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ROY DE MONTFLABERT (Pierre-Nicolas de), né à Coulommiers, juré du trib. révol. de Paris, vota constamment la mort de tous les accusés, quoi qu'il fût sourd et qu'il lui fût impossible d'entendre leurs défenses et les dépositions. Il avait pris le surnom de Dix-Août, comme un témoignage de son amour pour la républ. Ce scélérat fut condamné à mort en 1794, à 52 ans.

ROY (Charles-George le), lieut. des chasses à Versailles, vers la fin du règne de Louis XV, est ant. des Lettres philosophiques sur l'intelligence et la perfectibilité des animaux, Paris, 1802, in-12. Il a fourni différens articles à l'Encyclopédie.

ROYA (Egide), ou VAN ROYEN, ab. de Citeaux, a laissé des Annales belgiques,qui s'étendent de 792 à 1478. Sweerts les a insérées dans ses Kerum Belgicarum annales, Francfort, 1620, in-fol.

ROYE (Guy de), fils de Matthieu, seigneur de Roye, devint successivement chan. de Noyon, év. de Verdun, de Castres et de Dol, archev. de Tours, puis de Sens, et enfin de Reims en 1391. Il fonda le college de Reims à Paris en 1399, tint un concile provincial en 1407, et partit deux ans après pour le concile de Pise, il m. à Voltri en 1409. On a de lui; Doctrinale sapientiæ, trad. sous le titre de Doctrinal de la sapience, in-4o, en lettres gothiques.

ROYE (François de ), prof. de jurisp. à Angers sa patrie, m. en 1586. A écrit: De jure patronatus, Angers, 1667, in-4°, et celui De missis dominicis, eorumque officio et protestate, 1C72, in-4°.

ROYER (Joseph-Nicolas-Pancrace), musicien, né en Savoie, vint s'établir à Paris vers l'an 1725, et eut, en _1747, la' direction du concert spirituel, En 1754, inspect.-général de l'opéra, il m. l'année suivante. Les opéra dont il a composé la musique, sont: Pyrrhus, Zaïre, Momus amoureux, le Pouvoir de l'Amour, Amasis, Prométhée.

ROYER (Thomas), épicier-droguiste à Paris, au 18o s., a publié : Catalogue des Plantes de son jardin, d'après la methode de Tournefort, Paris, 1730 et 1776, in-8°; Instruction pour l'adminis tration des lavemens anti-venériens, 1765, in-8°, nouv. édit., sous le titre : Dissertation sur une méthode nouvelle de traiter les maladies vénériennes des lavemens, 1767, in-8°, 3e édit., 1778, in-8; Lettre a Gardanne, Bouillon, 1770, in-12.

par

ROYER DE LA TOURNERIE (Etienne), avocat de Normandie, né en 1730, et m. au commenc. du 18e s., a pub. eu 1760, un nouveau Commentaire sur la coutume de Normandie, 2 vol. in-12, et un Traité des Fiefs, 1763, in-12.

ROYOU (Thom.-Marie, abbé), chap. de l'ordre de St-Lazare, né à Quimper vers 1741, prof. la philos. au collége de Louis-le-Grand à Paris. Il fournit plus. art. à l'année littéraire, et fit ensuite, en 1778, le Journal de Monsieur, qui finit en 1783. Dès l'origine de la révol. il s'en montra l'adversaire. Le 1er juin 1790 il commença un journal intitulé l'Ami du Roi. Un décret du Corps Législatif, supprima ce journal, et ordonna que sesaut. seraient traduits à la haute-courd'Orléans, L'abbé Royou, atteint déjà d'une maladie mortelle, se cacha chez un de ses amis, Monde de verre, réduit en poudre, 1780, et y m. en 1792. On a encore de lui: Le in-12, c'est une critique ingénieuse de l'hypothèse de Buffon sur les époques de la nature; Mémoire pour madame de Valory, 1783; Etrennes aux beaux esprits, 1785, in-12.

ROYSE (Job). Le lieu et l'époque de sa naissance sont inconnus. Il prêcha à Londres parmi le peuple dans le tems d'Olivier Cromwel, et in. en 1663. On a de lui: la Pierre de touche de l'esprit.

ROZÉE (N...), née à Leyde en 1632, et m. dans la même ville, âgée de 50 ans, excella dans le paysage et le portrait.

ROZIER (François), cél. agronome, né à Lyon en 1734, embrassa l'état ecclésiastique, se livra à l'étude de la bot., il fut nommé directeur de l'école de Lyon, publia, de concert avec la Tourette, les demonstrations élémentaires de botanique, à l'usage des écoles vétérinaires : elles ont eu un grand nombre d'éditions. Rozier se rendit à Paris, rédigea un journal de physique, qui eut beaucoup de succès, obtint à la recommandation du roi de Pologne, un prieuré d'un revenu considérable; se retira à Béziers, où il se livra à la rédaction de son cours d'agriculture, en 10 vol. in-4°, dont le dernier n'a qu'après sa mort; ouvrage qui a été traduit en espagnol. En 1788, Rozier vint résider à Lyon; l'académie le reçut au nombre de ses membres: il fut charge par le de la direction de gouvernement, la pépinière de la généralité. Partisan de la révolution, il fut nommé curé cons. titutionel de la paroisse des Feuillans. Pendant le siége de cette ville, une bombe tomba sur son lit lorsqu'il dormait l'écrasa le 29 sept. 1793; il avait alors

paru

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59 ans. Outre son cours d'agriculture, il a laissé un grand nombre d'écrits sur la

même science.

ROZIÈRE (L.-Ch. CARLET de la ), chev. de Saint-Louis, issu d'une famille noble, orig. du Piémont, qui a occupé

en France, dans le militaire, des grades distingués depuis 1517, était officier supérieur dans le régiment de Canizy, au combat de Morbeigno, gagné par les Français sur les Espagnols, le 10 novemb. 1635, et y recut plusieurs blessures. Il fut surnommé l'Honneur de l'armée française, et m. à Neuf-Brissac en 1708. Rozière (Pierre-François Carlet de la), chev. de Saint-Louis, son fils aîné, se distingua dans la carrière des armes, et m. sur le champ de bataille en 1695. Rozière (Jean Carlet de la), fils du préc., officier au régiment de Conti, infanterie, fit toutes les guerres de son tems, et fut blessé quatre fois; il reçut la croix de SaintLouis, et fut nommé, avec le grade de brigadier des armées du roi, commandant de Calais. Il m. en 1778.

IV. ROZIÈRE (Louis-Franç. Carlet, marquis de la), fils du précédent, né au Pont-d'Arche en 1733, entra au service en 1747, fut fait lieutenant d'infanterie au régiment de Touraine en 1748. En 1750 il passa du régiment de Touraine à l'école du génie de Mézières, et en 1752 il suivit aux indes orientales l'abbé de La Caille, en qualité d'ingénieur. Ce fut à cette époque qu'il composa son 1er ouv. sur l'art militaire, ayant pour titre: Stratagèmes de Guerre, Paris, 1756, in-12. De retour en Fr., il commença, en 1757 la guerre de 7 ans dans l'armée de Westphalie, et se trouva à la bat. de Rosbach. Il fut nommé lieutenant-colonel des dragons au régiment du roi, en 1761, et fait chevalier de Saint-Louis. Il fut employé en 1763 dans le ministère secret du comte de Broglie et passa ensuite en Angleterre d'après les ordres de Louis XV, pour reconnaître les côtes d'Angleterre et de France, en 1765 et 1766. Rozière émigra avec son fils aîné, capitaine de dragons, et fut mis à la tête des bureaux de la guerre, établis à Coblentz par les princes frères de Louis XVI. Il fit la campagne de 1792, en qualité de maréchal général des logis de l'armée royale, et fut nommé cette même année, comnrandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. En 1794 il passa d'Allemagne en Angleterre; mais il quitta bientôt ce pays pour se rendre à Dusseldorf auprès du maréchal de Broglie. En 1795 il fut employé en qualité de quartier- maître général des

émigrés et des troupes anglaises dans l'expédition des les de Noirmoutiers et d'Yeux. Il entra ensuite au service de Russie, avec le grade de maréchal de camp. Peu de tems après il passa en Portugal avec la place de quartier-maître général lieutenant-gen. Après une suite d'événedes armées portugaises, et le grade de

mens assez connus, l'armée française entra en 1807 à Lisbonne, où résidait alors de la Rozière; le général fr. l'accueillit comme un homme distingué par ses talens. La Rozière fut nommé, vers 1802, inspecteur gén. des frontières de Portugal, et commandant de l'ordre du Christ. Il se proposait à rentrer dans sa patrie, lorsqu'il mourut en 1808. On a de lui: Campagne du maréchal de Créquy en Lorraine et en Alsace, en 1677, Paris, 1764, in-12; Campagnes de Louis, prince de Condé, en Flandre en 1674, Paris, 1765, in-12; Campagnes du ma

réchal de Villars et de Maximilien Emmanuel, électeur de Bavière, en Allemagne, en 1703, Paris, 1766, in-12; Campagnes du duc de Rohan dans la Valteline, en 1635; Traité des armes en général, Paris, 1764, 1 vol. in-12; une carte de la Hesse; une carte des Pays-Bas catholiques, et celle du combat de Senef. Il a laissé en outre un grand nombre de manuscrits.

RUA (Pierre de), prof. d'humanité à Avila et à Soria, florissait vers le milieu du 16e s. A laissé un recueil de Lettres historiques et critiques, Madrid, 1736, adressé à Antoine de Guevará, évêque de Mondonnedo, où il relève les fautes que l'on trouve dans les ouvr. de ce dern.

RUAR (Martin), socinien, né à, Krempen dans le duché de Holstein, vers l'an 1576, aima mieux perdre son patrimoine que de renoncer à sa secte. Il devint recteur du college de Racovie, puis ministre des sociniens de Dantzick, il se retira ensuite à Amst., où il m. en 1657. On a de lui, des Notes sur le Catéchisme des Eglises sociniennes de Pologne, imp., avec ce catéchisme, 1665 et 1680. Un vol. de Lettres, Amst. 1681, in-8°.

RUAULT (Jean), écriv. du 1es., fut l'histor. du prétendu royaume d'Yvetot, dans 1 vol. in-4°, publié en 1631, sous ce titre : Preuves de l'Histoire du royau-' me d'Yvetot.

RUBEN, fils aîné de Jacob et de Lia, né en 1751 avant J.-C., commit un inceste avec Bala, servante de Rachel, et perdit par son incontinence son droit d'ainesse.

empêcha ses frères de faire mourir Joseph, et fut chef d'une tribu de son nom. Il m. en 1626 avant J.-C.

II. RUBENS (Philippe), originaire d'Anvers, né à Cologne en 1574, devint secrét, de la ville d'Anvers, où il m. en 1611. Il a écrit: Antiquorum rituum emendationes, Anvers, 1608, in - 4°.. II. Rubens (Pierre-Paul), peintre cél., né à Anvers en 1577, frère du précédent, partit pour l'Italie après avoir pris des leçons d'Octavio VanVéen. Il s'acquit une grande réputation à Mantoue, à Rome, à Gènes et à Venise, prit pour guide la manière de peindre du Titien, de Paul Veronèse et du Tintoret. Il revint en Flandre. Ce fut vers ce tems-là que Marie de Médicis le fit venir à Paris pour peindre la galerie de son palais de Luxembourg. Rubens fit les Tableaux à Anvers, et retourna dans cette capitale pour les mettre en place. Il fut aussi employé par le roi d'Espagne et le roi d'Angleterre. Rubens était un excellent archit., il parlait septlangues différentes; il savait l'histoire et il était habile homme d'Etat, ce qui le fit employer en diverses négociations importantes. Ce peintre excellait dans le coloris, dans l'invention et la noblesse de l'expression. Parmi ses tableaux on cite son Crucifiement de J.-C. entre deux larrons, qu'on voit à Anvers. Les peintures de la galerie du Luxembourg, qui contiennent 21 grands Tableaux et 3 Portaits en pied, sont le comble de la gloire de Rubens. Son œuvre est d'environ 400 pièces. Il a écrit un Traité de la peinture, Anvers, 1622; et l'Architecture italienne, Amst., 1754, in-fol.

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RUBENS (Albert), fils du précéd., né à Anvers en 1614, n. en 1657. On a de lui: De re vestiariâ veterum, præcipuè de lato clavo libri duo, Anvers, 1665; Diatriba de gemmá Tiberianá..de gemma Augustæd..de urbibus Neocoris.. de natali die Cæsaris Augusti, etc. Ces dissertations se trouvent dans les Trésors des antiquités romaines de Gronovius, tom. 6 et 11; Regum et imperatorum Romanorum numismata, Anvers, 1654, in-fol., Berlin, 1700; De vita Flavii Manlii Theodori, Utr., 1694, in-12.

RUBEUS (Jean-Baptiste), carme, né à Ravenne; après avoir rempli des emplois importans à Rome, et diverses commissions, il m. dans cette ville en 1578. Ona de lui des Sermons, des Comment. sur les Euvres de Thomas Waldensis, Venise, 1571, 3 vol. in-f., etc.

RUBIS (Claude de), né à Lyon en 1533, et procureur-gén. de cette ville, se jeta dans le parti de la ligue. Le chancel. de Bellièvre, obtint sa grace et son rappel, et il m. dans son pays en 1613. Il a

laissé: Privilèg., franchises et immunités accordés par les rois aux consuls, échevins et habitans de Lyon 1574; Résurrection de la sainte Messe, 1666; Discours sur la peste de Lyon en 1577 et 1580; Sommaire des coutumes du duché de Bourgogne; Conférences des prérogatives et ancienneté de noblesse de la monarchie et maison royale de France, 1614; Histoire des princes des deux maisons royales de l'endôme et d'Albret, 1614; Histoire des Dauphins de Viennois; Histoire de Lyon.

RUBRUQUIS (Guillaume), cordel. du 13e s., dont on ignore la patrie, fut envoyé en Tartarie l'an 1253, par St.Louis, pour travailler à la conversion de ces peuples. Il donna en latin, une Relation de son voyage. Richard Haklvit, des navigations des Anglais; Pierre Beren a publié une partie dans un Recueil geron l'a donnée en fr., Paris, 1634 ; et dans les Voyages faits principalement en Asie, La Haye, 1735, 2 vol. in-4°.

RUCELLAI (Jean), né à Florence en 1475, fut envoyé en France en qualité de nonce, par Léon X, nommé gouverneur de Château-St.-Ange, par Clément VII, diocèse de Lucques, en 1525 ou 1526. On et m. curé d'une petite paroisse dans le a de lui: La Rosemonde, 1525, in-8°, trag.; les Abeilles, 1530, in-8°, Padoue, 1718, in-4°, poëme traduit en fr., 1770, in-12; Oreste, tragédie, publice dans le Théâtre italien, Vérone, 1723, in-8°.

RUCELLAI ( Bern. ), en latin Oriccellarius, né à Florence en 1449, et m. en 1514, fut élevé aux premières charges de sa patrie. On a de lui: Bellum italiсит, Lond., 1733, in-4o; Histoire de la guerre de Pise, publiée avec la 2e édit. de celle de la guerre d'Italie.

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RUCCELAI (l'abbé), gentilhomme florentin de la même famille que le précédent, embrassa l'état ecclésiastique et devint clerc de la chambre du pape. Paul V le consultait souvent sur les affaires les plus difficile. Cette confiance lui attira tant d'affaires et tant d'ennemis, qu'il fut enfin obligé de quitter Rome et de passer en France. Le maréchal d'Ancre l'introduisit à la cour. Sa délicatesse en toutes choses allait à l'excès. Un rien le blessait; le soleil, le serein, le chaud, le froid, ou la moindre intempérie de l'air altérait sa constitution. Ce fut lui qui apporta la mode des vapeurs en France, et qui fut le premier modèle de ce qu'on appelait Petits-Maltres. Il m. à Montpellier en 1622.

RUCHAT (Abraham), professeur de

théolog. à Lausanne, m. en 1750, était né dans le canton de Berne. Il est connu par son Histoire de la réformation de la Suisse, Genève, 1727 et 1728, 6 vol. in-8°; les délices de la Suisse, sous le nom de Kipseler, Leyde, 1714, 2 vol. in-8°, d'un style lourd.

RUDBECK (Olaüs), né à Arosen dans le Westermanland, en 1630, fut prof. de méd. à Upsal, où il m. en 1702. Ses principaux ouv. sont: Exercitatio anatomica, Leyde, in-4°; Atlantica, sive Manheim, vera Japheti posterorum sedes ac patria, 1679, 1689 et 1698, 3 vol. in-fol.; Leges West-Gothica, Upsaliæ, in-fol.; Olavii Rudbeckii filii, Campi Elysii liber primus, graminum, juncarum, etc., fig., Upsaliæ, 1702,in-fol.; un Traité sur la comète de 1667; Olavii Rudbeckii filii Laponia illustrata, iter per Uplandiam, Gestriciam, etc., Upsaliæ 1701, in-40, fig. Cet ouvrage est attribué dans tous les catalogues, à Rudbeck le fils; Dissertations sur l'oiseau de Selaw de la Bible, 1705, in-4°. Rudbeck (Olaus), méd., fils du précéd a publié : Dissertatio de hederd, 1716; Catalogue des plantes de la Laponie, observées en 1695, dans les Actes de l'académie de Suède de l'an 1720, etc.; Specimen linguæ gothico, 1717, in-4o.

et

·RUDDIMAN (Thomas), né dans le comté d'Aberdeen, en 1684, publia en 1711 une édit. in-fol. de la Traduction de l'Eneide de Virgile, de Gavin Douglass. En 1713 il publia la Défense des droits légitimes de la famille des Stuart. par le lord Torbat. Il fut l'éditeur des OEuvres de Buchanan, 1715, 2 vol. infol. On lui doit encore un Rudiment de la langue latine, 1720; des Exercices de grammaire, 1725; une Grammaire latine, 1732, 1736; une édit. du nouveau Testament grec, 1740 et 1750, in-12; enfin, une édition élégante et soignée de Tite-Live, 1752, in-8° et in-12, 4 vol. Il fut encore l'éditeur du Mercure Calédonien, publié à Edimbourg; où il m. en 1767.

RUDIUS (Eustache), célèb. prof. en médec. à Padoue, m. en 1612. Van der Linden a donné le catalogue de ses ouvr. Le 1er fut un traité de Virtutibus et vitiis cordis, Venise, 1587.

RUE (Charles de la), né à Paris en 1643, jés., devint prof. d'humanité et de rhétorique. Il se signala, en 1667, par un Poëme latin, sur les conquêtes de Louis XIV, poëme que le gr. Corneille mit en vers fr. Il prêcha avec succès, à Paris et fut employé dans les missions

à la cour,

des Cévennes, et fit embrasser la relig. cathol. à plus. protestans. Il m. en 1725. On a de lui: des Panegyriques et des Oraisons funèbres, 3 vol. in-12, et des Sermons, 4 vol. in-8°, réimp. en 4 vol. in-12; des Pièces de théâtre latines et françaises. On lui attribue encore l'Andrienne, et l'Homme à bonnes fortunes, comédies publiées sous le nom de Baron son ami; quatre livres de Poésies latines, Paris, 1680, in-12, Anvers, 1693, réimp. à la fin du siècle dernier ; une Edition de Virgile avec des notes à l'usage du dauphin, 1 vol. in-4° et 4 vol. in-12.

II. RUE (Dom Charles de la), bénéd. de la congrégation de Saint-Maur, né à Corbie l'an 1684, s'est acquis de la réputation par sa nouv. édit. d'Origène : il en donna les 2 premiers vol., et le 3e allait paraître lorsqu'il m. à Paris en 1739, Dom Vincent de la Rue, son neveu, acheva cette édit., qui est en 4 vol. in-fol. Il m. à Paris en 1762, à 55 ans.

RUEGG (Jean-Jacques), né dans le canton de Zurich en 1622, m. à Lucerne en 1693, fut doyen du chapitre rural de Rhinthal en 1656, et curé de Stadel en 1669. On a de lui plus. écrits de Controverse, imp. à Lucerne, en allemand.

RUELE (Mariano), carme déchaussé, né à Roveredo en 1699, et m. dans le couvent de cette ville en 1772, a publié: Tre saggi della biblioteca italica carmelitana; Saggio dell'jstoria dell'indice romano de libri proibiti, et des Dissertations relatives à l'histoire.

RUELLE (Jean), de Soissons, chan. de Paris et méd. de Francois Ier, m. en 1537, à 63 ans, a publié: De naturá stirpium, Paris, 1536, in-fol.; Veterinariæ medicinæ libri duo, Paris, 1530.

RUELLE (Joseph-René), né à Lyon, m. en 1803, fut un très-habile teneur de livres, et forma dans son art un grand nombre d'élèves. On lui doit : Traité des

arbitrages de France, 1769, in-8°; nouv. édition, 1792; Nouvelle méthode pour opérer les changes de France avec toutes les places de sa correspondance, 1777, in-8°; l'Art de tenir les livres en parties doubles, 1799, in-4°.

RUEUS (François), méd., né à Lille, m. en 1583, est connu par De Gemmis, iis præsertim quarum D. Joannes in Apocalypsi meminit, etc., Paris, 1547.

RUFFI (Antoine de), conseill. dans la sénéchaussée de Marseille sa patrie; il fut fait conseiller d'état en 1654, m. en 1689, à 82 ans. On a de lui une Histoire de Marseille; la meilleure édition est celle

de 1696, en 2 vol. in-fol.; la Vie de Gaspar de Simiane, counu sous le nom de Chevalier de la Coste, Aix, 1655, in-12; une Histoire des comtes de Provence, 1655, in-fol.; une Histoire curieuse des Généraux des galères.

RUFFO (Giordano), né d'une noble famille de Calabre, flor. vers l'an 1250. On a de lui: De curd equorum, dont il se fit plus. édit. à Venise, et trad. en français et en italien.

RUFIN, né à Eluse, ci-devant capitale de l'Armagnac, se rendit à Constant. à la Cour de Théodose et plut à ce prince par son esprit souple et insinuant. L'empereur lui donna la charge de gr.-maître de son palais, le fit entrer dans tous ses conseils, et enfin consul avec son fils Arcadius. Rufin se maintint comme il s'était avancé, par son intrigue. Il s'enrichit des dépouilles de ceux qu'il avait opprimés par ses calomnies. Après la m. de Théodose, ce ministre ambitieux, jaloux du crédit de Stilicon, résolut d'usurper le trône. Il appela les Goths et d'autres barbares dans l'empire, mais il fut puni de sa perfidie. L'armée excitée par un capit, Goth que Stilicon avait gagné, tua Rufin en 397.

RUFIN, né à Concordia, ville d'Italie, vers le milieu du 4e s., cultiva les b.-lett. et l'éloquence, et pour s'y perfectionner il alla demeurer à Aquilée, et se retira ensuite dans un monastère de cette ville. Il se lia d'une étroite amitié avec SaintJérome. Ce dernier s'étant embarqué pour l'Orient, Rufin quitta Aquilée pour l'aller chercher et s'embarqua pour l'Egypte. Les Ariens, qui dominaient sous le règne de Valens, firent souffrire à Rufin une cruelle persécution. Obligé de se retirer dans la Palestine, il employa son bien à bâtir un monastère sur le mont des Oliviers, où il assembla un grand nombre de solitaires. Il traduisit en lat. div. ouv. grecs. Son attachement au parti d'Origène, dont il fit une traduction des principes le brouilla avec Saint-Jérôme. En 407 Rufin retourna à Rome; mais l'année suivante, il passa en Sicile, où il m. vers la fin de l'an 410. On a de lui: une Traduction des œuvres de l'histor. Josephe; celle de plus. écrits d'Origène ; une Version latine de dix discours de Saint-Grégoire de Nazianze et de huit de Saint-Basile. Il traduisit l'Histoire Ecclésiastique d'Eulaquelle il fit plus. additions et la continua depuis la 20e année de Constantin jusqu'à la mort du grand Tom. III.

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Théodose; un Ecrit pour la défense d'Origène; deux Apologies contre St.Jérôme; plusieurs Vies des Pères du désert, etc. Ses ouv. ont été imprimés à Paris, en 1580, in-fol. Il ne faut pas le confondre avec RUFIN, qui, étant venu de la Palestine à Rome, inspira le 1er à Celestius les opinions de Pélage. Celui-ci, né en Syrie, survécut & Rufin d'Aquilée.

RUFUS, méd. d'Ephèse, se fit une haute réput. sous l'empereur Trajan. Du gr. nombre de ses écrits il ne reste qu'un Traité des noms grecs des parties du corps, Venise, 1552, in-4°; un autie Paris, 1554, in-8°, et quelques Fragdes Maladies des reins et de la vessie, mens sur les médicamens purgatifs, rec.. et commentés, Londres, 1726, in- 4o.

RUGGERI (Constantin), litter., né à Arcangelo, dans le dioc. de Rimini en 1714, m. à Rome en 1763. Ses princip. ouv. sont : De rebus gestis B. Gregori X, pontificis; De arcani discipliná dissertatio; De peculiari quodam Isidis sistro, deque Anubis sphærd; etc., un grand nombre de Dissertations scientifiques et littéraires.

RUGGIERI (Côme), astrol. florent., vint en Fr. dans le tems que Catherine de Médicis y gouvernait. Ses horoscopes et ses intrigues lui obtinrent l'abbaye de Saint-Mahé en Basse-Bretagne. Accusé, en 1574, d'avoir conspiré contre la vie du roi Charles IX, il fut condamné seulement aux galères, d'où la Il fut encore accusé, en 1597, d'avoir reine-mère le tira peu de tems après. conspiré contre les jours de Henri IV, et il échappa aux poursuites par le crédit des femmes de la cour. If commença en 1604, à publier des Almanachs, et mourut en 1615.

RUHNKEN ou RUHNKENIUS (David), né à Stolp dans la Pomeranie prussienne en 1723, m. à Leyde en 1798, professa la littér. latine, l'éloq. et l'hist. dans l'univ. de cette ville, et en fut nommé bibliothéc. en 1771. On a de lui : Epistolæ criticæ in Homeridarum hymnos Hesiodum, Callimachum et Appollonium Rhodium, dont la 1ere édit. parut en 1749 et la 2 en 1781, réimprimé depuis. Elles furent suivies du Timai sophista lexicon vocum platonicarum, Leyde, 1754, in-8°, réimpr. à Lyon, 1789, in-8°, et enrichi de nouv. notes. Il a encore publié : Historia critica oratorum Græcorum, 1 vol. in-8°; des Notes sur Callimaque, jointes à l'édit. d'Ernesti, Leyde, 1782, in-8°; Họ

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