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très-belles; mais il quitta bientôt cette profession pour s'appliquer à la philosophie. Il étudia sous Anaxagoras et sous Archelaus, il combattit avec courage pour la défense de sa patrie en diverses occasions, et il aurait pu, par ses talens et par ses vertus, s'élever aux premières dignités de la république d'Athènes; mais il renonça volontairement aux charges et aux honneurs pour s'appliquer uniquement à la philosophie, sur-tout à la morale, qu'il entretenait avec soin. Il était si eloquent, qu'il obtenait ce qu'il voulait; mais il n'usa jamais de ce talent, que pour porter ses concitoyens à la vertu. Socrate était modéré, sobre, chaste, modeste, patient, et possédait toutes les vertus morales, qu'il s'était rendues comme naturelles, ce qui le fit déclarer, par l'oracle, le plus sage de tous les Grecs. Il disait que l'ignorance était un mal, et que les richesses et les grandeurs, bien loin d'être des biens, étaient des sources de toutes sortes de maux il recommandait trois choses à ses disciples, la sagesse, la pudeur et le silence; et il disait, qu'il n'y avait point de meilleur héritage qu'un bon ami. Parlant d'un prince qui avait beaucoup dépensé à faire un superbe palais, et n'avait rien pour se rendre honnête homme, il faisait remarquer, qu'on courait de tous côtés pour voir sa maison; mais que personne ne s'empressait pour le voir. Lors du massacre que faisaient les trente tyrans qui gouvernaient la ville d'Athènes, il dit à un philosophe: Consolons-nous de n'être pas, comme les grands, le sujet d'une tragédie. Un physionomiste ayant dit de lui qu'il était brutal, impudique et ivrogne, ses disciples ea firent des risées, et voulaient le maltraiter; mais Socrate les en empêcha, en avouant qu'il avait eu du penchant pour tous les vices; mais qu'il s'en était corrigé par la raison. Il disait ordinairement, qu'on avait grand soin de faire un portrait qui ressemblât, et qu'on n'en avait point de ressembler à la Divinité dont on est le portrait, qu'on ne se parait point de la vertu : il ajoutait qu'il en est d'une mauvaise femme, comme d'un cheval vicieux, auquel, lorsqu'on y est accoutumé, tous les autres semblent bons. Socrate, par ses paroles, faisait allusion à sa femme Xantippe, qui exerçait sans cesse sa patience par son humeur bizarre, emportée et violente. Il avait aussi épousé Myrto, petite-fille du juste Aristide. Il avait coutume de dire, que la seule chose qu'il savait, c'est qu'il ne savait rien.

Il attaqua sur-tout, dans ses leçons, les sophistes, et les raisonneurs impitoyables, qui, par un vain étalage de mots étudiés et de phrases arrangées avec art, séduisaient sans rien apprendre. Il enseignait gratuitement en tout lieu et dans toutes les occasions, sans avoir d'école ouverte. C'est principalement à ce grand philosophe que la Grèce fut redevable de sa gloire et de sa splendeur. Il eut pour disciples et forma les hommes les plus célèbres de la Grèce en tous les genres, tels que Alcibiade, Xénophon, Platon, etc.; mais ses services et ses grandes qualités ne le mirent pas à l'abri de la persécution et de la calomnie. Aristophane le joua dans sa comédie des Nuées. Les trente tyrans lui défendirent d'enseigner la jeunesse; et comme il se moquait de la pluralité des Dieux du paganisme, et n'admettait qu'une seule divinité, il fut accusé d'impiété par Anyte et par Mélite, et condamné à boire du jus de ciguë, dont il m. 400 ans av. J. C., âgé de 70 ans. Lorsqu'on lui rapporta qu'il avait été condamné à mort par les Athéniens et eux, dit-il, le sont par la nature. Comme sa femme s'écriait, qu'il avait été condamné injustement : voudrais-tu, reprit-il, que ce fut justement. A peine était-il mort, que les Athéniens reconnurent leur erreur, Mélite fut condamné à mort et les autres furent bannis, et firent placer la statue de Socrate en bronze dans le lieu le plus apparent de la ville. Socrate ne laissa aucun écrit. Il avait, seulement mis en pendant sa prison, les Fables d'Esope; mais ces vers ne sont point parvenus jusqu'à nous. C'est le premier des philosophes, dit Cicéron dans ses Tusculanes, liv. 5, qui fit descendre du ciel la philosophie, pour l'introduire dans les villes, et même dans les maisons, et qui apprit aux particuliers à raisonner sur la conduite de la vie, sur le juste et l'injuste. Pour s'instruire plus particulièrement de ce qui concerne ce grand philosophe, il faut lire sa vie écrite par Charpentier, et sur-tout les Œuvres de Platon et de Xénophon. L'abbé Fraguier l'a parfaitement bien justifié sur la pureté de ses mœurs envers Alcibiade: Allatius a donné ses Lettres avec celles d'autres philosophes de sa secte, Paris, 1637, in-4°. A la suite d'un Discours lat. sur Socrate, prononcé à l'univ. de Leyde par le professeur Jean Luzac, en 1795, on trouve des notes pleines de choses infiniment curieuses sur ce philosophe.

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vers,

SOCRATE le Scolastique, écrivain grec du 5o s., dont nous avons une His

toire ecclésiastique en 7 livres, qui est une continuation d'Eusèbe, et qui comprend ce qui s'est passé dans l'Eglise depuis Constantin jusqu'au règne de l'empereur Théodose le jeune, c'est-àdire, depuis 306 jusqu'en 439.

SODI (Pierre), maître de ballets, né à Rome, vint en France en 1744, et y excella dans la composition des pantomimes. Les plus remarquables furent la Cornemuse, les Jardiniers, les Fous, les Mandolines, le Bouquet, le Dormeur, les Caractères de la danse, la Noce, les Amusemens champêtres, la Chasse, etc. Sodi est m. en 1760.-- Son frère, Charles Sodi, a suivi la même

carrière.

SOGDIEN, second fils d'ArtaxercèsLonguemain, ne put voir sans jalousie Xercès, son frère aîné, sur le trône de Perse; il le fit assassiner l'an 425 avant J. C., et s'empara de la couronne. Il ne jouit pas longtems du fruit de son crime. Son règue ne fut que d'environ sept mois. Ochus son frère, qui régna sous le nom de Darius-Nothus, leva une armée contre lui, se saisit de sa personne, et le fit mourir.

SOLDANI (Jacques), sénateur de Florence, est l'auteur de sept satires, regardées par l'académie de la Crusca comme un chef-d'oeuvre; elles ont pour sujets La Cour; Hypocrisie; la Satire; contre les Péripatéticiens; contre le Luxe; sur l'Inconstance de l'homme dans ses desirs, etc.

SOLDANO (Anielle), comédien célèbre dans le 16e s., à Naples, sa patrie, a fait imprimer: Etymologies fantastiques et bizarres, Bologne, 1610, in-4°; la Fondation et l'origine de Bologne, Bologne, 1610.

SOLEIL (mythol.). Les païens distinguaient cinq soleils. L'un fils de Jupiter; le 2e, fils d'Hyperion; le 3e, fils de Vulcain, surnommé Opas; le 4e avait pour mère Acantho; et le dernier était père d'AEetès et de Circé.

SOLEISEL (Jacques de ), gentilhomme de la prov. du Forez, né en 1617. m. en 1680, après avoir formé une cél. académie pour le manége. Son principal ouvrage est le Parfait Maréchal, Paris, 1696 et 1754, in-40.

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tione libri duo, Lugduni, 1558, in-8° Consiliorum medicinalium sectiones quinque, Francofurti, 156, in-folio.

SOLEYMAN, né à Alẹp. Agé de 24 ans, irrité des conquêtes des Français en Egypte, animé par les exhortations des

pretres Turcs, il résolut d'assassiner le gen. en chef Kleber, qui venait de triompher des guerriers de sa nation à Héliopolis. Il arriva au Caire, et se logea dans la grande mosquée. Il attendit pendant 31 jours l'instant favorable pour frapper sa victime, et il le trouva le 14 juin 1800. S'étant caché dans le jardin du général, il le vit passer et l'aborda pour lui baiser la main. Son air de misère intéressa Kléber. A peine celui-ci s'étaitil arrêté pour écouter les plaintes de Soleyman, que ce dernier lui porta quatre coups de poignard. En vain l’architecte Protain, qui se trouvait près de lui, voulut arrêter le bras du meurtrier, il en reçut lui-même six blessures, et fut renversé. Soleyman fut empalé et exposé aux oiseaux de proie.

SOLIGNAC (Pierre-Joseph DE LA PIMPIE, chev. de), né à Montpellier en 1687, m. à Nanci en 1773, secrét. de l'acad. de cette ville. Ses princip. ouv. sont Histoire de Pologne, en 5 vol. in-12; Eloge historique du roi Stanislas, in-8°; Divers morceaux de littérature, dans les Mémoires de l'académie de Nanci. On lui a attribué la Saxe Galante, 1732, in-12; Amours d'Horace, 1728, in-12, et des Quatrains sur l'Education, impr. en 1728 et en 1738, in-12.

SOLIMAN Ter, s'étant sauvé de la bataille d'Ancyre, fut proclamé empereur des Tures, à la place de Bajazet, son père, en 1402, par les troupes qui étaient restées en Europe. Il fut détrôné en 1410 par son frère Musa, et tué en allant implorer la protection de l'empereur grec, dans un village entre cette ville et Andrinople.

SOLIMAN II, surnommé Canuni, ou le Législateur, par ses sujets, et le Magnifique par les chrétiens, empereur turc, était fils unique de Selim Ier, auquel il succéda en 1520. Il acheva de détruire les Mammeluks en Egypte, et conclut une trève avec Ismaël Sophi. Tranquille du côté de l'Egypte et de la Syrie, il résolut de fondre en Europe. I assiégea et prit Belgrade en 1521. L'année suivante il conçut le dessein d'assiéger l'ile de Rhodes, qui était depuis 212 ans entre les mains des chevaliers de St.-Jean-de-Jérusalem. Cette con

quête lui coûta beaucoup de monde
la ville, réduite aux dernières extrémi-
tés, fut obligée de se rendre en 1522.
Le vainqueur tourna ensuite ses armes
contre la Hongrie, où il gagna, le 29
août 1526, la fameuse bataille de Mo-
batz sur les Hongrois. Louis II, leur roi,
y périt dans un marais. Le conquérant
turc prit Bude en 1529, et alla ensuite
attaquer Vienne, qui soutint vingt as-
sauts pendant l'espace de vingt jours:
il fut obligé d'en lever le siége avec une
perte de 80 mille hommes. L'an 1534
il passa en Orient, et prit Tauris sur les
Perses; mais il perdit une bataille contre
Schah-Tamasp. Son armée éprouva en
1565, devant l'île de Malthe, le même
sort qu'elle avait eu devant Vienne. Il se
rendit maître, en 1566, de l'île de Chio,
possédée les Génois depuis 1546. Ce
par
héros infatigable termina ses jours en
Hongrie, au siége de Sigeth, le 30 août
1566, à 76 ans, quatre jours avant la
prise de cette place par les Turcs.
Selim II son fils lui succéda.

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SOLIMAN III, empereur turc, fils d'Ibrahim, fut placé sur le trône en 1687, après la déposition de Mahomet IV, à l'âge de 48 ans, et m. en 1691. C'était un prince indolent, superstitieux et presque imbécille, qui ne dut toute la gloire de son règne qu'à l'habileté de son ministre Mustapha Coprogli.

né en

ne

SOLIMÈNE (François), peintre, 1657, dans une petite ville proche de Naples. Il a beaucoup travaillé pour la ville de Naples. Solimène, comblé de biens et d'honneurs dans sa patrie, voulut pas l'abandonner. On a de lui quelques Sonnets, qui peuvent le placer au rang des poètes estimés. Il s'habillait d'ordinaire en clerc, et possédait un bénéfice. Nous avons plus. morceaux gravés d'après les ouv. de ce peintre.

le singe de Pline, parce qu'il ne fait guère que copier ce cel. naturaliste. La. plus ancienne édit. de son Polyhistor est de Venise, 1473; la meilleure, de Leyde, 1646. L'Anthologie latine de Burmann tome 2, offre le commenc. d'un poèmede Solin, intit. Pontica.

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SOLIS (Antoine de), poète espagnol, né á Alcala de Henarez en 160, m. en 1686, secrétaire du comte d'Oropesa vice-roi de Navarre; il lui rendit des ser instruit de son mérite, le rappela auprès vices importans; mais le roi Philippe IV, de lui, et le nomma son secrét. et his toriog. des Indes. Il a composé neuf Comédies, Madrid, 1685, in-4°; des Poésies, Madrid, 1692, réimprimé en 1732, in-40; Histoire de la Conquête du Mexique, 1685 et 1748, trad. en fr. par Citri de La Guette, 1691, in-8°, avec figures, et 1692, 2 vol. in-12; unrecueil de Lettres, Madrid, 1737, par les soins du savant Magamy Siscar.

SOLON, le second des sept sages de la Grèce, et législateur des Athéniens, Athènes, vers 639 av. J. C. Son courage était fils d'Axecestides et naquit à et sa sagesse lui ayant procuré le gouvernement de sa patrie, il abolit les lois sévéres de Dracon, et en publia de plus douces, vers 594 av. J. C. Il modéra le luxe, et permit aux Athén. d'instituer tek n'eussent point d'enfans. Comme on lui heritier qu'ils voudraient, pourvu qu'ils demandait pourquoi il n'avait point fait dit-il, parce que je ne croyais pas qu'il de loi contre les parricides: c'est, réponen put avoir. Il contrefit l'insensé pour engager les Athéniens à soumettre l'île de Salamine, ce qu'ils entreprirent avec succès. Quelque tems après, Pisistrate se rendit souverain d'Athènes. Solon ne pouvant résister à sa tyrannie, se retira en Egypte, où un prêtre lui dit que les Grecs n'étaient que des enfans. Il alla ensuite dans la Lydie. C'est là que, dans un entretien qu'il eût avec le roi Crésus il dit à ce prince, qu'il ne fallait donner à personne le nom d'heureux avant sa mort. Il m. l'an 559 av. J. C. à 80 ans. Il avait composé un Traité des Lois, et plusieurs autres écrits qui ne sont point parvenus jusqu'à nous. Solon était bon SOLIN (Caius-Julius Solinus), gram-poète, grand politique, habile philos. mairien latin, vivait sur la fin du 1er s., ou au commenc. du 2o. On a de lui un livre intit. Polyhistor, sur lequel Saumaise a fait de savans Commentaires, Paris, 1629, et Utrecht, 1689, 2 vol. in-fol. Solin y parle souvent de Rome, comme de sa patrie. On l'a surnommé

SOLI-MURATORI (Jean-Francois), né à Vignole, était neveu du cél. Muratori, et lui succéda dans l'emploi de garde des archives de Modène. Il naquit en 1701, et m. en 1769. Après avoir fait un Abrégé des Dissertations sur l'antiquité, par son oncle, il écrivit sa vie, impr. à Venise en 1757, et à Naples l'année suivante.

et excellent orateur. Il avait coutume de dire que les lois ressemblaient aux toiles d'araignées qui n'arrêtaient que les mouches, parce qu'on ne punit que les petits. La statue de Solon, par M Roland, orne le palais du Luxembourg.

SOMAISE (Ant. BAUDEAU, sieux

de), mit en vers détestables la comédie des Précieuses ridicules de Molière, contre lequel il vomit beaucoup d'injures. Il a encore donné : Les véritables PréLe Procès des précieuses, chacieuses; cune en un acte; Le Dictionnaire des précieuses, Paris, 1661, 2 vol. in-8°.

SOMMEIL (mythol.), fils de l'Erèbe et de la Nuit. Son palais est dans un antre écarté et inconnu, où les rayons du soleil ne pénètrent jamais.

n'ont point encore paru, 1760, in-12: L'auteur m. en 1759.

SONNINI(Ch.-Sigisb. de Manomour), officier ingénieur de la marine, memb. de l'acad. de Nanci, et de plus. autres sociétés littéraires et d'agriculture, né à Lunéville en 1751, m. à Paris en 1812; il a été l'un des collaborateurs de Buffon, pour la partie de l'hist. nat. des oiseaux. Sonnini a publié: Mémoire sur la culture et les avantages du chou-navet de Laponie, Paris, 1788, 1 vol. in-8°; Le vou d'un agriculteur, etc., 1788, in-8°; De l'admission des juifs à l'état civil, etc., Nanci, 1790, in-8°; Journal du département de la Meurthe et desdépart. voisins, depuis 1790 jusqu'en 1793, Nanci; Voyage dans la Haute et Basse

SOMMIER (Jean-Claude), FrancComtois, curé de Champs, conseiller d'état de Lorraine, archev. de Césarée et grand-prévôt de l'église collégiale de St.-Diez, publia divers ouvrages dont le succès fut médiocre; m. en 1737, à 76 ans. L'Histoire dogmatique de la religion, en 6 v. in-4°; L'Histoire du saint-Egypte, fait par ordre de Louis XVI, siège, en 7 vol. in-8°.

SOMMONT (Jean-Ant.), Napolitain du 16° sièle, a écrit l'Histoire de la ville et du royaame de Naples, en 4 vol.

SOMNER (Guill.), cél. antiq. angl, | né à Cantorbéry en 1606, publia en 1648, m-4o, un poëme intitulé: Les Dangers auxquels sont exposés les princes, etc. Ses princip. ouv. sont: Dictionn. saxon, Oxford, 1659, in-fol., exact et méthodique; Les Antiquités de Cantorbéry, en angl., Londres, 1640, in-4°; Traité du Portus Iccius, in-8°. Ce savant a laissé un grand nombre d'ouv. m.ss.

SONNERAT, naturaliste distingué, anc, sous-commiss. de la marine, et correspondant de l'acad. des sciences, etc. m. à Paris en 1814. Il a donné, Voyage à la Nouvelle-Guinée, Paris, 1776, in-40, 120 pl.; Voyage aux Indes orientales et à la Chine, depuis 1774-81, Paris, 1782, 2 vol. in-4°, fig. ; le même, Paris, 1782, 3 vol. gr. in-8°, fig.; le même, nouv. édit., revue et augm. de plus. Mémoires inédits, par Sonnini, Paris, 1806, 4 v. in-8°, et atlas de 140 pl., 2 vol. in-40,

et atlas.

SONNENBERG (Franc. de), poëte allem., m. en 1896, à la fleur de son âge, avait fait espérer, par ses premiers essais, de voir renaître en lui le génie de Klopstock. On a de lui quelques morceaux de poésie lyrique pleins d'élévation, d'images heureuses, hardies, et d'un essor sublime.

SONNES (Léonard), né dans le diocèse d'Auch, prêtre à Rouen, se signala dans le 18 s. par sa haine contre les jés., par l'ouv. publié sous ce titre : Anecdates ecclésiastiques et jésuitiques, qui

1796, avec une collect. de 40 pl., 3 vol. in-8°; Essai sur un genre de commerce particulier aux les de l'Archipel, du Levant, Paris, 1716, in-8°; Voyage en Grèce et en Turquie, Paris, 1801, 3 vol. in-8°, et 1 vol. in-4o de pl.; Nouvelle edit. de l'Histoire naturelle de Buffon, en 127 vol. in-8°, et dans laquelle Sonnini a fait entrer près de 80 vol. de notes et supplémens, en sorte que ce n'est plus l'ouvrage de Buffon, mais celui de l'éditeur Sonnini, qui était un compilateur travaillant à la toise pour les libraires. Il a fourni beaucoup d'articles au Dictionnaire d'Histoire naturelle, 24 vol. in-8°; à l'Abrégé du cours d'agriculture, en 6 vol. in-8°; et à la Bibliothèque physico-économique.

SONTHONAX ou SANTHONAX (LouisFélicité), avocat, né à Oyonnax, village du départ. de l'Ain. Envoyé à Paris pour faire son droit, il travailla 3 ans dans le cabinet de M. Mirbeck, avocat au conseil du roi. Sonthonax, jeune, voyait avec plaisir la révol. de 1789, sans avoir une opinion prononcée, rédigea des articles pour des journaux patriotes, se fit recevoir membre de la Societé des Jacobins, se lia avec Brissot, qui le fit nommer par Louis XVI l'un des commissaires civils à Saint-Domingue, en remplacement des commissaires Roume, Mirbeck et St-Léger, qui y avaient été envoyés en 1791. Déjà la colonie était insurgée d'après les décrets de l'Assemblée nationale; mais le décret de la Convention nationale qui déclarait la liberté des noirs, livra SaintDomingue à toutes les horreurs de l'anarchie. Les blancs furent égorgés; les commissaires ne voyant de sûreté que dans le parti des noirs, les armèrent, et

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devinrent pour ainsi dire les subordonnés : le collègue de Sonthonax étant revenu en France, tous les crimes furent imputés au premier, qui fut décrété d'accusation par la Convention nationale le 16 juillet 1793. Il vint à Paris, se justifia à la barre, et particulièrement dans le comité de salut public, en leur observant que si les 1200 membres de la Convent. n'avaient pu empêcher les horreurs commises sous leurs yeux par un peuple civilisé, comment pourraient-ils faire un crime à un homme seul de n'avoir pas arrêté les massacres commis par un peuple esclave, à qui l'on a dit qu'il était libre, avant que de l'avoir instruit sur la vrai manière de jouir de cette liberté. Le Directoire renvoya Sonthonax dans les colonies : à son retour, il fut nommé en 1797 membre du conseil des Cinq-Cents. A l'époque du 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799), il fut compris dans la liste des déportés, puis arrêté et conduit à la Conciergerie, où il resta quelques jours. Rendu à la liberté, il vécut dans l'obscurité: néanmoins il reprit son état d'avocat en 1807, et m. à Paris en 1813. Les lois qu'il a faites à Saint-Domingue sur la propriété et la liberté des noirs, sont restées en vigueur.

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SOPHOCLE, célèbre poète grec, surnommé l'Abeille et la Syrène attique, naquit à Colore, bourgade de l'Attique, l'an 495, ou 94 av. J. C., d'un père maître de forge. Il signala son courage en diverses occasions, et fut général de l'armée athénienne avec Périclés. Il suivit en même tems le goût qu'il avait pour la poésie dram., et porta la trag. grecque au plus haut degré de perfection. Cicéron l'appelle un poète divin, et raconte que les enfans de Sophocle l'ayant voulu faire interdire, à cause de son grand âge, comme s'il eût été en enfance il présenta à ses juges son OEdipe à Colonne, tragédie qu'il venait d'achever, afin de leur prouver par cette pièce qu'il avait toute sa présence d'esprit. Les juges le renvoyèrent absous, avec de grands éloges pour une si belle tragédie. On dit qu'ayant remporté le prix aux Jeux olympiques, malgré son grand âge, il en mourut de joie, 406 ans avant Jésus-Christ, à 85 ans : wais Lucien assure qu'il fut étranglé par un grain de raisin. Il avait composé 120 Tragédies, dont il ne nous reste que 7, qui sont des chefs-d'oeuvre. La coutume des anciens était de parer leurs tombeaux de ce qu'ils affectionnaient le plus: Sophocle voulut que l'on mit

sur le sien, Antigone. Cependant Aristote lui préfère l'OEdipe - Tyran. Les meilleures éditions de Sophocle sont de Rome, 1518, gr. in-4o ; Bâle, 1558, in-8° grec, latin; Cambridge 1673, in-8°; Oxford, 1705 et 1708, 2 vol. in-8°; Glasgow, 175, 2 vol. in-8°. Madame Dacier en a traduit l'OEdipe et l'Electre. Les autres se trouvent trad. ou analysées dans le théâtre des Grecs du Père Brumoy, et dans la suite qu'en a donnée M. Dupuy, de l'acad. des b. lett., in-4°, ou 2 vol. in-12. Jean Capperonnier avait entrepris une édit de Sophocle, que J. F. Vauvilliers a publiée en 2 vol. in-4°. Paris, 1781; Rich.-Fr.-Phil. Brunck a depuis tra vaillé sur ce poète. On a aussi l'Edipe de la trad. de Boivin le cadet, Paris, 1729, in-12.

vième des petits prophètes, fils de SOPHONIE (Sophonias), le neuChusi, commença de prophétiser sous le règne de Josias, vers l'an 624 avant J. C. Ses Propheties sont en hébreu, et contiennent trois chapitres.

2

SOPHONISBE, de Crémone, s'acquit une grande réputation par ses talens pour la peinture. Philippe II, roi d'Espagne, l'attira à sa cour et lui donna rang parmi les dames de la reine. Elle excellait sur-tout dans le portrait. L'un de ses dessins fut célèbre; il représentait une femme riant en voyant pleurer un petit garçon pincé par une écrevisse.

SOPRANI (Raphaël ), écriv. ital. du 17 s., est aut. d'une Bibliothèque. des écrivains génois, 1667, in-4o;' et des Vies des peintres, sculpteurs et architectes génois, 1674, in-4°.

Parme, connu sous le nom de père SOPRANZI (N.), carme déchaussé à Victor de Sainte-Marie, m. à Naples en 1803, a publié divers ouv. italiens : Réflexions pour la défense de Scipion de Ricci, év. de Pistoie, et de son synode, 1796. in-8°; Réflexions sur les homélies du frère Turchi, év. de Parme, 2 vol. in-8°. L'ouvrage de Sopranzi est en mème tems une apologie de la constitntion civile du clergé et des ecclésiast. de France, qui se sont soumis au serment de 1791. Il est à remarquer que le clergé d'Italie a considéré cette loi comme légale et conforme aux principes.

SORBIERE (Samuel), né à SaintAmbroix en 1615, de parens protestans, vint à Paris en 1639, étudia la théol. et la méd. Il passa ensuite en Hollande en 1642. De retour en France, il fut

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