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sont trop modiques, pour qu'un grand nombre de concurrents aient trouvé de la convenance à les disputer. Il y a pour ces animaux des dangers courir dans les longs trajets qu'il faut leur faire faire pour les amener au concours, et l'importance de la prime pourrait seule déterminer leurs propriétaires à subir ces chances. Il serait peut-être à désirer que les primes se rapprochassent davantage de la valeur de l'animal exposé.

La Section d'agriculture pensera probablement, qu'il sera convenable de soumettre à une commission spéciale l'examen de ce qu'il faudra faire, pour l'exercice de 1841. Il sera bon de consulter cette commission, sur une question qui a été vivement discutée, je veux parler de celle relative à la pluralité des concours dans la même année.

Ceux qui soutiennent la nécessité de réduire à une seule, chaque année, ces fètes agricoles, motivent leur opinion sur ce que ces concours commencent à s'user, qu'ils coûtent beaucoup, et qu'en les réduisant à un seul, successivement fait dans chacun des arrondissements, on n'aurait qu'une seule fois à payer les frais matériels qu'ils nécessitent; qu'on pourrait profiter de cette économie pour donner aux primes et aux diverses récompenses que l'on décerne, une valeur beaucoup plus forte, ce qui amènerait au concours bien des agriculteurs, qui ne regardent pas les primes actuelles comme un équivalent des risques que courent les bestiaux qu'ils pourraient y conduire; qu'ayant beaucoup plus d'argent à dépenser pour cette unique réu nion annuelle, on pourrait lui donner toute la pompe et tout l'éclat qui agissent si puissamment sur les habitants de la campagne. Ils citent, pour fortifier leur opinion, les départements de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne, où chaque année un seul concours a lieu, tantôt dans un arrondissement, tantôt dans un autre, et où la présence des princi

paux magistrats de l'ordre administratif, des fonctionnaires publics, et d'un grand nombre des plus notables habitants de la Capitale, amène tous les ans une foule immense. Ils ajoutent à ces avantages celui de ne déplacer qu'une seule fois les fonctionnaires et les agriculteurs.

La seule objection solide que les partisans de la pluralité des concours font à ces raisons, c'est que les habitants des arrondissements éloignés de celui où le concours aurait lieu, n'y viendraient pas, et qu'ainsi ils ne participeraient aux avantages qui naissent de ces rapprochements entre les agriculteurs, que tous les cinq ans, lorsque la fète aurait lieu chez eux ou dans leur voisinage.

J'ai plusieurs fois consulté MM. les Secrétaires des Sections d'arrondissement sur cette question. Pont-Audemer et Louviers se sont prononcés pour la réduction; les Andelys, surtout, et Bernay plus faiblement, soutiennent l'opinion contraire.

Dans cet état de choses, ce sera donc à la Section d'Evreux à vider ce différend.

Je termine ce rapport, Messieurs, en formulant la proposition suivante: une Commission choisie parmi les Membres de la Section d'agriculture et du Conseil d'administration, examinera, dans le courant du mois de janvier 1841, la question relative au maintien de la pluralité des concours, ou à la réduction de ces réunions à une seule par année. Elle sera chargée de proposer les changements qu'elle croirait convenables de faire au système d'encouragements suivis jusqu'à ce jour, et à la valeur ainsi qu'à la nature des primes, des prix et des récompenses à proposer, pour l'année 1841.

CONCOURS AGRICOLE

DÉPARTEMENTAL,

Tenu à la Commanderie, le 17 Mai 1840.

Concours de Eharrues.

1re LUTTE, AVEC DEUX CHEVAUX.

1er prix M. Brouard, propriétaire à la Commanderie. (Une charrue Buisson, et 30 francs pour le charretier, le St Michel Sébire.)

2e prix M. Thillard, propriétaire à la Commanderie. (Une herse en fer perfectionnée, et 20 francs pour le charretier, le s Moutardier.)

Mentions honorables: MM Massiel fils, de la Commanderie; Bioche, de Sainte-Colombe; Hervieu, de Combon, et Fromont, du Troncq.

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1er prix M. Guernet, forgeron. (Une petite charrueBuisson.)

2o prix : M. Clément, conseiller de préfecture, propriétaire à Fauville. (Un sarclo-butteur-Buisson, et 14 francs pour le charretier.)

Mention honorable: M. Robillard, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Evreux.

3e Lutte. défricHEMENTS, AVEC TROIS CHEVAUX.

1er prix M. Robillard, déjà nommé. (Une charrueGrangé, et 50 francs pour le charretier, le s Despierres.)

2o prix M. Tannerie, forgeron à Saint-Marcel, près de

Vernon. (Une herse en fer perfectionnée, et 30 francs pour le s Védie, charretier chez M. Duchesne, à Evreux.) Mentions honorables: MM. Bidault, du Thilleul-Lambert, et Rosse, des Ventes.

Prix pour les plus beaux Bestiaur.

TAUREAUX.

Prime de 200 francs, décernée à M. Thillard, déjà nommé, pour un très-beau taureau de dix-huit mois, destiné à la monte.

Mentions honorables, à MM. Dumoutier, de Combon; Rosse, déjà nommé, et Huet, de Claville.

GÉNISSES.

Prime de 150 francs, décernée à M. Dufour, de Villettes, pour une très-belle génisse de dix-huit mois.

Mentions honorables, à MM. Paturel, du Neubourg; Prevost, de Villers; Brouard, Thillard, Hervieu, déjà nommés.

BÉLIERS ANTHENAIS-MÉRINOS.

Une médaille d'or, décernée à M. Nez, du MesnilHardray, pour un très-beau bélier.

Mention honorable, à M. Duhamel, de Pacy-sur-Eure.

BREBIS-MÉRINOS.

Une médaille d'or, décernée à M. Pierre Bidault, déjà nommé, pour dix belles brebis.

Mentions honorables, à MM. Nez et Thillard, déjà nommés.

DE LA SECTION DES ANDELYS,

Tenu à Gisors, le 13 Septembre 1840.

Concours de Charrues.

1re LUTTE, AVEC DEUX CHEVAUX.

1er prix: M. Benard, de Morgny. (Une herse tricycle, perfectionnée par M. de Mongeron, et une médaille d'argent; plus 15 francs pour le charretier, le s Thierry.)

2e prix M. Leroy, de Boisemont. (Une houe à cheval, dite fouilleur, à socs et cuillers, et une médaille d'argent; plus, 10 francs pour le charretier, le s' Lamotte.)

Mentions honorables: MM. Saintard, de Civières, et Chérence, de Tilly.)

2e LUTTE. DÉFRICHEMENTS, AVEC TROIS CHEVAUX.

1er prix: M. Legrand, de Guitry. (Une charrue en fer de Tannerie, et une médaille d'argent; plus 15 francs pour le charretier, le s Cartier.)

2o prix: M. Crochu fils, d'Ecos. (Un coupe-racines et une médaille d'argent; plus 10 francs pour le charretier, le s Pellieux.)

Mention honorable: M. Leroy, déja nommé.

Encouragements à l'Agriculture.

ARCHITECTURE RURALE.

Une médaille d'or, décernée à M. le marquis de Gaudechart, propriétaire de la ferme de Gaillardbois, pour l'amélioration remarquable qu'il a apportée dans les constructions rurales.

La Section des Andelys a décerné aussi une médaille à son Comice du canton de Fleury-sur-Andelle, pour constater sa satisfaction du zèle que ce Comice a déployé cette année.

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