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vres choisies, en 1 vol. in-12, pet. form. Ponce-Denis Ecouchard Le Brun a publié les Euvres de J. B. Rousseau, avec des notes, 1 vol. in-8°.

des minist., lancèrent des cailloux contre les fenêtres du philos. genev., qui, crai, gnant de nouv. insultes, fut contraint de se mettre en route au commenc. d'une saison très-rigoureuse; il arriva dans un

de Contades, qui y commandait, lui procura tous les soulagemens qu'il pouvait espérer. Il se rendit à Paris, où était alors le célèb. Hume, qui devait l'emmener avec lui en Angleterre. Rousseau partit effectivement pour Londres en 1766. Hume Ini procura un établissement très-agréable à la campagne ; mais le philos. de Genève ne se plut pas longtems dans sa nouvelle retraite. On connaît les démêlés de Rousseau avec l'Historien angl. Le philos. Genev. revint en France, où il se contenta de vivre en philos. paisible, borné à la société de quelques amis sûrs, fuyant celle des grands, paraissant détrompé de toutes les illusions, et n'affichant, dans les derniers tems de sa vie, ni la philos. ni le bel esprit. Il m. en 1778 à Ermenonville dans une terre de M. Girardin. Rousseau avait épousé, en 1769, pendant son séjour à Bourgoin en Dauphiné, Mlle Le Vasseur, sa gouvernante, femme sans graces et sans talens, qui avait pris sur lui l'empire le plus absolu. Elle lui rendit des services en santé et en maladie, et le suivit dans ses différentes émigrations à Montmorenci, à Genève, à Berne, à Moutiers, à Neufchâtel, à Londres, à Bienne, à Bourgoin, à Paris et à Ermenonville. On a plus. édit. des Œuvres complètes de Rousseau: celle de Lond. (Paris), 1781, 38 vol. in-18, fig. d'après Moreau; celle pub. par Dupeyron, Genève, 1782 et suiv., 17 v. in-40, fig. ; il y en a eu une autre de Genève, en 33 v. in-8°. Les mêmes Euvres de J.-J. Rousseau, Kehl, de l'imp. de la soc. littér, et typograph., 1783-89, 34 vol. gr. in-18. On a aussi une édit. de Paris, 1793, 37 v. gr. in-18; les mêmes oeuvres classées par ordre de matières, avec des notes par Mercier et l'abbé Brizard, Paris, 178593, 39 tom. en 38 vol. in-8°, fig. Les mêmes, Paris, de l'imp. de Didot jeune, 1793-1800, 18 vol. très-gr. in-4o, fig. Les mêmes, Paris, Bozerian, de l'impr. de Didot aîné, 1796-1801, 25 vol. gr. in-18, pap. vélin : cette jolie édit. a été tirée à 100 exempl. seulement. Ses Confessions ont été publiées après sa mort.

III. ROUSSEAU (J.-Jacq.), né à Genève en 1712, d'un horloger. Une étour-tat misérable à Strasbourg. Le maréch. derie de jeune homme lui fit abandonner la maison paternelle, et il changea de relig. pour avoir dn pain. L'ev. d'Anneci (Bernex), auquel il avait demandé un asile, chargea de son éducat. Mme de Warens, qui lui servit de mère, d'amie et d'amante. La nécessité de se procurer un état, et peut-être l'inconstance, obligèrent Rousseau de quitter souvent cette tendre mère. Il avait des talens supérieurs pour la musique. En 1741, ayant quitté Chambéry, où il enseignait la musique, il vint à Paris, et y fut longtems dans une situation gênée. Il commença cependant, en 1743, de sortir de l'obscurité. Ses amis le placèrent auprès de M. de Montaigu, ambass. de France à Vienne. La mésintelligence se mit bientôt entre l'ambass. et son secrét. De retour à Paris, la place de commis qu'il obtint chez un fermier-gen., lui donna quelque aisance, et il s'en servit pour aider Mme de Warens, sa bienfaitrice. L'année 1750 fut l'époque de sa prem. apparition sur la scène littéraire. L'acad. de Dijon avait proposé cette question : « Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs? Rousseau soutint la négative, et son Discours fut couronné. » Ce Discours fut suivi de celui sur les causes de l'inégalité parmi les hommes et sur l'origine des sociétés. Le parl. de Paris ayant condamné son Emile en 1762, et poursuivi criminellement l'aut., il fut obligé de prendre la fuite à la hate. Il dirigea ses pas vers sa patrie, quiluiferma ses portes. Il trouva un asile dans la princip. de Neufchâtel. Son prem. soin fut de défendre son Emile contre le mandem. de l'archev. de Paris, qui avait anathematisé ce livre. Il publia en 1763 une Lettre, où toutes ses opinions sont reproduites avec la parure de l'éloquence la plus vive. Les Lettres de la Montagne virent le jour bientôt après; ce livre irrita les minist. protest., sans le réconcilier avec l'Eglise romaine. La protection du roi de Prusse, à qui appartenait la princip. de Neufchâtel, ne put le soustraire aux tracasseries que le pasteur de Moutiers-Travers, village où il s'était retiré, lui suscita. Il précha contre Rousseau, et ses sermons produisirent une fermentation dans la populace. La nuit du 6 au 7 sept. 1765, quelques fanat., échauffés par le vin et les clameurs

ROUSSEAU (l'abbé), d'abord capucin, étudia la méd. et la chimic. Colbertle logea au Louvre pour qu'il eût plus de facilité à préparer ses remèdes. Tout Paris le consulta et il fut longtems connu

sous le nom de capucin du Louvre. Dès qu'il eût fait une petite fortune, il passa dans l'ordre de Cluni, et exerça la méd. sous le nom d'abbé Rousseau. Après sa mort, son frère publia ses Remèdes et Secrets éprouvés, Paris, 1697. in-12.

ROUSSEAU (Pierre), né à Toulouse, m. en 1785, suivit d'abord la carrière dramat., et donna plus. pièces aux divers théâtres de la capitale. Mais une entreprise plus lucrative pour Rousseau fut le Journal Encyclopédique qu'il établit en 1756, et qui lui procura une fortune considérable.

ROUSSEL (Michel), canoniste normand du 17e s., prit la défense des libertés de l'Eglise de France dans son Historia jurisdictionis pontificia, Paris, 1625, in-4°. Il publia aussi Anti-Mariana, 1610, in-8°, où il plaide la cause des souverains contre cet Espagnol.

ROUSSEL (Guill.), bénéd. de Conches en Normandie, se retira à Reims, et m. à Argenteuil en 1717, à 59 ans. On a de lui: Une Traduction franç. des Lettres de St. Jérôme, réimpr. en 1713, en 3 vol. in-8°; Un Eloge du père Mabillon, etc.

ROUSSEL (Pierre), méd., associé de l'institut, né à Ax, m. à Châteaudun en 1802, à 60 ans, vint de bonne heure à Paris, il se livra plus à l'étude de la science qu'à la pratique de son art. Les observations que renferme son Système physique et moral de la Femme, 1777; in-12, sont aussi attachantes par le fond des idées que par le style. On a encore de lui l'Eloge de Bordeu, qui parut en 1772; différens Mémoires répandus dans les Journaux littéraires.

ROUSSEL (Joseph), né à Bagnol, suivit la profess. du barreau avec succès, et a publié, Instruction pour les seigneurs et leurs gens d'affaires, 1770, in-12; L'Agenda ou Manuel des Gens d'affaires, 1772, in-12. Il m. dans le Languedoc en 1778.

ROUSSEL (Claude), prêtre, né à Vitry-sur-Marne en 1720, m. sur la fin du 18e s., a publié : Principes de Religion ou Préservatif contre l'Incrédulité, Paris, 1751, in-12.

ROUSSEL (H. F. A.), né à SaintBomer, médecin, prof. de chimie et de physique expérimentale à Caen, où il m. au commenc. du 19e s., a publié : Dissertatio de herpetum variis speciebus, causis, etc. 1773; Réflexions sur la nutrition des corps organiques, 1776; Tableau des maladies épidémiques qui

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ont régné en France depuis plusieurs siècles, 1776; Dissertation sur la narure du gaz inflammable. 1778; Observations sur l'épidémie d'Ainfreville, 1779; Observations sur la dyssenterie, 1779; Dissertation sur le scorbut, couronnée par l'académie royale de méde cine de Paris, 1781; Recherches sur la petite vérole, 1781; Tableau des plantes usuelles, 1792; Flore du Calvados; Elémens de chimie et de physique expérimentale.

ROUSSEL DE Bérardière (J. H.), né à St.-Bomer, parent du précéd., professeur en droit à l'univ. de Caen, m. en 1801, est aut. d'une Dissertation sur les crimes et les moyens de les détruire; Institution au droit de Normandie, 178; Plan de Législation criminelle, 1788. Il a laissé plus. ouv. m.ss.

ROUSSELET (Franc.), médecin alchimiste, né à Vesoul dans le 16 s., a composé un Traité intit. la Chrysospagyrie, ou de l'Usage et Vertu de l'Or, Lyon, 1582, in-8°.

ROUSSELET (Claude-Franc.), relig. augustin, né à Pesmes en 1725. Il a composé Histoire et Description de l'église de Brou, élevée à Bourg en Bresse, sous les ordres de Marguerite d'Autriche, entre les années 1511 et 1536, Paris, 1767, in-12. Rousselet m. à Besançon en 1807.

ROUSSELET (Gilles), graveur de Paris du 17 s., a laissé un gr. nombre d'estampes d'après Raphaël, Le Poussin, Le Guide, Le Titien et Le Brun.

ROUSSELOT (N.), chirurgien, est aut. de nouv. Observations sur le traitement des cors, 1762, in-12; de la Toilette des pieds, et d'une Dissertation sur le traitement des cancers " 1769, in-12, m. en 1712.

ROUSSET (Franc.), méd. du roi, a donné un Traité nouveau de l'Hysté rotomotokie, ou enfantement césarien; etc., Paris, 1581, trad. en latin par luimême, 1590, in-8°. Gaspard Bauhin le trad. aussi en latin, Bâle, 1582, in-8°, avec de nouv. observations; il reparut en latin sous un autre titre à Bule, 1588, 1591, in-8°, Francfort, 1601, in-8°.

ROUSSET (Jean DE MISSY), né à Laon en 1686. Au sortir du coll., il prit du service, qu'il quitta bientôt pour tenir une pension à la Haye. en 1747, ayant écrit des pamphlets contre les magistrats et en faveur du prince d'Orange, i! fut arrêté à Amst. et transféré à la Hayes Guillaume IV lui fit obtenir sa liberté,

et peu après lui conféra le titre de conseiller extraordinaire, et le nomma son historiographe; rentré à Amst., il perdit bientôt ces places, pour s'être mis à la tête d'une association qui cherchait à mettre du trouble dans l'Etat; il fut obligé de se sauver à Bruxelles, où il m. en 1762. Ses principaux ouv. sont : Description géographique, historique et politique du royaume de Sardaigne, Cologne, 1718, in-12; Histoire du cardinal Alberoni, depuis sa naissance jusqu'en 1719 (supposte), trad. de l'espag., la Haye, 1719, in-12, nouv. édit., 1720, 2 vol. in-12; Mercure historique et polique, 15 vol., depuis 1724 jusqu'en 1749; Histoire du prince Eugène, du duc de Marlborough, du prince d'Orange, la Haie, 1729 et 1747, 3 vol. in-fol.; Supplément au Corps diplomatique de J. Dumont, Amst. et la Haye, 1739, 5 vol. in fol.; Intérêts des Puissances de l'Europe, depuis la paix d'Utrecht, la Haye, 1733, 2 vol. in-4°, 1734, 9 vol. in-12, nouv. édit., 1735, 3 vol. in-4°, Trévoux, 1736, 14 vol. in-12; Recueil historique d'Actes et de Négociations, depuis la paix d'Utrecht, la Haye, 1728, Amst., 1755, 21 vol. in-12 et 25 vol. in-12, et un grand nombre d'autres ouv. relatifs aux affaires du tems, à la politique, et aux intérêts des divers souverains de l'Europe.

sion

ROUSSEVILLE (Nicolas DE VILLIERS de), proc. du roi de la commisla recherche de la noblesse de pour Picardie, dressa le Nobiliaire de cette province en 417 feuilles, imp. depuis 1708 jusqu'en 1717.

ROUSTAN (Jacques-Antoine), pasteur de Genève, où il m. en 1808, a publ. plus. ouv. pour la défense de la relig. contre les attaques des incrédules; tels sont L'Impie démasqué; la Réponse aux difficultés d'un théiste; les Lettres sur l'état actuel du christianisme, et un Abrégé de l'Histoire Universelle, 9 vol. in-12.

ROUSTEM DASTAN, le Roland des tems héroïques de la Perse, est illustre par une suite de faits d'armes fabuleux, tout-à-fait dignes de nos anciens chevaliers, et si nombreux que les poètes et les romanciers en ont enflé de gros vol.

ROUTH (Bernard), jés., né en Irlande en 1695, vint en France, travailla longtems aux Mémoires de Trévoux, et se retira à Mons, où il m. en 1765. On lui doit des Lettres sur les Voyages de Cyrus, le Paradis perdu, le roman de Sethos, des Recherches sur la manière

d'inhumer chez les anciens, et le dernier vol. de l'Histoire Romaine de Catrou et Rouillé.

ROUVIÈRE (Arnaud), avocat au parl. d'Aix, où il m. en 1742, âgé de 73 ans, a publié: Traité sur la révocation des donations, par la naissance ou survenance des enfans, etc., Paris, 1730, 1 vol. in-fol.; Traité du droit de Retour, etc., Paris, 1737, 2 vol. in 12; De la révocation des donations, legs, etc., par l'ingratitude et l'incapacité in-40, et d'autres ouv. m.ss. des donataires, Toulouse, 1738, 1 vol.

ROUVIÈRE D'EYSATTIER (CharlesVincent-Aug. de la), né à Aix en 1712, m. à la fin du 18 s., a pub. un Mémoire sur une espèce de chenilles qui produisent de la soie, 1762, vol. in-8°.*

m.

ROWE (Jean), théol. ang. dissident,

en 1677, a donné: Immanuel ou l'Amour du Christ expliqué; la Pensée du ciel et celle de la terre, in-12; la Vie de son père; des Sermons.

ROWE (Thomas), né à Londres en 1687, s'acquit de la réputation par ses Poésies Anglaises, entr'autres par quelques Imitations d'Horace et de Tibulle. grands hommes de l'antiquité omis par Il avait entrepris de donner la Vie des Plutarque. Cet auteur en avait déjà composé huit lorsqu'il m. à Londres en 1715. Elles ont été trad. en franç., et imp en 1734 à la suite de la nouv. édit. des Vies de Plutarque par Dacier.

ROWE (Elisabeth), femme du précéd., née à Ilchester, dans la province de Somerset, en 1674, m. en 1737 à Frome. Cette dame cultiva avec succès la poésie, la littérature et les arts. On a l'Amitié après la mort; des Lettres mod'elle l'Histoire de Joseph, en vers angl. ; rales et amusantes; une Elégie sur la mort de son mari, que l'on estime être une de ses meilleures pièces de poésie, et d'autres ouvrages mêlés de prose et de vers. Ses œuvres ont été rec. en 1739, 2 vol. in-8°.

ROWE (Nicolas), poète angl., né en 1673, m. à Londres en 1718. A 25 ans il publia sa trag. intit. The ambitious step-mother (la Belle-Mère ambitieuse), qui obtint le plus grand succès. Cette tragédie fut suivie de Tamerlan, de la Belle Pénitente, d'Ulysse, du Prosélyte royal, de Jane Shore, de Lady Jane Grey, et d'une comédie que son peu de succès a fait même exclure du recueil de ses œuvres publiées en 3 vol. in-12. On lui doit aussi une édit. des

œuvres de Shakespeare, et une Vie de ce poète, ainsi qu'une traduction de la Pharsale de Lucain, donnée en 1728. A l'avénement de George Ier, il fut créé poète lauréat, et quelque tems après secrét. du cons. du prince de Galles.

ROWLAND (Henri), théol. et antiq. gallois, né à Anglesey, m. en 1722, a publ. une description de l'île où il est né, 1 vol. in-4°, intitulé Mona Res

taurata.

ROWLEY (William), aut. dramatique du tems de Charles Ier, a laissé cinq pièces de sa composition, à l'une desquelles Shakespeare a coopéré.

ROWNING (Jean), né en 1699, m. en 1771, curé d'Anderbury dans le comté de Lincoln, fut un mécanicien habile. On a de lui un Système abrégé de philosophie naturelle, Cambridge, 1738, in-8°, réimp. avec des add., en 1745.

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ROUX (Augustin), doct. en méd. dans l'univ. de Bordeaux, et doct.-rég. de cette faculté à Paris, naquit à SaintAmand, en Gascogne, en 1726, et m. en 1776. Il continua le Journal de Médecine commencé Vandermonde depuis le mois de juillet 1754 jusqu'en juin 1776. On a de lui : Recherches sur les moyens de réfroidir les liqueurs, 1758, in-12; la Traduction de l'Essai sur l'eau de chaux de With, 1767, in 12; Annales Typographiques, depuis 1757 jusqu'en 1762; Nouvelle Encyclopédie portative, 1766, 2 vol. in-8°; Les Pierres et les minéraux parfaits Paris, 1781, in-4°; Mémoires de Chimie extraits de ceux de l'acad. d'Upsal, 1764, 2 vol. in-12; Histoire naturelle, chimique et médicinale des corps des trois règnes de la nature.

ROUX (Jacques), prêtre et vicaire d'une des paroisses de Paris, devint dans la révol. officier municipal de cette commune: il s'intitulait le Prédicateur des

Sans-Culottes, et il fut un des commissaires chargés de la police du Temple pendant que Louis XVI et sa famille furent renfermés. On ne saurait peindre la cruauté avec laquelle ce monstre traita ces prisonniers. On se rappelle que ce fut lui qui, choisi pour conduire Louis XVI à l'échafaud, lui répondit au moment où ce prince le priait de se charger d'une bague pour la reine : « Je ne suis chargé que de vous mener à la mort. » La section des Gravilliers l'accusa de fripponnerie, et n'ayant pu prouver son innocence, il fut expulsé de la commune le 9 sept. 1793. De nouvelles accusations le firent traduire, le 15 jan

vier 1794, devant le tribunal de police correctionnelle, qui le renvoya par devant le trib. révol. Au moment où il entendit prononcer cette décision, il se frappa de cinq coups de couteau, et m. dans les prisons de Bicêtre, où on le transporta.

ROUXEL (Jean), fils d'un riche négoc. de Caen, où il m. en 1686, obtint en 1682, lorsque l'univ. de Caen fut rétablie, les chaires d'éloq. et de philos., et ensuite celle des lois. Il a laissé des Poésies latines avec quelques Harangues, Caen, 1636, in-8°.

ROXANE, fille d'Oxyarte, prince persan, était un prodige de beauté. Alexandre l'épousa après la défaite de Darius, et en mourant l'an 324 av. J. C., la laissa grosse d'un fils qu'on nomma le jeune Alexandre. Cassandre fit mourir l'enfant et la mère.

ROXELANE, sultane favorite de Soliman II, emper. des Turcs, joignait à une grande beauté beaucoup d'esprit et encore plus d'ambition. Soliman avait pour fils aîné Mustapha, sorti d'une autre femme que Roxelane, qui était mère de Selim II et de plus. autres enfans. C'était un obstacle à l'envie qu'avait cette femme ambitieuse d'élever ses fils sur le trône. Elle feignit une passion extrême de bâtir une mosquée et un hôpital pour les étrangers. Le sultan était trop épris d'elle pour lui refuser son consentement; mais le mufti, gagné à . force de présens, ayant déclaré que ce pieux dessein ne pouvait être exécuté par la sultane, tant qu'elle serait esclave, elle affecta une si grande mélancolie, que Soliman, craignant de la perdre, l'affranchit et l'épousa dans les formes. Alors l'adroite Roxelane, devenue femme de ce prince, agit avec tant d'artifice, qu'elle fit périr Mustapha l'an 1553, et ouvrit par cet attentat le chemin du trône à Sélim, son fils aîné. Elle avait contribué, him. Roxelane m. en 1561. en 1546, à la mort du grand-visir Ibra

ROY (Louis le), Regius, né à Coutances, m. à Paris en 1577, prof. en langue grecque au coll. Royal. Ses ouv. sont: La Vie de Guillaume Budé, en latin, Paris, 1577, in-40; la Traduction française du Timée de Platon, in-4°, et de plus. autres ouv. grecs. Sa Traduction de la Politique d'Aristote a eu trois édit.; des Lettres, 1560, in-4o; une édition des Commentaires de Conan sur le droit civil, etc.

ROY (Pierre le), aumônier du card. de Bourbon, et chan. de Rouen, publ.

en 1593 la Vertu du Catholicon d'Espagne.

ROY (Guill. le), né à Caen l'an 1610, fut chanoine de l'église de NotreDame de Paris, et permuta son canonicat pour l'abbaye de Haute-Fontaine, où il mourut en 1684. Ses princip. ouv. sont: Instructions recueillies des Sermons de S. Augustin sur les Psaumes, vol. in-12; La Solitude chrétienne, 3 vol. in-12; Ung, nomb. de Lettres, de Traductions et d'autres Ouvrages.

:

ROY (Jacques le), baron du SaintEmpire, né à Bruxelles, m. à Lyon en 1719, à 86 ans, a laissé Notitia Marchionatus sancti Imperii, 1678, in-fol., avec fig.; Topographia Brabantiæ, 1692, in-fol. Castella et Prætoria nobilium, 1696, in-fol.; Le Théatre profane du duché de Brabant, 1730, 2 vol. in-fol., avec fig,

ROY (Julien le), né à Tours en 1686, se rendità Paris, où il fut admis dans le corps des horlogers en 1713. Il se rendit bientôt cél. par ses inventions ct par la perfection où il porta les montres. Cet artiste m. à Paris, en 1759. On peut voir le détail de ses inventions et de ses découvertes en horlogerie dans les Etrennes chronométriques, 1760, de Pierre Le Roy, son fils aîné.

par

ROY (Pierre le), horloger du roi, m. à Paris en 1785, fils du cél. Julien, perfectionna comme son père l'horlogerie. Ses montres marines, remarquables leur précision et leur simplicité, lui valurent le prix de l'acad. des scienc. On lui doit Mémoires pour les horlogers de Paris, 1750, in-4°; Exposé des travaux de Harrisson et Le Roy, dans la Recherche des longitudes en mer, 1768, in-4°; Précis des Recherches pour La détermination des longitudes par mesure artificielle du tems,

la

1773, in-4°.

VII. ROY (Jul.-David le), architecte, frère du précéd., membre de l'institut de Fr., et de celui de Bologne, s'attacha à l'archit. Il avait voyagé avec fruit, et publia ses recherches dans divers ouvr. d'érudition, estimés. Les princip. sont: Ruines des plus beaux monumens de la Grèce, 1758, in-fol., 2e édit., Histoire de la dispo1770; sition et des formes différentes des temples des chrétiens, 1764, in-8°; Observations sur les édifices des anciens peuples, 1767, in-80; De la marine des anciens peuples, 1777, in-8°; Les Navires des anciens, considérés par rapport à leurs voiles et à l'usage qu'on

en pourrait faire, 1783, in-8°; Recherches sur le vaisseau long des anciens, etc., 1785, in-8°; Mémoire sur les travaux qui ont rapport à l'exploi tation de la mature dans les Pyrénées, 1796, in-4°. Il m. à Paris en 1803, âgé de 75 ans.

ROY (Charles le), méd., fils du précéd., né à Paris en 1726, où il m. en 1779. L'acad. des scienc. dont il était memb. lui doit plus. Mémoires, qu'il réunit en 1771, en 1 vol. in-8°, sous le titre de Mélanges de physique et de médecine. On a encore de lui: Mémoires sur les fièvres aiguës, 1766, in-8°; Usage et effets de l'écorce du Garou, 1767, in-12; De aquarum mineralium naturd et usu, 1762, in-8°; Pronostics dans les maladies aigues, 1777, I vol. in-12.

ROY (Pierre-Charles), poète, Parisien, né en 1683, travailla en concurrence avec La Mothe et Danchet à des opera. Après Quinault, Roy est le poète qui a été le plus loin dans ce genre. Le ballet des Elémens, celui des Sens, et la tragéd. de Callirhoé sont, de tous ses opéra, ceux qu'on relit avec le plus de plaisir. Cet écriv. fut conseill. au châtelet, de l'acad. des inscript. trésorier de la chancellerie de la cour des aides de Clermont, et chev. de l'ordre de Saint-Michel. Il m. en 1764. Son penchant à la satire lui avait fait des ennemis de la plupart des gens de lettres. Outre ses Opéra, on a encore de lui un Recueil de poésies et d'autres ouvr., en 2 vol. in-8°.

ROY (Henri-Marie le), curé de Saint-Herbland de Rouen, m. en cette ville en 1779, a laissé: Les Oraisons funèbres de Jacques II et de Marie Lecsinzka; Un Eloge abrégé de Louis XV, 1774, in-12; Le Paradis perdu de Milton, traduit en vers français, 1776, 2 vol.

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ROY (l'abbé Chrét. le), né à Sédan, m. en 1780, au coll. du card. Le Moine à Paris, où il était prof. d'éloquence a écrit: Lettre sur l'éducat. du collége de Sorrèze; Lettre en faveur du même college; Lettre en faveur du commerce; Discours latin sur ce sujet, Quantùm litteris debeat virtus, 1751, in 4°.

ROY DE LA CORINYE (Charles le), né à Saint-Brieux en 1690, prote de l'imprim. de Félix Faulcon à Poitiers, a fait un Traité de l'Orthographe française, en forme de Dictionnaire, revu par Restant, dont il y a eu grand nombre d'éditions, in-8°. Il m. en 1739.

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