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Laner, cette bat. sanglante et décisive, et dans laquelle il n'y eut pas de corps franc. qui ne donnât et qui ne se couvrit de gloire. Après cette victoire, l'armée autrichienne ne pouvait plus empêcher Moreau de pénétrer jusqu'à Vienne. Le prince Charles entama des négociations de paix avec Moreau, qui suspendit la marche de son armée, et vint luimême quelque tems après à Paris. où il recueillit les témoignages de l'admiration publique. Le premier consul lui remit une paire de pistolets magnifiques, en lui disant: qu'il aurait voulu y faire graver toutes ses victoires, qu'on n'y aurait pas trouvé de place. Depais ce tems Moreau se fixa dans la terre de Gros-Bois, qu'il acheta de Barras venant rarement à Paris, et voyant peu les chefs du Gouvernement dont il blåmait la conduite. Buonaparte jaloux de sa grande réputation militaire, le fit arrêter, comme compliqué dans la conspiration de Pichegru et de Georges. Traduit avec les autres conjurés devant le tribunal criminel, plusieurs des juges, qui avaient le mot d'ordre, pour le condamner à mort, furent intimidés par l'opinion publique prononcée en faveur de Moreau; ils le condamnèrent le 10 juin 1804, à deux ans de détention, peine qui fut aussitôt convertie en celle de l'exportation. Il partit alors pour l'Espagne, escorté de quatre gendarmes; il se rendit ensuite dans les Etats-Unis, avec son épouse; ils se fixèrent aux environs de Baltimor, où ils achetèrent une propriété, jouissant de l'estime générale des Américains; il fut souvent sollicité de venir délivrer sa patrie de la tyrannie de Buonaparte. Il se décida néanmoins en 1813 de se réunir aux vœux de plusieurs souverains coalisés, en leur déclarant qu'il ne se batterait jamais contre sa patrie. Le 27 août 1813, à la bataille de Dresde, le général Moreau communiquait quelques observations à l'empereur de Russie, lorsqu'un boulet parti d'une batterie française, placéc pour démonter une batterie russe,

derrière laquelle ils s'étaient retirés, fracassa le genou de la jambe droite du général, et traversant le cheval emporta le mollet de l'autre jambe : on lui donna les secours les plus vigilans: on dressa un brancard, le général Moreau avança jusqu'à Laun; et cinq jours après il expira, emportant les regrets de l'empereur de Kussie, de l'empereur d'Autriche, du Roi de Prusse et des antres princes coalisés.

MOREAU (Jean-Michel) le/jeune,

dessinateur du cabinet duroi, né en 1741, reçu à l'académie royale en 1781, m. à Paris en novembre 1814. On a de cet artiste célèbre plus de trois mille sujets qui ornent de très-belles éditions, dont les 112 beaux dessins du Nouveau Testament et des actes des Apôtres. Il a gravé le Sacre de Louis XVI a Rheims; Les Fétes de la villle de Paris, faites à l'occasion de la naissance du Dauphin; Vingt-cinq petits sujets pour le premier vol. des chansons de Laborde; plusieurs Vignettes pour les oeuvres de Molière, Regnard, Voltaire, etc.

MURVILLE (André de), poète, m. en janvier 1815, remporta plusieurs prix à l'académie française. Il inspira le goût de la poésie, et donna les premières lecons à Legonvé, jeune encore; il le guida dans la carrière des lettres. On a de lui L'Amant de Julie d'Etange, 1776, in-8°; le Rendez-vous du mari, comédie en un acte et en vers 1782, in-8°; Melcour et Verseuil, comédie en un acte et en vers, 1785, in-8°; Lanval et Viviane, comédie héroï-féérie, en cinq actes et en vers, 1788, in-80 Abde; rabis et Zuleima, trag. en cinq actes et en vers, 1791, in-8°; Le Souper magique, en un acte et en vers, 1790; Le Hulla de Samarcandre, en trois actes

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1793; il a publié un recueil de poésies, sous le titre d'Année champêtre, ainsi que d'autres dans l'Almanach des Muses

0.

OLIVIER (G. A.), médecin, naturaliste, membre de l'institut, professeur d'histoire naturelle à l'école vétérinaire d'Alfort, né à Lyon en 1756, où il m. le 1er octobre 1814. Il fut envoyé en Asie en 1793, par ordre du gouvernem., et donna dans ce voyage des preuves de son amour pour les sciences. De retour en 1798, il entra dans la section de zoologie de l'institut. On a de lui: Entomologie ou Histoire naturelle des insectes, Paris, 1789 et 1808; 30 Livraisons, formant 6 vol. in-4°, avec 363 planches coloriées ou noires; Voyage dans l'empire ottoman, Egypte, la Perse, la Barbarie, Paris, 1801, 1804, et 1807, 3 vol. in-4°, ou 6 vol. in-8°, avec trois atlas, in-4o, etc.

P.

PALISSOT DE MONTENOY (Charles), né à Nancy en 1730 ou 40, membre des académies de Nanci et de Marseille, et l'un des associés de l'institut, conserva

teur de la bibliothèque Mazarine, et membre de la Légion d'honneur, m. à Paris en 1814. Il s'était fait connaître dans les lettres, avant la révolution, par plusieurs bons ouvrages, mais sur-tout par des querelles polémiques, dans lesquelles il mit beaucoup d'aigreur, ce qui lui a attiré un grand nombre d'ennemis, au point qu'ils firent contre lui une caricature, dans laquelle on le représenta à genoux devant les chef-d'œuvres de la littérature, avec ces mots au bas : Palis Sot. La rancune des hommes de lettres lui a eté funeste, car ils avaient juré de ne jamais le compter au nombre de l'institut, ce qui ne leur fait pas honneur, En 1793, Palissot demanda un certificat de civisme à la commune de Paris, qui le lui refusa pour avoir insulté JeanJacques Rousseau dans sa pièce des philosophes. Les éditions des œuvres de Palissot, dans l'ordre de leurs dates, sont : laire, Paris, 1762, 3 v. in-12; la 2o, enri

chie de figures, Liége, 1777, 6 vol. in-8°; la 3e, Paris, 7 vol. in-8° et 7 vol. in-12; la 4e, Paris, 1788, 4 v. in-8°; il a donné une Edition complète des OEuvres de Voltaire, 55 vol. in-8°, enrichie de plus. discours préliminaires, avec des notes des observations critiques sur les princip. ouvrages de cet écrivain célèbre, Paris, 1792-1798. Le mauvais succès de cette entreprise a ruiné le libraire, qui a été forcé de traiter avec un épicier.

PARNY (Evariste de), poète, né à File de Bourbon en 1753, ancien capit. de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, membre de l'institut, classe de l'académ. française, m. à Paris le 5 décembre 1814. Il a donné: Voyage de Bourgogne, 1777, in-8°; Poésies érotiques, 1778, in-80; le Paradis perdu; Isnel et Aslega; Les Galanteries de la Bible; Les Rose croix Chansons Madecasses, trad. en français; La Guerre des Dieux, sou-vent reimpr., production qui lui a attiré les reproches des moralistes et des hommes religieux; Le portefeuille volé, ouvr. licencieux; ses (Euvres complètes, édition de Didot aîné, 1808, 5 v. in-8°, grand-raisin; plusieurs éditions in-18 ou in-12. L'Almanach des Muse's contient un grand nombre de pièces de lui.

PATTE (Pierre), l'un des plus anciens architectes français, né en 1723, m. å Mantes en 1814, Paris fut son berceau; il étudia sous des maîtres habiles, et se forma par des voyages en Italie et en Angleterre. Ses princip. ouvrages sont : La description des monumens érigés à la gloire de Louis XV, 1 vol. in-fol.

Traité de construction des bâtimens, faisant suite au Cours d'architecture de Blondel, 3 vol. in-8°; Mémoires sur les objets les plus importans de l'architecture, vol. in-4°; Essais sur l'archi tecture thédrale, et des Observations critiques sur la coupole du dôme de l'église Sainte-Geneviève à Paris, ou Panthéon, ce qui fit dire, dans le tems: Souflot mourra d'un coup de patte.

PETIT (Marc-Antoine), chirurgienmajor à l'Hôtel-Dieu de Lyon, où il naquit en 1766, m. en 1811, à la fleur de son âge, par excès de travail. Sa perte fut un deuil universel pour la ville de Lyon. Peu de jours avant sa mort il avait reçu des lettres,de correspondant de l'institut. Il a laissé un poëme intitulé: Onan, ou le tombeau du Mont-Cindre. Petit vint à Paris pour se perfectionner dans son art, sous le célèbre Désault. Les sentimens que ce grand maître lui avait inspirés, sont retraces dans l'éloge qu'il consacra à sa mémoire.

cerveau,

PINGLIN (François), natif de Montreuillard, canton de Château-Chinon, département de la Nièvre, né le 4 avril 1743, et mort à Paris le 8 mars 1814, membre de la société libre des sciences, lettres et arts de Paris, s'etait consacré à l'etude de la physiologie. Il a publié dans plusieurs ouvrages périodiques ses principes sur le mécanisme des facultes intellectuelles, basés sur l'organisation du etc.; mais sa famille, absente de Paris à l'époque de sa mort, a à regretter la perte de plusieurs manuscrits précieux, qui ont été soustraits, entre autres une analyse de tous les ouvrages marquans en physiologie et logique qui jours, et plusieurs autres sur la médecine ont paru depuis Aristote jusqu'à nos préservative et la logique. Il est à dé sirer, pour l'amour de la science, que cinquante années de travail ne soient pas perdues pour tout le monde.

R.

RUMFORT (sir Benjamin-Thomson comte de), né à Rumfort, petite ville d'Amérique, entra dans la carrière militaire, devint major de la police de son district, et se declara pour la cause de la tandeBretagne, dans la guerre de l'indépen dance, à la fin de laquelle il vint en Anglet., il y fut créé chevalier; le roi lui permit de se rendre à Munich, où il était appelé par le duc de Bavière. Il opéra de salutaires réformes dans les divers départemens du gouvernement de ce prince, détruisit le fléau de la men

dicité, établit des manufactures pour faire travailler les pauvres; introduisit la culture des pommes de terre, fit exécuter des cheminées propres à accroîtie l'intensité de la chaleur et à diminuer la consommation du bois, et multiplia les établissemens des soupes économiIl fut décoré, par l'électeur, des ques. différens ordres de l'état, puis promu au grade de lieutenant-général, et créé comte de Rumfort. A son retour en Anglet., il y propagea ses établissemens d'utilité publique, et publia le résultat de ses travaux, dans un ouvr., intitulé: Essais et expériences politiques, économiques et philosophiques, en 1798, et les fit présenter au directoire français. Il vint en France en 1802, se lia avec la veuve du célèbre Lavoisier, qu'il épousa. Le comte de Rumfort était membre de toutes les sociétés savantes de l'Europe, et membre de la légion d'honneur; il est mort en 1814, dans sa maison de campagne à Auteuil, près de Paris, dans un âge avancé. Les soupes auxquelles on a donné son nom, ont été d'un grand secours en France, pour la classe indigente, principalement dans les dernières années du règne de Buonaparte, ой le nombre des nécessiteux était considérable.

T.

TARCHI (Angiolo), compositeur et célèbre professeur de chant, né à Naples en 1760, m. à Paris en 1814. Il a composé depuis 1783 jusqu'en 1793, trente opéras tragiques ou bouffons pour les theatres de Rome, Naples, Milan, Venise, Florence, Mantouc, Vicence, Turin et Londres; mais quoiqu'il ait dirigé en 1791 la représentation de son Don Quichotte à l'Opéra buffa de Paris, ce n'est que vers l'année 1796 qu'il sc fixa en France. Il donna, dans cette même année, au théâtre de l'OpéraComique ou théâtre Favart, le Cabriolet jaune; le Trente et Quarante; SaintFoix, et d'Auberge en Auberge, etc.

S.

SADES (Evariste-Désiré DE FARGE, vicomte de), né à Paris en 1741, d'une famille très ancienne dans le comtat

d'Avignon, compte parmi ses aïeux l'époux de la fameuse Laure, aimée de Pétrarqué. Le vicomte de Sades, d'un caractère porté aux vices les plus infames, fut, avant la révolution, colonel de cavalerie. Chassé par le corps d'officiers, il vint à Paris se livrer à ses odieuses orgies, qui le firent mettre à la Bastille. Le 10 juillet 1789, il fut transféré à Vincennes, d'où il sortit quelques jours après, par un décret qui mettait en liberté tous ceux qui étaient emprisonnés par ordre du roi. C'est là qu'il composa l'horrible roman intitulé: Justine ou les Malheurs de la Vertu. Il s'en est souvent avoué l'auteur; d'autrefois il s'en est défendu. En 1797 il en avait fait imprimer une nouv. édit. Il fut arrêté en 1804, mis en prison à la Force, puis transféré dans la maison des fous à Charenton, où il est m. le 2 décembre 1814, après avoir manifesté le repentir de toutes ses fautes. On a de lui les ouv. suivans, assez bien écrits: les Crimes de l'amour, 4 vol. in-12, fig.; Aline et Valcour, 8 vol. in-12; la Marquise de Gange, 1813, 2 vol. in-12; plusieurs pièces de théâtre, des Mélanges de littérature, douze Nouvelles héroïques et tragiques, etc.

SCHARINGEN, célèbre chimiste à Vienne en Autriche, où il est m. à la fin de novembre 1814, en préparant l'acide prussien (acidum borassicum), le plus puissant venin qui soit connu. Il en répandit une grande quantité sur son bras, et il expira au bout de quelques heures.

V.

2

VERBIEST (Ferdinand), jésuite né en Flandre, fit de grands progrès dans les mathémat. ; il passa en Chine dans la prov. de Chensi, et fut appelé à la cour en 1650; mais après la m. de l'empereur, la jalousie des mathema

ticiens et des bonzes réussit à le faire mettre en prison. Une éclipse de soleil, dont il annonça le moment précis, et sur laquelle les astronomes chinois se trompèrent, lui rendit sa considération. L'empereur lui donna en 1669 la présidence du tribunal de mathématiques. On ignore la date de la m. du P. Verbiest.

FIN DU SUPPLÉMENT.

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