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NOTES

SUR LE JOUR NATAL DE CENSORINUS.

1.

Ut comicus ait. Térence, Heautontim., acte 1er, sc. 2, V. 21 et suiv.

2.

-

Natalitii titulo. C'était un usage chez les Romains, qu'on célébrât le jour de naissance de ses amis par l'envoi de quelques présents, comme chez nous; et, comme chez nous encore, les gens instruits se souhaitaient la fête en s'adressant les uns aux autres quelque ouvrage. De pareils présents se faisaient aussi par les convives à leurs hôtes, surtout à l'époque des Saturnales, comme nous l'apprennent Suétone, dans la Vie d'Auguste, ch. LXXV, et Martial, passim. C'est même pour payer ses amis et ses convives en monnaie de son métier, que Martial composa ses Xénies et ses Apophorètes. A Rome, en effet, pas plus qu'à Paris, la fortune n'établissait sa résidence chez les artistes, les savants, les poëtes. N'ayant ni médailles, ni vases, ni vêtements à donner en présent à leurs convives et à leurs amis, les uns ne leur offraient que petits tableaux, des croquis ou bien des caricatures; les autres, quelques pièces de leur composition, quelquefois des distiques et des épigrammes. C'est ainsi qu'Horace offrit à C. Marcius Censorinus la huitième ode de son quatrième livre, dans laquelle, par parenthèse, on rencontre plus d'une pensée exprimée au chapitre premier de notre auteur. Voyez ce que nous avons dit, à cet égard, dans notre Introduction.

3.

de

Quod ait Persius. Voici comment s'exprime ce poëte,

sat. 2, V. :

Hunc, Macrine, diem numera meliore lapillo,

Qui tibi labentes apponit candidus annos :

Funde merum Genio.

M. Perreau, dans sa traduction de Perse, a commenté ainsi ce passage : « Avec la pierre favorable, c'est-à-dire avec la pierre blanche ; c'est-à-dire, puisse ce jour être heureux pour vous! Le

blanc a été pris très-anciennement pour l'emblème du bonheur, du bien; le noir, pour l'emblème du malheur, du mal. De là les jours blancs, pour dire les jours heureux. Martiał, liv. IX, épigr. 53.

Felix utraque lux, diesque nobis
Signandi melioribus lapillis.

Perse, sat. v, v. 108:

Illa prius creta, mox hæc carbone notandi?

Horace, Sat., liv. 11, sat. 3, v. 246 :

. Creta, an carbone notandi ?"

Horace, Odes, liv. 1, ode 36, v. 10:

Cressa ne careat pulchra dies nota.

Ovide, Métam., liv. xv, v. 41:

Mos erat antiquus niveis atrisque lapillis,
His damnare reos, illis absolvere culpa.

Quelle était l'origine de cet usage? quel peuple a donné en cela l'exemple? Pline, Hist. Nat., liv. vII, ch. 40, dit que les Thraces sont les premiers qui aient marqué les jours heureux avec des cailloux blancs, les jours malheureux avec des cailloux noirs. D'autres prétendent que les Crétois avaient cet usage, d'où cressa nota, dans Horace; mais cressa signifie blanc, et non pas seuleinent de Crète. Plutarque, dans la Vie de Périclės, atteste que le même usage était établi chez les Athéniens. »

4. - Atticus. D'autres lisent Articulus. De même aussi, au lieu des mots de numeris, on lit dans quelques éditions de muneribus. 5. De Indigitamentis. On appelait Indigitamenta, en grec ἱερατικὰ βιβλία, le livre des pontifes oi étaient écrits les noms des dieux et les cérémonies propres au culte de chaque divinité.

-

6. Initium simul et finis esse videatur. Voici, d'après Tennemann (traduction de M. Cousin), quelles étaient, sur la cosmologie, les idées d'Aristote : « Le monde, κόσμος, οὐρανὸς, est l'ensemble des êtres sujets au changement. Hors de lui, il n'y a point de changement, point de temps, point d'espace. Lui-même est éternel et immuable. Le premier être, qui est la cause de tout mouvement, ne fait point partie du monde : celui-ci est un, forme un

tout limité par le ciel, sans commencement ni fin, et de forme sphérique. La terre est le point central, le ciel est la limite. De là résultent trois mouvements simples vers le centre (les corps pesants, la terre); du centre à la circonférence (les corps légers, le feu); enfin, autour du centre (le cercle supérieur, le ciel). Le mouvement circulaire est le plus parfait, et le ciel supérieur, auquel il appartient, est un corps parfait et divin, indestructible, non sujet à changer ni à souffrir, et par conséquent d'une nature plus noble que les corps sublunaires. L'élément des astres est le principe de toute vie, de toute action et de toute pensée dans la région inférieure, et tout est placé ici-bas sous son empire et sa direction. Les étoiles sont des êtres animés, euuxa; elles ont en elles-mêmes le principe de leur mouvement, quoiqu'elles se meuvent selon le cercle auquel elles sont attachées. »

7. Nec longe secus Epicurus. Cette opinion d'Epicure nous a été transmise par Lucrèce, dans le passage suivant (de Rerum natura, lib. v, v. 806), traduction de M. de Pongerville : « Alors la terre enfanta les races des hommes; l'onde et le feu, que le sol recélait, fermentèrent, et firent croître, dans les lieux les plus propices, des germes fécondés, dont les vivantes racines plongeaient dans la terre. Quand le temps eut amené leur maturité et déchiré l'enveloppe qui les emprisonnait, chaque embryon, lassé de l'humide sein de la terre, s'échappa et s'empara de l'air et du jour. Vers eux se dirigent les pores sinueux de la terre, et, rassemblés dans ses veines entr'ouvertes, s'échappent des flots laiteux. Ainsi nous voyons encore, après l'enfantement, les mères se remplir d'un lait savoureux, parce que les aliments, convertis en sucs nourriciers, remplissent leurs douces mamelles. La terre nourrit donc ses premiers enfants; la chaleur fut leur vêtement; l'herbe abondante et molle fut leur berceau. »

8. Quæ ex adventitia stirpe non sint. Cette phrase paraît avoir embarrassé quelques commentateurs. Aussi proposent-ils la version suivante : quæ ex Græca et Latina stirpe non sint; et l'appuient-ils de cette raison, que Censorinus veut parler ici des peuples barbares, par opposition aux Grecs et aux Romains qu'il va nommer plus bas. Cela serait très-bien, si, à côté du mot adventitia, ne se trouvait point une négation; car, pour qu'il y eût antithèse, la phrase devrait être affirmative. Mais telle n'est point, suivant moi, la pensée de Censorinus. Préoccupés de leur antithèse, les commentateurs n'ont point vu que le mot adventitia ne pouvait être séparé du mot stirpe, qui seul en explique le véri

table sens. Si un peuple n'est point ex adventitia stirpe, c'est à coup sûr celui dont les chefs sont des enfants de la terre, puisque c'est en eux, qu'est la souche de la nation, et qu'on ne doit point la chercher ailleurs. Cette souche, au contraire, serait pour ces chefs et pour ce peuple adventitia, si elle remontait au delà de leur existence.

9. Autóybovas vocitari. C'est-à-dire issus du sein même de la terre; des deux mots grecs, aùtòs, même, et xv, terre.

10.

11.

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Ut.... poeta cecinit. Virgile, Énéide, liv. vín, v. 314 :

Hæc nemora indigenæ Fauni, Nymphæque tenebant,

Gensque virum truncis et duro robore nata.

Erichthonius, Voici un curieux passage de Lactance à ce sujet : « Sed ne illæ quidem virgines illibatam castitatem servare potuerunt. Unde enim putemus Erichthonium esse natum? an ex terra, ut poetæ videri volunt? at res ipsa clamat. Nam quum Vulcanus diis arma fecisset, eique Jupiter optionem dedisset præmii, quod vellet, postulandi, jurassetque (ut solebat) per infernam paludem, se nihil negaturum tum faber claudus Minervæ nuptias postulavit. Hic Jupiter Optimus Maximus tanta religione constrictus, abnuere non potuit: Minervam tamen monuit repugnare, pudicitiamque defendere. Tum in illa colluctatione Vulcanum in terram profudisse aiunt semen unde sit Erichthonius natus, idque illi nomen impositum àñò tñs pesos xai xovòs, id est ex certamine atque humo. » (LACT., de Falsa religione, c. xvII.)

"

12. At e lævis feminas. « Les maquignons et les métayers perdent leur peine, dit le docteur Venette (Tableau de l'amour conjugal, 3e partie, ch. 5), quand ils lient aux étalons et aux taureaux leur testicule gauche pour avoir des chevaux et des taureaux, ou le testicule droit pour s'acquérir des cavales et des vaches, puisque l'expérience nous a désabusés là-dessus, et nous a fait voir que les hommes qui avaient perdu à la guerre le testicule droit, ne laissaient pas d'engendrer des enfants de divers sexes.... On doit conclure, après toutes ces raisons, qu'il y a un art pour faire des garçons ou des filles; et que si l'homme et la femme se marient lorsqu'ils ne croissent plus; s'ils observent également la façon de vivre que je viens de prescrire; s'ils ne se caressent que rarement, et qu'ils donnent le temps l'un et l'autre à la chaleur naturelle de cuire leur semence, et à l'âme de la perfectionner, et s'ils attendent qu'un vent souffle du septentrion au plein de la

lune, je suis très-persuadé, par l'expérience que j'en ai, qu'ils feront un garçon plutôt qu'une fille. »>

13. Sextam partem circuli subtendit. On divise en quatre aspects les signes du zodiaque; savoir, l'hexagone, le tétragone, le trigone et le diamétral. Consultez à cet égard les figures ci-jointes, nos I 2, 3, 4, 5 et 6.

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Scientia bene modulandi. « La musique est l'art de com

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