luxe. Paris, Valade, 1787, in-8. — Nouv. édit., corrigée et augmentée. Amsterdam (Paris, veuve Valade), 1789, in-8. Senac combattit, dans cet ouvrage, les opinions de Necker; celui-ci devint pour l'auteur un ennemi redoutable. On trouve dans ce livre des aperçus brillants, d'ingénieux raisonnements et des faits curieux. Le dialogue entre Samblançay et l'abbé Terray est fort remarquable. L'élégance du style est soutenue il y a une grande clarté et des rappro chements souvent aussi justes qu'inattendus. Mais, entre autres reproches, on a trouvé trop de géné ralité, trop de vague dans cette assertion de l'auteur: « Toute société est fondée sur deux bases: le besoin de subsistances et l'amour-propre.» On préfère sa défini tion du luxe : c'est l'emploi stérile des hommes et des matières ». -* Deux (les) Cousins, histoire véritable. Paris, Desenne, 1790, in-8 de 176 pag. Roman dans le genre de Zadig. -* Émigré (l'), roman historique. Hambourg, 1797, 4 vol. in-12 . + F.....manie (la). Sardanopolis, 1775, in-8. Souvent réimprimé. C'est M. de Salgues qui dans une note du tome III de la seconde partie de la Correspondance de Grimm, attribue à Senac de Meilhan cette lubrique production. - Gouvernement (du), des mœurs et des conditions en France avant la révolution, avec le Caractère des principaux personnages du règne de Louis XVI. Hambourg, Gottlob. Hoffmann, 1795, in-8. Tout partisan qu'il était de l'ancien régime, Senac, dans son chapitre des gens lettrés, s'élève contre le le préjugé qui interdisait à tout homme en place le goût et le talent d'écrire. C'est peut-être pousser un peu trop loin la tolérance, à propos des mœurs des femmes de la cour, de dire que ces dames avaient des arrangements qui, par leur durée et le calme de la possession, étaient équivalents à des mariages! Les portraits que l'on trouve à la fin du volume sont ceux de Maurepas, Turgot, SaintGermain, Pezai, Necker et Brienne. C'était le fort de l'auteur. Réimprimé la même année à Paris, sous le nom de l'auteur; et avec (quelques notes et) le Caraotère des principaux personnages du règne de Louis XVI. Paris, Maradan, 1814, in-8, 3 fr. savoir s'il était authentique, occupèrent beaucoup le public. Il parut à ce sujet des articles très-bien faits et plusieurs lettres dans le Journal de Paris. Bientôt il fut prouvé que ce n'était qu'une imitation très-habile et très-piquante, un jeu d'esprit plus curieux qu'utile. Le succès que le livre obtint fut en partie du aux soins qu'avait pris l'auteur de recueillir tout ce qui pouvait, dans les divers mémoires du temps, avoir trait au procès du cardinal de Rohan, qui occupait alors les esprits. L'auteur donna, en avril 1789, une nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, à la tête de laquelle il répondit aux objections qui avaient été faites contre l'authenticité, et chercha imoins à la prouver que le soin qu'on avait eu de ne rien laisser entrer dans ces Mémoires qui n'eut pu avoir été dit par Anne de Gonzague. La Harpe a parlé de la première édition dans sa Correspondance, toine V. OEuvres philosophiques et littéraires. Hambourg, B.-G. Hoffmann, 1795, 2 vol. petit in-8. Le premier volume contient les Considérations sur l'esprit et les mœurs; et le second, sous le titre de Mélanges philosophiques et littéraires et Portraits de quelques personnes célèbres de France, les ouvrages suivants: 1° Dialogues, au nombre de dix; 2o quatre Lettres, dont une à Klopstock, une sur la Russie adressée à madame de ** une autre sur Potemkin, etc.; 4° les Portraits, etc. Suivant les auteurs de la Biographie universelle, parmi les morceaux qui composent le second volume il s'en trouve un sur le masque de fer; inais le mor. ceau le plus curieux est la Comparaison de saint Pierre de Rome avec Catherine II. L'impératrice vivait encore lors de l'impression de ce ridicule et extraordinaire parallèle. Portraits et Caractères des personnages distingués de la fin du XVIIIe siècle, suivis de pièces sur l'histoire et la politique, par tice sur sa personne et ses ouvrages, par M. SENAC DE MEILHAN; précédés d'une NoM. DE LEVIS. Paris, de l'imp. de Crapelet; J. G. Dentu, 1813, in-8, 5 fr. Réimpr. avec la 3e édition (de 1814) de l'ouvrage intitulé du Gouvernement, des Moeurs, etc., de l'auteur. C'est par erreur que M.Hipp. de La Porte a présenté dans sa Notice sur Senac de Meilhan de la Biographie universelle les Portraits et Caractères comme itaprimés pour la première fois en 1813, puisqu'ils avaient été publiés à Hambourg, dès 1795, à la suite du livre intitulé Du Gouvernement, des mœurs, etc. *Lettre à Mad. de ***. Paris, Desenne, (voy. plus baut). 1792, in-8 de 20 pag. C'est le récit de la première entrevne de l'auteur avec Catherine II. Cette lettre a été réimprimée dans Je second volume des OEuvres philosophiques et littéraires de Senac. Mélanges de philosophie et de littérature. Brunswick, 1789, petit-in-8. Réimpr. en 1795 pour former le second volume des OEuvres de l'auteur. * Mémoires d'Anne de Gonzague, princesse Palatine. Londres et Paris, veuve Palade, 1786, et 178g, in-8. Cet ouvrage d'abord, et ensuite la question de Il existe une autre notice sur Senac de Meilhan: c'est celle de sir Quentin CRAUFURD, impr. dans ses Essais sur la littérature française, écrits pour l'usage d'une dame étrangère (Paris, 1803, 2 vol. in-4; ou Paris, 1815-18, 3 vol. in-8). Le portrait de Senac de Meilhan a été gravé par Bervic, d'après Duplessis. La souscription indique qu'il lui fut offert par la ville de Valenciennes, en 1783. * Principes (des) et des causes de la révolution en France. Londres et Paris, 1790; Saint-Pétersboug, 1791, in-8. Senac de Meilhan a laissé un assez grand nombre de manuscrits qui étaient restés en la possession de M. l'abbé Kentzinger, de Vienne. Ils furent rapportés à Paris, en 1809, et quatre ans plus tard M. le duc de Levis fit imprimer un choix de quelques pièces inédites à la suite d'une nouvelle édition des Portraits et Caractères. (Biogr. universelle.) SÉNANCOUR (Etienne-Pierre de), écrivain philosophe et littérateur distingué; né à Paris, en novembre 1770. 5 fr. Amour (de l') considéré dans les lois réelles et dans les formes sociales de l'union des deux sexes. Paris, Cérioux, 1805, in-8, Troisième édit., avec des additions et des changements considérables. Paris, Trinquart, 1828, iu-8, 5 fr. — Quatrième édition (retouchée de nouveau) et la seule complète. Paris, Ab. Ledoux, 1834, 2 vol. in-8, 15 fr. La seconde édition est de 1808, in-8. Lorsque cet ouvrage parut, il produisit de l'enthousiasme chez quelques-uns, une sorte de rage thez beaucoup d'autres. Ces sentiments s'expliquent à la lecture de l'ouvrage. L'auteur s'y affranchit trop complétement peut-être des préjugés les plus universels; il les attaque avec une vivacité de talent qui dut attirer la colère de ceux qui croient de leur devoir ou de leur intérêt de les defendre; c'est un acte d'accusation contre notre organisation sociale tout entière. Il faut l'avouer, les paradoxes sont nombreux dans ce livre; mais ils sout présentés avec tant d'art, avec une argumentation si pittoresque et si vive, qu'il est difficile de n'être pas séduit. L'auteur, du milieu même de ses sophismes, fait jaillir une foule d'observations neuves et profondes. Au surplus, en donnant ici la table des chapitres, nous Terons mieux juger de tout l'intérêt que présente cet ouvrage si remarquable sous le rapport du style et de la pensée. De l'ordre général. Des affections humaines. De l'amour. plaisir. - De l'amour, considéré selon la difference des sexes. De l'amour selon les lieux et selon d'au. tres circonstances. Des mœurs austères. De la continence. De la chasteté. Des mœurs chez écrit plein d'une morale si pure, semble n'avoir Le solitaire auquel M. de Sénancour attribue cet conservé de la croyance ordinaire qu'une foi religieuse et indépendante qui est celle des deistes, et inème un peu celle des théosophes. Cependant il n'est pas opposé au Christianisme, et il se plaît à en citer les livres sacrés. D'après quelques pages où ce solitaire paraît s'être attaché surtout à joindre à une continuelle justesse l'élévation, la profondeur, où une sorte de poésie mâle et simple, il est aisé de reconnaître que l'éditeur et l'auteur ne font qu'un, puisque la manière de l'écrivain distingué dont nous parlons n'appartient qu'à lui. Cette manière, plus hardie que celle des auteurs classiques, et plus serupuleuse que celle des plumes romantiques, se reconnait assez souvent jusque dans d'excellents articles du Constitutionnel et du Mercure. M. de Senancour a de nouveau retouché cet ouvrage depuis 1830, et est sur le point d'en mettre sous presse la troisième édition, assez augmentée pour pouvoir former cette fois-ci 2 vol. in-8. -Napoléon (de). Paris, Laurent-Beaupré, 1815, in-8 de 16 pag. -Obermann. Lettres publiées par M. de Sénancour. Avec cette épigraphe : « Etudie l'Homme, et non les hommes. PYTHAG. Du sentiment de l'amour. Du Paris, Cérioux, 1804, 2 vol. in-8, 9 fr.; sur carré fin double d'Angoulême, 11 fr., et sur pap. vélin (tíré à petit nombre), 18 fr. - Seconde édition ( augmentée d'un Supplément), avec une préface de SAINTEBEUVE. Paris, Abel Ledoux, 1833, 2 vol. in-8, 15 fr. quelques peuples anciens. - Du système moral consacré maintenant. Des préventions contre l'anour. De la liberté sans licence. - De la nudité. Si tout l'honneur des femmes doit consister dans la chasteté. Des préventions exclusives. De la constance. De la pudeur. De la possession. De quelques difficultés. Des devoirs. Du mariage. -Des lieus regardés comme incestueux. De la polygamie. Du partage et de l'illegiti mité. De l'adultère. Du viol. Des rapprochements étrangers à la loi des sexes. D'un autre abus. L'ordre moral exige-t-il qu'on se borne à ce que les lois autorisent positivement? diversité des opinions. - Du soin de laisser ignorer durant la première jeunesse ce qui concerne l'anour. De l'influence de l'âge sur les penchants. —Difficultés de la simple amitié entre des personnes de sexe différent. - De l'affection entre les pères et les enfants. De quelques usages. Du style dans la plupart des romans.- De certaines locutions. Dernières réflexions. — Notes ( la 44° est relative au divorce). De la Indépendamment de la préface qui se trouve en tête de ce livre, M. Saiute-Beuve est l'auteur d'un autre morceau fort remarquable: c'est une appré ciation des diverses productions de M. de Senancour, plus juste que celle que nous pourrions faire ici; elle a paru d'abord dans la Revue de Paris, janvier 1832, et elle a été réimprimée dans le tome Ier des Critiques et Portraits littéraires de cet aristarque distingué. Observations critiques sur l'ouvrage intitulé: Génie du Christianisme (par M. de Châteaubriand); suivies de quelques reflexions sur les écrits de M. de B. (de Bonald), relatifs à la loi du divorce. Paris, Delaunay, 1816, in-8, 4 fr. Ouvrage proscrit par la censure d'alors. Ces Observations n'ont pas été écrites pour le mince avantage de l'emporter en raisonnements sur le célèbre interprète de Chactas, mais pour remettre des choses à la place des mots. A la suite de ces Observations, qui généralement paraissent sans ré Isabelle, lettres publiées par de Sénancour. Paris, Ledoux, 1833, in-8, 3 f. 75 c. Lettre d'un habitant des Vosges, sur MM. Buonaparte, de Châteaubriand, Grégoire, Barruel, etc., publiée par M. de Sé-plique, la métaphysique de Clarke, adoptée par M. de nancour. Paris, Chanson, 1814, in-8 de TOME IX. Chateaubriand, est examinée sévèrement. M. de Senancour avait préparé, dit-on, une seconde édition de cet excellent modèle d'une critique si forte et pourtant si impartiale: il eut bien fait de la publier au moment où l'on s'apprêtait à publier les OEuvres complètes de l'écrivain célèbre qui, s'il n'a pas tou jours, ainsi que M. de Senancour, de génie dans la pensée, en a toujours du moins comme lui dans le style. Quatorze juillet 1815. Paris, de l'imp. de Lanoë, 1815, in-8 de 8 pag. -Résumé de l'histoire de la Chine (surtout d'après le Tong Kein Kang Mou). Paris, Lecointe et Durey, 1824, in-18, 2 fr. 50 e. Réimprimé dans la même année. *Résumé de l'histoire romaine. Par M. de S***. République romaine. Paris, Lecointe et Durey, 1827, in-18, 3 fr. -Empire romain. Ibid., 1827, in-18, 3 fr. Indication qui nous est fournie par un prospectus des éditeurs de la collection générale de Résumés historiques; pourtant M. Guyot de Fère, qui paraît avoir eu des communications de M. de Senancour, ne cite point ces deux volumes, et une note qui nous a été communiquée par une personne qui connaît très-bien toutes les productions de l'honorable écri vain qui fait l'objet de cet article, ne parle pas davantage de ce Résumé de l'histoire romaine. *Résumé de l'histoire des traditions morales et religieuses chez les divers peuples. Par M. de S***, Paris, Lecointe et Durey, 1825, in-18. - Seconde édition, revue. Ibid., 1827, in-18, 3 fr., C'est une sorte de complément pour la collection des Résumés, publiée par Lecointe et Durey. Cet ouvrage fut condamné,en 1827, par un jugement qui fut cassé par la Cour royale, le 22 janvier 1828. Rêveries sur la nature primitive de l'Homme, sur ses sensations, sur les moyens de bonheur qu'elles lui indiquent, sur le mode social qui conserverait le plus de ses formes primordiales. 1798-99. - - Sec. édit. (très-retouchée). Paris, Cérioux, 1802, in-8, 3 fr. -Troisième édit. (encore plus retouchée). Paris, Ab. Ledoux, 1833, in-8, 7 fr. 50 c. A l'époque où parut ce livre pour la première fois, les pages descriptives contenues dans ce volume (qui parut avant Atala) étaient alors, avec celles de Bernardin de Saint-Pierre, les seules peut être où l'on trouvât la peinture des lieux et des choses comme un moyen de ces impressions mo. rales dont la force varie tant selon les caractères, et dont l'étendue avait peu occupé les Anciens. L'auteur publia les Reveries sur la nature de l'Homme comme le préambule d'un très-grand ouvrage, auquel il travaillait avant la révolution, mais que les orages du temps lui ont fait malheureusement abandonner. Le livre intitulé De l'Amour est luimême un fragment essentiel et bien remarquable de l'ouvrage important dont nous venons de parler : Obermann, ainsi que les libres Méditations d'un solitaire, se rattachent aussi à ce grand tableau. Nous avons fait remarquer que chaque fois que M. de Senancour a publié une nouvelle édition de l'un ou de l'autre des quatre ouvrage rappelés dans la dernière note, il y a fait d'importants change SEN ments avis alors aux éditeurs futurs des œuvres de ce littérateur distingué ; ils auront des variantes à donner. Simples Observations soumises au congrès à Vienne, et au gouvernement français, par un habitant des Vosges, publiées par M. de Senancour. Paris, Delaunay, etc. 1814, in-8 de 32 pag., 1 fr. * Vocabulaire (petit) de simple vérité. Paris, au bureau de la Bibliothèque populaire, 1833, in-18.-Seconde édition (avec quelques additions et corrections). Ibid., 1834, in-18, 35 c. Petit ouvrage qui fait partie de la Bibliothèque populaire. Ni l'une ni l'autre de ces éditions n'ont été annoncées par le Journal de la librairie. Les principaux écrits de M. de Sénancour n'ont pas fait, du moins dans le public, toute la sensation qu'ils auraient pu produire, s'ils n'eussent pas appartenu à l'homme le plus impartial et le moins remuant, plus encore par principe que par caractère. Il en a surtout été ainsi des Libres Meditations d'un solitaire; et cependant, sans parler du style, si pur dans plusieurs pages, les plus belles peutétre de la langue française, ce livre contient les seuls sermons que les générations actuelles demandent à entendre, quelque effort que fassent certains hommes pour les obliger à en écouter d'autres. Mais, en général, on peut faire au vertueux philosophe dont nous nous occupons ici le reproche de ne pas s'adresser assez souvent au plus grand nombre de lecteurs, et de se montrer trop indifférent à sa réputation littéraire. On oserait penser que, dans ces temps d'un mouvement si rapide et si continu, l'homme de génie ne doit pas dédaigner d'eller au-devant de la renommée pour la vaine gloire de faire répéter son nom, mais pour que sa baute pensée obtienne plus promptement l'heureuse influence qu'elle doit inévitable. ment avoir un jour sur les destinées des hommes. " non (Biogr. des gens de lettres vivants.) M. de Senancour a participé à plusieurs journaux littéraires, et, entre autres, au Constitutiounel, surtout de 1818 à 1828; à l'Observateur, journal royaliste qui n'a eu qu'une existence éphémère; à la Minerve littéraire et au Mercure du XIXe siècle. L'auteur se propose de réunir les principaux mor. ceaux qu'il a fournis à ces divers journaux et d'en former un ou deux volumes de Fragments; déjà un volume a été annoncé en 1834, sous ce titre, mais il n'a pas été imprimé, M. de Senancour a aussi fourni de nombreux articles à la Biographie universelle et portative des contemporains. Il a dans son portefeuille quelques manuscrits non achevés. SENANCOUR (mademoiselle A.-EulalieVirginie - P. de), fille du précédent; née à Fribourg, en Suisse, vers..... Conquêtomanie (la), on Aventures burlesques du grand Barnabė. Paris, Lecointe et Durey, 1827, 2 vol. in-12, 5 fr. Roman satirique dont Napoléon est le point de mire. Héros (les) comiques, nouvelles adressées aux dames.Paris, Ch. Malo; L. Janet, 1820, 2 vol. in-12, 5 fr. -Pauline de Sombreuse. Paris, Ch. Malo, libelle de Senar, etc.» Tours, Vauquier et l'Héritier, 1821, 4 vol. in-12, 10 fr. « Dans ce dernier roman, un certain comte de Marsame, plein d'une énergie capricieuse ou d'une sorte de bizarrerie attachante, rappelle, et quelquefois avec avantage, mais sans l'imiter, le Lovelace anglais. Dans ce même roman, Hélène est au personnage principal ce que Claire est à Julie dans la Nouvelle Héloïse; et si Pauline reste inférieure à Julie, Hélène est beaucoup plus intéressante que madame d'Orbe.»> — Veuve (la), ou l'Épitaphe. Paris, Al. Eymery, 1822, 4 vol. in-12, 9 fr. <«< En général, les romans de mademoiselle de Senancour offrent des caractères variés et souvent neufs, des situations pittoresques, une manière moins soignée, moins étudiée que libre et originale». Mademoiselle de Senancour débuta dans la litté rature en 1814: ce fut le Mercure de France qui accueillit ses premières inspirations; depuis lors elle a donné un très-grand nombres d'articles, de nouvelles, d'esquisses de mœurs, d'analyses de livres, etc., aux journaux suivants : la Gazette de France (feuilletons, 1820-21); —l'Abeille, rédigée par madaine Dufrénoy (1821); — le Panorama des nouveautés parisiennes (1824-26); — le Diable boiteux (1823-25); -le Frondeur impartial (1825-26); le Mercure du XIXe siècle (1826); la Pandore (1827-28); le Bonhomme Richard, journal quotidien (1832-33);le Journal des Femmes, rédigé par madame Ri chomme (1833-35); l'Impartial (1834); Femmes, journal du siècle, rédigé par madame de Montferrand (1836);-la Gazette des Salons (1836). Mademoiselle de Senancour a divers manuscrits achevés ou près de l'être. Les SÉNANGES. — Répertoire (le), ou l'Assemblée comique. Scènes d'ouverture, en vaudevilles. Bordeaux, Dubois et Coudert, an ix (1801), in-8. SENAR (Gabriel-Jérôme) et non SENART (comme on l'a imprimé sur le titre de ses Mémoires),secrétaire rédacteur et agent missionnaire du terrible comité de sûreté générale; né à Châtellerault, en 1760, il était avocat en la sénéchaussée de l'Ile-Bouchard lorsque la révolution de 1789 éclata; il ne tarda pas à aller exercer sa profession à Tours, où, vers la fin de 1791, il fut nommé procureur de la commune; destitué peu après, il parvint à s'introduire au comité de sûreté générale. Après la mort de Robespierre, Senar fut arrêté comme terroriste. Après un an de détention, il fut mis en liberté, et se rendit à Tours, et là, cet homme qui s'était glorifié autrefois d'être révolutionnaire par principes, détesta publiquement sa conduite révolutionnaire. Senar est mort repentant à Tours, le 10 mars 1796. - Brigands (les) de la Vendée en évidence, An ur (1795), in-8. Cet opuscule donna lieu à la publication d'un écrit intitulé: « Théorie des conspirations mise à découvert, ou Réponse des patriotes de Tours au in-8. Révélations puisées dans les cartons des comités de salut public et de sûreté générale, ou Mémoires (inédits) de Sénart; publiées par Alex. DUMESNIL. Paris, chez les princ. libr. (Baudouin frères), 1824, in-8, 6 fr. Exterminez, grands dieux, de la terre où nous sommes, Quiconque avec plaisir répand le sang des hommes. « On ne sait, dit M. ECKARD dans sa Notice sur Senar (Biogr. univ.), ce qu'est devenu le gros volume que cet ancien agent républicain avait composé et qu'il appelait aussi le Grand-Livre des crimes. Quant à la partie qu'il voulait faire imprimer de son vivant, elle a été longtemps dans les mains de M. Dossonville, qui l'a vendue à M. de Dumesnil, lequel s'est donné la peine de la revoir et de la publier, sur l'autographe, dans la « Collection des Mémoires relatifs à la Révolution », et sous le titre de Révélations, etc. » << Écrits avec un enthousiasine républicain, continue M. Eckard, les récits de Senar révèlent en effet des crimes ignorés ou mal connus, commis par de grands coupables, et ils indiquent où étaient déposées, de son temps, les preuves peut-être introuvables aujourd'hui, si même elles ne sont pas anéanties, de ces terribles accusations. Mais n'ayant pas été revus par lui, ainsi qu'il se l'était proposé, ces récits, d'un style incorrect et quelquefois cynique, sont restés sans ordre et remplis de noms et de détails obscurs. C'est là qu'on retrouve ces horribles expressions figurées faunilières aux massacreurs, broyer du rouge. Enfin l'ouvrage de Senar ne doit pas être lu sans précaution; les derniers chapitres surtout, fruits d'une imagination exaltée, ne sont pas exempts d'erreurs ni de faussetés. L'éditeur n'a indiqué que par des initiales les noms de quelques hommes vivants, qui n'y jouent pas un rôle honorable. » M. J. Eckard est auteur d'une lettre à M. Alexis Dumesnil, éditeur des Mémoires de Senar ou Senard (Paris, Ch. Gosselin, 1824, in-8 de 24 pag., avec nu fac-simile de l'écriture et de la signature de l'auteur de ces Mémoires). Cette Lettre rappelle des faits historiques importants, et qui, puisés dans. des notes de la main de Senar, ne laissent aucun doute. SÉNART (J.-F.). Mon Voyage dans. les Ardennes, en septembre 1819, en vers. Paris, Vigor Renaudière, 1821, in-8. SENDTNER (J). Description de la ville de Munich, capitale de la Bavière, et de ses environs. Avec des vues et un plan. Munich, Lindauer, 1820, in-12, 5 fr. SENÉ (Jean-Antoine-Etienne), docteur en médecine, professeur de chimie à la Faculté des sciences de Dijon, membre de l'Académie de cette ville et de diverses so ciétés savantes; né à Marseille (Bouches-da Rhône), en 17770 Essai physiologique sur l'habitude, ouvrage mentionné honorablement par la faculté de médecine de Paris. 1812. L'année suivante, l'auteur donna, dans la Bibliothèque médicale, un Supplément à cet ouvrage, où il considère l'habitude sous les rapports de la pathologie et de la thérapeutique. It a fourni, en outre, au même journal, et à quelques recneils périodi ques, plusieurs articles estimés de médecine et de physiologie. (Biogr. des Bouches-du-Rhône.) SENEAUX (F.). Oppression et abus de pouvoir exercés par M. Chaptal, etc., envers M. Draparnaud, professeur, et envers la famille Seneaux, etc. Exposition de faits et plaintes humblement adressés à ce sujet à S. M. l'empereur des Français et roi d'Italie. Montpellier, 1808, in-8. - Réflexions apologétiques sur le discours prononcé à la rentrée de la faculté de médecine de Montpellier, dans sa séance publique du 30 novembre 1816, par M. Broussonet. Montpellier, Tournel, 1817, in-8. M. J. Seneaux a été l'éditeur du Cours théorique et pratique de matière médicale-thérapeutique sur les remèdes altérants de BARTHEZ, auquel il a joint un Discours préliminaire et des notes additionnelles. SENEAUX (J.-F.), fils du précédent. -Principes d'artrologie, ou l'Art d'étudier méthodiquement les articulations du corps humain. Seconde édition, revue, corrigée, et suivie d'un tableau analytique de la vac EN cination et de ses effets, comparés à ceux de la petite vérole et de l'inoculation. Mont pellier, Delmas, 1806, in-8. SENEBIER (Pierre), né à Arles, en 1715, mort en 1778. Senebier, en enseignant l'arithmétique aux négociants, découvrit la bonne route pour les familiariser avec cette science et celle du commerce, et il l'a fait connaître dans les ouvrages suivants : - Art (1') de tenir les livres en parties. doubles. In-4. Traité d'arithmétique, où l'on démontre les principes et la pratique du calcul dans l'ordre le plus naturel et avec la plus grande précision, surtout relativement aux affaires. ordinaires d'intérêt, à celles du commerce et aux opérations de l'alliage et de l'arpentage. Lausanne, 1771, et 1774, in-4. Traité des changes et des arbitrages. Genève, 1753. in-4. Nouv. édition. Paris, 1797, in-4, 10 a 12 fr.. Évangile en 1765, pasteur d'une église de SENEBIER (Jean); ministre du saint campagne (Chancy), en 1769, l'un des bibliothécaires de la république de Genève en 1773, membre de l'Acad. des sciences de Sienne, de la Société des sciences de Harlem, de la Société météorol. de Manheim, de la Société royale des arts et scienees d'Orleans, de la Société d'agricult. de Turin, de la Société des sciences physiques de Lausanne, corresp. de l'Académie royale de Turin, membre de la Société d'hist nat. de Bordeaux, de la Société philomatique de Paris, correspondant de l'Institut national, et d'autres académies et sociétés savantes (M. Maunoir, dans son Éloge de Senebier, en indique jusqu'à 27); né en mai 1742, à Genève, où il est mort, le 22 juillet 180g. Catalogue raisonné des manuscrits conservés dans la bibliothèque de la ville et république de Genève. Genève, Barth. Chirol, 1779, in-8. « Ce Catalogue est très-curieux, dit M. Peignot, dans son Répertoire bibliographique universel; il est divisé en trois parties: la première contient les manuscrits orientaux, la seconde les manuscrits latins, et la troisième les manuscrits français, italiens et espagnols. Avant Senebier, Baulacre avait déjà fait connaitre, dans divers journaux, plusieurs inanuscrits de la bibliothèque de Genève.» Nous ferons la remarque, en passant, que, dans la citation de ce Catalogue, par M.Peignot,il s'est glissé une faute typographique, qui fait remonter sa publication à 1719 Senebier n'est né qu'en 1742. Senebier a fait précéder son Catalogue par des Réflexions sur l'utilité des manuscrits et sur les avantages qu'on retirera t de la publication des catalogues de tous ceux qui sont disséminés en Eu |