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Notons aussi la persistance de la protonique dans aueran LIV 17, 27.

71. Dare et stare. Les formes ordinaires du présent de l'indicatif 1. do, 3. da, 4. damos, 5. dades, 6. dan sont les seules usitées à une exception près: doc. XIV 17 dou <*dao (mais do 2, 5, 10), forme occidentale qui persiste non seulement dans le portugais, mais aussi dans l'asturien moderne. 1

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Au présent du subjonctif, on remarque les formes diant LXXVII 46 et diedes LXXXI 9, 11, XCV 15, exemples du paradigme, fréquent en léonais, qui remonte à *deam, *steam, etc. Le plus probable paraît être que cette transformation a d'abord frappé stem devenu estea, grâce à l'influence de sea, dont l'emploi et le sens étaient rapprochés de ce verbe. Ensuite dem a suivi l'exemple de stem.

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La Ire personne du parfait a la forme die doc. LXIX 37, LXXI 26, XC 43; diey doc. XIV 9; di doc. LXXVIII 14. Die est la forme régulière; elle est peu fréquente. M. Baist Gr. p. 914 n'en connaît pas d'exemples. Diey a été, croyons-nous, muni d'un y final d'après le modèle des ires pp. du parfait en -ey de la Ire conjugaison. Di est la forme analogique qui a seule survécu. A la 3e personne, c'est toujours dio qu'on trouve (ex. XXXIX 8, XLIII 9, XLIV 15, etc.), excepté doc. CI 48, 52, où figure la forme portugaise deu. La 4e est toujours diemos: doc. XII 22, XXXVIII 5, LXXXV 11, la 2e diestes: XV 33, L 5, LXXXV 19. A la 6e personne dioron fait concurrence à dieron, voir § 67. Les temps dérivés sont toujours dier(e), dies(e), exemples: doc. XXIII 22, 25, XXXII 22, LXX

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37, 43, etc. Notons der C 22, 31; ce doc. ne diphthongue pas. Les formes de stare d'ailleurs peu nombreuses en dehors

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du parfait — sont analogues à celles de dare. Notons au présent du subjonctif estya doc. XCIV 35.

les temps dérivés de stare, voir § 68.

1 Cf. Menéndez Pidal Gram. § 116, 4.

2 Cf. Munthe Z. XV p. 229.

Pour le parfait et

3 Menéndez Pidal, Gram. § 120, 2, la donne dans son paradigme comme

dialectale, sans toutefois en citer d'exemples.

72. Facere, dicere. Les formes ordinaires sont au présent de l'ind. 1. fago, 3. faz(e), 4. fazemos, 5. fazedes, 6. fazen. Doc. VI 10, on trouve femos <fac'mus, doc. XV 18 feches <factis et doc. XXV 42 à la Ire p. fe, formation analogique sur femos. Cette forme se trouve dans le supplément, qui est empreint d'une couleur occidentale. Au présent du subjonc

tif, le doc. XCII offre, 1. 11, un exemple de la forme portugaise ffazade(s). L'infinitif est toujours fazer, excepté doc. LXXXVIII 25 fer (mais facer 27).

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Dezir. A noter l'infinitif en -er: contradicer LXXX 14, XCIV 24. 1

Pour le parfait et les temps que en dérivent, voir § 68.

73. Saber. Le présent du subjonctif montre à la 6e p. saban: Gr. I Doc. XIII 1, XXXIX 1, LII 1, LIII 1, LXII 1; Gr. II Doc. LXXXVIII 1; Gr. III Doc. XCIII 1, XCV 1, XCVII I, CI 2. La forme moderne sepan figure dans tous les doc. depuis LXIII jusqu'à LXXIV du groupe I et dans le doc. LXIX du groupe II. Saban, formation analogique sur l'indicatif, est fréquent en léonais. Sobemos, doc. LXXVIII 5, doit être écrit par erreur pour sabemos.

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Ver. Dans le gérondif veyendo doc. XIX 16, XLII 39, etc. ye représente la diphtongue. Il en est de même pour veierun, doc. XLII 110, qui montre le thème faible par analogie avec fice, fecieron, etc.

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Tener et venir. A noter les formes diphtonguées tienga, doc. XLIII 59, 60 vienga doc. XC 36, 44. La diphtongaison de ces formes n'est pas rare dans les textes léonais. Tener, poner et venir montrent au pluriel la métathèse ordinaire de nr en rn. Ex. doc. XX 11, XXVI 10, 32, XLI 9, etc.

Poder. Padades, doc. XXVI 22, doit sans doute être corrigé en podades.

Traer. A noter tragan, tragades doc. LXII 9, formes faites sur fagan, fagades, mais trayan LXXXVIII 31.

1 Cf. Gessner p. 29, M. P. p. 51, et Gassner p. 199.

2 Cf. Hanssen, Conj. leonesa p. 20, Gessner p. 28.

3 Cf. Gassner p. 180.

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4 Cf. Hanssen, Conj. leonesa pp. 16 et 30, Gassner p. 15.
Cf. Hanssen, Conj. leonesa p. 19.

Coger. Doc. XLIX 26, on trouve cuelga < colligat, mais cf. doc. LXVIII 47, 49 coya. Cogien XXXVII 11, dépend probablement d'une erreur et doit être cogieren.

Caer. Formes sans y au présent du subjonctif: doc. LXXVI caa 65; LXXXVI decaha 10; LXXXVIII caa 15, mais caya doc. LXXX 16, LXXXIV 21, etc.

Posideades doc. LXXXIX 14 et XCIV 21 doit être une forme savante isolée, appartenant à la formule juridique où figure ce mot. Sans cela, il faudrait admettre un infinitif possideer, qui, à notre connaissance, n'existe pas.

Constrener doc. LXXXV 24 et correger doc. CI 20 dif fèrent du castillan en gardant l'infinitif en -er. Cf. dizer § 72.

Cubriades, doc. XCV 14, présente ia au lieu de a au présent du subjonctif, particularité dont parle M. Menéndez Pidal, Dial. leonés p. 52.

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Oir audire a perdu le d par l'influence des formes où ce d était suivi d'un y: audio, audiam, etc., analogie qui a vite saisi tout le paradigme du verbe. Autrement le d devait rester après au. M. Gassner énumère p. 37 quelques formes sporadiques ayant gardé le d. Nos documents offrent, à côté de nombreuses formes sans d, les exemples suivants de formes qui gardent cette consonne: doc. XII odiron 37; XXXIX odiron 49; LXXVI odiron 73; LXXIX odi 23; LXXXV odioron 43; XCI audiren 1. XCVI oudiren 1; Doc. XXXVII 2 offre

la forme singulière ouiren.

Doc. XLV 10 offre à l'infinitif conplier pour conplir.

74. Participes. Les participes passés de certains verbes en er hésitent entre la forme en udo et celle en ido.

conoçudo. Groupe I. Doc. IX 1, XV 1, XXI 1, XXII 1, XXIII 1, XXV 1, XXVII 1, XXIX 1, XXXVII 1, LIV 1, LVII 1, LVIII 1.

Groupe II. Doc. XII 1, XLIII 1, XLIV 1, LV 1, LXXI

1, LXXV 1, LXXVII 1, LXXVIII 1, LXXXI 1, LXXXII 2, LXXXIX 1, XC 2.

Groupe III. Doc. XCI 1, XCIV 1, C 1.

1 Cf. Baist Gr. p. 897.

conocido. Groupe I. Doc. X 1, XI 1, XVI 1, XVIII 1, XX 1, XXVI 1, XXX 1, XXXII 1, XXXIII 1, XXXIV 1, XXXV 1, XL 1, XLI 1, XLII 1, XLVI 1, XLVIII 1, XLIX 1, L 1, LI 1, LIX 1, LX 1.

Groupe II. Doc. XXVIII 1, LXVII 1, LXXVI 1,
LXXIX 1, LXXXV 1, LXXXVI 1, XCVI 1.
Groupe III. Doc. XIV 1, XCII 1, XCVIII 1.

conosada. Doc. XXIV 1. Bien que la forme soit clairement écrite dans l'original, il paraît possible qu'il faut lire conoscida. Cf. doc. XXXIV et XXXV, qui paraissent avoir été écrits par le même scribe.

tenudo. Groupe I Doc. XV 26.

Groupe II XXVIII 23, LXXXIV 22; XCVI 12.

tenido. Groupe I. Doc. XIII 32, XXIII 23, XXIV 18, LXV 44Groupe II Doc. XLIII 55, XLIV 12.

perdudo. Groupe I. Doc. LXIV 11, LXV 17.

perdido. Groupe I. Doc. XLII 68.

entendudo. Groupe I. Doc. LXX 40.

Dicho, qui est la forme ordinaire, se présente quelquefois comme decho (trait asturien) ou dito (trait occidental):

decho Groupe I Doc. LXVI 6.

Groupe II Doc. LXXVII 28, 37, etc.

dito Groupe II Doc. XC 18, etc., IC 25.

Groupe III Doc. XCII 14, 24, XCIV 13, etc., XCV 33,

etc., C 14, etc, CI 4, etc.

Pour fecho, voir § 33.

Chap. III.

Caractères dialectaux des documents et des groupes.

75. Dans ce chapitre, nous examinerons les caractères de chaque document spécial, ainsi que les traits communs qui distinguent les régions représentées par nos trois groupes. Nous énumérerons pour chaque document tous les traits léonais que nous y avons trouvés, en citant pour chacun d'eux un exemple typique, suivi du renvoi au paragraphe de notre travail qui a été consacré au phénomène en question, et où l'on trouvera les renseignements nécessaires sur sa fréquence dans la charte respective et dans les autres, ainsi que sur les problèmes phonétiques qui s'y rattachent. Nous donnerons le paradigme complet du pronom possessif autant qu'il se trouve représenté dans le document.

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nous note

Après cette énumération des caractères dans laquelle nous ne ferons pas entrer les particularités traitées dans notre travail, mais qui ne se rapportent pas au dialecte,1 rons les autres singularités de la charte qui, souvent sans avoir été dans les chapitres précédents l'objet d'une mention, nous paraissent dignes d'être observées.

Cette revue des chartes de chaque groupe sera suivie d'un coup d'œil d'ensemble sur le groupe tout entier. Tout en considérant les traits communs des documents qui y appartiennent nous essayerons de voir, s'il y a par hasard aussi des traits qui caractérisent les documents provenant d'une partie spéciale de la région.2

1 Cf. § 6.

2 Sur la répartition géographique des groupes et des documents, voir SS 4, 5.

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