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155 Epitres, des Homélies et plusieurs autres ouvrages, dont la meilleure édit. est celle du P. Petau, 1633, in-fol., en grec et en latin, avec des notes.

SYNPOSIUS. C'est sous ce nom qu'on trouve des énigmes latines dans le Corpus Poetarum de Maittaire. Quelques-uns croient que ce nom, qui en grec signifie banquet, vient de ce que ces enigmes furent proposées dans un banquet. SYPHAX, roi d'une partie de la Numidie, prit le parti des Romains contre les Carthaginois au commencement de la seconde guerre punique. Mais ayant épousé dans la suite Sophonisbé, fille d'Asdrudal, elle l'engagea à quitter Rome pour Carthage. Masinissa, à qui cette princesse avait été promise, se joignit à Loelius, général romain, et lui livra bataille près de Cirtha, l'an 201 avant J.-C. Syphax fut vaincu, fait prisonnier, et conduit à Scipion, qui le mena en triomphe à Rome. Il se laissa mourir de faim dans sa prison. Les Romains donnèrent à Masinissa une partie des états de son ennemi.

SYRIEN, Syrianus, sophiste d'Alexandrie vers l'an 470, avait compose: Quatre Livres sur la républiqué de Platon, Sept Livres sur la répub. d'Athènes ; des Commentaires sur Homère. Tous les ouvrages de Syriam ou Syrien ne sont pas perdus. Bagolini a publ. une traduction latine de son Commentaire sur les 11, 12e et 13e livres des Métaphysiques d'Aristote; le texte original mériterait de voir le jour.

SYSIGAMBIS, mère de Darius, dernier roi de Perse, fit voir à la mort d'Alexandre-le-Grand, combien la reconnaissance et la magnanimité ont de force sur les belles âmes. Elle avait supporté la mort de Darius son fils; mais elle ne put survivre à celle du conquérant macédonien et mourut de douleur après lui.

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SZEGEDI (Jean-Baptiste), né l'an 1699, dans le comté d'Eisenstadt en Hongrie, se fit jésuite, enseigna les hautes sciences, m. à Tirnaw en 1760. Il a pub.': Tripartitum juris Hungarici tyrocinium, Tirnaw, 1734, in-12; Synopses titulo

du 16e siècle, jouait, sur les tréteaux de Paris, des parades qui devinrent nos premières pièces dram. On a rassemblé les titres et les sujets de ses farces, en 1623, Paris, sous le titre de Recueil général des OEuvres et Fantaisies de Tabarin.

TABOUET ou TABOUÉ (Julien), en latin Taboetius, né à Châtenay dans le Maine, procureur général dans le sénat de Chambéry. Sa conduite équivoque lui valut une mercuriale de la part du premier président Raymond Pelisson, qui la lui fit par ordre de sa compagnie. Pour s'en venger, Tabouet s'avisa d'accuser le premier président de malversations. Pélisson fut condamné à une peine infamante ( à l'amende honorable et à l'amende bursale), par le parlement de Dijon en 1552. Mais ayant obtenu que son procès serait revu, il fut absous en 1556, et son accusateur condamné à la peine qu'il avait subie. Il fut depuis mis au pilori, banni et mourut en 1562. On a de lui: Sabaudi principum genealogia, versibus et latiali dialecto digesta, trad. en fr., par Pierre Trebedan; Une Histoire de France dans le même goût, impr. avec l'ouv. précédent en 1560, in-4°..

TABOURIER (Pierre-Nicolas), curé de St.-Martin de Chartres, membre des conciles nationaux en 1797 et 1801, a publié: Défense de la constitution civile du clergé, avec des réflexions sur l'excommunication dont nous sommes menacés, in-8°, Chartres, Paris, 1791; Discours pour tranquilliser les consciences sur les affaires du tems, 1791, in-8°; Un ouv. sur la Divinité de la religion chrétienne et ses vérités fondamentales, 1797. Il m. au commenc. du 19e siècle.

TABOUROT (Jean), chanoine de Langres, a publié le Calendrier des bergers, 1588, in-8°; et la Méthode pour apprendre toutes sortes de danses, 1589, in-4° (l'un et l'autre sous le nom recherchés. Il m. en 1595. de Thoinot Arbeau), qui sont encore

TABOUROT (Etienne), neveu da plus connu sous le nom

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rum juris Hungarici, notis juridicis, précédentes Accords, proc. du roi aut

du sieur

historicis, chronologicis illustratæ, 1734, in-8°; Decreta et vitæ regum Hunga-bailliage de Dijon, né en 1549, m. ca riæ, qui Transilvaniam possederunt, 1590, est connu par quelques ouvrages cum notis, Coloswar, 1743, in-80; singuliers. Le moins mauvais est celui Werbotzius illustratus, cum notis, Tir- qui est intitulé: Bigarrures et Touches du seigneur Des Accords, dout on a naw, 1753, in-8°. plus. éditions.

T.

TABARIN (N....), acteur renommé

TACCA (P. J.), célèbre sculpteur ital., né à Carare, et m. à Florence en

1640, élève de Jean de Bologne, égala | son maître. Il voyagea en Espagne, en France, et laissa sur son passage des morceaux qui prouvent sa supériorité dans son art. On lui doit la Statue de la reine Jeanne d'Autriche, et celle de Ferdinand III, grand-duc de Toscane, qui se voit à Livourne; les quatre Esclaves en bronze qui decorent le port de cette ville, et enfin la fameuse Statue équestre de Philippe IV, à Madrid. Ce dernier ouv. passe pour son chef-d'œuvre.

TACFARINAS, chef d'armée contre les Romains en Afrique, au tems de Tibère, était Numide de nation. Il servit d'abord dans les troupes auxiliaires des Romains; ayant déserté, il assembla une bande de vagabonds, devint chef des Muzulains, nation puissante proche les déserts d'Afrique, et se ligua avec les Maures du voisinage. Furius Camillus, proconsul d'Afrique, averti de ces mouvemens, marcha contre lui et le vainquit, l'an 17 de J.-C. Tacfarinas renouvela ses brigandages quelq. tems après, assiégea un chât. où Decrius, qui y commandait, fut tué. Sa mort fut vengée par Apronius, successeur de Camille dans le proconsulat d'Afrique. Tacfarinas, sans être abattu par ses défaites réitérées, envoya un ambassadeur à l'emp. pour lui demander des terres qu'il promettait de cultiver en paix. Loin de lui accorder sa demande, Blessus reçut ordre de le poursuivre plus vigoureusement. Après avoir tenté vainement de le réduire, il céda cette gloire au proconsul Dolabella. Ce nouveau général lui livra bientôt bataille; le brigand y fut vaincu, et m. les armes à la main.

TACHARD (Gui), jésuite fr., suivit en qualité de missionnaire le chevalier de Chaumont et l'abbé de Choisi, ambass.

Siam. Il revint en Europe en 1688, retourna dans l'Inde, et m. à Bengale vers l'an 1694. Ses deux Voyages à Siam, en 2 vol., Paris, 1686 et 1689, réimpr. à Amst. eu 2 vol. in-12, 1700, sont moins estimés que la Relation de La Loubere, publice à Paris en 1691, 2. vol. in-12.

désir de le faire transporter à Versailles ; ce qui n'a pas été exécuté.

TACITE (C. Cornelius Tacitus), cél. hist. lat., et l'un des plus grands hommes de son tems s'éleva par son mérite aux premières charges de l'emp. ; Vespasien et Tite lui donnèrent des emplois considérables. Il devint prêteur sous Domitien, puis consul deux ans après, à la place de Virginius Rufus (l'an 97 de J. C. On a de Tacite, Un Traité des moeurs des Germains; La Vie de Cn. Julius Agricola dont il avait épousé la fille l'an 77 ou 78 de J. C.; Histoire des Empereurs; mais de vingthuit ans que cette Histoire contenait (depuis l'an 69 jusqu'en 96), il ne nous reste que l'année 69 et une partie de 'Histoire des quatre empereurs, Tibère, 70); Ses Annales; elles renfermaient Caligula, Claude et Neron. Il ne nous reste que l'Histoire du premier et du dernier, à peu près entière; tout Caligula est perdu, et nous n'avons que la fin de Claude. Il y a plus. édit. de Tacite. La prem. est de Venise, 1468, in-folio. JusteLipse en a donné une in-folio à Anvers 1585: Gronovius, une en 2 vol., in-8o, à Amsterdam, 1672, que l'on appelle des Variorum. On préfère celle de Ryckius, où le texte est plus exact, en 2 vol. in-8°, à Leyde, 1687. Elzévir, en 1634, en a donne une forte estimée. On fait cas encore de celle ad usum Del

2

est

phini, 1682 et 1687, 4 vol. in-4°; et celle d'Utrecht, 1721, 2 vol. in-4°. Celle qui parut en 1760, in-12, 3 vol. que nous devous à Lallemant exacte. Voyez aussi LACARRY.) Il a paru à Paris, en 1771, un Tacite en 4 vol. in-4°; et 1776, 7 vol. in-12, dont le titre est: C. Cornelii Taciti Opera, recognovit, emendavit, Supplementis explevit Notis, Dissertationibus, Tabulis geographicis illustravit Gabriel Brottier (Voyez l'article BROTTIER). C'est une des meilleures éditions qu'on ait données de cet auteur. Dans l'édition de 1776, in-8°, l'éditeur a retranché beaucoup de choses de l'in-4°; mais il en a mis de nouvelles qui ne sont pas de celui-ci; en sorte qu'il faut TACHERON (Pierre), peintre sur avoir les deux. Oberlin a soigné une fut renommé dans son art dans excellente édition de Tacite, à Léipsick, chez Weidman. Tons ses ouvrages ont le 17 s. Ses principaux ouvr. sont les vitraux peints en grisaille du ci-devant été traduit en anglais, et Gordon y a cloître des Minimes à Soissons, et ceux joint ses Discours politiques qu'on ne de la salle de l'Arquebuse dans la même lit qu'avec peine, tant son style est ville. Ces derniers représentent plusieurs dur et affecté. Tacite a trouvé un inter métamorphoses d'Ovide. Louis XIV, prète plus élégant préférable dans passant à Soissons en 1663, admira long-Murphy dont l'ouvrage publié en 1793, tems cet ouvrage, et témoigna quelque en 4 vol. in-4°, a obtenu l'approbation

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générale. On connaît quatre trad. angl. de Tacite, celle de Greenway et de sir Henri Saville, sous le règne d'Elisabeth; celle de Dryden, celle de Gordon et celle de Murphy,

TACITE (M. Claudius), empereur romain, élu par le sénat, en la place d'Aurélien, le 25 septembre de l'an 275, après un interrègne d'environ 7 mois. Il était parent de Tacite l'historien, et fit mettre dans toutes les bibliothèques sa statue et ses ouvrages. Il rendit au sénat une partie de son autorité, fit des lois sages, sacrifia son patrimoine au bien de l'état, au lieu de profiter des revenus de l'empire, et faisait concevoir de grandes espérances de sa vertu et de son expérience, lorsqu'il m. à Tarse en Cilicie en 276, à 65 ans. Florien, son frère utérin, se rendit alors maître de l'empire, et n'en jouit que deux ans.

TACKANASH (Jean), ministre indien de Martha's-Vineyard, en 1670, le jour où la première église indienne fut établie dans cette île; il se distingua et devint le plus célèbre des prédicateurs indiens. Ilm. en 1684, à Nunpang, où il demeurait, à l'extrémité-est de Martha's-Vineyard.

TACONNET (Toussaint-Gaspard), né à Paris en 1730, d'un menuisier, quitta la boutique de son père pour le Parnasse. Il établit le sien au cabaret. Etant entré dans la troupe des histrions de la foire, il fut à la fois acteur et poète. On l'appela le Molière des boulevards. Il fit pour le spectacle de Nicolet un gr. nomb. de Parodies, de Farces et de Parades, dont on peut voir la liste dans la France littéraire. Ses héros étaient des Savetiers, des Ivrognes, des Commères, des Barbouilleurs, des Egrillards. Il m. à Paris à l'hôpital de la Charité en 1774, des suites de ses débauches. Lorsqu'il voulait marquer son dédain pour quelqu'un, il disait ordinairement : Je le méprise comme un verre d'eau. Artaud de Montpellier a publié, en 1775, des Mémoires sur la vie et les ouv. de Taconnet.

TACQUET (André), jés. d'Anvers m. en 1660, se distingua dans les mathématiques, et donna un bon Traité d'astronomie. Ses ouv., impr. en un vol. in-fol. Anvers, en 1669 et 1707, ont été recherchés.

TADINO (Gabriel), chev. de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, prieur de Barlette, conseill. et gén. de l'artillerie de l'emper. Charles V, naquit vers 1480 Martinengo dans le Bergaiuasque; ш, à

|

Venise en 1543. On lui doit l'Art de decouvrir les mines. Jean-Baptiste Gallizioti son concitoyen, a publié à Bergame, en 1783, des Mémoires sur

sa vie.

TADINUS (Alexandre), méd., né à Milan en 1603, où il m. en 1661. Son principal ouv. est: Compendium de venerandi collegii physicorum Mediolanensium antiquitate, etc., Mediolani, 1645, in-4°.

TAFFIN (Pierre), jés., né à SaintOmer en 1598, m. à Lille en 1650, était instruit des usages des Romains, comme il paraît par le Traité qu'il a publié sous le titre De veterum Romanorum anno seculari, Tournay, 1641, in-4o; Traité inséré dans le Se tome des Antiquités romaines de Grævius.

TAFINGEN, prof. de jurisp. à l'univ. de Tubinge et membre de la suprême cour d'appel du royaume de Wurtemberg, passait pour l'un des premiers juriscons. de l'Allem. Ses écrits sont généralement estimés; m. en 1813.

TAGEREAU (Vincent), avocat an parl. de Paris, au 17 s., était Angevin. Il est aut. d'un Traité contre le congrès, Paris, 1611, in-8°, sous ce titre : Discours de l'impuissance de l'homme et de la femme; Le vrai Praticien français, in-8°.

TAGLIACOZZI (Gaspard), prof. en médecine et en chirurg. dans l'univ. de Bologne sa patrie, où il m. en 1599, à 64 ans. Son Traité, qui enseigne la manière de réparer les défants des narines, des oreilles et des lèvres dans le cas de mutilation ou de difformité, plein de choses curieuses, est accompagné de figures, Francfort, 1598, in-8°, l'édit. faite à Venise en 1597, in-fol., sous ce titre De Curtorum chirurgia per insitionem, etc., in-8°,

sur

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TAHUREAU (Jacques), né au Mans vers 1527 et m. en 1555. Ses Poésies furent impr. à Paris en 1574, in-8°. Ses Dialogues facétieux, 1566, in-8°, prouvent que l'auteur avait de la gaieté dans le caractère.

TAILHÉ (Jacq.), m. au commenç. de ce s., est un de ces abréviateurs laborieux qui pourraient réduire toutes les biblioth. à un très-petit nombre d'ouv. Il a publié : Abrégé de l'Histoire ancienne de Rollin, à l'usage des jeunes gens, 1744, 4 vol. in-12; 1782, 5 vol. in-12; Abrégé de l'Histoire romaine, du même, 1755, 4 vol. in-12; 1784, 5 vol. in-12; Abrégé chronologique de l'His

toire des jésuites, 1759, 2 vol. in-12. Ses ouv, sont: Histoire de Louis XII, Milan, 1755, 3 vol. in-12; 1759, 3 vol. in-12; Remarques succinctes et pacifiques sur les écrits pour et contre la loi du silence, 1760, in-12; Portraits des jésuites, 1762, in-12; Histoire des entreprises du clergé sur la souv. des rois, 1767, 2 v. in-12. TAILLANDIER (C.-L.), né à Àrras en 1705, de la congrégation de SaintMaur. Il fit publiquement l'éloge d'un de ses confrères associés aux habitués de saint Médard; ce qui le rendit suspect. Cependant la congrégat. s'étant chargée de l'Histoire de Bretagne, il y fut employé avec dom Morice. Celui-ci donna d'abord trois vol. in-folio de Pièces pour servir à l'hist. de Bretagne, impr. à Paris en 1742, 1744, 1746; et le premier vol. de l'Histoire ecclésiast. et civile de Bretagne en 1750. Taillandier donna le second en 1756. Il est aussi l'éditeur du Dictionnaire bas-breton. Il obtint une bulle d'abbé titulaire et jouit de ses bénéfices, et m. en 1786.

TAILLARD (N.), musicien renommé par son talent sur la flûte. On a de lui une Méthode pour guider les compositeurs, des Duo, des Trio, et Paris treize Recueils d'ariettes. Il m. en 1782.

à la bataille de Dreux, et fut dangereu-
sement blessé à celle d'Arnay-le-Duc.
H m. en 1608, et a laissé des Tragédies,
des Comédies, des Elegies et d'autres
poésies impr. avec celles de son frère,
en 1573 et 1574, 2 vol. in-8°; Une
Géomance, 1574; Les Singeries de la
Ligue, 1595, in-8°, Discours des duels,
in-12.
1607,

TAILLEPIED (Noël), religieux de
St.-François, né à Pontoise, m. en 1589,
fut lecteur en théologie et prédicateur.
On a de lui une Traduction française
des Vies de Luther, de Carlostade et de
Pierre Martyr, in-8°; un Traité de l'ap-
parition des esprits, 1602, in-12; un
Recueil sur les antiquités de la ville de
Rouen, in-8°; l'Histoire des Druides
Paris, 1585, in-
0-8°,
livre savant rare et
recherché.

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TAISAND (Pierre), avocat et jurise. an parlem. de Dijon, sa patrie, puis trésorier de France en la généralité de Bourgogne, né en 1644, m. en 1715. Ses meilleurs ouvrages sont les Vies des plus célèbres jurisconsultes, publiés par Claude Taisand, son fils. La plus ample édit. de cet ouvrage est celle de 1737, in-4o; Histoire du droit romain, in-12; Coutume générale de Bourgogne avec un Commentaire, 1698, in-fol.

TAISNIER (Jean), en latin, Taisnerius, né à Ath en 1509, fut précepteur des pages de l'empereur CharlesQuint, et suivit cet empereur dans l'expédition de Tunis; se fixa à Cologne. Il a écrit: Opus mathematicum, Cologne, 1562, in-fol. C'est dans cet ouvr. qu'on trouve sa Chiromancie et son Astrologie

'TAILLASSON (J. J.), peintre d'Histoire et littérateur, né á Bordeaux en 1744, d'un riche négociant, m. à Paris en 1809, fut élève de Vien, et se fit connaître par une sainte Thérèse. Il fut nommé peintre du roi et membre de l'académie en 1784, sur un tableau représentant Ulysse et Neoptolème qui enlèvent à Philoctète les flèches d'Her-judiciaire. cule. Son tableau de Rodogune fit sa réputation. Il a donné d'excellentes observations sur un grand nombre d'anciens peintres. Il a donné aussi un Recueil de ses poésies, Paris et Venise, 1785, in-40, dans lequel on lit avec intérêt son Poème sur les Dangers des règles dans les arts. Son Elégie sur la Nuit est ce qu'il a fait de mieux.

TALBERT (François-Xavier), né à Besançon en 1725, d'un père conseiller au parlem. de Franche-Comté, embrassa l'étatecclésiastique. Nommé chanoine de la métropole de sa patrie, il prêcha à la cour de Stanislas à Lunéville, celle de Versailles, et en 1777 il partagea à Paris, avec le P. Elisée, la station de SaintSulpice; il m. en 1803, à Lamberg en Gallicie. On a de lui: Discours sur la source de l'inégalité parmi les hommes;

TAILLE (Jean et Jacques de la), poètes dram. fr., étaient deux frères qui naquirent à Bondaroi, près de Pithi-Panégyrique de Saint-Louis, 1779, viers, d'une famille noble: Jean en 1536, et Jacques en 1542. Le premier s'appliqua d'abord au droit ; la lecture de Ronsard et de du Bellai lui fit bientôt abandonner les lois pour les muses. Il inspira son goût à son frère, qui composa cinq Tragédies et d'autres poésies; il m. de la peste en 1562. Jean, le frère aîné, prit le parti des armes. Il se trouva

in-12; les Eloge de Bonnet, de Montaigne, du card. d'Amboise, du chancel. de l'Hôpital, de Philippe, régent de France, de Boileau, obtinrent les prix des académies de Dijon, de Rouen, de Villefranche, de Toulouse et de Bordeaux; il remporta encore ceux des acad. de Pau et d'Amiens, par des pièces de poésie intitulées : Stances sur l'indus

trie, et d'autres sur les avantages de L'adversité.

TALBOT (Jean), comte de Shrewsbury et de Waterford, d'une maison d'Angleterre, originaire de Normandie, et connue dès le 12 s., donna les premières marques de valeur à l'époque de la réduction de l'Irlande sous l'obéissance du roi Henri V, qui le fit gouverneur de cette île. Il se signala ensuite en France, où il avait passé en 1417, avec l'armée anglaise. Il commandait au siége d'Orléans, avec les comtes de Suffolk et d'Escalet; mais la pucelle les obligea de le lever. Talbot continua de se distinguer, jusqu'à ce qu'il fût fait prisonnier la bataille du Patay en Beauce. Après sa délivrance, il emporta d'assaut Beaumont-sur-Oise, et rendit de grands services au roi d'Angleterre, qui le fit maréchal de France en 1441. Deux ans après, ce prince l'envoya en qualité d'ambassadeur, pour traiter de la paix avec le roi Charles VII. La Guienne ayant tenté de se détacher du parti de P'Angleterre, il prit Bordeaux avec plus. autres villes, et rétablit les affaires des Anglais; mais étant accouru vers la ville de Castillon, pour en faire lever le siège aux Franc., il fut tué dans une bataille en 1453.

TALBOT (Pierre), né en Irlande en 1620, se disait d'une branche de l'illustre maison de Talbot. Il devint aumônier de la reine Catherine de Portugal, femme de Charles II, roi d'Angleterre, quitta la cour et repassa en Irlande. Arrêté et renfermé par les protestans, il m. en prison vers 1682. On a de lui: De naturá fidei et hæresis, in-8°; Politicorum catechismus, in-40; Tractatus de religione et regimine, in-4°; Histoire des Iconoclastes, Paris, 1674, in-4°, et d'autres ouvrages.

TALBOT (Richard), duc de Tyrconel, frère du précédent, se trouva dès l'âge de 15 ans à une bataille, où il resta trois jours parmi les morts. Après la m. de Cromwel, il s'attacha à Charles II, roi d'Angleterre, et fut laissé vice-roi d'Irlande par Jacques II, lorsque ce dernier passa en France. Talbot s'opposa à Guillaume, prince d'Orange, et se préparait à donner bataille, lorsqu'il m. en 1692. Son oraison funèbre prononcée à Paris par l'abbé Anselme, et publiée in-4o, donne une grande idée de sa valeur.

TALBOT (Charl.), comte, et ensuite duede Shrewsbury, descend. du précéd., né en 1660, m. à Londres en 1717, fut un des premiers moteurs de la révolution Tom. II.

en Angleterre, et depuis il devint duc, chambellan, vice-roi d'Irlande, et gr.

trésorier.

TALBOT ou TABOR (Robert), chev, anglais. Cet homme célèbre, qui, le premier, appritaux Français à tirer du quinquina tous les avantages que ce médicament promet, vint en France en 169, où, ayant guéri le dauphin d'une fièvre quarte par le moyen du quinquina, il acquit une si grande réputation, que le roi lui acheta son secret, et le rendit public. Il parut vers ce tems-là un petit traité intitulé: Remède anglais pour les fièvres. Talbot a écrit un ouvrage sur la fièvre, en anglais, Londres, 1672, in-8°, sous le titre de Pyretologia or a rational account of the cause and cure of agues with their signs.

TALLARD (Camille D'HOSTUN, comte de), maréchal de France, né en 1652, de Roger d'Hostun, marquis de La Baume, et de Catherine de Bonne fille et unique heritière de Bonne d'Auriac, vicomte de Tallard, en Dauphiné, Il servit dès sa jeunesse, et s'étant signalé en plusieurs sièges et combats, il gagna la bataille de Spire le 15 novembre de la même année; il écrivit du champ de bataille au roi : Sire, votre armée a plus d'étendards et de drapeaux, qu'elle n'a perdu de soldats, mais il fut defait et pris prisonnier à la fatale journée de Hochstet, autrement de Blenheim, le 13 août 1704; on le conduisit en Angle◄ terre, et son séjour n'y fut pas inutile de retour en France en 1711, il fut fait duc en 1712, et m. en 1728, à 76 ans.

TALLEMANT (Franc.), prieur de Saint-Irénée de Lyon, né à La Rochelle vers 1620, fut aumônier du roi. Il m. sous-doyen de l'acad. franc. en 1693. Il a laissé une Traduction franc. des Vies des Hommes illustres de Plutarque, en 8 vol. in-12; une Traduction de l'Histoire de Venise', du procurateur Nanni, 1682, en 4 vol. in-12.

TALLEMANT (Paul, parent du précédent, né à Paris en 1642, membre

de l'acad. franç. et secrét. de celle des inscriptions, eut beaucoup de part à l'histoire de Louis XIV par les médailles On a encore de lui des Harangues et des Discours, et un Voyage de l'Ile d'Amour, 1663, in-12. Il m. en 1712.

TALON (Omer), avocat-général au parl. de Paris, m. en 1652 à 57 ans, regardé comme l'oracle du barreau. On a de lui 8 vol. in-12 de Mémoires sur différentes affaires qui s'étaient présentés au parlement pendant les troubles de la

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