Immagini della pagina
PDF
ePub
[blocks in formation]

XANTHE (mythologie), fleuve de la Troade, qui s'opposa à la descente des Grecs et souleva ses flots contre Achille. Pour secourir le héros, Junon envoya son secours Vulcain, qui embrassa le fleuve et le fit rentrer dans son lit.

à

XANTIPPE, femme de Socrate, était d'un caractère aussi emporté que celui de son mari était doux. Ce philos., avant de la prendre pour sa compagne, n'ignorait pas, dit-on, sa mauvaise humeur. Xenophon lui demandantpourquoi donc il l'avait épousée ? « Parce qu'elle exerce ma patience, répondit Socrate, et qu'en la souffrant, je puis supporter tout ce qui peut m'arriver de la part des autres....» M. Gail a lu à l'institut un mémoire pour justifier Xantippe de la méchanceté qu'on lui attribue, et qu'il regarde comme une calomnie.

XANTIPPE, général lacédémonien. Il fut envoyé, l'an 255 avant J. C., au secours des Carthaginois. Les Romains, sous la conduite d'Attilius Régulus, avaient déjà battu Amilcar et les deux Asdrubal. Ce brave capitaine arrêta la prospérité de leurs armes, et les défit en plusieurs rencontres. Malgré la valeur active de Régulus, il remit la république de Carthage sur l'offensive. Les Carthaginois le renvoyèrent, après lui avoir donné de grands témoignages de reconnaissance. Mais, par une ingratitude aussi grande que ses services, ils ordonnèrent au commandant du vaisseau sur lequel il s'était embarqué de le précipiter dans la

mer.

XANTIPPE, fils d'Ariphron, général, fut un de ceux qui rendirent les plus importans services à toute la Grèce. Secondé de Léotycide, roi de Sparte, il defit la flotte des Perses à Mycalé, ville de la Carie dans l'Asie mineure. Il marcha ensuite en Thessalie contre les Ale

vades. Du tems de Pausanias on voyait encore dans la citadelle d'Athènes une statue de Xantippe avec celle de Périclès son fils et celle d'Anacréon de Téos, si célèbre par ses odes et ses chansons.

[blocks in formation]

XÉNOCLÉE (mythol.), prêtresse du temple de Delphes, refusa de répondre & Hercule qui venait consulter l'oracle, parce qu'il était encore souillé du sang d'Iphitus, qu'il venait de tuer. Hercule irrité enleva le trépied de la prêtresse.

[ocr errors]

XÉNOCLES, poète grec, qui vivait dans la 19e olympiade obtint contre Euripide le prix de tétralogie, c'est-àdire, des trois trag. et du drame appelé Satire. Les trois tragédies de Xénoclès qui l'emportèrent sur Euripide, étaient sujet du drame satir. était Athamas. OEdipe, Lycaon et les Bacchantes; le

XÉNOCRATE, l'un des plus célèbres philosophes de l'antiquité, né à Chalcódoine, se mit de très-bonne heure sous la discipline de Platon, qui lui accorda son amitié et son estime. Il l'accompagna en Sicile; et comme Denys-le-Tyran menaçait un jour Platon, en lui disaut que quelqu'un lui couperait la téte. « Personne, répondit Xénocrate, ne le fera avant que d'avoir coupé la mienne.» Ce philosophe remplaça dans l'académie d'Athènes, Speucipe, successeur de Pla

ton,

l'an 339 avant J. C. Il exigeait de ses disciples qu'ils sussent les mathémat. avant de venir étudier sous lui. Le changement qu'il opéra dans les mœurs de Polémon, jeune libertin, fit tant d'impression, que quand ce philosophe paraissait dans les rues, la jeunesse débauchée s'écartait pour éviter sa rencontre. Xénocrate m. vers l'an 304 avant J. C., âgé de 82 ans. Il avait composé, à la prière d'Alexandre: un Traité de l'art de regner; Six Livres de la Nature; Six Livres de la philosophie; un des richesses; mais ces ouvrages ont été détruits par le tems. Alde a imprimé sous son nom un Traité de la mort, avec Jamblique, Venise, 1697, in fol. Ce philosophe ne reconnaissait point d'autre divinité que le Ciel et les 7 Planètes.

XENOPHANES, philosophe grec, natif de Colophon, était disciple d'Archelaüs et contemporain de Socrate, suivant la plus commune opinion. Censorin, Scaliger, et plusieurs autres critiques le font vivre plus de cent ans. Il se fit connaître par plusieurs Poëmes sur des matières de philosophie, sur la fondation de Colophon, et sur celle de la colonie XEDORIUS, philosophe japonnais, d'Elée, ville d'Italie. La liberté avec la fils de l'un des rois du pays, fonda une quelle Xénophanes s'exprimait sur la disecte dont les principes admettent l'im-vinité, l'ayant fait bannir de sa patrie, il ortalité de l'âme, et dès lors des peines se retira en Sicile, et demeura à Zancla

(aujourd'hui Messine) et à Catane. Ily suivie d'un Extrait historique et raifonda la secte éléatique, qui produisit sonné de ses ouvrages. Cette Monograplusieurs hommes vertueux. Les frag-phie d'histoire littéraire sert de préambule à la traduction des œuvres de Xénophon, par M. Gail,

mens de ses Vers furent impr. en 1573, in-8°, par Henri Etienne, et dans un rec. intitulé Poesis philosophica.

XENOPHILE, célèbre statuaire, n'est connu que par Pausanias, qui en parle dans sa Description de la Grèce, liv. 2.

la

part

XENOPHON LE JEUNE, écriv. d'Ephèse, viv., selon quelques-uns, avant Héliodore, c'est-à-dire, au plus tard. vers le commenc. du 4 s. Il n'est connu que par ses Ephésiaques, roman gree brocôme et d'Anthia. Ce roman a été en 5 liv., qui contient les Amours, d'Aimpr. en grec et en latin, à Londres, en 1726, in-4, édition de Cocchi. Le baron de Locella en a donné une édit. soignée à Vienne en 1797. Jourdan de Marseille en a donné une trad. franç., en 1748, in-12.

XENOPHON, statuaire d'Athènes, dont Pausanias fait mention dans sa Description de la Grèce, liv. 9. Les Thébains disaient au tems de cet historien, que ce Xénophon avait fait seulement le visage et les mains de la statue de la fortune et que le reste était de Callistonicus, un de leurs concitoyens.

que

I. XENOPHON, fils de Gryllus, né à Athènes l'an 450 avant J. C., fut quelque tems disciple de Socrate, sous lequel il apprit la philosophie et la politique. Il prit le parti des armes, et alla au secours de Cyrus le jeune, dans son expédition contre son frère Artaxercès. Ce philosophe guerrier s'immortalisa par qu'il eût à la fameuse retraite des dix mille Grecs venus du fond de l'Asie. De retour dans sa patrie, il s'attacha ensuite à Agésilas, roi de Lacédémone, qui commandait pour lors en Asie. Ce prince l'emmena avec lui au secours de Sparte, où il se distingua également par son esprit et par son courage. Dès que la guerre fut terminée, il se retira à Corinthe, où il passa le reste de ses jours dans les doux XENOPHON, médec. de l'empereur travaux de l'esprit. Il y m. vers l'an 360 Claude, natif de l'ile de Cos, se disait avant Jésus-Christ. Les meilleures de la race des Asclepiades. Il fut si avant édit. de ses Œuvres sont celles de Paris, dans la faveur de ce prince, que Claude, 1625, in-fol.; de Léipsick, 1763, 5 vol. in-8°; -d'Oxford, 1703, grec et latin, après avoir fait en plein sénat l'éloge d'Esculape et de ses descendans, dit 5 vol. in-8°;-1727 et 1735, 2 vol. in 4o. Ces deux vol. ne contiennent que la Cy-méritaient que les habitans de Cos fus« le savoir et la naissance de Xénophon ropédie, la Retraite des dix mille et P'Eloge d'Agésilas. J. A. Ernesti en a donné une édition en 17..., réimprimée à Léipsick en 1771, in-8°. Enfin de Glasgow, 1674, 12 vol. in-8°; de Leipsick, par Benjamin, Weiske, 6 vol. in-8°, dont le dernier a paru en 1804. Sturz a donné en 4 vol. in-8°, un Lexicon Xenophontis, Leipsick, 1804. On a imp. en 1745, en 2 vol. in-12, div. ouvr. de Xénophon, en fr.; la Retraite des dix mille, les Choses mémorables; la Vie de Socrate; Hieron. M. Gail a donné une trad. compl. des ouvr. de ce guerrier philosophe, Paris, 1797, 1799, 7 vol. gr. in-40. Il a aussi publié séparément les Républiques de Sparte et d'Athènes, Paris, 1795, in-12; les Economiques; l'Apologie de Socrate; le Traité d'équitation et le commandant de la ca valerie, Paris 1795, in-8°; et les Cynégétiques ou Traité de la chasse, Paris, 1801, in-12. Les Grecs lui donnèrent le surnom d'Abeille grecque et de Muse athénienne. Ce fut Xénophon qui publia l'Histoire de Thucidide. M. Fortia a publié en 1785 une Vie de Zénophon,

[ocr errors]

sent en sa considération exempts de tous nophon, par une horrible ingratitude, les impôts, ce qui leur fut accordé. » Xése laissa gagner par Agrippine, et hâta, dit-on, la mort de l'empereur, en lui mettant dans le gosier, comme pour le faire vomir, une plume enduite d'un poison très-subtil.

XÉNOPHON (André), de Gubio, florissait dans le 16 s.; il a laissé un Formulaire pour les lettres d'amour, Césène, 1525, in-12.

XERCÈS Ier, 5e roi de Perse, et second fils de Darius, succéda à ce prince l'an 485 avant J. C. Il fut préféré à Artabazane, son aîné, parce que celui-ci avait vu le jour dans le tems que Darius n'était qu'un homme privé, au lieu que Xercès fut mis au monde par sa mère Atossa, petite-fille de Cyrus, lorsque Darius était roi. Son premier soin fut de continuer les préparatifs que son père avait faits contre l'Egypte. Il la réduisit sous sa puissance, et y laissa son frère Achemènes pour gouverneur. Encourage par ce premier succès, il marcha contre

les grecs avec une armée de 800,000 hommes, et une flotte de 1000 voiles. Selon Herodote, Xercès fit percer le mont Athos, pour ouvrir un passage à sa flotte; cependant les voyageurs modernes attestent que le mont Athos n'a jamais été percé. » Xercès, avec son armée, arrive au détroit des Thermopyles, défilé fort étroit entre la Thessalie et la Phocide, où l'attendaient 4,000 hommes sous les ordres de Léonidas, roi de Sparte. Ce prince, réduit bientôt à 300 soldats, lui en disputa longtems le passage, ét s'y fit tuer avec les siens, après avoir fait un horrible carnage des Perses. Les Athéniens gagnèrent ensuite sur Xercès la fameuse bat. navale de Salamine. Xercès, contraint de se retirer honteusement dans ses états, laissa dans la Grèce Mardonius, son général, avec le reste de l'armée. Dégoûté de la guerre par les fatigues qu'il avait essuyées dans ses différentes expéditions, il s'abandonna aux charmes du luxe et de la mollesse. Artaban, Hyrca nien de naissance et capitaine de ses gardes, conspira contre sa vie, et ayant gagné son grand-chambellan, le tua pendant son sommeil, l'an 465 av. J. C.

XERCÈS II, roi de Perse, après son père Artaxercès-Longuemain, l'an 425 av. J. C., fut assassiné un an après par son frère Sogdien, qui s'empara du trône. Xercès n'avait tenu le sceptre que d'une main faible.

XIMENES (Roderic), Navarrois, archevêque de Tolède, vint en 1247 à Lyon, pour défendre, devant le pape innocent

au concile général, les droits et les priviléges de son église, contre l'archev. de Compostelle, qui prétendait à la primatie, parce que son église conserve le corps de Saint-Jacques, apôtre des Espagnes; elle fut adjugée à l'archevêque de Toléde. Il m. sur le Rhône, en s'en retournant. Il a laissé une Histoire d'Espagne, divisée en neuf livres, que nous avons dans le recueil des historiens de ce royaume, avec des remarques du P. André Schott.

II. XIMENÈS (don François), cél. cardinal, ministre d'état d'Espagne, et l'un des plus grands politiques qui aient paru dans le monde, né à Torrelaguna dans la vieille Castille en 1437; il était fils d'Alphonse de Cisneros de Ximenès, procureur en la juridiction de ce bourg; il fit ses études à Alcala et à Salamanque. La reine Isabelle, qui l'avait choisi pour son confesseur, le nomma à l'archevêché de Tolède en 1495. Il purgea son diocèse des usuriers et des lieux de débauches, Tome III.

cassa les juges qui remplissaient mal leurs charges. Il tint un synode à Alcala et un autre à Talavera, où il fit des réglemens pour le clergé régulier et séculier. Le pape Jules II l'honora de la pourpre romaine en 1507, et le roi Ferdinand le Catholique lui confia l'administration des affaires d'état. Ses vues se tournèrent du côté des mahométans, qu'il voulut ramener à la religion chrétienne. Il en baptisa plus de 3,000 dans une place spacieuse, où il fit brûler tous les livre de l'Alcoran. L'ambition entrait pour beaucoup dans son zèle; il voulait étendre la domination d'Espagne chez les Maures: il le fit en effet par la conquête de la ville d'Oran dans le royaume d'Alger, qu'il entreprit en 1509. Le roi Ferdinand, malgré la haine secrète qu'il avait pour son ministre, le nomma en mourant, régent de la Castille, en 1516. Ximenes pressa la guerre de Navarre; mais il se déshonora, en ordonnant à Villulva, gén. espagnol, de mettre le feu dans ce royaume en cas de malheur, et d'en faire un vaste désert. Son despotisme était extrême. « Il se vantait de ranger avec son cordon tous les grands à leur devoir, et d'écraser leur fierté sous ses sandales. » Les mécontens

députèrent en Flandre, pour se plaindre du régent. Ximenes, pour toute justification, demande au roi des pouvoirs sans bornes, et les obtient. Il s'en servit, et commanda avec plus de fierté et de hauteur qu'auparavant. L'usage d'Espagne n'était point d'entretenir des troupes en tems de paix. Ximenès, pour humilier les grands et la noblesse, permit à la bourgeoisie de porter les armes, de faire de fête, et lui accorda de grands priviléges. des compagnies, et l'exercice les jours Ainsi, sans tirer un seul laboureur de la charrue, il eut une armée de 30,000 hommes. Tandis qu'il travaillait pour la gloire de sa patrie, il fut empoisonné, à ce qu'on croit, en mangeant un pâté de truites, et m. au bout de deux mois, en 1517. Ximenes fut le fondateur de l'université d'Alcala, et y publia la Bible polyglotte, qui a servi de modèle à tant d'autres. L'impression en fut commencée en 1514, et achevée en 1517, en 6 vol. in-fol., et en 4 langues; elle est fort rare. Ximenes fit encore imprimer le Missel et le Bréviaire mosarabe, dirigés par Ortiz. D. Alvarès Gomez a écrit sa vie en latin. Fléchier en a donné une autre en francais.

XIMENES (Pierre), né à Widdelbourg, de parens portugais, parcourut l'Italie, la France, les Pays-Bas, et s'arrêta à Lou ain, où il s'appliqua

à l'étude des langues, de la théologie et de la philosophie. Appelé à Liége, il y commença son Traité, intit. Demonstratio catholicæ veritatis. Il se rendit à

Cologne, où il acheva son ouvrage. Ximenès m. en 1595, âgé de 81 ans.

1

elles restèrent jusqu'à la mort de Xias. Depuis cette époque, ces ouvr. sont devenus les plus anciens livres des Chinois. XOGUNSAMA Ier, empereur da Japon, usurpa le trône en 1617, et soumit à son pouvoir la plupart des gouvern des îles, qui s'étaient rendus indépendans. Il persécuta les chrétiens, et s'efforça d'expulser les Européens de ses états. Il abdiqua la couronne en 1622, et mourut neuf ans après.

XOGUNSAMA II succéda à son père dans sa puissance, sa valeur et sa barba

XIMENES (Sébast.), habile juriscons. espagnol, m. vers 1600, s'est fait un nom par un ouvrage sous ce titre, Concordantiæ utriusque Juris, Tolède, 1595 et 1619, 2 vol. in-fol. Le second vol., qui n'est pas de lui, est le plus rare. XIMENÈS (Jérome), méd. du 16e s., né à Epila en Arragon, exerça à Sar-rie. Il fit trancher la tête à quatre amragosse. Il a écrit, Quaestiones medicæ, bassadeurs portugais, et relégua ceux de Epile, in-fol.; Institutionum medicarum Hollande dans la petite île de Désima, Libri quatuor, ibidem, 1578. avec défense, sous peine de la vie, trer dans son empire. Sous lui, le christianisme disparut de ses états, et nul Il m. missionnaire n'échappa à la mort. en 1650.

XIMENES DE CARMONA (François), natif de Cordoue, médec. du 17 s., enseigna l'anat. à Salamanque, passa à Mexico, et revint se fixer à Séville. Il a écrit en espagnol, Histoire naturelle de la nouvelle Espagne, Mexico, 1615. Traité de l'excellence de l'eau, etc. Séville, 1616, in-4°.

d'en

XILANDER (Guill.), né à Augsbourg en 1532, laborieux écrivain, m. à Heidelberg en 1576. On a de lui une Traduct. latine de Dion Cassius, de XIMENES (Léonard), célèbre ma- Marc-Aurèle, etc....., et a traduit en thémat. du grand duc de Toscane, né à allem. Polybe, les 6 premiers livres d'EuTrapani en Sicile, en 1716. Il fut géo-clide, le nouveau Testament et un grand graphe de l'empereur, et prof. de géogra- nombre d'autres ouvrages fort inexacts. phie au collège de Florence. Les princi- Huet Jui arendu justice, dans son traité pales académies de l'Europe le placèrent De claris interpr. au nombre de leurs associés. Il m. à Florence en 1786. Ses princip. ouv. sont : Elemens de géométrie, Venise 1751; Dissertatio de maris æstu, Florentiæ, 1755; Mémoire sur la cause des eaux de Bologne, Faenza, 1763; et pratique de la résistance des Solides, Pise, 1782.

[ocr errors]

Théorie

XIPHILIN (Jean), a fait, sur la fin du 11e siècle un Abrégé des 45 derniers livres de Dion Cassius, qui comprennent l'Histoire Romaine depuis le tems de César et de Pompée jusqu'au règne d'Alexandre fils de Mammée. L'A brégé de l'Histoire Romaine de Xiphiliu, en grec, fut imp. à Paris en 1592, in-fol; traduit en franc, par Boisguilbert, Paris, 1674, 2 vol. in-12. Cousin l'a trad. en fr. avec les historiens grecs Zonare et Zozime, Paris, 1686, un vol. in-4o et 2 vol. in-12.

XIUS, empereur chinois, vivait environ 200 ans avant J.-C. Il ordonna que tous les livres de son empire seraient brûlés, à l'exception de ceux qui trai taient de la médecine, de l'agricult. et de la divination. Une femme sauva les ouvr. de Confucius, dont elle colla les feuilles contre les murs de sa maison, où

Y

YAO, empereur de la Chine, mouta sur le trône, d'après la décision du tribunal de mathématiques, l'an 2230 avant J.-C., et eut Chun pour son successeur. Les Chinois le regardent comme leur législateur et le modèle des princes et des hommes. On prétend que c'est à Yao que l'histoire de la Chine commence à

être certaine.

YART (Ant.), né à Rouen en 1709, m. en_1791, memb. des acad. de Lyon, Caen, Rouen, etc., censeur royal, devint curé de St.-Martin du Vivier, près Rouen, et'du Saussay dans le Vexin. L'ouvr. le plus connu d'Yart est intit. Idée de la poésie anglaise, 1749, 1756, 8 vol. in-8°.

YDELEY (Etienne), né à Port de Lesnay près de Salins, en 1540, fut chapelain ordinaire des pestiférés de Besancon, et ensuite au service des affligés de Lyon. Il a composé un Traité fort singulier, sous ce titre des Secrets souverains contre la peste contenant la manière de préserver les sains, de contregarder les infects, de guérir les

frappés et de nettoyer les lieux infects, Lyon, in-12.

YEPES (le père Diego de ) religieux espagnol, de l'ordre de St.-Jérôme, né à Yepes près Tolède en 1529. Confesseur de Philippe II, nommé évêque de Tarazona par Philippe III, où il m. en 1613. Il a laissé: Histoire particulière de la persécution de l'Angleterre depuis l'an 1570, Madrid, 1599, in-40; la Vie de Ste-Thérèse de Jésus, ibid, 1587, 2 vol. in-4°; Memoire sur la mort de Philippe II.

YEREGUI (Jos. de), né en 1734 à Vergara, province de Guipuscoa; il vint à Paris étudier la physique sous Nollet, et les mathématiq. Retourné en Espagne, il entra dans le sacerdoce; fut chargé par le gouvern. de composer un catechisme. Retiré à Cardabalzo près Madrid, il y consacrait ses richesses, sou tems à toutes sortes de bonnes œuvres. II quitte sa retraite en 1785 et fut traduit en 1792 à l'inquisition, qui produisit contre lui cent et un griefs, tous absurdes etla plupart marqués au coin de l'ineptie Après cinq mois de persecution, il fut déclaré pur dans sa doctrine et dans sa conduite. Le gouvern. voulant sans doute humilier l'inquisition, nomma Yeregui membre de ce tribunal. Peu de tems après furent répandus par milliers des exempl. de l'ouvr. de M. Grégoire, évêque

de Blois, contre l'inquisit., ce qui forca le tribunal à essayer de répondre. Alors Yeregui prit la plume contre l'inquisition, dont il était membre. Etant

Baguères en 1803, il y fit imprimer un ouvrage sous ce titre : Idea de Catecismo nacional, 1803, in S, et mi. en 1808.

YOUNG (Patrice) savant Ecossais, m. en 1652, garde de la biblioth. du roi Saint-James. On a de lui l'Epitre de Saint-Clément aux Romains, en gree et en latin, 1637.

II. YOUNG (Edouard ) poète angl., né en 1684 à Upham, dans le comté de Hampt. Son père, recteur de cette église, m. en 1707 à 62 ans, est auteur de 2 vol. de Sermons. Son fils porté à la poésie par son génie, donna en 1719 la tragédie de Busiris, qui fut suivie deux ans après de la Vengeance. Il prit les ordres, fut nommé chapelain du roi, et ensuite curé de Wettewin dans le comté de Herford. Il se maria en 1731 avec la fille du comte de Lichtfield, veuve du colonel Lée, dont elle avait eu deux enfans. I trouva dans le fils et la fille de celle-ci deux véritables amis. Ce sont eux qu'il

à

a si douloureusement célébrés sous les noms de Philandre et de Narcisse. Deux maladies inattendues les lui enlevèrent. Young avait passé en France, espérant de rétablir la santé de l'intéressante Narcisse par la douceur du climat; mais ce voyage fut inutile, et elle expira Montpellier dans ses bras. Young repassa la mer, le désespoir dans le coeur. Il n'arriva chez lui que pour fermer les yeux à son épouse, qui ne survécut pas à ses enfans. Ainsi, dans l'espace de trois mois, Young perdit tout ce qu'il avait de plus cher sur la terre. Un fils unique consola un peu Young de ses pertes, mais ne le retira pas de cette profonde mélancolie dont les accès nous ont valu son poème des Nuits, trad. en fr. avec tant de force et d'élégance par Letourneur, Paris, 1769, 2 vol. in-8° et in-12, et dont on a quelques imitations en vers d'Young d'autres product. poétiques : français par Colardeau. On a encore Les Frères (Demetrius et Persée); des Satires, des Poésies morales, dont Le Tourneur nous a donné également une bonne trad. (Paris, 1770, 2 vol. in-8° et in-12), sous le titre d'OEuvres diverses du docteur Young, qui font la suite de ses Nuits. Young m. en 1765, dans sa maison presbytérale de Wettewin, Les édit. anglaises les plus estimées sont celle de Londres, 1802, 3 vol. in-8°. L'edit. des Nuits, Londres, 1797, in-fol., fig., et celle de 1792, 3 vol. in-8°. fig., est fort belle. Les Euvres d'Young ont été imp. à Paris, en 4 vol. in-12 et en 4 vol. in-8.

YRIARTE (don Juan de) sav. espagnol, ne au port de Orotava dans l'île de Tenerife, en 1702, m. à Madrid en 1771; il fut successivement précepteur du ducde Bejard, du duc d'Albe et de don Manuel, infant de Portugal, biblioth. du roi et traduct. de la secrétairerie d'étatFerdinand Vile chargea en même tems de la rédaction d'un dictionnaire latin-espagnol. Membre de l'acad. royale, il fut un de ceux qui ont le plus travaillé à la redaction du dictionnaire et de la grammaire de la langue espagnole de cette acad. On lui doit aussi les corrections et additions de lå bibliothèque de don Nicolas Antonio. il a publié: Regiæ biblioteca Matritensis codices, Madrid, 1769, in-fol.; Regia Matritensis bibliotheca geographica, ibid, 1729; Paleographie grecque, ib., in-4°; Grammaire latine, ibid, 1771, in-8°; Velascus et Gonzalides ingenuarum artium monumentis consecrati, 1725. Il a laissé beaucoup de m.ss. Ses neveux ont publié une édition

« IndietroContinua »