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avoir été un homme médiocre, mais qui fut un bon citoyen. Toujours sacrifié à César, il fut avec lui édile curule, et César retira seul de la popularité des jeux qu'ils donnèrent à frais communs. Ils furent ensuite préteurs ensemble; puis enfin consuls. Sous leur consulat César proposa une loi agraire. Bibulus, avec Caton, s'y opposa au péril de sa vie; il ne put empêcher que la loi ne passât. Bibulus se renferma dès-lors dans sa maison, déclarant jours fériés tous ceux de son consulat : mais lui seul les observa, et César ne tint aucun compte de son absence (Voyez, sur ce personnage, PLUTARQUE, Vie de César; APPIEN, de la Guerre civile; DION CASSIUS, liv. xxxviii; Velleius Paterculus, liv. 11, etc.).

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28. P. 187, ligne 21. L. Domitius, surnommé Ahenobarbus, trisaïeul de l'empereur Néron, fut consul avec Appius Claudius Pulcher l'an de Rome 700. Ennemi acharné de César, il fut tué dans la déroute de Pharsale. M. Burnouf fait observer avec beaucoup de justesse que la mention qui est faite ici de L. Domitius est encore une preuve que cette lettre fut écrite avant la bataille de Pharsale.

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29. - Ibid., ligne 26. M. Caton. « Dans ce portrait de Caton, dit M. Salverte, l'odieuse partialité ne peut flétrir absolument le plus vertueux des hommes; Salluste est forcé de reconnaître sa prudence et son éloquence. Les qualités qu'il lui refuse, la vertu, la vigilance, l'habitude du travail, appartenaient si éminemment à Caton, qu'une telle imputation ne déshonore que son auteur. A cette image mensongère opposez le parallèle de César et de Caton tracé par la même main (Catil., ch. LIV), et que termine ce trait profond plus honorable qu'un long panégyrique : Il aimait mieux être vertueux que de le paraître.

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30.-P. 189, lignes 4 et 5. L. Postumius, personnage inconnu. M. Favonius: c'était un homme de bien, plein d'énergie, grand admirateur de Caton, dont il copiait jusqu'aux ridicules. Il fut fidèle à la cause de la république; mais il ne trempa point dans la mort de César. Fait prisonnier à la seconde bataille de Philippes, il fut tué par ordre d'Octave (Voyez PLUTARQUE, Vie de Caton d'Utique, Vie de Brutus, Vie de Pompée; DION Cassius, liv. XLVII; VALÈRE-MAX., liv. vi, c. 2, n° 7).

31. Ch. X, p. 189, ligne 17. D'une plus grande vigueur. Ce

passage rappelle ce que Salluste a dit de lui-même au quatrième chapitre de la Catilinaire.

32. Ch. XI, p. 193, ligne 24. C'est d'augmenter le nombre de ses membres. C'est ce que fit César; il porta jusqu'à neuf cents le nombre des sénateurs, et y introduisit même des étrangers, ce qui donna lieu à cette affiche assez plaisante: «< Avis important : on est prié de ne pas indiquer aux nouveaux sénateurs le chemin du sénat. »

33.

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· Ibid., ligne 25. Le vote par scrutin secret. Dion Cassius nous apprend que Mécène donna le même conseil à Auguste.

LETTRE II.

34. Ch. I, p. 201, ligne 2. C'était autrefois une vérité reçue. Les manuscrits, qui varient beaucoup au début de cette lettre, offrent deux sens bien différens et plausibles tous deux. Voici le texte que je n'ai pas suivi: Populus romanus antea obtinebat, regna atque imperia fortunam dono dare, item alia, etc. Cette version, repoussée par M. Burnouf, a été adoptée par De Brosses, Beauzée, M. Salverte, Lebrun, etc. Voici comment M. Salverte traduit cette phrase: « Le peuple romain put croire autrefois que le hasard dispensait les royaumes, les empires, et tout ce que désirent les avides mortels; d'autant plus que ces biens semblaient souvent, comme par caprice, distribués aux hommes les moins dignes, et que nul n'avait pu les conserver sans mélange. »

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35. Ibid., ligne 8. Combien Appius a eu raison de dire. On voit, dans les Tusculanes de Cicéron (livre Iv), qu'Appius Claudius l'aveugle avait écrit des maximes dans le goût des vers dorés de Pythagore. Les grammairiens Festus et Priscien en citent quelques fragmens.

36. Ibid, ligne 23. Serait plus corrompue. Salluste exprime la même pensée dans la Guerre de Catilina (ch. v11): Regibus boni quam mali suspectiores sunt, semperque his aliena virtus formido

losa est.

Intimide et corromps: c'est ainsi que l'on règne,

dit Tibère dans la tragédie de ce nom, par Chénier (act. 1, sc. 4).

37. — Ch. II, p. 203, ligne 24. Des torts qu'ils s'étaient donnés envers vous. J'ai suivi le sens adopté par De Brosses, M. Salverte et M. Burnouf. Beauzée a entendu per suam injuriam tibi inimici de la manière suivante, « qui, pour leur malheur, étaient vos ennemis : » traduction qui ne semble conforme ni au texte ni à l'enchaînement des idées, observe M. Salverte. Tous les ennemis de César le furent pour leur malheur; mais les principaux partisans de Pompée le furent surtout, parce qu'ils craignaient la vengeance de César, depuis long-temps offensé par eux. Dureau Delamalle s'est placé à côté du sens en disant : « Quelques-uns furent entraînés par des ressentimens personnels contre toi. » Les personnes dont il est ici question sont, suivant le président De Brosses, principaux de la noblesse et des consulaires, tels que Marcellus, Domitius, Lentulus, Metellus Scipion, Caton et Cicéron.

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Ibid., ligne 27. S'il eût pu en souffrir le partage. Lucain

Nec quemquam jam ferre potest, Cæsarve priorem,

Pompeiusve parem.

Phars., lib. 1, v. 125.

et Florus: Nec hic ferebat parem, nec ille superiorem (lib. iv,

cap. 2).

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39. Ibid., ligne 30. Par imitation plutôt que par choix. Plutarque rapporte que Caton l'Ancien comparait le peuple romain à un troupeau de bétail, qui suit machinalement celui qui marche le premier. Ce qu'il y a de singulier, c'est que Cicéron lui-même ne parle pas autrement de sa propre conduite dans la circonstance dont Salluste fait mention ici. Il écrit à Atticus : « Qu'allons-nous faire? Ma foi, tout bonnement ce que fait le bétail : quand on le pousse, chaque bête s'en va comme elle voit aller les autres de son espèce; le bœuf s'en va avec le gros bétail. De même je m'en irai avec les bons citoyens, avec les honnêtes gens, ou du moins avec ceux à qui l'on veut bien donner ce nom. » (Lett. à Attic., liv. VII, lettre 7.)

40. — Ch. IV, p. 207, ligne 12. A-t-on oublié Domitius, Carbon, Brutus ? « C'est avec beaucoup de malice et de partialité, observe De Brosses, que Salluste, retraçant les horreurs des précédentes

guerres civiles, affecte de ne nommer que les trois personnes tuées >>> ordre de Pompée.

par

41. — Ibid., ligne 16. Dans un édifice public. C'était un grand bâtiment, dans le Champ-de-Mars, destiné au logement des ambassadeurs étrangers. L'affreux massacre de six mille Romains, que Salluste rappelle ici, eut lieu par ordre de Sylla.

42. Ch. IV, p. 207, ligne 28. Et leurs enfans. On trouve dans presque toutes les éditions: Optumos et veterrumos omnium, adversum fratres parentesque, alii liberos armis contendere. Beauzée, regardant alii comme une faute de copiste, y a substitué ac qui présente un sens complet et une construction lucide. M. Burnouf a admis cette correction, et je n'ai pas hésité à l'adopter; car on s'égare peu sur les pas d'un si bon guide.

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43. Ch. V, p. 209, ligne 16. Ils seront la proie de quelque roi, de quelque nation. Cette pensée se trouve heureusement exprimée dans une épître du chancelier de l'Hôpital au cardinal Charles de Lorraine :

44.

O cæcas hominum mentes! dum mutua stulti
Pastores jurgia exercent, lupus intrat ovile.

Ibid., ligne 22. La licence des profusions et des rapines. C'est, dit Ruperti, prendre de haut et de loin les causes de discorde; car, des profusions naît l'indigence, de l'indigence les rapines, des rapines les dissensions civiles.

45. Ibid., ligne 23. D'antiques institutions. Il s'agit ici des lois somptuaires Licinia, Didia, Fannia, Orchia, etc., qu'au rapport de Suétone (in Cæsar., ch. XLIII) Jules César remit en vigueur.

46.-P. 211, ligne 5. Font leur fortune aux dépens de celle de l'état. Je ne me flatte pas d'avoir pu traduire ce passage qui est altéré et qui, expliqué mot à mot, ne présente aucun sens plausible, témoin la version de Beauzée : Faire de nouvelles acquisi– tions aux dépens des anciennes. « Je n'entends pas ce que cela signifie, dit M. Salverte, lorsqu'il s'agit d'hommes qui, déjà ruinés, et n'ayant plus rien à perdre, ne peuvent renouveler leurs richesses que par le brigandage et la concussion. » Chercher de vieux moyens pour acquérir de nouveaux biens. Telle est la traduc

tion de De Brosses, assez conforme au sens donné par le commentateur Wasse, qui explique ainsi le passage: «< Employer des largesses dès long-temps mises en œuvre pour obtenir des places où l'on peut renouveler ses richesses par des rapines. » Voici les versions des autres traducteurs que j'ai sous les yeux. M. SALVERTE : « Au milieu du trouble renouveler leurs richesses. » DuREAU DELAMALLE: « Ils sacrifient la fortune de l'état pour relever la leur. » LE BRUN : « Ils envahissent les anciennes fortunes, et en fondent une nouvelle sur les débris. » Cortius qualifie d'ineptie toute cette phrase, et M. Burnouf ne me semble pas l'avoir expliquée.

47.-P. 211, ligne 6. D'abolir l'usure pour l'avenir. On pressait beaucoup César d'éteindre entièrement, par un édit, les dettes des particuliers, comme cela s'était fait déjà plus d'une fois, et comme on s'y attendait encore : « car, dit le président De Brosses, c'était toujours une des grandes espérances des gens dérangés, quand ils se jetaient dans la guerre civile. Il ne le voulut pas, mais il ordonna que les débiteurs seraient reçus à céder des fonds à leurs créanciers au prix de leur acquisition, ou par estimation faite de leur valeur avant la guerre civile, c'est-à-dire au temps de la paix, en déduisant sur le capital de la créance les intérêts usuraires qui auraient été joints ou qu'ils auraient payés, ce qui fit à peu près une diminution d'un quart sur les capitaux.

48.

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Ch. VI, p. 211, ligne 20. Que l'homme prévoyant fait la guerre. Cicéron a dit quelque part: Ita bellum suscipiatur, ut nihil aliud quam pax quæsita videatur.

Sénèque, dans Hercule furieux :

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Pacem reduci velle victori expedit,

Victo necesse est..........

49. P. 213, ligne 2. Ne s'exposent point à un juste exil. J'ai préféré, avec Dureau Delamalle et MM. Salverte et Burnouf, cette leçon prise dans le sens d'empêcher que les citoyens ne se trouvent, par les crimes qu'engendre la pauvreté, forcés de fuir leur patrie.

50.- Ch. VII, p. 213, ligne 15. Le peuple que corrompent les largesses. Cicéron a dit du peuple romain : Illa concionalis hirudo

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