Cette loi pourrait, comme les précédentes, être applicable au dessin, à la peinture, à la sculpture, à la musique et aux théâtres. Nous pensons que, dans une loi de ce genre, il serait également utile de défendre la mutilation des ouvrages, à moins qu'il n'en fût fait mention sur le titre de celui qui serait retouché ou réduit. Il arrive souvent que l'on vend comme complets des livres dont une bonne partie a été supprimée afin de pouvoir les donner à meilleur marché; de cette manière, l'éditeur qui donne l'ouvrage dans son entier se trouve dans des conditions défavorables par rapport à celui qui le mutile, et cela en laissant de côté le tort que l'on peut faire à la réputation et à la mémoire de l'auteur en ce que l'harmonie de son œuvre a été détruite. Peut-être la loi devrait-elle aussi autoriser l'expropriation pour cause d'utilité publique. Quel que soit la forme que l'on veuille donner à la propriété littéraire, nous sommes convaincu qu'il faudra un jour se rapprocher de celle que nous proposons ici. |