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rope. Sans parler des travaux qui ont été faits depuis 1779, un Allemand, M. Gust. Haenel, a ré

cemment rempli les vœux de Senebier en publiant

le Catalogue des manuscrits qui se trouvent dans les (principales) bibliothèques de la France, de la Suisse; en Belgique, en Angleterre, en Espagne et en Portugal (Leipzig, 1830, 3 part. in-4).

Senebier a laissé inédit un travail de bibliothécaire dont la publication ne serait pas sans utilité; c'est un Mémoire sur la disposition d'une bibliothèque. · Contes moraux. Genève, 1770.

par

Cités M. Maunoir dans le Catalogue des ouvrages de Senebier à la suite de son Éloge de cet écrivain. « Ces Contes moraux, dit le biographe de Senebier, ne furent pas goûtés en France, et cependant ils obtinrent l'honneur de trois traductions allemandes. Cet ouvrage,dans lequel se trouvent de temps en temps des traits d'une sensibilité douce et aimable, n'était pas fait pour réussir. Senebier trop jeune ne connaissait la société que par ce que les livres lui en avaient appris. L'education qu'il avait reçue de ses parents l'avait constamment éloigné du monde; il s'en était fait une fausse idée, et ses Contes se sont ressentis de ses préjugés. Au reste, il les a jugés lui-même plus sévèrement que ses lecteurs. >>

-*Dictionnaire des forêts et bois.(Tom.Ier, première et seconde parties.) Paris, Agasse, 1790-1815, un vol. in-4, 20 fr.

Ce Dictionnaire fait partie de l'Encyclopédie méthodique. La première partie du volume traite des forêts et des beis et de la physiologie végétale ; l'autre partie est consacrée au solivage des bois. Les sections qui traitent des forêts et bois, ainsi que du solivage des bois, sont de BLANQUART DE SEPTFONTAINES; la physiologie végétale est de J. SENEBIER. M. de Prouy a revu la dernière partie, qui traite du solivage des bois, publiée seulement en

1815.

Senebier refondit plus tard la section qui lui appartenait, la développa et la publia en 1800, sous le titre de Physiologie végétale (voy, plus bas).

·Dissertatio de polygamiâ. 1765, in-4. Premier ouvrage de l'auteur.

*

- Éloge historique d'Albert de Haller, avec un Catalogue complet de ses œuvres. Genève, Bardin, 1778, in-8.

Essai sur l'art d'observer et de faire des expériences. Seconde édition, considérablement augmentée. Genève, Paschoud; Paris, Fuchs, 1802, 3 vol. in-8, 12 fr.

La première édition, qui parut en 1775, sous le titre de l'Art d'observer, ne forme que deux volumes. "La seconde édition est un ouvrage entièrement neuf, par les nombreuses additions que l'auteur y a faites. Après avoir établi que l'art d'observer est celui d'acquérir et de communiquer des idées claires et exactes des objets extérieurs, Senebier indique les qualités et les connaissances nécessaires à l'observateur, et les moyens qu'il doit employer pour se garantir de l'erreur. Il passe ensuite à l'examen des méthodes d'observation, et montre comment on peut s'assurer de leur justesse. Il termine enfin par un coup-d'œil sur l'art des expériences. Une table analytique, très-bien faite, complète cet ouvrage, l'un des livres qu'on peut recommander avec le plus de confiance anx personnes qui se livrent à l'étude des sciences physiques.

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Cet ouvrage présente un tableau complet de l'état des lettres et des sciences à Genève, dans chaque siècle. Senbier y donne l'histoire individnelle des savants, avec un catalogue raisonné de leurs ouvrages et de leurs découvertes; it apprécie leur mérite avec une sage impartialité, et indique aux amateurs quels sont ceux qui sont les plus dignes d'être connus. Senebier a fait précéder son Histoire par un Essai sur l'utilité de l'histoire littéraire d'un pays pour ses habitants (en 16 pag.), et par un morceau intitulé: Influence des lettres sur la religion, le commerce, les arts et les mœurs dans Genève, terminé par un Catalogue des histoires manuscrites et imprimées à consulter sur l'histoire de Genève. Dans ce dernier morceau l'auteur retrace les progrès des lumières pendant la période dont il écrit l'histoire; il suit la marche des sciences au milieu des ténèbres du moyen âge, et jusqu'aux beaux temps de la fin des XVIIe et XVIIIe siècles. Il fait voir surtout quel developpement la reformation donna au caractère et à l'esprit des habitants de Genève, et quelle fut sur l'Europe l'influence de ce grand événement. Le troisième volume est termine par un écrit intitulé: Examen de ce que la république des lettres doit à Genève, et des progrès que les savants genevois ont fait faire à l'esprit humain.

Cette histoire littéraire a été et sera toujours une source riche et abondante pour les biographes. On y trouve, par ordre chronologique, la notice de quatre cent quatorze écrivains, savants ou artistes. genevois, depuis Maximus, évêque en 517, jusqu'à Jacob Vernes, né en 1762. Les auteurs des divers dictionnaires historiques qui ont paru depuis 40 ans en ont tous tiré un grand parti: Meiners s'en est servi dans ses « Vies du moyen âge, etc.» On en a traduit en allemand les vies de Calvin et de Bèze, et l'on peut dire que si cet ouvrage n'existait pas, il y aurait un vide assez considérable dans la lit térature de l'Europe, puisqu'on chercherait inutilement ailleurs une foule de renseignements précieux. Il faut convenir cependant que l'on peut faire à Senebier quelques reproches sur de légères inexactitudes ou omissions. Peut-être aussi en parlant des temps anciens de la république, et sur tout de ceux qui ont suivi immédiatement la rés formation, cite-t-il quelques hommes célèbres qui n'appartiennent pas réellement à Genève, et qui,

n'y ayant fait qu'un séjour momentané, ne devaient point trouver place dans un ouvrage uniquement consacré aux Genevois? Mais ces légères usurpations n'empêchent pas que son ouvrage ne soit un des plus utiles et des mieux faits dans ce genre. Un biographe français des plus savants et des plus laborienx reproche à l'ouvrage de Senebier « quel· «ques erreurs, des inexactitudes et des préventions « dont l'auteur n'a pas toujours su se défendre, un « luxe de citations qui le fait souvent ressembler à << une compilation. Mais, malgré cela, il ne l'en considère pas moins, ainsi que M. Maunoir, comme l'un des meilleurs de ce genre.

La multitude des savants et d'artistes distingués que Genève a continué de produire avait porté Senebier à donner un Supplément à son Histoire : il l'a conduit jusqu'en 1797. Ce Supplément a été légué par son auteur à la bibliothèque publique de Genève. D'un autre côté, nous savons, de source

certaine, que M. J. Humbert, de Genève, professeur distingué, correspondant de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, s'occupe depuis longteinps de rassembler des matériaux pour la pu blication d'un Supplément à l'Histoire littéraire de Genève.

- Mémoire historique sur la vie et les écrits de Hor.-Bénéd. De Saussure, pour servir d'introduction à la lecture de ses ouvrages. Genève et Paris, Paschoud, an ix (1801), in-8, 2 fr. 50.

A l'Eloge de Haller et à ce Mémoire historique sur H. B. De Saussure il faut ajouter les autres Éloges et Notices suivants, dont quatre eussent été natu. rellement reproduits dans le Supplément à l'Histoire littéraire de Genève :

Éloge de C. Bonnet, imprimé dans les Mémoires de la Société d'hist. natur. de Genève.

Notice historique sur Lazarre Spallanzani, impr. dans le recueil précité et dans le Magasin encyclopédique.

Notice historique sur Jacques Paul, impr. dans le Journal de Lausanne, juin 1797.

Notice historique sur la vie et les écrits dé Jacob Vernet, impr. en tête de la IX édition de l'Instruction chrétienne (Genève, Paschoud, 1807).

Éloge de M. J. A. Martin, pasteur et bibliothécaire, impr. à la tête de l'ouvrage intitulé « Dévotions à l'usage des familles » (Genève, Paschoud, 1810, 2 vol. in-8).

Mémoires physico-chimiques sur l'influence de la lumière solaire pour modifier les êtres des trois règnes de la nature, et surtout ceux du règne végétal. Genève, Barth. Chirol, 1782, 3 vol. in-8.

---Mémoires (trois) sur la respiration,traduits en français de l'italien (1803). Voy. SPAL

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météorologie et sur les moyens de la perchoud, 1810, in-8, 2 fr. 50 c. fectionner. IVe édit. Genève et Paris, Pas

Les premières éditions ont paru sous le titre suivant: Almanach météorologique, ou les Pronostics du temps, à l'usage de tous les hommes et surtout des culti valeurs. Genève, 1784, in-16. — Ibid., 1785, in 16.

Observations importantes sur l'usage qu'on peut faire du suc gastrique dans la chirurgie. Genève, Barth. Chirol, 1785, in-8.

-

Opuscules de physique animale et végétale de l'abbé Spallanzani, trad. de l'ital. et augm. d'une Introduction du traducteur qui renferme l'histoire des découvertes micros

copiques dans les trois règnes, et leur influence sur la perfection de l'esprit humain. Genève et Paris, P. Duplain, 1777,2 vol. in-3.

Ces Opuscules ne sont pas les seuls ouvrages que Senebier ait traduits de SPALLANZANI : il a aussi publié une traduction des OEuvres du savant napolitain (1787, 3 vol. in-8), et ses voyages dans les deux Siciles (voy. plus bas ).

— Physiologie végétale, contenant une description anatomique des organes des plantes, et une exposition des phénomènes produits par leur organisation. Genève et Paris, Paschoud, 1800, 5 vol. in-8, 21 fr.

Cet ouvrage est la refonte de celui que Senebier avait fourni à l'Encyclopédie méthodique et dont nous avons parlé plus haut.

La Physiologie végétale de Senebier est l'un des ouvrages de botanique les plus intéressants pour ceux qui ne bornent pas cette science à une nomenclature de plantes et à des divisions systématiques; elle renfermait presque le tableau de nos connaissances en physiologie végétale, dans le moment où l'auteur l'a publiée; et certainement elle est une riche mine qu'on n'exploitera pas sans fruit. L'auteur y a rassemblé, dans un ordre méthodique, les divers systèmes des botanistes, dont il signale avec impartialité les lacunes et les défauts. M. De Candolle a donné l'analyse de cet ouvrage plein d'idées neuves, dans le Magasin encyclopédique, VI année, toin. III, pag. 28-50.

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une chaleur propre (Ibid., mars 1792); la moire sur la grande probabilité que le gaz acide car. bonique est décomposé par les plantes dans la végétation (Ibid., sept. 1792); 25° Mémoire sur la cause de l'évolution des boutons (Ibid., juill. 1793);

– Réponse à la question proposée par Société de Harlem sur l'art d'observer (en franç, et en holland.). Harlem, 1772, in-8. Impr. dès 1769 dans les Mémoires de la société de

Harlem.

Voyages de Spallanzani dans les deux Siciles et dans quelques parties des Apennins; trad. de l'italien, avec des Considérations générales sur les volcans, par J. Senebier (1795-97). Voy. SPALLANZANI.

Outre les ouvrages que nous venons d'énumérer, cet estimable savant est auteur de divers Mémoires de physique et d'histoire naturelle, imprimés dans le Journal de physique de l'abbé Rozier, et dans les recueils des académies dont il etait membre. Senebier lui-même a donné, dans son Histoire littéraire de Genève, t. III, pag. 149 à 153, la liste de ceux qu'il avait fait imprimer de 1769 à 1785, et ce sont ceux dont les titres suivent: 1° Mémoire sur cette question: En quoi consiste l'art d'observer? (Mém, de la Soc. de Harlem, 1767): ce mémoire obtint le premier accessit proposé pour la solution de cette question; 2o quatre Mémoires sur le Phlogistique, considéré comme la cause du développement de la vie et de la destruction de tous les êtres dans les trois règnes (Journ.de physique,tom.VIII-X);--3° Lettre à M.l'abbé Rozier,sur une observation de la reproduction des têtes coupées aux limaçons (Ibid., tom. X); — 4° Réponse à M. (Mollerat) de Souley, médecin du roi ( Ibid., tom. XI); 5° Mémoires sur les hygromètres (Ibid., tom XI);-6° Mémoires sur des moisissures qui avaient couvert quelques précipités de fer (Ibid., tom. XII); -7° Lettre à M. Volta, sur la perfection des eudiomè tres (Ibid., avril 1779); · 8° Lettre pour prouver la grande probabilité du système de la lumière, avec des expériences nouvelles sur la lumière et ses effets (Ibid., sept. 1779); -9° Lettre sur la nature de la lumière et sur ses effets (Ibid., novemb. 1779); 10° Mémoire sur l'espèce de conferve qui croît dans les vaisseaux pleins d'eau exposés à l'air, et sur l'in fluence singulière de la lumière pour la développer (Ibid., mars 1781); — 11° Idées sur l'inflammation spontanée des végétaux serres humides (Ibid., juin 1781); ;-12° Tabula meteorologica Genevæ factæ, pro anno 1782; 13° Tabula meteorologica Geneva factæ, pro anno 1782, cum observationibus circa vaporem singularem istius anni (Mémoire de la Société météorol. de Manheim); — 14° Observation de la vapeur qui règna en 1783 (Journ. de physique, mai 1784); - 150 Lettre à M. le baron de Marivetz, pour servir de réponse à la sienne (Ibid., juill. 1784);

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16° Lettre à M. Ingenhous, à l'occasion de ses Observations sur l'eau imprégnée d'air fixe (Ibid., 1784); — 17° Mémoire sur l'influence que la lune peut avoir dans les variations du baromêtre (Mem. de la Société hollandaise de Harlem (tom. XX); 18° Mémoires sur les moyens de perfectionner la météorologie (Journ.de phys., oct. 1785). Là se termine la liste donnée par Senebier lui-même des Mémoires qu'il avait fournis aux recueils des diverses sociétés savantes dont il était membre.Son biographe,M.Maunoir, l'a continuée jusqu'en 1807, et nous ajouterons alors d'après lui: 19° Examen d'un Mémoire de M. Lavoisier, tendant à faire voir que la doctrine du phlogistique n'est pas absurde (Journ. de phys., ann. 1786); -20° Mémoire sur l'action de la lumière solaire pour blanchir la cire jaune (Ibid.,janv.1791);

21° Mémoires pour établir par des expériences quelques rapports chimiques entre quelques parties du bois (Ibid., juin 1791); 22° Observations sur les plaies faites aux feuilles (Ibid.. déc. 1791); 23° Mémoire sur cette question : Les végétaux ont-ils

26° Mémoire sur les savons (Mém. de l'Acad. de Turin, t. 1e); 27° Meinoire sur divers phéno. mènes produits par des feuilles de plantes exposées sous l'eau à l'action de la lumière solaire (Ibid., tom. IV);- 28° Mémoire sur l'importance des observations météorologiques faites dans un pays tel que la Suisse (impr. dans les Mémoires de la Société des sciences physiq. de Lausanne, tom. II); 29° Observations sur l'action du soleil pour blanchir la cire (Ibid., tom. III); · -30° Sur la chaleur du spadix de l'arum maculatum (impr. dans les Neueu Annalen der Botanick); -31° Expériences sur les feuilles vertes exposées au soleil sous une infusion d'écorce de bois de chêne (Ibid., partie XII);-32° Sur la végétation des moisissures (Ibid.,part.XV);-33° Essai d'analyse des eaux de Leuk en Valais, avec une Théorie nouvelle de la chaleur des eaux thermales (impr. parmi les Mémoires de la Société d'hist. nat. de Genève); 34° Mémoire sur la différente conductibilité de la chaleur, reconnue par des expériences dans quelques étoffes employées pour se vêtir (Ibid.); — 35° Mémoire sur les variations des observations thermométriques faites dans le même temps et dans des lieux très-voisins (Ibid.) ; · 36° Onze Mémoires sur la matiêre verte et les conferves (impr. dans le Journ. de physique, ans vi et 1x): il n'y en a eu que neuf de publiés;-37° Lettre d'un protestant à l'occasion d'une dissertation de M. de Bonald sur l'unité de l'Église (impr. dans les Archives de l'Europe, cahier XLII, et dans l'Esprit des journaux, en 1807).

En même temps que Senebier enrichissait les recueils scientifiques de ses Mémoires, il prenait une part très-active à la rédaction du Journal de Genève, foudé en 1787 par les membres de la Société des arts: c'est dans ce journal qu'on trouve ses Lettres sur l'emploi du charbon de pierre, quelques observations sur la découverte de l'Amérique, une Lettre sur la prétendue transmutation du blé en ivraie ; une autre sur les promotions académiques; plusieurs essais sur Geaève ancienne, enfin une Lettre sur l'influence que peuvent avoir sur les bords du lac les établissements faits snr le Rhône; tous ces articles montrent combien il a contribué à rendre ce journal intéressant.

Senebier a eu part à la traduction de la Bible, par les pasteurs et professeurs de l'Église et de l'Académie de Genève (1805): il a soigné les livres apocryphes.

Les travaux du savant laborieux dont nous nous occupons ne se réduisent pas aux seuls ouvrages, mémoires et dissertations que nous venons de citer, quoiqu'ils soient déjà nombreux. Senebier a laissé inédits huit ouvrages, dont quelques-uns ont nonseulement de l'étendue, mais encore de l'impor tance. Nous en donnerons ici la nomenclature d'après l'Éloge de M. Maunoir. Mémoire sur l'influence vraie ou soupçonnée des gaz dans l'atmosphère ;Mémoire sur l'influence physique de la lumière sur les différents phénomènes que le spectacle de la na. ture peut offrir; Considérations sur la nature des particules odorantes; - Principes de caminologie; Mémoire sur la fabrication des limes; - Mémoire sur les nids de la Selingane; Essai de téléologie, ou Théorie des causes finales, ouvrage dont Senebier avait conçu le plan dans sa jeunesse, œuvre favo rite de l'auteur, à laquelle il consacra chaque jour quelques heures pendant quarante ans, et qu'il a eu le regret pourtant de ne pouvoir achever. Dans cet ouvrage, Senebier établit les rapports qui existent entre le Créateur et ses œuvres.- Présomp

-

tions philosophiques en faveur du Christianisme,ouvrage dans lequel l'auteur montre l'importance d'appliquer la philosophie à l'étude de la religion chrétienne, et où, au moyen de simples observations,

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prouve qu'elle est utile pour augmenter la crédibilité que nous devons avoir à l'authenticité des livres saints, et de la doctrine qu'ils renferment.

On peut consulter pour plus de détails, l'Éloge bistorique de J. Senebier, lu à la Société des arts de Genève, le 19 decembre 1309, par M. J.-P. Maunoir ainé, docteur et professeur en chirurgie (suivi du Catalogue des ouvrages de Senebier, publiés et inédits). Genève et Paris, Paschoud, 1810, in-8 de 54 pages, plus 3 feuillets non paginés du Catalogue.

qui aiguisent l'épigramme, aurait dù en être plus sobre encore. La plupart des siennes sont beaucoup trop longues; et le trait qui demande à être exprimé dans un tour vif et concis, s'émousse dans sa poésie diffuse et languissante. Aussi son dernier éditeur, homme de goût (Auger), sur plus de cinq cents Épigrammes, n'en a-t-il conserve que soixante-douze, et elles ne sont pas toutes bonnes. Il aurait pu y comprendre, il est vrai, celle qui lui est attribuée dans la première édition du « Ménagiana», et qui est dirigée contre un évêque de Noyon (M. de ClermontTonnerre), fameux par ses prétentions hautaines et ses airs fastueux, quoiqu'elle ne vaille pas une lettre de mad. de Sevigné, qui se moque du même prelat, et pour les mêmes travers.»

Si Auger n'a reproduit que soixante-douze Épigrammes du volume de 1717, il a aussi omis plusieurs des pièces qui se trouvent à la fin, ainsi la Dis. sertation qui est en tête du volume.

que

Lettre de Clément Marot à Monsieur de ***, touchant ce qui s'est passé à l'arrivée de Jean-Baptiste de Lulli aux ChampsElysées. Lyon, imp. de Durand et Perrin, 1825, in-8 de 64 pag.

SENECE ou SENECAL (Antoine BAUDERON DE), poëte dont la renominée n'est peut-être pas égale à son mérite; né le 13 octobre 1643, à Mâcon, d'un père lieutenaut-général au présidial de cette ville, et conseiller d'État. Senecé fut d'abord attaché au cardinal Mazarin, ensuite premier valet de chambre de la reine Marie-Thérèse, femme de Louis XIV, de 1673 à 1683, et après la mort de cette princesse, attaché à madame d'Angoulême, au service de laquelle il resta pendant trente aus; mort le 1er jan-in-8. Il y a douze ans que cette édition a été promise; vier 1737, à Mâcon, où dès 1713, il s'était il y a tont lieu de présumer que l'éditeur a renoncé retiré. à la publier.

- Épigrammes et autres pièces mêlées de

M. de Senecé.... avec un Traité sur la composition de l'Épigramme (le tout publié par le P. DU CERCEAU, jésuite). Paris, PierreFranc. Giffart, 1717, in-12 de lxxxiv et 420 pag., plus 13 feuillets non paginés, contenant la table des épigrammes.

Titon du Tillet, dit M. Barbier, accuse l'éditeur d'avoir tronqué et changé quelques endroits de ces épigrammes qui lui parurent trop libres. Il lui reproche aussi d'avoir réduit ce volume à moitié.

Voici la composition de ce volume, auquel on a donné quelquefois par erreur la date de 1727: d'abord une Épitre (en prose) au duc de Noailles, ensuite la Dissertation sur la composition de l'Epigramme qui, dans les pièces liminaires, remplit les les pages vij à lxxv; puis vient une seconde Épitre (en vers) au duc de Noailles, laquelle remplit quatre Teuillets non paginés; six livres d'Epigrammes, lesquels renferment ensemble cinq cent une épigrammes; puis enfin les Pièces mélées, au nombre de onze. et parmi lesquelles les plus remarquables sont : une longue Épitre A. R. P. D. C. (au rév. P. Du Cerceau, et une autre pièce adressée au même sous le titre d'Épître; Discours rimé, ou tout ce qui vous plaira; Alceste, fable infernale; une Ode au cardinal de Bouillon, sur le séjour qu'il faisait à sa maison 'de Pontoise; une Épître à la duchesse de Ventadour, gouvernante du roi; une autre à Fleury, ancien évêque de Fréjus, précepteur du roi; Orphée, paraphrase d'une rondille espagnole de D. Francisco de Quevedo.

«Senecé a fait plus de cinq cents Épigrammes; c'est beaucoup. Chez les anciens, Martial lui même en fit trop; chez les modernes, Lebrun, qui portait e talent de ce genre à un très-haut degré, aurait nieux servi les intérêts de sa gloire en en faisant moins. Senecé, qui n'avait ni l'esprit et la finesse de Martial, ni la verve satirique et le style mordant

L'avertissement est signé P.-A. C. (CAP.). Cet opuscule, tiré à cent exempl., est de Sénece; la première. édit. est de 1688.La réimpression est faite comme spé

cimen d'une édition des OEuvres de Sénecé en 2 vol.

Cette Lettre (en prose) est une satire contre Lulli. M. Auger n'a pas cru devoir l'admettre dans son édition des OEuvres de Senecé.

- Nouvelles en vers. Paris, 1695, in-12.

Les Contes dont ce recueil est formé, sont: Filer le parfait amour, conte; la Confiance perdue, ou le serpent mangeur de Kaïmack, et le Turc son pourvoyeur, conte; -la Roupie, conte; — le Présent ruineux, conte ; — Virgile et Mécène, anecdote;

Molière et Cotin, anecdote. Les deux premiers contes sont sans contredit les deux meilleures pièces de Senecé. Les critiques les plus sévères se sont accordés à leur donner de grands éloges.

-* Satires nouvelles ( savoir : les Travaux d'Apollon, les Auteurs, le Nouvelliste). Paris, Auboyn, 1695, in-8.

Les Satires de Senecé sont généralement faibles et quelquefois semées de traits plus bizarres qu'origi. naux, comme toutes ses poésies. Mais il faut pourtant distinguer dans ces Satires les Travaux d'Apollon, poëme satirique. Rousseau le lyrique en faisait beaucoup de cas, et en estimait surtout la versification. Voltaire y trouve aussi des beautés neuves et singulières.

Il existe encore un assez grand nombre de poésies inédites de Senecé, parmi lesquelles on rencontre des satires, des contes agréables, des stances et des épîtres. M. P.-A, CAP, que nous avons déjà nominé, avait réuni un bon nombre de ces pièces inédites.

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que des Mémoires du cardinal de Retz. Paris, Léop. Collin, 1806, in-12 de xxiv et 284 pag.

Ce volume contient 1° les Nouvelles en vers, publiées en 1695; 2° les trois Satires, publiées dans la inême année; 3° trois Epitres; 4° les Étrennes à M. Chasselas; 5° le Chat et le Renard, fable; Orphée; 6° Lettre de M. de Senecé à madame Deshoulières, en lui renvoyant de l'argent qu'elle lui avait prêté à la bassette, avec la réponse de mad. Deshoulières; 7 une Chanson de mad. Deshoulières; Pièces diverses;

Epigrammes réduites de 50 à 72; 8° enfin les Remarques historiques, suivies de quelques Observations critiques sur un livre intitulé: Mémoires de M. le cardinal de Retz.

Quoique sous deux dates différentes cette édition des OEuvres choisies de Senecé est la même.M.Auger en parlant, en 1805, dans sa Notice sur Senecé, p.20, de la critique des Mémoires de Retz par ce poëte, et que d'après Sabatier il qualifie de Mémoires, dit << qu'il ne peut en rien dire, ne les ayant rencontrés << nulle part. » Il paraît qu'après l'impression de ce volume il fut plus heureux et qu'il put ajouter la cri tique de Senecé dès l'année suivante. On modifia alors le titre, et la Notice sur Senecé fut réimprimée alin de faire disparaître la phrase que nous avons citée, qui fût devenue un contre-sens.

Les Remarques de Senecé furent imprimées pour la première fois dans le Mercure de France, année 1718; ensnite dans le Choix des Mercures tom. XLVI, pag. 36; puis dans le quatrième volume des Amusements du cœur et de l'esprit; enfin dans le recueil (de Beaurieu) intitulé: Le Portefeuille français, 1764, in-12. (Note de Barbier.)

« Les Observations critiques de Senecé sont une espèce de Factum contre les Mémoires du cardinal de Retz, qu'il s'efforce de faire regarder comme apocry. phes. La renommée du livre qu'il attaque peut à peine sauver de l'oubli cet écrit dont le style est très-médiocre et les raisonnements faibles et peu concluants. Senecé, dans les Remarques qui précèdent ses Observations, commence par une violente diatribe contre le mensonge. Il passe ensuite en revue les auteurs qui ont menti, en remontant jusqu'à Orphée, Hé. siode, Homère, Pindare, qui, par leurs mensonges, ont rendu la Grèce infame; Virgile, qui est aussi un grand menteur; Ovide, plus menteur encore ; enfin tous les poëtes: puis viennent les romanciers de tous les temps, les voyageurs et historiens de toutes les nations, et presque tous les faiseurs de Mémoires. Jusque-là Senece n'est qu'un mauvais rhéteur. Il arrive enfin aux Mémoires du cardinal de Retz; et il se fonde sur quatre raisons pour prouver qu'ils ne sont pas du cardinal.»

Titon du Tillet s'est exprimé d'une manière fort inexacte dans son «Parnasse français,»pag.681, en appelaut «Mémoires historiques sur la vie du cardinal de Retz» la Critique des Mémoires de ce cardinal, composée par Senecé. L'abbé Sabatier de Castres, qui probablement n'a connu cette critique que par l'article de Titon du Tillet, dit que Senecé a laissé des «Mémoires sur la vie du cardinal de Retz très-recherchés, malgré l'originalité de ceux que le cardinal a écrits luiêne. Voy. les Trois Siècles de la littérature française, édit. de 1781, au mot SENECÉ.

OEuvres choisies de Senecé. Paris, Delangle, 1826, in-16, 7 fr. 50 c.

Cette édition fait partie de la Collection des petits classiques français, collection publiée par Nodier; elle n'a pas peu contribué à la ruine du libraire Delangle.

lithographique; mort à Munich, en mars 1834, à l'âge de 68 ans.

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· Aqua-tinta (l') lithographique, ou Manière de reproduire les dessins faits au pinceau. Paris, Treuttel et Wurtz, 1824, gr. in-4 avec planch., 10 fr.

-Art (1) de la lithographie, ou Instruction pratique contenant la description claire et succincte des différents procédés à suivre pour dessiner, graver et imprimer sur pierre; précédée d'une Histoire de la lithographie et de ses divers progrès (trad. par Nicolas PONCE). Paris, Strasbourg et Londres, Treuttel et Wurtz, 1819, 1 vol. in-4, orné du portrait de l'auteur, et d'un recueil de 20 planch. gr. in-4, offrant un modèle des différents genres auxquels la lithographie est applicable, 36 fr.; et avec les planches infolio, 48 fr.

-Portefeuille lithographique, on Recueil de sujets de divers genres, dessinés et imprimés inventées pour la multiplication de tous sur planches lithographiques nouvellement dessins, etc. Paris, Senefelder, 1823, cahier in-folio de 12 pl., 5 fr.

Recueil papyrographique. Premiers essais d'impression chimique sur cartons lithographiques nouvellement inventés par M. Aloys Senefelder. In-4, I fr. 50 c.

SENEMAUD, alors élève de la Faculté de droit à Paris.

- Détails historiques sur les événements de la première quinzaine de juin 1820. Paris, Corréard, 1820, in-8 de 28 pag., I fr.

Stances sur la mort de Napoléon. Paris, les march. de nouv., 1821, in-8 de 8 pag.

SENEN VILANOVA. Voy. VILANOVA. SÉNÉPART, ancien administrateur du théâtre de la Gaîté, à Paris.

- Explication donnée par les administrateurs, etc., de l'Ambigu-Comique, en réponse à la lettre de M. Marty, l'un des directeurs du théâtre de la Gaîté. Paris, Dondey-Dupré, s. d. (1827), in-8.

Avec madame veuve Audinot.

SENÈQUE (Marcus-Annæus Seneca), célèbre rhéteur latin ; né à Cordoue, vers 694 de Rome (60 ans avant J. C.), mort vers 793 de Rome (40 ans depuis J. C.), ou, selon les auteurs de la Biographie universelle, né vers l'an 58 avant J. C. et mort l'an 32 de notre ère.

-Rhetoris Opera (præmittitar Notitia liteSENEFELDER (Aloys), inventeur de l'art raria de Annæo Seneca, ex Jos. Fabricii

TOME IX.

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