Immagini della pagina
PDF
ePub
[ocr errors]

effraya la cour par ses principes républicains. Forcé par le monarque à quitter le ministère, il y fut rappelé par l'assemblée législative. Il s'efforça en vain d'arrêter le sang qui coulait dans les massacres des horribles journées des 2 et 3 septembre. Cédant aux orages, aux pamphlets, aux dénonciations ce ministre donna sa démission et fut bientôt enveloppé dans la proscription des députés de la Gironde. Des émissaires étant venus pour l'arrêter le soir du 31 mai, il trouva le moyen de s'enfuir et d'aller se cacher à Rouen. Là, ayant appris que sa femme venait de périr sur l'échafand, il se donna la mort avec une canne à épée, au bourg de Baudouin, à 4 lieues de Rouen, le 15 nov. 1793.

IV.ROLAND (M.-Jeanne Phlipon), femme du précéd., née à Paris en 1754, d'un grav., fut élevée au sein des beauxarts, entourée de livres, de tableaux de musique : elle devint savante, musicienne, et se connaissait en peinture. En 1780, Roland, inspect. des manufact., l'épousa; elle le suivit à Amiens, où elle se livra à l'étude de la botanique. Un voyage qu'elle fit en Anglet. et en Suisse lui donna le goût de la politique. Au moment de la révolution franç. elle crut pouvoir faire l'application des principes de liberté de ces deux peuples au nôtre, et fit partager ses opinions à son époux. Lorsqu'il parvint au ministère, on attribua à sa femme la plus grande partie de ses travaux. Le 7 déc. 1792, elle parut à la barre de la convention pour repousser une dénonciation, et y parla avec autant de facilité que de noblesse et de grâces. Quand son mari eut encouru la proscription, madame Roland espéra rester à Paris sans danger; mais bientôt arrêtée et mise à Sainte-Pélagie, elle y passa cinq mois, après lesquels elle fut condamnée à mort par le trib. révolut., et exécutée le 18 nov. 1793. Ses Opuscules traitent de la mélancolie, de l'âme, de la morale, de la vieillesse, de l'amitié, de l'amour, de la retraite, de Socrate. Ils sont réunis, ainsi que son Voyage en Angleterre et en Suisse, aux Mémoires qu'elle a écrits en prison sur sa vie privée, son arrestation et le ministère de son mari. Ces Mémoires, publiés en 1800, forment 3 vol. in-8°. ́

ROLAND D'Erceville (B. G.), présid. au parl. de Paris, réunissait à l'étude du droit celle de l'histoire et des belles-lettres. Il périt sur l'échafaud révolut. en 1794, à 64 ans. Ses écrits sont : Lettre à l'abbé Velly, sur l'autorité des

états en France, :756, in-12; Discours sur les jésuites vivant dans le monde en habit séculier; Compte rendu des interrogatoires subis par-devant Argenson au commencem. du 18e s., par divers pri

sonniers détenus à la Bastille ou à Vincennes, 1766, in-4o; Dissertation sur la question si les inscriptions doivent être rédigées en franç. ou en latin, 1782, in-8°, réimpr. deux ans après; Plan d'éducation, 1784, in-8°; Recherches sur les prérogatives des femmes chez les Gaulois, les cours d'amour, etc., 1787, in-12; Discours prononcé à l'académie d'Orléans, 1788,"in-4°.

ROLANDELLO (François), né à Asolo, prof. de belles-lettres à Venise, où il m. en 1490, a trad. en lat. quelq. discours de saint Basile et de saint Jean Chrysostome, impr. à Trévise en 1476. Il a aussi coopéré à l'édit. des Fragmens de Varron, Parme, 1480, Venise et Brescia, 1483.

ROLEWINCK (Werner), né à Laer près de Munster, chartreux à Cologne en 1447, et m. en 1492. Entre tous ses ouv. on distingue: Fasciculus temporum, Cologne, 1474; Louvain, 1486, en fr., par Pierre Surget, 1495; Libellus de venerabili sacramento, Paris, 1513; De Regimine principum, Munster, in-4°.

ROLFINCK (Guerner), méd., né à Hambourg, m. à lène en 1673, à l'âge de 4 ans, a laissé plus. ouv., parmi lesquels on distingue ses Dissertationes anatomicæ, in-jo.

I. ROLL (Jean de), avoyer du canton de Soleure en Suisse, m. en 1626, et illustre dans l'histoire ecclésiastique.

II. ROLL (Louis de), du canton de Soleure, chev. de Saint-Michel, colonel d'un régiment suisse de son nom, et capitaine aux gardes suisses, m. à Soleure en 1652.

ROLLE (Michel), cél. math., né à Ambert, en Auvergne, l'an 1652, m. en 1719, membre de l'acad. des sciences. On a de lui: un Traité d'Algèbre, 1690, in-40; Démonstration d'une Méthode pour résoudre les égalités de tous les degrés, 1691; Méthode pour résoudre ·les questions indéterminées de l'Algèbre, 1699.

ROLLE (Jean Henri), music. allem., a publié des compositions pleines de feu. On distingue son Oratorio sur la mort d'Abel, et celui d'Abraham sur la montagne. Il m. en 1787 à Magdebourg.

ROLLENHAGEN, Allemand, né en [1542, m. en 1609, est aut. d'un poëme

épique intitulé Frochsmunster, dans le goût de la Batrachomyomachie d'Homère, des Comédies, des Tragedies, etc. ROLLER (Joseph), jés., né à Hohensladt en Moravie en 1704, se distingua par ses táléns dans l'éloq. de la chaire ét l'éloq. profane. On a de lui : Eloquentia sacra et profuna, in geminos tractatus distributa, Olmutz, 1752, in-8°. Il m. à Waporzan, en 1767.

ROLLI (Paul), né à Rome en 1687, vint à Londres, où il fut placé près de la famille royale en qualité de maître de langue Italienne. Pendant son séjour en Angleterre, il publia les édit. des Satires de l'Arioste, des CEuvrés burlesques du Berni, celles de Varchi, de Milton, 1735, in fol.; et d'Anacreon, 1739. Rolli revint en 1747 dans sa patrie, et y m. en 1767. Ses Poésies furent recueillies à Londres en 1735, in-8°. On a encore imprimé à Florence en 1776, in-80, Recueil d'épigrammes faites par Rolli. ROLLIN (Nicolas), chanc. de Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, a bien mérité des Beaunois le magnifique hôpital qu'il fonda pour leur ville en 1443. Mais ses contemporains virent en lui un concussionnaire avide plutôt qu'un ministre généreux.

par

un

II. ROLLIN (Charles), né à Paris en 1661, fit ses études au coll. du Plessis. Il devint ensuite prof. de seconde, puis de rhétorique au même college, et succéda à Hersan, son maître, dans la chaire d'éloq. au coll. royal en 1688. Il fut fait rect. de l'univ. en 1694, et reçu membre de l'acad. des inscriptions en 1701. Il m. à Paris en 1741. Ses principaux ouv. sout: une édition de Quintilien, en 2 vol. in-12, à l'usage des écoliers; Truité de la manière d'enseigner et d'étudier les belles-lettres par rapport à l'esprit et au cœur, 1726, 4 vol. in-12. Il y en a eu depuis un grand nombre d'édit., dont la dern. est de 1865, réimpr. sous le titre de Traité des études; l'Histoire anc. des Egyptiens, des Carthaginois, des Assyriens, des Babyloniens, etc., 13 vol. in-12, publiée depuis 1730 jusqu'en 1738; l'Histoire romaine depuis la fondation de Rome jusqu'à la bataille d'Actium. La mort l'empêcha d'achever cet ouv. que M. Crevier, son disciple, a continué depuis le ge vol.; Opuscules contenant diverses Lettres, ses Harangues latines, Discours, Complimens, etc., Paris, 1771, 2 vol. in-12. L'Histoire ancienne, l'Histoire romaine, et le Traité des Etudes ont été réimprimés en 16 vol. in-4°. M. Bastien a publié l'édit. la plus

[blocks in formation]

ROLLINI (Jacq -Ant.), né à Modène, fut employé pendant 14 ans à l'hôteldieu de Paris, et devint chirurg. du roi de France, m. à Montpellier en 1772. On a de lui une Dissertation sur la Goutte, 3e éd. imp. à Mantoue, 1776, in-4°.

ROLLIUS (Reynold-Henri ), philologue allem., a donné Bibliotheca nobilium theologorum cum Præfatione D. Jo. Fechtii, Rostochii et Lipsiæ, 1709, in-8°; Memoria Philosophorum, Oratorum, Poetarum, Historicorum et Philologorum renovata.

er

ROLLOCK (Robert), principal et 1 prof. de theol. dans l'univ. d'Edimbourg, né en 1560, dans le comté de Stirling en Ecosse, m. en 1601. On a de lui des Commentaires latins sur l'Epitre aux Ephésiens, sur l'Evangile de St. Jean et sur le Prophète Daniel, ainsi des que Sermons.

[ocr errors]

ROLLON, RAOUL ou HAROUL jer duc de Normandie, était un des princ. chefs de ces Danois ou Normands qui firent tant de courses et de ravages en Fr. dans les ge et 10 s. Le roi, Charles-leSimple, pour avoir la paix avec eux, conclut, à St.-Clair sur-Epté, en 912, un traité par lequel il donna à Rollon, leur chef, sa fille Gisle ou Giselle en mariage, avec la partie de la Neustrie, appelée depuis de leur nom, Normandie, à condition qu'il en ferait hommage, et qu'il embrasserait la rel. chrét. Rollon y consentit. Il fut bapt. et prit le nom de Robert, parce que dans la cérémonie, Robert, duc de Fr. et de Paris, lui servit de parrain. Il m. vers 920. Ge duc de Son nom seul prononcé faisait la loi, et Normand.gouv. avec beaucoup d'équité. obligeait de se présenter dev. les juges. C'es l'origine du fam. cri de Haro! (Ha Raoul!) qui a été si longtems en usage dans la Normandie.

ROMAGNESI, fils de Cinthio, aut. de coméd. ital., et coméd. lui-même, m. bien tous les rôles, et excellait dans ceux à Fontainebleau en 1742, jouait assez d'Ivrogne, de Suisse, et d'Allem. On a rec. ses meill. pièces en 2 v. in-8°, 1774; et les autrés se trouv. dans le Nouveau Théâtre italien.

ROMAIN, pape après Etienne VI, en oct. 897, m. vers la fin de la même année. On a de lui une Epitre.

ROMAIN Ier, surn. LACÉPÈNE, emp. d'Orient, né en Arménie, sauva la vie à l'emp. Basile dans une bat. contre les

Sarrasins. Ce fut là l'origine de sa fortune. Constantin X épousa sa fille, et le déclara son collégue à l'empire en 919. Bientôt Romain eut tout le pouvoir, et Constantin n'eut que le sec. rang. Né avec de grands talens, il cimenta la paix avec les Bulgares, tailla en pièces les Moscovites qui s'étaient jetés sur la Thrace, et obligea les Turcs à laisser l'emp. en paix. A ces qualités guerrières il joignit la plus gr. humanité, dont il donna des preuves dans les calamités qui désolèrent ses peuples. Cependant Romain éprouvant des remords, il voulut rendre, par son test., à Constantin X, son gendre, le Ier rang dont il l'avait privé: Etienne, l'un des fils de Romain, le fit conduire dans un monastère, où il m. en 948.

[ocr errors]

qu'on admire dans l'Italie, farént élevés suiv. les plans qu'il en donna. Il fortifia la ville de Mantoue, la préserva des inondations, et y construisit le célèb. palais du T. Ce monument fut enrichi de ses peintures. Francois Jer le combla de bienfaits. On a beaucoup gravé d'après Romain, qui m. à Mantoue en 1546.

ROMAIN (Adrien), méd. et célèbre math., né à Louvain en 1541, parcourut une gr. partie de l'Europe, et vint m. à Mayence en 1615. Ses princ. ouv. sont : Uranographia, de cœlorum numero et ordine, Lovanii, 1591, in-40; Theatrum urbium, Francofurti, 1595, in-4°; Theoria ventorum, Wirceburgi, 1596, in-40; Arithmeticæ quatuor instrumenta, Herbipoli, 1603, in-fol. 1. ; Canon triangularum sphæricorum, Moguntiæ, 1609, in-4°., etc. etc. en

ROMAIN II, dit le Jeune, fils de Constantin Porphyrogenète, succ., 959, à son père, après l'avoir, dit-on, empoisonné. Il chassa du palais sa mère Hélène et ses sœurs, qui furent réduites à se prostituer pour vivre. Nicéphore, gr. cap., repoussait les Sarrasins, et d'autres barbares qui menacaient l'emp., tandis que le lâche Romain se livrait à des débauches dont il m. en 963.

ROMAIN III, surn. Argyre, fils de Léon, gén. des armées impér., parvint à l'emp. en 1028, par son mariage avec Zoé, fille de Constantin le Jeune. Il déshonora le trône par son indolence, et vit tranquillement les Sarrasins s'emparer de la Syrie. Zoe le fit étrangler dans un bain, en avril 1034.

ROMAIN IV, dit Diogène, un des plus braves offie., régna en 1068, après Constantin Ducas, qui laissa 3 fils sons la tutelle de l'impér. Eudoxie, qui lui donna bientôt sa main. Romain vainquit les Turcs; mais en 1071, il tomba entre les mains d'Asan, chef des infidèles, qui eut la générosité de lui rendre la liberté. A son retour à Constantinople, il lui fallut disputer le trône contre Michel, qui le vainquit et lui fit crever les yeux. Il m. des suites de ce supplice en 1071.

VIII. ROMAIN (Jules), peintre, dont le nom de fam. était Giulio PIPPI, né à Rome en 1492, était le discip. bien-aimé de Raphaël, qui le fit son héritier. Ce peint. étonne parla hardiesse de son style, par son gr. goût de dessin, par le feu de ses composit., par la grandeur de ses pensées poet., par la fierté de son expression. On admire ces gr. qualités réunies dans son tableau de la Chute des Géans ; et dans les Batailles de Constantin, qu'il fit avec Raphaël son maître. Romain était encore excellent architecte; plus. palais

ROMAINE (Guill.), theol. angl., né en 1714 à Hartlepool, au comté de Durham, m. en 1795. embrassa le calvinisme; alors il passa à Londres, où il fut préd. de S.-Dunstan de l'ouest; ensuite profess. d'astron, à Gresham, et en 1764, recteur de Ste.-Anne. Il a comp. des ouvrages impr. en 8 vol. in-8°, et l'édit. de la Concordance de la Bible hébraïque de Calasio, 1749, 4 v. in-fol.

ROMAN (Jean-Joseph ), abbé, né à Avignon en 1726, où il m. en 1787, cult. la poésie et les b.-lett. On a de lui L'Inoculation, poème en 4 chants, Paris, 1773, in-8°; le Génie de Pétrarque, ou Imitation en vers fr. de ses plus belles poésies, etc. Parme et Paris, 1778, in-8°; Avignon, 1804, p. in-12; La Mort d'Adam, trag. trad. de l'all. de Klopstock, Paris, 1762, in-12; Essai sur l'art de traduire. Il laissa 2 buv. m.ss., qui furent impr. en 1807. Le ter intit. : Mémoires historiques et inédits sur les révolutions arrivées en Danemarck et en Suède pendant les années 1770, 1671 et 1772, etc. in-8°.; le 2o a pour titre: Les Echecs, poème en 4 chants, Paris, 1807, 1 v. in-18.

ROMANELLI (Jean-Franç.), peint., né à Viterbe en 1617, prince de l'acad. de St.-Luc. Il vint ensuite en Fr. où le roi le créa cheval. de St.-Michel, et lui fit peindre un plafond dans une des salles du Louvre, où il se voit encore; m. dans sa patrie en 1662.

ROMANZOFF (N. maréchal de), célèb. gen. au service de Catherine II, impératr. de Russie, quitta, en 1670, le commmand. des armées de l'Ukraine pour marcher contre les Ottomans, et gagna deux batailles décisives. La prem. sur les rives du Pruth, et la seconde à

Kagoul; cette dernière amena la reddition de Bender et de plus. autres places importantes, Romanzoff voulut assurer, par les négociations, le fruit de ses victoires; mais ces négocitations ayant été infructueuses, il passa de nouveau le Danube, repoussa sans cesse les Turcs, s'avança vers Schumla où le grand visir s'était campé, et parvint à l'envelopper. Le visir demanda la paix. Les préliminaires en furent signés sur un tambour par Romanzoff, au mois de juillet 1774. Ce traité accorda à la Russie la libre navigation sur la mer Noire et le passage par le canal des dardanelles; elle garda Azoph et quelques autres places, et l'indépendance de la Crimée fut reconnue. Après avoir été comblé de bienfaits par l'impératr., il partit pour son gouvern. d'Ukraine; mais Catherine l'en fit revenir pour accompagner à Berlin le duc Paul Petrowitz qui allait épouser la princesse de Wirtemberg. Ce grand général m. en 1788.

gr.

ROMAS (N. de) de l'acad. des sc. de Bordeaux et correspondant de celle de Paris, lieut.-assesseur du présidial de Nérac sa patrie, où il m. en/1776, à 70 ans, passe avec raison pour l'inventeur du cerf-volant électrique. Il en fit l'essai à Nérac en mai 1753. On a de lui diverses Dissertations sur l'électricité, dans les tom. 2 et 4 des Mémoires présentés par les étrangers à l'acad. des sc. de Paris; Mémoire sur les moyens de se garantir de la foudre dans les maisons, suivi d'une Lettre sur les cerfs-volans électriques, Bordeaux, 1776, in-12.

ROMBOUTS ou RAMBOUTS (Théodore), peint., né à Anvers en 1597, où il m. en 1637, possédait très-bien la partie du coloris. Après avoir peint des sujets graves et majestueux, il se délassait à représenter des assemblées de charlatans, de buveurs, de musiciens, etc.

ROME (Esprit-Jean de ), sieur D'ArDÈNE, né à Marseille en 1687, m. en 1748. On a publié ses OEuvres posthumes en 4 vol. pet. in-12, parmi lesquelles on distingue des Fables, des Discours et des Odes.

à

ROME D'ARDÈNE (Jean-Paul), prêt. de l'Orat., longtems super. de la maison de Marseille, m, en 169, s'appliqua la médecine, l'agriculture et au jardinage. On a de lui 2 vol. in-12 de Lettres, où il prouve que les ecclésiast. peuvent exercer l'art de guérir; l'Année champetre, 3 vol. in-12, et des Traités sur la culture de différentes fleurs.

ROMÉ DE LISLE (J.-Bapt.-Louis ),

né à Gray en 1736, m. à Paris en 1790, s'appliqua dès sa jeunesse aux observations sur l'Histoire naturelle et la Minéralogie. Il a laissé Lettre à M. Bertrand sur les polypes d'eau douce, 1766, in-12; des Catalogues raisonnés de plusieurs riches collections de minéraux, de cristallisations et de madrépores. On distingue sur-tout celui du cabinet de Davila, 1767, 3 vol. in-8°; L'Action du feu central banni de la surface du globe, et le Soleil rétabli dans ses droits, 1779 et 1781, in-8°, Christallographie, Paris, 1783, 4 vol. in-8°; Des Caractères extérieurs des Minéraux, 1784, in-8°; Métrologie ou Tables pour servir à l'intelligence des poids et mesures des anciens, d'après leur rapport avec les poids et les mesures de la Fr., 1789, in-4°. Romé m. à Paris en 1790.

ROMEI (le comte Annibal), gentilh. et litt. de Ferrare, viv. dans le 16 s. On

a de lui: Discorsi cavallereschi divisi in sette giornate intorno alla Belleza, etc., Venise, 1585, in-8°, Vérone, 1586.

ROMIEU (Marie de), née dans le Vivarais, acquit quelque réputation dans le 16 s. par les ouv. qu'elle publia. Les plus remarquables sont des Instructions pour les jeunes Dames, et un Discours où l'aut. prétend prouver l'excellence de son sexe sur celui de l'homme.

ROMILLON (Elizabeth), de Lille au Comtat Venaissin, perdit son mari et ses enfans dans un âge peu avancé. Il ne Ini resta qu'une fille nommée Françoise, née en 1573, qui se joignit à elle pour établir des religieuses sous la règle du tiers-ordre de St.-François. Elle m. en 1619. Sa fille Françoise mit la dernière main à son établissement, et nomma ces filles religieuses de Ste. Elizabeth. Eile m. à Paris en 1645.

ROMILLY (Jean), Genevois, né en 1714, m. à Paris en 1776, se rendit cél. dans l'horlogerie et par ses inventions. en mécanique; il a fait le prem.une montre battant les secondes mortes; il en fit une autre qui allait une année entière sans être remontée. On lui doit tous les Articles sur l'horlogerie insérés dans l'Encyclopédie; une Lettre publiée en 1778 contre la possibilité du mouvement perpétuel. Il établit, avec son gendre Corance, le Journal de Paris, commencé le 1er janvier 1777, et inséra y longtems les observat. météréolog. qui se voyaient en tête de cette feuille.

ROMILLY (Jeau-Edme). fils du précéd., né à Paris en 1739, me past. de l'église de Saconex, près Genève,

en 1779, a fait pour l'Encyclopédie de Paris les articles Tolérance et Vertu. Il a fourni aux Mémoires littér. de Palissot les Articles Bonnet, Mallet, Rousseau et Vernet. Ses Sermons, Genève, 1788, 3 vol. in-8°.

ROMME (N.), hab. prof. de navig. à Rochefort sa patrie, où il m. en 1806, publ. en 1771, une Méthode pour trouver fes longitudes en mer, et en 1800, un Modèle de calculs pour trouver en mer la longitude et la latitude. Ses autres ouv. sont : L'Art de la Máture des vaisseaux, avec Perrain, 1778; L'Art de la Voilure, 1781, in-fol.; L'Art de la Marine, etc., La Rochelle, 1787, in-4; Recherches faites par ordre de S. M. Britannique, 1765-71, pour rectifier les cartes et perfectionner la navigation du canal de Bahama, trad. de l'angl. de Guill. Gl. de Brahm,

1787; Dictionnaire de la Marine française, la Rochelle, 1792, in-8°; Dictionnaire de la Marine anglaise; Paris, 1804, 2 vol. in-8°; Tableaux des Vents, des Marées, etc., Paris, 1806. 2 v. in-8°.

ROMME (Charles), cultivat. et anc. prof. de math. et de phys., né à Riom en 1750, dép. du Puy-de-Dôme à la législat. et ensuite à la convent. nat. n'omit aucune occasion de défendre les principes de la révolut. En sept. 1793, il présenta le Nouveau calendrier, qui fut adopté à sa place du calendrier romain. Après la chute du parti montaguard, il dissimula quelque tems ses principes. Ayant été nommé en novemb. 1794 un des 21 memb. chargés d'examiner la conduite du député Carrier, il pencha en sa faveur, essaya de pallier ses crimes dans le rapport qu'il en fit à la convention. Le 1er prairial an 3 (20 mai 1795), lorsque les faubourgs insurgés se portèrent à la salle de la convent., il se montra un de leurs chefs les plus ardens; mais son parti ayant eu le dessous, il fut décrété d'arrestat. dans la même séance, et décapité le 18 juin 1795, âgé de 45 ans. A l'instant où on lui lut son jugement, il se poignarda.

fonda la ville de Rome vers l'an 752 av. J. C. Après avoir pourvu à la sûreté de son petit état, et fait de sages réglemens pour l'intérieur, il m. l'an 15 av. J. C., à 55 ans, après un règne de 37.

RONCAGLIA (Robert), de Modène, poète qui viv. dans les 15e et 16 s.. est aut. d'un ouv. intitulé: Focardo composto per Ruberto Ronchaja da Modena, e dicato a lo illustrissimo e facondissimo sig. Don Hercule.

RONCAGLIA (P. D. Constant.), de Lucques, de la congrég. de la Mère de Dieu, a publié Natalis Alexandri historia ecclesiastica veteris et novi Testamenti notis et animadversionibus illustrata, Parisiis (Venetiis), 1740, 18 vol. in-40; Lucques 1740, et Venise 1778, 9 vol. in-fol.; Universa moralis theologia, Lucca, 1730, 2 vol. in-fol., et Venetiis, 1760; Effetti della pretesa riforma di Lutero e Calvino, e del Giansenismo, Lucques, 1714; Istoria delle variazioni delle chiese protestanti, Lucques, 112; Le moderne conversazioni dette de' Cicisbei esaminate, Lucques, 1720, Roncaglia m. dans sa patrie en 1737.

RONDEL (Jacques de), écrivain à Sedan, et devint ensuite prof. de b.-lett. protest., enseigna longtems les b.-lett. lui une Vie d'Epicure, Paris, 1679, à Maestreicht, où il m. en 1715. On a de in-12; un Discours sur le chapitre de Theophraste qui traite de la Superstition, Amst., 1685, in-12.

RONDELET (Guillaume), méd. et anat., né à Montpellier en 1507, m. à Realmont, dans l'Albigeois, en 1566. C'est lui que Rabelais a joué sous le nom de Rondibilis. Il a donné un Traité des poissons, en latin, 1554, 2 vol. in-fol., Ouvrages de médecine, Genève, 1628, et en français, 1558, in-fol.; plus. autres in-8°. La Vie de Rondelet se trouve dans les Euvres de Laurent Joubert, son élève.

RONDELLI (Geminiano), mathém. né dans le territoire de Modène, en 1652, et mort en 1735, a publié : Aquarum fluentium mensura, nová methodo inquisita, Bononiæ, 1691, in-o; Planorum et solidorum Euclidis elementa

ROMUALD (St.), né à Ravenne vers 952, d'une famille ducale, fonda, l'an J012, le monast. de Camaldoli en Toscane, dont il fut premier abbé; c'est de là que son ordre a pris le nom de Camal-facilioribus demonstrationibus explidule. Il m. en 1027, près de Val-deCastro. Le P. Pierre Damien a écrit sa Vie.

ROMULUS, prem. roi de Rome, était frère de Remus et fils de Rhéa Sylvia, fille de Numitor, roi d'Albe. Il

cata, ib., 1693, in-4°; Universale trigonometria lineare o logaritmica, Bologne, 1705, in-4°.

RONDET (Laurent-Étienne), fils d'un impr. de Paris, né en 1717, et m. en 1785, est principalement connu par

« IndietroContinua »