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la littérature. Quelques jeux de mots, quelques incorrections de ftyle font rachetés par des traits excellens. Il n'y a pas jufqu'à l'excès même des antithefes, que l'Auteur ne juge utile à de jeunes gens d'un efprit timide, d'une imagination froide, d'une conception lente, mais doués d'une bonne mémoire, & de bonne volonté. C'eft d'après fon expérience qu'il parle, & il expofe la méthode qui l'a conduit au fuccès qu'il defiroit.

On fe rapplle le Difcours où le P. Porée examine fi le Théâtre eft u peut être une école de vertu. M. l'Abbé D. P. obferve que, lorfqu'on annonça qu'un Orateur du College de Louis-le-Grand devoit difcuter cette queftion, les partifans du Théâtre poufferent des cris de joie, tandis que ceux de la faine morale firent éclater des gémiffemens. Mais, ajoute-t-il, les préventions ne durerent pas long

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dinaire, c'eft-à-dire, d'une ma»niere naturelle & noble La pre»miere partie fut reçue avec de grands applaudiffemens: la fe» conde ne fut pas moins applau » die. Les auditeurs, animés d'a»bord par diffé ens motifs, fe » réunirent à un feul fentiment » qui fut un fentiment d'admira» tion ; & les Cardinaux de Biffy » & de Polignac, qui étoient à la » tê e de l'affemblée, marquerent » hautement combien ils étoient » Contens. ›› L'Auteur parle avec enthousia me de cette piece d'éloquence: il demande « s'il eft polfible d'inventer un plan qui foit »propofé d'une maniere plus fim »ple & plus intéreffante. de choifir des preuves plus fenfibles & plus fortes, de peindre les carac»teres des Auteurs par des traits >> plus ingénieux & plus vrais. » Ceux de Corncille entr'autres. » & de Racine, font très-beaux; ≫ celui de Moliere eft inimitable. >>>

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Il convient pourtant qu'il s'y trouve quelques jeux de mots qu'on auroit pu retrancher; mais, ajoute-t-il, ils font rares, prefque toujours néceffaires, & foutenus par des penfées folides. Pourquoi donc permettre de retrancher des jeux de mots qui font néceffaires?

On ne fera pas fâché fans doute de connoître l'opinion de l'Auteur fur Fufage qui s'eft introduit dans quelques Colleges, de donner des Tragedies & des Comédies. I defire que cet usage soit aboli.

Ce n'eft pas, dit-il, que j'ap ≫ prouve ces cenfeurs éternels qui » exagerent les dangers de ces

exercices, par envie peut-être » & par humeur. Je fais, ajoute»t-il, qu'il y a dú danger; mais je fais auffi qu'avec de la dili

gence, on peut parer à tous les » inconvéniens. J'en parle par expé. »rience; mais comme la chose eft » en effet difficile, & qu'on perd

fe borner aux Plaidoyers & aux » petites déclamations. » Il con. vient que ces Drames demandent de longues préparations, & de grands foins pour exercer les Acteurs ; & c'eft fans doute cette perte de tems qu'il fait qu'on peut réparer avec de la diligence. Mais comment pourra-t-on pirer à l'inconvénient d'infpirer du goût pour les fpectacles?

L'Auteur donne auffi une méthode pour l'explication des Ecrivains dans les Claffes, & pour la compofition qui fert à la diftribution des places. Les méthodes qu'on fuit dans l'Univerfité lui paroiffent très-bonnes, quoiqu'elles foient différentes de la fienne, & il juge la fienne très-bonne quoique différente de la leur. C'eft aux Profeffeurs, éclairés par l'expérience, qu'il appartient de prononcer fur le choix.

[Extrait de M. Dupuy.]

MÉMOIRES Concernant l'Hiftoire, les Sciences, les Arts, les Maurs les Ufages, &c, des Chinois; par les Miffionnaires de Pekin. Tome XI. A Paris, chez Nyon l'aîné, Libraire, rue du Jardinet, visàvis la rue Mignon, près de l'Imprimeur du Parlement, 1786. Avec Approbation & Privilege du Roi. Un volume in-4°. de 610 pag. Prix, broché en carton 10 liv. to fols.

SECOND EXTRAIT.

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E grand nombre de Mémoires. contenus dans ce volume, nous oblige d'y revenir une feconde fois, afin d'en donner une idée plus exacte & plus étendue & nous allons continuer la notice de ceux dont nous n'avons point. encore parlé. Tel eft un Mémoire de feu M. Cibot, fur divers ob

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