Vie de Corneille, par Fontenelle. Supplément à la Vie de Corneille. Avertissement sur la tragédie du Cid. Le Cid. Horace. Cinna. Polyeucte, martyr. Pompée. Le menteur. La suite du Menteur

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Firmin Didot, 1844

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Pagina 230 - Et tu sais que, depuis, à chaque occasion Je suis tombé pour toi dans la profusion ; Toutes les dignités que tu m'as demandées, Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées ; Je t'ai préféré même à ceux dont les parents Ont jadis dans mon camp tenu les premiers rangs ; A ceux qui de leur sang m'ont acheté l'empire...
Pagina 32 - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.
Pagina 238 - Je suis maître de moi comme de l'univers ; Je le suis, je veux l'être. O siècles ! ô mémoire ! Conservez à jamais ma dernière victoire : Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous. Soyons amis, Cinna; c'est moi qui t'en convie...
Pagina 236 - Tous ces crimes d'État qu'on fait pour la couronne Le ciel nous en absout alors qu'il nous la donne, Et dans le sacré rang où sa faveur l'a mis, Le passé devient juste et l'avenir permis. Qui peut y parvenir ne peut être coupable ; Quoi qu'il ait fait ou fasse, il est inviolable...
Pagina 239 - Soyons amis, Cinna ; c'est moi qui t'en convie : Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie ; Et, malgré la fureur de ton lâche dessein, Je te la donne encor comme à mon assassin. Commençons un combat qui montre par l'issue Qui l'aura mieux de nous ou donnée, ou reçue. Tu trahis mes bienfaits, je les veux redoubler; Je t'en avais comblé, je t'en veux accabler : Ave6*cette beauté que je t'avais donnée, Reçois le consulat pour la prochaine année.
Pagina 72 - J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés, Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ; Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure, Brûlant d'impatience, autour de moi demeure, Se couche contre terre et, sans faire aucun bruit, Passe une bonne part d'une si belle nuit. Par mon commandement la garde en fait de même, Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ; Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous.
Pagina 33 - Grenade et l'Aragon tremblent quand ce fer brille ; Mon nom sert de rempart à toute la Castille : Sans moi vous passeriez bientôt sous d'autres lois, Et vous auriez bientôt vos ennemis pour rois. Chaque jour, chaque instant, pour rehausser ma gloire, Met lauriers sur lauriers, victoire sur victoire : Le prince à mes côtés ferait dans les combats L'essai de son courage à l'ombre de mon bras...
Pagina 231 - Et ce sont, malgré lui, les tiens que j'ai suivis. Bien plus, ce même jour je te donne Emilie, Le digne objet des vœux de toute l'Italie, Et qu'ont mise si haut mon amour et mes soins, Qu'en te couronnant roi je t'aurais donné moins.
Pagina 270 - Ma raison, il est vrai, dompte mes sentiments : Mais, quelque autorité que sur eux elle ait prise, Elle n'y règne pas, elle les tyrannise; Et quoique le dehors soit sans émotion, Le dedans n'est que trouble et que sédition...
Pagina 180 - Rome entière noyée au sang de ses enfants: Les uns assassinés dans les places publiques, Les autres dans le sein de leurs dieux domestiques; Le méchant par le prix au crime encouragé, Le mari par sa femme en son lit égorgé; Le fils tout dégouttant du meurtre de son père, Et, sa tête à la main, demandant son salaire; Sans pouvoir exprimer par tant d'horribles traits Qu'un crayon imparfait de leur sanglante paix.

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