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autre, des partisans. Que la femme puisse accoucher au bout de sept mois, c'est un point reconnu par la plupart des auteurs, tels que Théano, disciple de Pythagore, Aristote le Péripatéticien, Dioclès, Evénor, Straton, Empédocle, Épigène, et beaucoup d'autres encore, dont les colonnes serrées n'effrayent point, cependant, Euthyphron de Gnide, qui nie intrépidement cette possibilité. Il est combattu, à son tour, par presque tous les philosophes, qui, à l'exemple d'Épicharme, nient que l'enfantement ait lieu dans le huitième mois. Dioclès de Caryste, néanmoins, et Aristote de Stagire, ont pensé le contraire. Quant à la naissance dans le neuvième et le dixième mois, elle est admise, et par la plupart des Chaldéens, et par Aristote dont je viens de parler; Épigène de Byzance ne la nie point pour le neuvième mois, ni Hippocrate de l'île de Co pour le dixième. Mais le onzième mois, admis par Aristote seul, est rejeté par tous les autres.

VIII. Calculs des Chaldéens sur la durée de la gestation; item, du zodiaque et de l'aspect sidéral.

J'ai maintenant à parler en peu de mots du calcul des Chaldéens, et à dire pourquoi ils ont pensé que l'homme ne pouvait naître que dans les septième, neuvième et dixième mois de la conception. Ils posent en principe que notre vie et notre manière d'être sont subordonnées à des étoiles soit errantes, soit fixes, dont le cours aussi multiple que varié gouverne le genre humain, et dont' les mouvements, les phases et les effets subissent souvent l'influence du soleil. Si les unes se précipitent, si d'autres restent immobiles, si toutes elles nous font sentir leur différente température, c'est à l'action du soleil que sont dus tous ces phénomènes. Aussi cet astre, en agissant sur ces étoiles qui réagissent sur nous, nous donne-t-il

qua regamur; potentissimum in nos esse, moderarique, quandó post conceptionem veniamus in lucem; sed hoc per tres facere conspectus. Quid autem sit conspectus et quot ejus genera, ut liquido perspici possit, paucis prædicam. Circulus est, ut ferunt, signifer, quem Græci vocant (waxć; in quo sol, et luna, ceteræque stellæ vagæ feruntur. Hic in duodecim partes, totidem signis redditas, æquabiliter divisus est. Eum sol annuo spatio metitur: ita in unoquoque signo ferme unum mensem moratur. Sed signum quodlibet cum ceteris singulis habet mutuum conspectum, non tamen uniformem cum omnibus. nam validiores alii, infirmiores alii habentur. Igitur, quo tempore partus concipitur, sol in aliquo signo sit necesse; et in aliqua ejus particula, quem locum, conceptionis proprie appellant. Sunt autem hæ particula in unoquoque signo tricena, totius vero zodiaci numero CCCLX has Græci poipas cognominarunt: eo videlicet, quod deas Fatales nuncupant poipas. Et hæ particulæ nobis veluti fata sunt : nam, qua potissimum oriente nascantur, plurimum refert. Sol ergo, quum in proximum signum transcendit, locum illum conceptionis, aut imbecillo videt conspectu, aut etiam nec conspicit : nam plures, proximantia sibimet zodia, invicem se videre omnino negaverunt. At, quum in tertio est signo, hoc est uno medio interposito, tunc primum illum locum, unde profectus est, videre dicitur, sed valde obliquo et invalido lumine; qui conspectus vocatur xad' άywvov, qui sextam partem eirculi subtendit 13. Nam

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l'âme qui nous dirige. C'est lui qui agit sur nous le plus puissamment, quand, après la conception, se prépare notre naissance, et cette action se produit sous l'influence de trois différents aspects. Or, que faut-il entendre par aspects, et combien en est-il de sortes? Ma réponse pour être claire, sera courte: Il est, dit-on, un cercle de différents signes que les Grecs nomment zodiaque, et qui est parcouru par le soleil, la lune, les autres étoiles errantes; on le divise en douze parties égales, figurées par autant de signes. Comme le soleil met un an à parcourir ce cercle, de même il met un mois environ à parcourir chaque signe. Or, chacun de ces signes est en regard avec tous les autres, mais sous un aspect qui n'est pas uniforme à l'égard de tous; de ces aspects, en effet, les uns sont plus forts, les autres plus faibles. Donc, au moment de la conception, le soleil se trouve nécessairement dans un signe, et même dans un point déterminé, que l'on appelle proprement le point de la conception. Or, ces points sont au nombre de trente dans chaque signe; ce qui fait, pour le cercle entier, trois cent soixante. Les Grecs ont appelé ces points μoipaι, sans doute parce que c'est le nom des déesses du destin, et que de ces points dépendent, pour ainsi dire, nos destinées aussi l'action de naître sous l'un ou sous l'autre est-elle ce qu'il y a de plus important. Le soleil, donc, quand il est entré dans le second signe, ne voit plus le premier que faiblement, ou même ne l'aperçoit plus du tout; car beaucoup d'auteurs ont nié qu'entre signes contigus l'aspect pût avoir lieu de l'un à l'autre. Mais quand il est dans le troisième signe, c'est-à-dire quand

il

y en a un entre ce troisième et celui de la conception alors il voit, dit-on, ce premier signe d'où il est parti, mais il n'y porte qu'un rayon oblique et, par conséquent, affaibli. Cet aspect est appelé zaάywvov, parce que son arc embrasse la sixième partie du cercle. Si, en effet,

Censorinus.

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si, ut a primo zodio ad tertium, sic a tertio ad quintum, inde porro ad septimum, ac deinde alternæ lineæ emittantur, hexagoni æquilateralis forma in eodem circulo scriberetur. Hunc quidam conspectum non usquequaque receperunt, quod minimum ad maturitatem partus videatur conferre. Quum vero in quartum signum pervenit, et media duo sunt, videt xarà terpάywvov : quoniam illa linea, qua visus pertendit, quartam partem orbis abscidit. Quum autem in quinto est, tribus interjacentibus mediis, xatà τpíywvov adspicit. Nam tertiam signiferi partem visus ille metitur. Quæ duæ visiones τετράγωνοι et τρίγωνοι perquam efficaces, incrementum partus multum adminiculant. Ceterum a loco sexto conspectus omni caret efficientia: ejus enim linea nullius polygoni afficit latus. At a septimo zodio, quod est contrarium, plenissimus potentissimusque conspectus, quosdam jam maturos infantes educit, qui septemmestres appellantur, quia septimo mense nascuntur. At, si intra hoc spatium maturescere uterus non potuerit; octavo mense non editur (ab octavo enim signo, ut a sexto, inefficax visus); sed vel nono mense, vel decimo. Sol enim a nono zodio particulam conceptionis rursus conspicit κατὰ τρίγωνον, et a decimo κατὰ τετράγωνον. Qui conspectus, ut supra jam dictum est, perquam efficaces sunt. Ceterum, undecimo non putant nasci, quia languido jam radio infirmum lumen xa ay wvov mittatur. Multo minus duodecimo, unde conspectus pro nullo habetur itaque secundum rationem hanc iztάuvoι na

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du premier au troisième signe, de celui-ci au cinquième, de ce dernier au septième et ainsi de suite, vous conduisez des lignes droites, vous aurez tracé dans le cercle la figure d'un hexagone équilatéral. On n'a pas toujours pris en considération cet aspect, parce qu'il paraît n'avoir presque aucune influence sur le fruit de la conception pour en hâter la maturité. Mais quand le soleil est parvenu dans le quatrième signe, et que deux autres l'éloignent de son point de départ, son rayon est xarà Tεtpάywvov; la ligne, en effet, qu'il parcourt embrasse la quatrième partie du cercle; et quand il est dans le cinquième, et qu'ainsi trois signes l'ont séparé de son point de départ, son rayon est dit xarà rpiywvov, d'autant qu'il embrasse la troisième partie du zodiaque. Ces deux derniers aspects, τετράγωνοι et τρίγωνοι, sont les plus effcaces pour favoriser le développement du fruit de la conception. Du reste, l'aspect pris du sixième signe n'exerce aucune influence: la ligne, en effet, qu'embrasse ce signe, ne touche l'un des côtés d'aucun polygone. Il en est tout autrement du septième signe, lequel donne l'aspect le plus complet et le plus efficace; sa vertu fait quelquefois sortir des flancs de la mère le fruit déjà mûr, et l'enfant, dans ce cas, est dit septemmestris, parce qu'il naît dans le septième mois de la conception. Mais si, dans cet espace de sept mois, il n'a pas atteint sa maturité, il ne saurait naître dans le huitième (car du huitième signe, pas plus que du sixième, l'aspect n'a d'efficacité), mais dans le neuvième ou dans le dixième mois. Du neuvième signe, en effet, le soleil regarde de nouveau zata tpiywvov le point de la conception; et, du dixième signe, l'aspect a lieu xarà terpaywvov, et ces deux aspects, comme nous l'avons déjà dit, sont des plus efficaces. Au surplus, on ne pense pas que l'enfantement puisse avoir lieu dans le onzième mois, parce que le rayon n'arrive qu'affaibli, et xa'aywvov, sur le

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