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de traits différens pour faire connaître plus en détail mad. de Sévigné, il suffit de lire ses Lettres pour étudier son esprit et son cœur. Le caractère original qui y règne est si marqué, qu'aucun recneil épistolaire ne peut lui être comparé. Ce sont des traits fins et délicats, formés par une imagination vive, qui peint tout, qui anime tout. Elle y met tant de naturel qu'on se sent affecté des mêmes sentimens qu'elle. On partage sa joie et sa tristesse, on souscrit à ses louanges et à ses censures. On n'a jamais raconté des riens avec tant de grace. Tous ces récits sont des tableaux de l'Albane; enfin madame de Sévigné est dans son genre ce que La Fontaine est dans le sien, le modele et le désespoir de ceux qui suivent la même carrière. Les Lettres de madame de Sévigné furent publiées pour la première fois en 1724. Les meilleures édit. sont celles de 1775, 8 vol. in-12; de 1801, 10 vol. in-12; Grouvelle a donné une édit. en 8 vol. in-8°, 1805. On donna en 1756, sous le titre de Sevigniana, un recueil des pensées ingénieuses, des anecdotes littéraires, historiques et morales, qui se trouvent répandues dans ces Lettres.

SÉVIGNÉ (Charles, marquis de), fils de la précédente, héritier de l'esprit et des graces de sa mère, fut un des amaus de la celèbre Ninon de Lenclos. Il se livra aux lettres, et eut une dispute avec Dacier sur le vrai sens d'un passage d'Horace. Les 3 Factums qu'il publ. et les Réponses de Dacier, parurent à Paris, en 1698, sous ce titre Dissert. critiques sur l'art poétique d'Horace, etc., petit vol. in-12. Ces Dissertations sont sans nom d'auteur. Sévigné m. en 1713.

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SÉVIGNÉ (Françoise-Marguerite de), fille de Henri, marquis de Sévigné, et de Marie Rabutin, née en 1646, mariée en 1669, à François-Adhemar de Monteil, comte de Grignan, m. en 1705. De fréquens voyages qu'elle fit en Provence pour y suivre son époux qui était lieut. génér. au gouvernem. de Provence, ont donné lieu en partie aux Lettres de sa mère. M. de Grignan, son mari, m. en 1714, à 85 ans : elle en avait eu un fils et deux filles. l'une, distinguée par son esprit, dont il est fait mention dans les Lettres de madame de Sévigné à sa fille, 8 vol. in-12, sous le nom de Pauline, morte en 1737, avait épousé M. de Simiane, marquis d'Esparon; la seconde fille se fit religieuse à Aix.

SEVIN (Francois), memb. de l'acad. des b.-lettr. et garde des m.ss. de la bi

bliothèque du roi, né dans la diocèse de Sens, m. en 1741. Il entreprit avec l'abbé Fourmont en 1728, par ordre de Louis XV, un voyage à Constantinople, pour y rechercher des m.ss., il en rapporta environ 600; mais il ne put recouvrer aucun des ouvr. des anciens Grecs. On a publ. en 1802, à Paris, les Lettres de Sevin sur ce voyage, 1 vol. in-8°; Une Dissertation curieuse sur Menès ou Mercure, prem. roi d'Egypte, in-12, et plus. écrits dans les Mémoires de l'académie des inscript. On a impr. à Paris en 1801: Lettres sur Constantinople, de l'abbé Sevin, de l'académie des inscriptions, etc. au comte de Caylus. Il a laissé m.ss. un Commentaire sur la Bibliothèque d'Apollodore.

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SEVOY (Fr.-Hyacinthe), né à Jugon en Bretagne, de la congrégation des eudistes, professa avec succès la philos. et la theol. Il m. à Rennes en 1765. Il a laissé un ouvrage intit.: Devoirs ecclésiastiques, Paris, 1760 et ann. suiv., 4 vol. in-12.

SEWALL (Samuel), chef de justice de la cour suprême de Massachussetts, m. en 1652 en Angl.; son père avait été précédemment en Amérique, où il avait commencé un établissement

à Newbury. Samuel ayant été nommé magistrat ou assistant, il alla en Angl. Il devint l'un des conseillers de la nouvelle charte, chef de justice de la cour supérieure. Il mour. en 1730. Il a laissé un Journal en 3 vol., qui embrasse environ 40 ans, et dans lequel on voit qu'il fut un des juges qui concoururent, en 1692, à la sentence de condamnation des sorciers de Salem. Mais on voit aussi par ce même journal que dans la suite il reconnut son erreur. Sa confession, lue publiquement par son ministre Willard, un jour de fête, est conservée dans son Journal. Il a publié: Une Réponse aux enquêtes sur l'Amérique, 1690; Propositions sur l'accomplissement des prophéties, 1713, in-4o; Phénomènes de l'Apocalypse, ou Description des nouveaux cieux et terre, 1727, in 4o, 2e édition.

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Etien. Sewall de Salem, né en 1702, juge à la cour supér., chef de justice en 1752, et membre du conseil ; il occupa cette place jusqu'à sa m arrivée en 1760.

SEWALL (Etienne), le premier qui ait occupé au coll. d'Harvard la chaire d'hébreu fondée par Hancock, né en 1734 à Yorck, district du Maine (Massachussetts), prit une part active à la révolution. On lui ôta sa chaire, et il mena nne vie retirée jusqu'à sa mort en 1804. Il a publié une Grammaire hébraïque. 1763, in-8°; Plusieurs Oraisons funèbres; plusieurs Discours sur l'Histoire et l'Ecriture sainte ; Histoire de la destruction de Sodome et Gomorrhe, tirée de l'Ecriture; L'Origine du lac de Sodome, 1796; Traduction en latin du 1er Livre des Nuits d'Young; Carmina sacra quæ latinè græcèque condidit America, 1789. Il a composé aussi un excellent Dictionnaire challéen et anglais, qui est resté m.ss. à la bibliothèque du college d'Harvard.

SEWARD (Thomas), théologien anglais, né en 1708, mort en 1790 Lichfield, recteur d'Eyam au comté de Derby, et chanoine de Litchfield, est aut. d'un Traité sur la conformité du papisme avec le paganisme. Seward a donné une édition des Euvres dramat. de Beaumont et de Fletcher. Il a composé des Poésies fugitives qui se trouvent dans le recueil de Dodsley. Miss Anna Seward, cél. en Angleterre par ses œuvres poétiques, était fille de cet écrivain.

SEWARD (Guillaume), cél. biogr. anglais, né en 147, m. en 1799. On lui

doit 5 vol. d'Anecdotes curieuses sur des personnages distingués : il y a ajouté deux autres vol. in-8°, qu'il a intitulés Biographiana.

SEWEL (Guill.), né à Amst. en 1654 de parens quakers et originaires d'Angleterre, exerca la chirurgie à Amsterdam. Il a écrit en holland. l'Histoire de la formation et des progrès de la société des quakers, Amst., 1717, trad. en angl. et impr. à Londres en un vol. in-fol. Il a encore donné un Dictionnaire anglais et hollandais, in-4o, réimprimé plusieurs fois; Grammaire hollandaise; Grammaire anglaise et hollandaise, P'une et l'autre in-12; une Traduction hollandaise de l'Histoire des juifs de Josephe; des Antiquités de Rome, etc.

SEWELL (George), poète et méd. anglais, né à Windsor, m. en 1726, est ant. de la Vie de John Philipps; une Défense du théâtre anglais et du Caton

d'Addisson, 1716; Sir Walter Raleigh, tragédie jouée à Londres en 1719. Il en avait commencé une autre intitulée Richard Ier, dont on a impr. quelq. frag. en 1718, à la suite de denx Essais sur le gouvernement de la pensée et sur la mort; un Recueil de Poésies; une Traduction des Métamorphoses d'Ovide, des Pamphlets politiques. Enfin on lui attribue une très-grande part dans le 5o vol. du Tatler de Harrisson, et du 9 vol. du Spectateur.

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SEXTIUS-CALVINUS (L.) a bâti la ville d'Aix appelée de son nom Aqua Sextia. Cet événement se rapporte à l'an 120 av. J. C., le 434o de la fondation de Rome. Envoyé au secours des Massiliens, il défit leurs ennemis et s'empara des places qui leur appartenaient.

SEXTUS-EMPYRICUS, philosophe pyrrhonien, sous l'emp. d'Antonin-leDébonnaire, méd. de la secte des empyriques. Il nous reste de lui des Institutions pyrrhoniennes, en 3 liv., trad. en franc. par Huart, 1725, in-12; et un grand Ouvrage contre les mathématiciens. Henri-Etienne a le prem. impr. en 1592 une version lat. de ces Institutions, et Hervet en a publié une du second ouv., impr. par Plantin en 1569. L'une et l'autre ont été réimpr. avec le texte grec à Genève, en 1621, in-fol.; la meilleure édit. de cet aut. est celle de Fabricius, en grec et ca latin, Léipsick, 1713, in-folio.

SEXTUS, né à Chéronée en Béotie, et neveu de Plutarque, embrassa la philosophie stoïcienne: il devint précept. des emp. Lucius-Vérus et Marc-Aurèle. Ses écrits sont perdus.

dans

SEYBOLD (David-Christophe), né en 1747 à Brackenheim en Wartenberg, prof. à Léna, de là au gymnase de Spire, ensuite au gymnase de Grünstadt, le comté de Leinengen; et au commenc.. de la révolution franç., il eut à Tubingue la place de professeur, où il m. en 1804. Il a donné plus. Dissertations lat. sur Homère, des anthologies et chrestomathies grecq., lat. et allem. ; des morceaux choisis de Lucien avec des notes une Traduction allemande d'Achille Tatius, et une autre de toutes les œuvres de Philostrate. Il était à la tête de deux journaux, les Variétés du Haut-Rhin, (Oberrheinische Mannig faltigkeiten) et le Magasin des Dames, (Magazin für Frauenzimmer); mais son onv. le plus connu est sa Mythologie en allem.; et dont on peut rendre ainsi le titre : In

troduction à la Mythologie grecque et romaine des auteurs anciens, à l'usage des jeunes gens, avec des gravures d'après l'antique.

SEYDLITZ (Frédéric - Guillaume, baron de), un des gén. les plus cél. du roi de Prusse, né dans le pays de Clèves en 1722, m. en 1773, se distingua dans la guerre de Silésie, à la bataille de Rosbach et à celle de Zorndorf. Frédéric lui a fait ériger une statue sur la place Guillaume à Berlin.

SEYMOUR (Edouard), frère de lady Jeanne Seymour, femme de Henri VIII d'Angleterre, et oncle d'Edouard VI, m. en 1552, vicomte de Beauchamp et duc de Sommerset. A l'avénement de son neveu au trône, il fut déclaré son tuteur et protect. du royaume. Seymour abusa de son autorité. Accusé par le comte de Warwick et quelques autres seigneurs de la cour, il fut décapité.

SEYMOUR (Anne, Marguerite et Jeanne), trois soeurs illustres, filles d'Edouard Seymour, prot. du royaume d'Angleterre sous le roi Edouard VI, et duc de Sommerset, etc., qui eut la tête tranchée en 1552, et nièces de Jeanne Seymour, épouse du roi Henri VIII. La poésie fut un de leurs talens; elles firent 104 Distiques latins sur la mort de la reine de Navarre, Marguerite de Valois, sœur de François Ier. trad. en franc., en grec, en italien, Paris, 1551, in-8°, sous le titre de Tombeau de Marguerite de Valois, reine de Navarre.

SEYSSEL (Claude de), maître des requêtes, conscill. de Louis XII, roi de France, év. de Marseille et archev. de Turin, né à Aix en Savoie, ou selon d'autres à Seyssel, petite ville du Bugey. On a de lui un grand nombre d'ouvrages théologiques, juridiques, historiques; différentes Traductions; une Histoire de Louis XII, père du peuple, Paris, 1615, in-4°; La grande monarchie de France, 1519, in-8°, ouv. peu commun, et des Ouv. de jurisprudence. Seyssel mourut en 1520.

SFERULE (François), poète lat. du 16e s., né à Camerino. Outre ses Elégies sur l'Amour conjugal, ses Epigrammes et ses Poésies lyriques, il avait entrepris une Histoire de César Borgia et d'Alexandre VI, que la mort l'empêcha de terminer.

SFONDRATI (François), sénat. de Milan, et conseil. d'état de l'empereur Charles-Quint, né à Crémone en 1494, m. en 1550. A la m. de sa femme il entra

par

dans les ordres, et fut élevé au cardinalat le pape Paul III. Il a laissé un poëme intit. : L'Enlèvement d'Hélène, Venise, 1559.

SFONDRATI (Célestin), petit-neveu du précéd., entra dans l'ordre des bénédict.; prof. de théol. à Saltzbourg, ensuite abbé de St.-Gal, et enfin card. en 1695, m. à Rome en 1696 à 53 ans. On a de lui plus. ouv. contre les articles du clergé de France, et sur d'autres sujets; mais le principal est un ouvr. posth. int. :Nodus prædestinationis dissolutus, Rome, 1699, in-4°.

SFORCE (Jacques), surnommé le Grand, est la tige de la maison des Sforce qui a joué un si gr. rôle en Italie dans le 15e et le 16e s., naq. en 1369, à Cotignola, petite ville de la Romagne, d'un laboureur, ou, selon Commines d'un cordonnier. Une compagnie de soldats ayant passé par Cotignola, il se joignit à eux, et après avoir passé par tous les degrés de la discipline militaire, il devint général, combattit longtems pour Jeanne II, reine de Naples, qui le fit cométable de ce royaume. Le pape Jean XXIII, le fit gonfalonier de la Ste.-Eglise, et le créa comte de Cotignola. Il obligea Alfonse, roi d'Aragon, de lever le siége de Naples, et reprit plus. places qui s'étaient révoltées dans l'Abruzze et le Labour; mais, en poursuivant les ennemis, il se noya au passage de la rivière d'Aterno, aujourd'hui Pescara, en 1424.

SFORCE (François), duc de Milan, et fils naturel du précéd., né en 1401, fut élevé par son père dans le métier des armes. Il combattit avec succès coutre les Aragonais, et après la m. de la reine Jeanne, il s'attacha à René, duc d'Anjou, qu'elle avait fait son héritier. Le pape, les Vénitiens et les Florentins l'élurent pour leur général dans la guerre contre le duc de Milan, dont il avait épousé la fille. Après la mort du duc, en 1447, les Milanais le choisirent pour être leur général contre les Vénitiens; mais après plus. belles actions, il tourna ses armes contre eux-mêmes, assiégea Milan, et les força, en 1450, à le recevoir pour duc, il se rendit aussi maître de Gênes, et m. en 1466. Jean Simoneta a écrit son Histoire, Milan, 1479, in-fol.

SFORCE (Galéas - Marie), duc de Milan, né en 1444, fut envoyé en France au secours de Louis XI, et succéda à François Sforce, son père, dans le duché de Milan en 1466; mais ses débauches et son extrême férocité le firent assassiner en 1476, dans une église,

SFORCE (Jean-Galéas-Marie), duc de Milan, et fils du précéd., fut laissé sous la tutelle de sa mère et du secrétaire d'état Cécus Simonéta; mais LudovicMarie Sforce, son oncle, surnommé le More, contraignit la duchesse à s'enfuir de Milan, et fit trancher la tête à Simonéta, malgré son état de septuagénaire. S'étant emparé du gouvernement, il fit donner à son neveu un poison lent, dont il m. à Pavie en 1494, , peu de jours après l'entrée du roi Charles VIII dans cette ville. Le crime de Ludovic le More ne demeura pas impuni; car ayant été livré à Louis de la Tremouille, il fut amené en France, et Louis XII le fit enfermer à Loches, dans une cage de fer, où il m. en 1510.

SFORCE (Ludovic-Marie), gr.-oncle du précéd., avait épousé Béatrix d'Est, fille d'Hercule, marquis de Ferrare. De ce mariage naquirent Maximilien Sforce, qui fut rétabli duc de Milan par l'empereur Maximilien en 1512; mais qui, ne pouvant s'y soutenir, céda la ville

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François Ier. Il vint en France avec une pension de 30 mille écus d'or, et m. à Paris en 1530. François Sforce, 3o du nom, qui fut aussi rétabli en 1529, par l'empereur Charles-Quint, m. en 1535, sans laisser de postérité. Après sa m., Charles-Quint s'empara du duché de Milan, lequel passa aux successeurs de cet empereur.

SFORCE (Catherine), héroïne de la même fam., était fille natur. de GaléasMarie Sforce, duc de Milan, assassiné en 1476, et femme de Jérôme Riario, prince de Forli; elle devint veuve à 22 ans, ayant plus. enfans. En 1500, Forli fut assiégé par le duc de Valentinois, bâtard du pape Alexandre VI; elle défendit vigoureusement la forteresse, quoique les assiégés la menaçassent de faire mourir ses enfans qui étaient entre leurs mains : à la fin, la place fut prise, et Catherine fut envoyée prisonnière à Rome; mais elle recouvrit bientôt sa liberté, et se remaria à Jean de Médicis, père de Cosme, dit le Grand. Elle m. quelque tems après.

mineur convent. du 17e s., a mis au jour : Meteorologica lucubrationes ex Áristotelis libro meteorum desumptæ,

SFORZINO (Franç.), de Carcano, né dans le 16 s., a donné trois livres des Oiseaux de proie, avec un Traité des Chiens.

SGARGI (Jean-Bapt.), né au château de Budrio dans le Bolonais, où il m. en 1724, cultiva la poésie. Il a publ. un Dictionnaire des rimes de la Jérusalem du Tasse.

SGYROPULE (Silvestre), sav. grec du 15 s., a laissé une Histoire du concile de Florence, la Haye, 1660, avec une traduction latine.

SHADWELL (Thomas), poète dramat. angl., né en 1640, m. à Londres, en 1692, poète lauréat et historiog. du roi Guillaume, à la place du cél. Dryden. On a de lui une Traduction en vers des Satires de Juvénal, et d'autres poésies. Ses princip. pièces dramat. sont: Les Amans chagrins, ou les Impertinens, Londres, 1668; Les Capricieux, com.; La Bergère royale, tragi-com., Londres 1669; Le Virtuoso, com., Lond., 1676; Psyche, trag., Londres, 1675; Le Libertin; Les Eaux d'Epsom, com., 1676; Timon le misantrope, com., 1678; Le Misérable; La véritable Veuve, com., 1679; Les Sorciers de Lancastre, 1682; La Femme capitaine; Le Gentilhomme d'Alsace, 1688.

SHADY-ILAND, irland. de nation, passa à Boston, vers 1767, partisan du méthodisme, porté en Amérique par les deux Wesley et Withfield, et qui prit une autre forme sous le nom de nouvelle lumière, il prêcha sa doctrine dans cette ville et fut obligé de fuir. On ignore l'époque de sa mort.

SHAFTSBURY (Antoine ASHLEY COOPER, comte de), né en 1621, dans le comté de Dorset, devint l'un des princip. promoteurs du rétablissement de Charles II. Lorsque ce prince eût été replace sur le trône, Shaftsbury fut admis dans son conseil privé, créé en 1661 baron Ashley de Winborne Saint-Gilles, et bientôt après chancelier et sous-trésorier de l'échiquier, et l'un des lords commissaires chargés de remplir l'office du gr. trésorier; il fut successivement lord-lieut. du comté de Dorset, créé baron Cooper de Paulet dans le comté de Somerset, et comte de Shaftsbury, Il s'opposa vigoureusement au bill du Test, forsqu'il fut présenté à la chambre des SFORCE (Jean-Marie), de Pelagiano, | lords, et soutint son opinion avec tans

SFORCE (Isabelle), femme de beauc, d'esprit, vivait dans le 16 s. Elle alaissé un Traité, estimé, sur la véritable tranquillité de l'áme.

SFORCE (Gabriel), augustin et arch. de Milan, m. en 1547. On a de lui des livres de Grammaire, de Rhétorique, des Lettres, Discours, Traités de morale, etc.

de chaleur, qu'il fut envoyé à la Tour, où il fut détenu 13 mois. Au changement du ministère, en 1679, il fut fait présid. du conseil; mais il résigna cette place peu de tems après. En 1681, il fat accusé de haute trahison, et fut acquité. Il se retira ensuite en Hollande, et mourut à Amsterdam en 1683.

PER

SHAFTSBURY (Ant. ASHLEY CooCR), petit-fils du précéd., né en 1671, voyagea, en 1686, dans les principales cours de l'Europe, et séjourna longtems en Italie. De retour en Anglet. en 1689, et appelé de bonne heure aux fonctions publiques, il n'en voulut accepterauc ine avant d'avoir continué ses études. Son entrée dans le parlement fut signalée par le zèle qu'il employa à provoquer et à faire admettre l'acte qui accorde un conseil aux prisonniers dans les cas de haute trahison. Créé comte de Shaftsbury, il ne voulut entrer dans la chambre haute qu'en 1701. Ce philosophe m. à Naples en 1713. Ses principaux ouvr. sont les Moeurs ou Caractères, Londres, 1732, 3 vol. in-8°, et trad. en franç., 1771, 3 vol. in-8°; Essai sur l'usage de la raillerie et de l'enjouement dans les conversations qui roulent snr les matières les plus importantes, trad. en français, la Haye, 1707, in-8°; une Lettre sur l'enthousiasme, trad. en fr. par Sanson, ibid., 1708, in-8°.

હૈ

une traduct. complète, 1776-1782, 14 vol, in-4° et 20 vol. in-8°. La rre édition des pièces de Shakespeare a été publiée en 1623, in-fol. Les meilleures édit. sont celles de Theobald, avec des notes, 8 v. in-12, réimpr. plus. fois, de Bell, Londres, 1773, 9 vol. in-8°; de Johnson and Steevens, Londres, 1793, 15 vol. grand in-8°, fig.; enfin, celle revue par G. Steevens, impr. par Bulmer, Londres, 1791 et année suiv., 18 vol. in-fol., pap. vél., fig. magnifiq., édit. ornée de belles gravures, tirée à petit nombre. Il existe un gr. nombre d'autres édit. de Shakespeare, soit in-8°, in-12, ou in-18, qui sont estimées.

SHARP (Jacques), archev. de SaintAndré en Ecosse, né en 1618, d'une bonne fam. dans le comté de Banff, embrassa le parti des presbytériens, et fut au rétablissement de Charles II, d'après le vœu de Monk et des presbytériens d'Ecosse, envoyé an roi à Bréda. De retour à Londres, il se réunit à l'Eglise d'Angl.; il en devint un des membres les plus zélés, et accepta l'archev. de St.-André. Il fut assassiné en 1679, à 3 milles de St.-André. Il était avec sa fille dont les prières et les larmes ne purent fléchir les assassins qui le mirent en pièces.

SHARP (Jean), l'un des meilleurs prédic. que l'Angl. ait produits, né à BradSermons sur le papisme le firent interford en 1644, et m. à Bath en 1714. Ses

dire en 1686; réintégré dans ses fonctions, il fut nommé doyen de Cantorbery en 1689, puis archevêque d'Yorck pendant 22 ans. Ce fut lui qui prononça le discours du couronnement de la reine Anne. Il a laissé des Sermons, 1734, 1735, 7 vol. On a fait en 1740, une nouv. édit. en 7 vol. in-8°.

SHAKESPEARE (William), le plus cél. poète tragique que l'Angleterre ait produit, naquit à Stratford, dans le comté de Warwick, en 1564, d'un père marchand de laine, qui eut dix enfans; ce poète, était l'aîné, il épousa à 17 ans, la fille d'un riche habitant du voisinage.; son génie et son goût pour le théâtre, le portèrent, peu de tems après, à aller demeurer à Londres, où il fut en même tems auteur et acteur; il fut en grande estime auprès de la reine Elisabeth, et s'acquit l'amité du comte Southampton, qui lui fit souvent des présens considérables. Shakespeare quitta le théâtre vers 1610. Il se retira à Stratford, où il vécut estimé et chéri de tous les grands-hommes de son tems, et m. en 1616. En 1740, on lui a érigé un magnifique monument dans l'abbaye de Westminster, an frais du public. Celles de ses pièces qu'on estime le plus, sont: Othello, les Femmes de Windsor, Hamlet, Macbeth, JulesCésar, Henri IV et la Mort de Ri-1713 an comté d'Yorck, m. en 1771,

chard III. M. Ducis a transporté avec succès sur la scène française plusieurs de ses pièces. La Place en a trad. dans son Theatre anglais. Le Tourneur en a donné

SHARP (Thomas), fils du précéd., né au comté d'Yorck, m. en 1758, fut doct. en 1729. On a de lui: deux Dissertations sur l'étymologie des mots hébreux, Elohim et Benth, in-8°; Discours sur l'antiquité et le caractère de la langue hébraïque. Son fils, Granville SHARP, s'est distingué par des ouvrages, particulièrement par ses Remarques sur l'article Définitif dans le Testament Grec.

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SHARP (Grégoire), sav. theol. angl., d'une autre fam. que les précéd., né en

chap. ordinaire du roi et maître du temple, membre de la société royale et de celles des antiquaires; il a laisse beaucoup d'écrits sur la théol, et des Sermons.

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