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Leyde, 1670 et 1671, in-8°; Plinianæ exercitationes in Caii Julii Solini Polyhistor, ex veteribus libris emendatus, Paris, 1629, 2 vol. in-fol., et Utrecht, 1689, 2 v. in-fol.; De modo Usurarum, Leyde, 1639, in-8°, De re militari Romanorum liber, opus posthumum, Elzévir, 1659, in-4°; De Hellenestica, Leyde, 1643, in-8°; Plus. autres Ouvrages.

SAUMAISE (Claude de), parent du précédent, né à Dijon en 1603, oratorien; il fut chargé d'écrire l'Histoire de sa congrégation, mais l'ouv. est demeuré imparfait, le P. Saumaise étant m. 1680 à Paris avant de l'avoir achevé. Il a laissé une Traduction fr. des Directions Pastorales de Dom Jean de Palafox, 1671, in-12; et des Pièces de vers lat. et fr.

en

SAUMERY (N.....), né en France, se fit franciscain. Ayant apostasié en passant à Menin, il se retira en Angleterre, d'où il s'embarqua pour le Levant, fut à Constantinople, parcourut l'Allemagne, l'Italie et la Hollande; vint à Liège, où il abjura le calvinisme; il revint en Hollande, se fit de nouveau calviniste, et m., dit-on, à Utrecht. On a delui: Mémoires et aventures secrètes et curieuses d'un voyage au Levant, Liège. 1731, 5 vol. in-12; l'Anti-chrétien ou l'Esprit du calvinisme onposé à J.-C., ibid., 1731, in-12; les Délices du pays de Liège, 1738 et 1754, 5 vol. in-fol.

SAUNDERS (Ch.), écrivain dramat. sous le règne de Charles II, composa une pièce de théâtre intitulée Tamerlan-leGrand. On ignore l'époque de sa mort.

SAUNDERS (Richard), astrol. angl., et quaker, m. en 1680, a publié : Le jugement et la pratique de la médecine astrologique, 1677, in-40; Un v. in-fol. de Physiognomie, de Chriromancie, de Signes, de Réves, etc.

SAUNDERSON (Nic.), né en 1682, d'une famille originaire de la province d'Yorck, devint aveugle à un an. Ce malheur ne l'empêcha point, au sortir de l'enfance, de faire ses humanités. Son père lui enseigna l'arithmétique; mais le disciple fut bientôt plus habile que son maître. Le jeune géomètre s'étant rendu à Cambrigde, y expliqua les oeuvres de Newton. Il obtint, en 1711, la chaire de mathématiques dans l'université de Cambridge. La soc.roy.de Lond. se l'associa, et le perdit en 1739. Il a donné des Elémens d'algèbre, en angl., impr. à Lond. après sa mort, en 1740, 2 v. in-4°, trad. en français par de Joncourt, en 1756, 2 vol. in-4°. C'est à Saunderson qu'appartient la division du cube en six pyramides

égales, qui ont leurs sommets au centre, et pour base chacune de ses faces. Il avait aussi inventé pour son usage une Arithmétique palpable, c'est-à-dire, une manière de faire les opérations de l'arithmétique par le seul sens du toucher. C'était une planchette percée de plusieurs trous, avec de grandes et petites chevilles, dont on peut voir la description à la tête du 1er v. de ses Elémens d'algèbre.

SAUNIER (George), capitaine de vaiss., né à Toulon en 1769; après s'être signalé dans plusieurs actions, obtint en 1797, le commandement du vaisseau le Guillaume Tell, sur lequel il combattit à Aboukir. Après ce malheureux combat il se rendit à Malte, où il commanda l'artillerie pendant les vingt mois que dura le siége. Le 29 mars 1799 il sortit du port, et fut attaqué par une frégate et deux gros bâtimens anglais. Après un combat qui dura toute la nuit, il tentait pour la troisième fois l'abordage, lorsqu'il fut atteint d'une balle à l'oeil et forcé de se rendre. Revenu dans sa patrie, il fut chargé de porter des renforts en Egypte. L'Africaine qu'il montait fut séparée par un coup de vent du reste de la division à ses ordres, et poursuivie par une fregate anglaise sur la côte d'Espagne, elle fut bientôt atteinte et attaquée. Saunier se défendit pendant lui donna la mort, et força la frégate à se 15 heures, et fut atteint d'un boulet qui rendre; il était âgé de 30 ans.

SAVONA (Philippe), doct. en phi losophie et en méd., né à Palerme où il m. en 1636, exerça sa profession à Naples et en Sicile. On a de lui : Decisionum medicinalium morborum, symptomatum, etc., pars I, Panormi, 1624, in-fol.

SAVONAROLA ( Jérôme), né à Ferrare en 1452, dominicain. Florence fut le théâtre de ses succès; il gouverna pendant quelque tems cette république, car tout s'y faisait par son conseil; mais s'étant ensuite déchaîné contre les vices des ecclésiast., et contre la conduite du pape Alexande VI, il fut excommunié par ce pape. Peu de tems après on souleva le peuple contre lui, et on le traita comme un séditieux et comme un hérétique; puis ayant été arraché de l'église de St-Marc, où il s'était retiré, il fut conduit en prison, et condamné à être pendu et brûlé, ce qui fut exécuté le 23 mai 1498; il fut ainsi la victime de la fureur d'Alexandre VI, dont il reprenait les vices, le luxe et les déréglemens. Savonarola laissa des Sermons en italien; un Traité intitulé: Triumphus crucis; un

autre qui a pour titre : Eruditorium confessorum; et d'autres ouvrages publ. par Balesdens, Leyde, 6 vol. in-12, depuis 1633 jusqu'en 1640. Dans la biblioth. Magliabecchienne, on distingue une collection curieuse d'écrits de Savonarola, tant en italien qu'en latin, au nombre de 94. Le P. Jacques Quetif a publié sa Vie composée par J. F. Pic de la Mirandole, avec des notes.

SAVONAROLA (Jean-Michel), né à Padoue, chev. de l'ordre de St.-Jean de Jérusalem, ensuite doct. en médecine, m. à Ferrare vers 1461. On a de lui: De balneis omnibus Italice, sicque totius orbis, proprietatibusque eorum, Venetiis, 1592, in-4°; Practica de ægritudinibus a capite usque ad pedes, Papiæ, 1466, in-fol., Venise, 1498, in-80, avec ce titre : Practica major; Speculum physiognomice; In medicinam praticam introductio, Argentina, 1533, in-4°.

SAVORGNANO (Marius), comte de Belgrado, dans l'état de Venise, remplit divers emplois importans dans sa patrie, et m. vers l'an 1520. Il a traduit Polybe en italien, et publié, dans la même langue, l'Art militaire terrestre et maritime, divisé en 4 parties.

SAVOT (Louis), né à Saulieu en Bourgogne, vers l'an 1579, m. médec. de Louis XIV en 1640. Ses princip, ouv. sont un Discours sur les médailles antiques, Paris, 1627, 1 vol. in-4° : l'Architecture française des bâtimens particuliers: les meilleures édit. de ce livre sont celles de Paris, avec les notes de François Blondel, 1673 et 1685, in-4o; le Livre de Galien, de l'Art de guérir par la saignée, trad. du grec, 1603, in-12; De causis colorum, Paris, 1609, in-8°.

SAVOYE (Charles-Emmanuel, duc de), prince aussi sav. que brave, vécut dans le 16e s. André Roscoti a fait le catalogue des ouvrages de ce prince. On remarque entre autres, le Parallèle des princes; un Discours sur les armoiries ou le blason.

SAVOYE (Th.-Fr. de), prince de Carignan, fils du précédent, né en 1596, s'établit en France. L'aversion que le cardin. de Richelieu avait pour sa maison l'ayant empêché de réussir, il s'unit avec l'Espagne. Il surprit Trèves en 1634 sur l'archevêq. qu'il fit prisonnier, et qui fut conduit à Namur en 1635. II passa dans le Milanez pendant la minorité du prince, son neveu, pour obtenir la régence, et déclara la guerre à la duchesse de Savoye, sa belle-soeur. Il emporta Chivas, et plusieurs autres villes, et fit ensuite un traité

avec la France en 1640; mais ce traité ayant été rompu, il s'engagea de nouveau avec l'Epagne. Il fit un second traité avec la duchesse de Savoye en 1642, et un autre avec Louis XIII. Il fut ensuite déclaré généralissime des armées de Savoye et de France en Italie, où il fit la guerre avec succès. Il m. à Turin en 1656.

SAURIN (Elie), ministre, né en 1639, à Usseaux, frontière du Dauphiné, d'un père, ministre de ce village. Ayant refusé d'ôter son chapeau en passant auprès d'un prêtre qui portait le saint viatique, il fut obligé de se retirer en Hollande, où il devint ministre de l'église wallone de Delft. Il m. à Utrechten 1703. On a de lui: Examen de la théologie de Jurieu, 2 vol. in-8°; des Réflexions sur les droits de la conscience, Utrecht, 1697, in-8°; un Traité de l'amour de Dieu, 1701, 2 vol. in-8°; un Traité de l'amour du prochain, etc.

SAURIN (Jacques), né en 1667 à Nimes,d'un habile av. protest. de cette ville, fit sa philosophie et sa théolog, à Genève; il alla, en 1700, en Hollande, puis en Angleterre, où il se maria en 1703. Deux ans après, il retourna à La Haye, y prêcha avec succès, et y m. en 1730. Ses ouv. sont des Sermons, 12 vol. in-8° et in-12; des Discours historiques, critiques, etc., dont il publ. les deux 1ers v. in-fol. Beausobre et Roques ont continué cet ouv., et l'ont auginenté de 4 v., Amst. et La Haye, 1720 et années suiv.; l'Etat du christianisme en France, 1725, in-8°; Abrégé de la théologie et de la morale chrétienne, en forme de catéchisme, 1722, in-8°. Saurin publia, deux ans après, un abrégé de cet ouvr. L'abbé Pichon a publié Principes de la religion et de la morale, extraits des ouv. de Jac. Saurin, Paris 1768, 2 v. in-12.

SAURIN (Jos.), géomètre, de l'acad. des scienc. de Paris, né à Courteson, dans la principauté d'Orange, en 1659. Son père, ministre à Grenoble, fut son premier précepteur. Il fut reçu ministre fort jeune, à Eure en Dauphiné. S'étant emporté dans un de ses sermons, il fut obligé de quitter la France en 1683. Il se retira à Genève, et de là dans l'état de Berne, qui lui donna une cure dans le bailliage d'Yverdun. Il s'y maria. Saurin, dégoûté de la controverse, et sur-tout de la Suisse, passa en Hollande. Il se rendit de là en France, et se mit entre les mains de Bossuet, qui lui fit faire abjuration en 1690. Saurin fut accueilli par Louis XIV, eut des pensions de la cour, et fut reçu à l'acad. des scien. en 1707. La géométrie

faisait alors son occupation. I orna le Journal des Savans, auquel il travaillait, de plus. excellens extraits, et les Mémoires de l'acad. des sc., de beaucoup de morceaux intéressans. Ce sont les seuls ouvrages qu'on connaisse de lui. Ayant été accusé par J. B. Rousseau, d'avoir fait ces fameux couplets qui firent tant de bruit, le parl. rendit un arrêt en sa faveur,

le 7 avril 1712, et bannit Rousseau du royaume. Saurin m. à Paris en 1737.

SAURIN (Bernard-Joseph), av. au parl., de l'ac. fr., m. à Paris en 1781, était fils du précéd., et s'attacha entièrement à la litt. et au théâtre. Les pièces de Saurin, qui consistent en tragédies, comédies et drame, furent représentées, avec succès, sur le théâtre fr., et impr. en 1783, en 2 vol. in-8°. Ces pièces sont : Spartacus, trag.; Blanche et Guiscard, tragéd.; Amenophis, trag.; Beverley, drame; l'Anglomane, coméd.; le Mariage dé Julie, coméd.; et les Mœurs du tems. Ou a encore de ce poète, dans divers recueils, un assez gr. nombre de Couplets bachiques et autres Poésies, et un conte indien, intit. Mirza et Fatmé, La Haye ( Paris), 1764, in-12.

SAURINE (J.-P.), archevêque de Strasbourg, m. à Soulte, près de Rustach, en faisant un voyage pastoral dans son diocèse, en 1813, était né en 1733. En 1789, l'abbé Saurine fut nommé député aux états-généraux, ensuite évêque constitutionnel, député à la convention nationale, membre du conseil des 500, nommé en 1802 évêque de Strasbourg, par le ler consul Bonaparte. Son esprit tolérant l'a fait regretter de tous les partis et des ministres des divers cultes, qui ont tous assistés à ses obsèques. Ses restes ont été déposés dans le caveau de la cathédrale de Strasbourg.

SAUSSAY (André du), curé de St.Leu à Paris sa patrie, et enfin évêque de Toul, né vers 1595, fut predicateur ordin. de Louis XIII, m. à Toul en 1675. Il est aut. de div. ouv., et du Martyrologium Gallicanum, 1638, 2 vol. in-fol.

SAUSSAYE (Charles de la), né en 1565, fut chan. d'Orléans sa patric, jusqu'en 1614, qu'il accepta la cure de St.-Jacques de la Boucherie à Paris. Le cardinal de Retz le nomma chanoine de l'église de Paris. Il m. en 1621. On a de Jui Annales Ecclesiæ Aurelianensis, Paris, 1615, in-4o. .

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SAUSSOIR (N. du ), ou DUSAUSSOY, curé de Haucourt en Normandie, où il m. en 1727, à 40 ans, est aut. d'un ouv. intitulé: La Vérité rendue sensible à

tout le monde, entretien sur la Constit: UNIGENITUS, 1719, in-12, 5o. éd., 1724.

SAUSSURE (Nic. de), né à Genève en 1709, membre du conseil des 200, m. vers 1790. On lui doit Manière de provigner la vigne sans engrais, 1775, in-8°; Essai sur les causes de la disette du blé en Europe, et sur les moyens de la prévenir, 1776, in-12; Autre sur la taille de la vigne et sur la rosée, 1780, in-8°; Le Feu, principe de la fécondité des plantes et de la fertilité des terres, 1783, in-8°; Mémoire sur la manière de cultiver les terres.

II. SAUSSURE (Horace-Benedict de), fils du précéd., né à Genève en 1740, m. en 1798, s'est fait un nom célèbre par ses connaissances en physique et dans l'histoire naturelle, et par les découvertes importantes qu'il a faites dans ces deux parties. Ses ouv. sont : l'Eloge de Bonnet, in-8°; Dissertatio physica de igne, 1759; Recherches sur l'écorce des feuilles et des pétales, 1762, in-12; Dissertatio physica de electricitate, 1766, in-8°; Exposition abrégée de l'utilité des conducteurs électriques, 1771, in-40; Projet de réforme pour le college de Genève, 1774, in-8°; Description des effets électriq, du tonnerre, observés à Naples, dans la maison de milord Tilney, in-40; Essai sur l'hygrométrie, 1783, in-40; Defense de l'hygromètre à cheveu, 1788, in-8°; Voyages dans les Alpes, 4 vol. in-4o, avec fig.: le premier parut en 1779, le second en 1786, et les 2 derniers en 1796, et une quantité d'écrits dans les Journaux et Mémoires des sociétés savantes.

SAUTEL (Pierre-Juste ), jés., né à Valence, en Dauphiné, en 1613, m. à Tournon en 1662. De tous les poètes lat. modernes, il est celui dont la versification approche le plus de celle d'Ovide. On a de lui: Jeux allégoriques, Lyon, 1656, in-12; l'Année sacrée poétique, Paris, 1665, in-16.

SAUVAGE (Jean), en latin Ferus, cordelier de Mayence, m. en 1554, à 60 ans. Ses Prédications ont été impr. en plus. vol. in-8°, et ses Explications de l'Ecriture sainte, publiées aussi en différens tems, in-8°, prouvent qu'il connaissait peu le véritable goût de l'éloquence.

SAUVAGE ( Denis ), seigneur de Fontenailles en Brie, autrement dit, le sieur du Parc, était champenois et historiographe du roi Henri II, traduisit en fr. les Histoires de Paul Jove, la Circé de Gelli, la Philosophie d'Amour de

gr.

Léon Juda, et donna des éditions d'un nombre d'hist. et de chroniques. Son édit. de Froissart, Lyon, 1559, 4 vol. in-fol., et celle de Monstrelet, Paris, 1572, 2 vol. in-fol., sont ce qu'il a fait de mieux en ce genre.

SAUVAGE (N.), célèbre maître écrivain, dut son talent au célèbre calligraphe Alais, et devint lui-même le maître de Rossignol.

SAUVAGÈRE ( de la ), chevalier de St. Louis, directeur en chef du génie militaire, a publié : Recherches sur la nature et l'étendue d'un ancien ouvrage des Romains, appelé communément le briquelage de Marsal, etc., Paris, 1740 in-8°; Recueil d'antiquités trouvées dans les Gaules, pour servir de suite aux antiquités du comte de Caylus, Paris, 1770, in-4°; et plus. Dissertat. sur div. objets scientifiques.

SAUVAGES (Franç. BOISSIER de ), né à Alais en 1706, professeur de méd. et de botan. en l'univ. de Montpellier, membre de la société des scien. de cette ville, de celles de Londres, d'Upsal, etc., fut regardé comme le Boerhaave du Languedoc. Parmi les ouv. qu'il a donnés sur la médec., on distingue sa Pathologia, in-12, plus. fois réimp., et sa Nosologia methodica, Lyon, sous le nom d'Amst., 1763, 5 vol. in-8°, et 1768, 2 vol. in-4°: trad. en franç, par Nicolas, Paris, 1771, en 4 vol. in-8°, sous ce titre Nosologie méthodique, dans laquelle les maladies sont rangées par classes, suivant le système de Sydenham, et l'ordre des botanistes. Gouvion en pub. une autre trad., Lyon, 1771, 10 vol. in-12; Physiologie mecanicæ Elementa, Amst., 1755, in-12; Methodus foliorum, etc., La Haye, 1751, in-8°; un gr. nombre de Dissertations et de Mémoires, sous le titre de Chefsd'oeuvre de M. de Sauvages, Lyon, 1770, 2 vol. in-12; la Trad. de la Statique des animaux, de Hales, Genève, 1744, in-4°. Sauvages m. à Montpellier en 1767.

SAUVAL (Henri), av au parlem. de Paris, m. en 1670, est ant. d'un ouv. en 3 vol. in-fol., intit. : Histoire des Antiquités de la ville de Paris. Rousseau, auditeur des comptes, y rectifia et supplea beauc. de choses. La mort le prévint, et l'ouv, ne fut publié qu'en 1724. On en a donné une édit. en 1733.

SAUVEUR (Jos.), né à la Flèche en 1653, fat muet jusqu'à l'âge de 7 ans. Il apprit sans maître la géométrie, qu'il enseigna à 23 ans, et eut pour disciple le

prince Eugène; ce fut en ce tems qu'il se consacra tout entier aux mathématiq. Les fréquens voyages que ce savant faisait à Chantilly, où il était honoré de la bienveillance du grand Condé, lui inspirèrent le dessein de travailler à un Traité de Fortifications; et, pour mieux y réussir, il alla en 1691 au siége de Mons, où il monta tous les jours la tranchée. Il visita ensuite toutes les places de Flandre, et à son retour il devint le mathématicien ordinaire de la cour. Il avait déjà en, en 1686, une chaire de mathématiques au college royal, et il fut reçu de l'acad. des sciences en 1696. Enfin, Vauban ayant été fait maréchal de France en 1703, il le proposa au roi pour son successeur dans l'emploi d'examinateur des ingénieurs; le roi l'agréa, et lui donna une pension. Sauveur m. en 1716. Ses princip. ouvr. sont: Des Méthodes abrégées des grands calculs; Des Tables pour la dépense des jets d'eau; Le Rapport des poids et des mesures des différens pays; Une Manière de jauger avec beaucoup de facilité et de précision toutes sortes de tonneaux; Un Calandrier universel et perpétuel. 11 est auteur d'une Géométrie in-4°, et plusieurs Manuscrits concernant les ma thématiques.

SAUVIGNY (l'abbé Edme-Lonis), curé de Jarnac, m. en 1809, est auteur d'un grand nombre d'ouvrages, dont les princip. sont: Panegyrique de S. Louis, prononcé à l'Oratoire, 1780, in-8"; Oraison funèbre de Marie-Thérèse impératrice, 1781, in-8°; César et Pompée, poëme, 1782; OEuvres choisies de Bossuet, 1785 et années suiv., 10 v. in-8°; Histoire de Henri III, roi de France et de Pologne, 1787, in-8°.

SAUX, fils aîné d'Amurat Ier, impatient de succéder à son père, résolat de se rendre maître des provinces européennes. Il fonda l'espoir du succès sur l'amitié d'Andronic, fils de l'empereur grec, Jean Paléologue. La fortune les mit bientôt à même d'exécuter leurs desseins. Quelq. peuples de l'Asie s'étaient soulevés contre Amurat. Celui-ci partit avec Jean Paléologue: avant l'expédition ils avaient nommé leurs fils pour gouverner pendant leur absence. Les deux princes profitèrent de cette occasion pour s'emparer du trône. Le bruit de leur conspiration vint aux oreilles d'Amurat. Il avait alors deux guerres à soutenir. Il tourna ses pas vers l'Asie, et ne tarda pas à calmer la rebellion. Il revint aussitôt avec Paléologue; il trouva tous les passages interceptés par les troupes ennemies; car

les deux princes, sachant que leurs pères n'avaient pas de flotte, avaient fermé toute issue par terre. Ce contre-tems ne découragea pas Amurat, il parvint par ruse à faire déserter les troupes des deux rebelles, qui se réfugièrent à Didymotique avec une poignée de soldats: Amurat les suivit, et les contraignit par la famine de se rendre. Il fit crever les yeux à son fils, qui m. de cette execution. Jean Paleologue condamna son fils à perdre la vue, mais il n'en mourut pas.

victoire par sa bravoure. Au siège de Philisbourg, il fut chargé d'un grand nombre d'attaques, qu'il exécuta avec autant de succès que de valeur. Le grade de lieut.-général fut, en 1734, la récompense de ses services. La mort de Charles VI replongea l'Europe dans les dissentions que la paix de 1736avait éteintes. Prague fut assiégée à la fin de no embre 1741, et en ce même mois le comte de Saxe l'emporta par l'escalade. Devenu maréchal de Fr. en 744, il commanda en chef un corps d'armée en Flandre. Cette campagne, chef-d'oeuvre de l'art militaire, fit placer le maréchal de Saxe à côté de Turenne. A la bataille de Fontenoi, en 1745, le général était presque mourant, il se fit porter dans une voiture d'osier pour visiter tous les postes. La victoire de Fontenoi fut suivie de la prise de Tournai, de celle de Bruges, de Gand, d'Oudenarde, d'Ostende, d'Ath et de Bruxelles. Au mois d'avril 1746, le roi donna au vainqueur de Fontenoi des lettres de naturalité concues dans les termes les plus flatteurs. Il remporta encore plus. victoires jusqu'en 1748. Ce grand homme se retira au château de Chambord, que leroi lui avait donné pour en jouir comme d'un bien propre, et m. en 1750. L'acad. franc. proposa pour sujet, en 759, l'éloge de ce héros; et ce prix fut remporté par Thomas. On a fait plus. éditions des Réveries du maréchal de Saxe. La seule bonne est celle de Paris, en 1757, 2 vol.

SAXE (Maurice comte de), maréchal de France, ne en 1696 à Goslar, de Frederic-Auguste fer, electeur de Saxe, roi de Pologne, et de la comtesse de Konigsmarck, suédoise. Son enfance annonça un guerrier. Il servit d'abord en Flandre. En 1709, il se signala au siége de Tournay, à celui de Mons, à la bataille de Malplaquet. Sa valeur eclata encore à la sanglante journée de Guedelbusck. En 1717 il s'était rendu en Hongrie, et se trouva au siege de Belgrade, et à une bataille que le prince Eugène gagna sur les Turcs. De retour en Pologne, en 1718, le roi le décora de l'ordre de l'Aigle blanc. En 1720, il passa en France; le duc d'Orléans se l'attacha par un brevet de maréchal-de-camp. Le comte de Saxe employa tout le tems que dura la paix à à étudier les mathémathiques, le génie, les fortifications et les mecaniques. En 1722, il obtint un régiment en Fr., les états de Courlande le choisirent pour souverain de leur pays en 1726. La Po-in-4°. Elle est précédé d'un abregé de la logne et la Russie s'armèrent contre lui. Menzicoff envova à Mittaw 8oo Russes, qui investirent le palais du comte, et l'y assiégèrent. Le comte, qui n'avait que Go hommes, s'y defendit avec le plus grand courage: le siege fut levé, et les Russes obligés de se retirer. Maurice, retiré avec ses troupes dans l'ile d'Usmaiz, s'apprête à défendre ses peuples en héros. Les Russes veulent le forcer dans cette retraite où il n'avait que 300 soldats. Cependant, comme il n'avait pas assez de forces pour se défendre contre la Russie et la Pologne, il fut obligé de se retirer l'an 1729, et revint de nouveau en France. Entièrement livré aux mathématiques, il y composa en 13 nuits, et pendant les accès d'une fièvre, ses Reveries, qu'il retoucha depuis. La mort du roi de Pologne, son père, alluma la guerre en Europe en 1733. Le comte se rendit sur le Rhin à l'arme du marechal de Berwick. A la journée d'Etlinghen, il pénétra, à la tête d'un détachement de grenadiers, dans les lignes des ennemis, en fit un grand carnage, et décida la

vie de l'aut. Elle avait déjà été écrite fort au long, mais avec moins d'exactitude et d'élégance, en 1752, en 2 vol. in-12. Voyez aussi l'Eloge du comte de Saxe, par Thomas, Paris, 1561, in-8°; et son Hist., par d'Espagnac, 2 vol. in-12.

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SAXE (Christophe), Christophorus Saxius, prof. d'hist., d'antiq., etc. à l'univ. d'Utrecht, où il m. en 1806, à 92 ans, est aut. de: Onomasticon litterarium, sive Nomenclator historico-criticus præstantissimorum scriptorum, ab orbe condito usque ad sæculum quod vivimus tempora digestus, editio nova, Trajecti ad Rhenum, 1775 et 1803 8 vol. in-8°; Museum Numarium Milano Viscuntianum, Trajecti al Rhenum, 1786, in-8'; Dionysii Catonis Disticha, meliùs digesta et ad communium quorumdam locorum, etc. ibid, 1778.

SAXI(Pamphile), de Modène, poète, né en 1447, alla s'établir à Brescia, où il se fit admirer par sa vaste érudition pour improviser dans les lang. italienne

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