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Châtillon, l'un des génér. des royalistes de la Vendée. Après la perte de la bataille de Chollet, il devint gen. en chef de l'armée royale, et fut tué en mars 1794.

ROCHE-MAILLET (Gabr.-Michel de la), avocat de Paris, né à Angers en 1562 et m. en 1642, a donné des édit. de Fontanon, du Coutumier général, etc., et a fait un Théâtre géographique de la France; Paris, 1632, in-fol.

ROCHES (Mme et Mlle des), de Poitiers. Mme Des Roches, veuve après, 15 ans de mariage, ne s'occupa que de l'éducation de sa fille qui devint sa rivale en esprit et son amie la plus tendre. Celleci refusa constamment de se marier, par tendresse pour sa mère. Elles furent emportées le même jour par la peste qui désolait la ville de Poitiers en 1587. On a l'elles des ouvrages en prose et en vers, dont la dern. édit. est celle de Rouen, 1604, in-12; elles avaient toutes deux une grande connaissance des langues et des sciences.

ROCOLES (J.-Bapt. de), né vers l'an 1620, fut chan. à Paris, protest. à Genève, de nouveau cathol. en France de rechef protest. en Holl., et enfin il m. cathol. en France en 1696. On a de lui: Description des empires du monde par Davity, augmentée d'un vol., Paris, 1660, 6 vol. in-fol.; Introduction générale à l'histoire, 1664; Abrégé de l'histoire de l'empire d'Allemagne, Colog., 1679; Les imposteurs insignes qui ont usurpé la qualité d'empereur, Brux., 1729, 2 vol. in 8°; Histoire véritable du Calvinisme, opposée à l'Histoire de Maimbourg, Amsterdam, 1683.

RODE (Bernard), présid. de l'acad. des arts à Berlin, m. en 1797, peignait avec succès l'hist., et décora divers temples. On lui doit un grand nombre de gravures à l'eau forte.

RODENBURGH (N.), sav. jurisc. né à Utrecht dans le 1e s., est aut. de quelques ouvr., parmi lesquels on dist. : De jure quod oritur e statutorum diversitate.

ROCHES(Jean des), membre de l'acad. des sciences de Bruxelles, m. en RODERIGO (Jacques), de Cosenza, 187, a donné une Grammaire et un Dictionnaire flam. et franç. a écrit, Opus necessarium, an venenatum corpus in vitá et post mortem diROCHES (Franc. de), past. de l'égl.gnoscatur, Neapoli, 1558, in-8°; De lade Genève en 1731, et prof. de théol. pide ferreo, ab aere lapso, et ejus geneen 1749, né en 1681, m. en 1 1769. On a ratione et causá, Neapoli, 1588, in-8°. de lui: Défense du Christianisme, ou Préservatif contre un livre intitulé: Lettres sur la Religion essentielle à l'homme, Lausanne, 1710, 2 vol. in-12; Réponse à Mélines, dit Fléchier, sur son changement de religion, 1753. Il publia avec des notes le Catéchisme d'Ostervald, 1752; et deux Sermons à l'occasion des divisions politiques de Genève, 1737.

ROCHESTER (Jean WILMOT comte tle, poète angl., né dans le comté d'Oxford en 1648, m. en 1680. Il a laissé des Satires, Lond., 1714, in-12. Ses Poésies sont la plupart obscènes; plus. de ses Satires ont été trad. en francais.

ROCHON DE CHABANNES (MarcAnt.-Jacq.), m. à Paris en 1800, à 70 ans, consacra ses talens au théâtre, et donna à la coméd. ital., à l'opéra-comiq., et à la coméd. franc. plus, pieces, dont quelqu -unes obtinrent du succès. Le Théâtre de Rochon forme 2 vol in-8°, publ. en 1786. On doit au même aut. La Noblesse oisive, 1756, in-8°, et Observations sur la nécessité d'un second théâtre franç., 1780, in-12; une Satire sur les hommes; un Discours philosophique imité de Juvenal; diverses Pièces fugitives, etc.

RODERIGUE (Jean-Ignace de), né à Malmédy, rédigea longtems la Gazette de Cologne avec succès, fut employé et consulté par différens princes dans des affaires importantes, publia plus. Diset m. à Cologne en

sertations savantes,

1758.

RODIGINO (Ludovico-Celio), né à Rovigo, dans l'état de Venise, vers l'an 1450, fut, en 1512, profess. de b.-lett. à Reggio. On a de lui: Lectionum antiquarum libri 30, Venetiis, 1516, in-f.; Lectionum etc., libri 30, ab auctore locupletati, Basilex, 1550, in-fol.; Francfort et Leipsick, 1666. Rodigino m. dans sa patrie en 1525.

RODOGUNE ou RHODOGUNE, fille de Phraates, roi des Parthes, fut mariée à Démétrius Nicanor, que Phraates tenait prisonnier; ce qui causa de grands malLeurs par la jalousie de Cléopâtre.

RODOLPHE, comte de Rhinfelden duc de Souabe, époux de Mathilde, sœur de l'empereur Henri IV, fut élu roi de Germanie, l'an 1077, par les rebelles que le pape Grégoire VII avait soulevés contre l'empereur Henri. La fortune fut quelque tems douteuse cutre les deux concurrens. Mais enfin elle abandonna ·

t

Rodolphe l'an 1080, à la bataille de
Wolcksheim; ce prince y périt.

II. RODOLPHE Ier de HAPSBOURG, empereur d'Allemagne, surnommé le Clément, était fils d'Albert, comte de Hapsbourg, château situé entre Bâle et Zurich. Il fut élu emp. au mois d'oct. 1273, et ne voulut point aller à Rome pour se faire couronner, disant, « Qu'aucun de ses prédécesseurs n'en était jamais revenu qu'après avoir perdu de ses droits ou de son autorité. » Il vainquit Ottocare, roi de Bohême; il fit un traité en 1278, avec le pape Nicolas III, par lequel il s'engagea à défendre les biens et les priviléges de l'Eglise romaine. Il donna, en 1282, à Albert son fils, pays d'Autriche qu'il avait pris sur Ottocare. Rodolphe m. à Gemersheim, près de Spire, en 1291, à 73 ans. Il existe un Recueil de cent quarante Lettres de cet emp., conservé précieusement dans la bibliothèque impériale à Vienne.

le

RODOLPHE II, fils de l'emp. Maximilien II, né à Vienne 'en 1552, roi de Hongrie en 1572, roi de Bohème en 1575, fut élu roi des Romains à Ratisbonne, la même année, et prit les rênes de l'emp.. en 1576, après la mort de son père. Il fit la guerre en Hongrie contre les Turcs, fut obligé de céder la Bohême et la Hongrie à Mathias son frère, et m. en 1612, à 60 ans. La grande passion de Rodolphe fut de vouloir faire de l'or. Il laissa la réputation d'un grand distillateur, d'un astronome passable, d'un assez bon écuyer, et d'un fort mauvais emper.

:

RODON (David de), calviniste du Dauphiné, prof. de philosop. à Die, puis à Orange et à Nîmes, banni du royaume en 1663, m. à Genève vers 1670. Il a donné l'Imposture de la prétendue Confession de foi de St. Cyrille, Paris, 1629, in-8°; De Supposito, Amsterdam, 1682, in-12; le Tombeau de la Messe, Francfort, 1655, in-8°; Disputatio de libertate et atomis, Nîmes, 1662, in-8°; Divers autres ouvrages, imp. en partie à Genève, 1668, 2 vol. in-4°.

RODRIGUEZ, Espagnol, évêque de Zamor, qui vivait vers le milieu du 156 s., composa un ouv. intitulé: Speculum humanæ vitæ, etc., imp. en 1468 et reimp. à Besançon, 1488, in-8°, gothique.

ans.

RODRIGUEZ (Alfonse), jés. de Valladolid, recteur de Monteroi en Galice, m. à Séville en 1616,à 90 Il est principalement connu par son Traité de la Perfection chrétienne, tiad. en fr. les solitaires de Port-Royal, 2 vol. in-4°,

par

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et par l'abbé Regnier Desmarais, 3 vol. in-4°, 4 vol, in-80 et 6 vol. in-12. L'abbé Triealet en a donné un abrégé en 2 vol. in-12.

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RODRIGUEZ (Emmanuel), franciscain d'Estremos en Portugal, m. à Salamanque en 1619, à 68 ans a donné : Une Somme des Cas de Conscience, 1595, 2 vol. in-4°; Questions régulières et canoniques, 1609, 4 vol. in-fol. Lyon, 1620; un recueil des Priviléges des réguliers, Anvers, 1623, in-fol., etc.

RODRIGUEZ (le Père Ant.-Joseph). bénéd. espagnol, examinateur synodal de l'archevêque de Tolède, consulteur de S. A. l'infant don Louis, et memb. de l'acad. de Madrid et de Séville, né à Mérida dans l'Estramadure en 1705, m. à Madrid en 1781. Il débuta dans la carrière littéraire, par un ouv. contreles médecins, intitulé: Palestre criticomedica, dont le but est d'introduire la vraie médecine en Espagne et d'en bannir l'instruse, Madrid, 1735, 6 vol. in-4°, et plus. ouv. de théologie.

RODULPHE, né à Munster, sur la fin du 11 s., abbé de Saint-Trond, au pays de Liège, où il m. en 1136, a laissé une Chronique de ce monastère, depuis sa fondation jusqu'à l'an 1736; Vie de Saint-Libert, évêque de Cambrai; un Traité contre la Simonie en 7 liv.

ROÉ (sir Thomas), néà Low-Layton dans le comté d'Essex, vers l'an 1580, m. en 1644, écuyer de la reine Elizabeth. Le roi Jacques le créa chevalier. Il fut envoyé successivement en ambassade au Mogol et en Turquie, il adressa à S. M. une Relat. de tout ce qui s'était passé à Constantinople, relativement à la mort du sultan Osman et à l'élévation au trône de son oncle Mustapha, impr. à Londres en 1622, in - 4o. En 1740 on publia : Négociations de sir Thomas Roé à la Porte depuis 1621 jusqu'en 1628, inclusivement, in-fol..

ROEDERER (Jean-George), prof. en méd. à Gottingue, né à Strasbourg en 1726, où il m. en 1763, a publié: Oratio de artis obstetriciæ præstantiá, Gott., 1752; Elementa artis obstetricia in usum prælectionum academicarum, ib., 1753, 1759, in-8°; Coloniæ, 1763, in-8°, en français, Paris, 1765, in-8°; Icones uteri humani, ibid, 1759, 1764, in-fol.; Opuscula medica, sparsim priùs edita, nunc demùm collecta, aucta et recusa, ibid, 1764, in-4o.

ROELL (Herman-Alexandre), né en 1653, dans la terre de Doëlberg, en

Westphalie, prof. de théol. à Utrecht,' et m. à Amst. en 1718. On a de lui: un Discours et des Dissertations philosophiques sur la religion naturelle et les idées innées, Franeker, 1700, in-84; des Thèses, 1689, in-4°, et plus. autres ouv.

tiers peut-être de l'Italie, forma la base d'un royaume qui ne le cédait qu'aux monarchies de France et d'Angleterre ; le 25 déc. 1130 il fut proclamé à Palerme roi de Sicile, et l'anti-pape Anaclet lui accorda l'investiture de ce nouv. royaume. Il fit prisonnier Innocent II avec toute sa suite; et ce pape n'obtint sa liberté qu'en accordant au roi et à ses descendans, le royaume de Sicile, le duché de la Pouille et la principauté de Capoue, comme fiefs-liges du saint-siége. L'an 1146, il tourna ses armes contre Manuel, empereur des Grecs, prit Corfou, pilla

ROEMER (Olaus ), né à Arrhus dans le Jutland, en 1644. Il vint en France et enseigna les math. au grand-dauphin. L'acad. des scienc. se l'associa en 1672. Pendant dix ans qu'il demeura à Paris, et qu'il travailla aux observations astronomiques avec Picard et Cassini, il fit des découvertes dans ces différentes parties des mathémath. De retour en Dane-Céphalonie, le Négrepont, Corinthe, marck, il devint mathématicien du roi Christiern V, prof. d'astron. cons. de la chancell., et assesseur du tribunal suprême de la justice. Enfin il devint bourguemestre de Copenhague, et conseiller d'état sous le roi Frédéric IV; Roemer m. en 1710. On a fait imprimer en 1735, in-4°, sous le titre de Basis astronomiæ, une partie des observations avec la methode d'observer de Roëmer.

ROENTGEN (N.), cél. artiste allemand, né à Neuwied, de la secte des Moraves, a porté l'ébénisterie au plus haut point de perfection. Il fut appelé en Russie, ou le palais impérial et ceux de plus. grands sont ornés de ses chefs-d'œuvre Ilm. à la fin du 18e (s.

ROGACCI (Benoît), jés., né à Raguse en 1646, professa la rhetor. pendant plus. années. On a de lui: De terræ motu, quo Epidaurus in Dalmatia anno 1667 prostratra est, ad Cosmum III, M. Ducem Etruria, Romæ, 1670; Euthymia, seu de tranquillitate animi, carmen didascalicum, ibid, 1690; Orationes, ibid, 1694; Pratica Istruzione, o sia l'uso emendato della lingua italiana, Rome, 1711. Il m. en 1719.

ROGAT, Rogatus, évêque donatiste d'Afrique, chef d'un nouv. parti dans la Mauritanie césarienne, aujourd'hui le royaume d'Alger, vers l'an 372, donna 'le nom de Rogatistes, à ceux qui le suivirent. Sa secte dura quelque tems en Afrique, et il eut pour successeur Vincent

Victor.

ROGER, 1er roi de Sicile, fils du petit-fils de Tancrède Hauteville, seign. normand, n'avait que 4 ans, lorsque son père mourut. Il fut élèvé sous la tutelle d'Adélaïde sa mère. Dès qu'il fût en état de régner, il montra une ambition demesurée, s'empara de la Pouille, réduisit Naples et Capoue, et il se trouva le. maître de toutes les conquêtes des Normands. Le tiers de la Sicile, réuni à un

Athènes; s'avança jusqu'aux faubourgs de Constantinople, et revint chargé d'un immense butin. Ces exped. furent suivies de la prise de Tripoli, de plusieurs autres places sur les côtes d'Afrique, et de la défaite d'une partie de la flotte de l'empereur grec. Ce prince m. en 1154.

ROGER ou ROGIER (Pierre), troubadour au 12 s., chan. d'Arles et de Nimes, quitta ses bénéfices pour aller de cour en cour jouer les comed. qu'il faisait lui-même. Arrivé chez la comtesse de Foix, il y devint amoureux de Huguette de Baux. Les parens de cette dame le firent assassiner vers 1330.

ROGER (Abraham), chapel. de la factorerie hollandaise de Pullicate, dans les grandes Indes, est aut. d'un ouvr., qui parut vers le milieu du 17e s., SOU? le titre de Porte ouverte, ou la vraie représentatión de la vie, des mœurs

de la religion et du service des Bramines qui demeurent sur les côtes de Coroniandel, etc.

ROGERIUS ou ROGGIERI (JeanJacques), né à Rome en 1628, où il m. en 1682, est auteur du Catalogus plantarum in agro Romano nascentium Romæ, 1677, in-fol., avec le Théâtre pharmaceutique de Donzelli, en italien, Venetiis, 1681, 1704, in-40, Londini, 1684, in-12, avec Johanni Raii stirpium sylloge.

ROGERS (Jean), theol. angl., chap. du comptoir d'Anvers, travailla, avec Coverdal et Tindal, à la traduction de la Bible, en anglais. Sous le règne d'Edouard VI, Rogers retourna en Angl., et fut brûlé, pour cause de religion, dans Smith-Field, en 1555.

ROGERS (doct. Jean) né en 1679, à Ensham, dans le comité d'Oxford, chap. du prince de Galles, publia en 1719 un Discours sur l'Eglise visible et invisible du Christ, etc., in-8°. On a encore de Rogers: La nécessité d'une révélation

divine, et la vérité de la religion chrétienne démontrée, 1727, 1 vol. On a publié ses Sermons après sa mort, rivée en 1729.

ar

ROGERS (Christophe), de la soc. roy. de Lond., où il m. en 1784. On a de lui une Collection de 112 planches imitant le dessin, avec la Vie des peintrés, 1778, 2 vol. in-fol.

ROGGERS (Wood), parti de Bristol en 1708, pour aller faire des prises dans la mer du sud, sur les Espagnols, revint aux dunes d'Angl. en 1711. On a traduit son Voyage en franç., Amst. 1725, 3 vol. in-12.

ROGMAN (Roland), peint. paysagiste, né à Amst. en 1597, vivait encore 1686. Il avait dessiné la plupart des chât. des Provinces-Unies. Ses dessins ont été gravés par Ludolphe-Smids.

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ROHAN (Pierre de ), chevalier de Gié, plus connu sous le nom du maréc. de Gie, était fils de Louis de Rohan, premier du nom, seigneur de Guémené et de Montauban, d'une des plus anc. familles de France. Il fut en grande considération dans les armées et à la cour sous le règne de Louis XI, qui le fit maréchal de Fr. en 1475. Il fut un des quatre seigneurs qui gouvernèrent l'état pendant la maladie de ce prince à Chinon en 1484. Deux ans après, il s'opposa aux entreprises de l'archiduc d'Autriche sur la Picardie. Il commanda l'avant-garde la bat. de Fornoue en 1495, où il se signala. Sa faveur se soutint sous Louis XII, qui le fit chef de son conseil et général de son armée en Italie; mais depuis ayant déplu à la reine Anne de Bretagne, il fut disgracié, et m. à Paris en 1513.

II. ROHAN (Henri, duc de), pair de France, prince de Léon, au chât. de Blein en Bretagne, était fils de l'arrière-petit-fils du précéd. ; il se signala, dès l'âge de 16 ans, au siége d'Amiens, sous les yeux de Henri IV, après la mort duquel il devint le chef des calvinistes en France, et soutint, au nom de ce parti, trois guerres contre Louis XIII. Le duc de Rohan s'apercevant, après la prise de la Rochelle, que les villes de son parti cherchaient à faire des accommodemens avec la cour, réussit à leur procurer une paix générale en 1629, à des conditions avantageuses. S'étant retiré à Venise, cette république le choisit pour son géeralissime contre les Impériaux; mais Louis XIII l'enleva aux Vénitiens pour l'envoyer en qualité d'ambass. en Suisse et chez les Grisons. Rohan, déclaré général des Grisons par les trois ligues,

vint à bout, par plusieurs victoires, de chasser les troupes allemandes et espag. de la Valteline en 1633. Il battit encore les Espagnols en 1636 sur les bords du lac de Côme. La France ne paraissant pas devoir retirer ses troupes, les Grisons se soulevèrent; et le duc de Rohan, mécontent de la cour, fit un traité particulier avec enx le 28 mars 1637. Ce héros, craignant le ressentiment du card. de Richelieu, se rétira à Genève, d'où il alla joindre le duc de Saxe Weimar, qui voulut lui donner le commandement de son armée prête à combattre celle des Impériaux près de Rhinfeld. Le duc de Rohan refusa cet honneur, et s'étant mis à la tête du régiment de Nassau, il enfonça les ennemis; mais il fut blessé en 1638, et m. de ses blessures. On a de Ini: Les intérêts des Princes, Cologne, 1666, in-12; Le Parfait Capitaine, ou l'Abrégé des guerres des Commentaires de César, in-12, un Traité de la corruption de la milice ancienne; un Traité du gouvernement des treize Cantons; des Mémoires, 2 vol. in-12. Ils contiennent ce qui s'est passé en France depuis 1610 jusqu'en 1639; Recueil de quelques discours politiques sur les affaires d'état, depuis 1610 jusqu'en 1629, Paris, 1644, 1693, 1755, in-80; avec les Mémoires et Lettres de Henri, duc de Rohan, sur lu guerre de la Valteline, Genève (Paris), 1757, 3 vol. in-12.

ROHAN (Benjamin de ) seigneur de Soubise, frère du précédent, soutint le siége de Saint-Jean-d'Angélv, en 1621, contre l'armée que Louis XIII commandait en personne. Cette place se rendit. Rohan promit d'être fidèle, mais il rede tout le Bas-Poitou en 1622, et après prit les armes six mois après. Il s'empara différens succès, il fut chassé, en 1626, de l'île de Rhé, dont il s'était emparé ensuite de celle d'Oléron, et fut contraint de se retirer en Angleterre, où il m. en 1640, sans postérité.

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et m.

ROHAN ( Marie-Éléonore de ), fille d'Hercule de Rohan-Guémené, duc de Montbazon, religieuse de Saint-Benoît à Montargis, devint ensuite abbesse de la Trinité de Caen, puis de Malnoue, près de Paris, donna des Constitutions aux religieuses de Saint-Joseph à Paris, dans ce monastère en 1681, à 53 ans. On a d'elle: La Morale du Sage, in-12; Paraphrase des Psaumes de la Penitence; plusieurs Exhortations aux vêtures et aux professions des filles qu'elle recevait; des Portraits écrits avec goût et délicatesse.

V. ROHAN (Armand-Gaston de), neveu de la précéd., né en 1674, doct. de Sorb., év. de Strasbourg, card., gr.aumônier de France, commandeur de l'ordre du Saint-Esprit et proviseur de Sorbonne. L'acad. franç. et des sciences se l'associèrent. Il m. en 1749. On a sous son nom des Lettres, des Mandemens, des Instructions pastorales et le Rituel de Strasbourg.

et ensuite dans son évêché de Strasbourg-
En 1789 il fut nommé député du clergé
du baillage de Hagueneau aux états-gé→
néraux, où il prit séance; mais il quitta
bientôt l'assemblée. Peu de tems après,
décrété d'accusation comme auteur des
troubles survennus dans le département
du Rhin, Rohan se retira dans la partie:
de sa souveraineté située en Allemagne
et m. à Ettenheim en 1802,

2

ROHAULT (Jacques), philos. cartésien, né à Amiens en 1620, fut envoyé à Paris pour y faire sa philosophie qu'il professa ensuite avec distinction, et m. dans cette ville en 1675. Ses princip. ouvrages sont un Traité de physique in-4°, ou 2 vol. in-12. Le doct. Samuel Clarke a trad. cet ouvr. en latin, et y a joint des notes, 4e édit., 1778. in-8°; des Elémens de mathématiques; un Traité de mécanique dans ses œuvres

sur la philosophie, et d'autres ouvr.

ROIGNY (Jean de), gendre de l'imprimeur Badius Ascensianus, lui succéda dans son imprimerie, et l'égala dans la beauté et la correction de ses éditions. au 16e siècle.

ROILLET (Gabriel), rect. de l'univ. de Paris en 1563, auteur de plusieurs poésies latines et françaises, "et d'une tragédie de Philanire.

ROLAND, neveu supposé de Charlemagne, et célèbre dans les anciens romans, fut tué à la bataille de Roncevaux en 778.

ROHAN (le chev. Louis de ), second fils du duc de Montbazon, gr.-veneur de France, fut reçu en 1656 en survivance de la charge de son père. Il suivit Louis XIV à la campagne de Flandre en 1667, et dans la guerre de Hollande en 1672; mais le dérangement de ses affaires et les mécontentemens que lui avait donnés Louvois le firent entrer dans un complot contre l'état, formé par la Truaumont. Il eut la tête tranchée en 1674. ROHAN-GUÉMENÉ (Louis-René-posthumes, 2 vol. in-12; des Entretiens Edouard), card., né en 1734, fut d'abord connu sous le nom de prince Louis, et devint successivem. év. de Canople, de Strasbourg, gr.-aumônier de France, et l'un des membres de l'acad. franç. Il fut moins célèbre par ses talens que par la malheureuse affaire du collier. Le 15 août 1785, jour de la fête de la reine cette princesse vit arriver près d'elle deux joailiers, qui lui demandèrent seize cent mille livres pour le prix d'un collier de diamans. Elle annonça aussitôt qu'elle n'avait point vu ce collier, ni songé à son acquisition. Les joailliers déclarèrent qu'ils l'avaient remis au cardinal, chargé de traiter pour elle, La reine, indignée de l'abus de son nom, fit ses plaintes au roi et demanda justice. Le monarque consulta le garde des sceaux et M. de Breteuil, qui furent d'avis qu'on arrêtât le cardinal; mais la reine obtint qu'il fut auparavant interrogé. Celui-ci étant arrivé « Avouez, lui dit la reine, n'est pas la première fois depuis quatre ans que je vous parle. » Le cardinal en convint et annonça qu'il avait été trompé par une intrigante appelée La Mothe. En sortant du cabinet du roi, il fut arrêté et conduit à la Bastille. Le roi fit dire au prisonn. de prononcer lui même sur son sort. Celui-ci demanda d'être jugé par le parlement, qui le déchargea de toute accusation, mit hors de cour la d'Oliva, condamna la femme La Mothe à la marque et à une détention perpé-nufactures et des arts, 3 vol. in-4o, et tuelle la Salpétrière, et son mari aux galères. Malgré ce jugement, le cardinal tut privé de la dignité de gr. aumônier, exilé dans l'abbaye de la Chaise - Dieu,

si ce

ROLAND ou ROELANTS (Joach.), méd., né à Malines, a publié : De novo morbo sudoris, quem Ânglicum vocant,. anno 1529, grassantis.

III. ROLAND DE LA PLATIÈRE (J. M.), né à Villefranche, près de Lyon, inspect.-gén, des manufactures à Amiens et ensuite à Lyon, voyagea en Italie, en Suisse et en diverses autres contrées; il en rapporta d'immenses recherches sur les arts, qu'il consigua dans ses ouvrages, qui sont: Mémoire sur l'éducation des troupeaux et la culture des laines, 1779 et 1783, in-4°; l'Art de l'imprimeur d'étoffes en laine, du fabricant de velours de coton, du tourbier, etc., 1780, 1783; Lettres écrites de Suisse, d'Italie, de Sicile et de Malte, 1782, 6 v. in-12, réimpr. en 1800; Dictionnaire des ma

une foule de lettres, d'opuscules, de rapports et de comptes rendus, lorsqu'il parvint à l'administrat. publiq. Nommé ministre de l'intérieur en 1792, Roland

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