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publice susceptum est, et solemne mansit, ut quandocunque idem prodigium nuntiaretur, feriæ per novem dies agerentur. Haud ita multo post gravi pestilentia laboratum est. Hostilius dum Numam sacrificiis imitatur, Jovi litare non potuit, sed fulmine ictus, cum regia conflagravit.]

IV. Anco Martio regnante.

[Lucumo Græci Demarati filius, ac Aruntis frater, generosus adolescens, quum parente apud Tarquinios defuncto, divenditis bonis omnibus Romam migraret, Janiculoque jam appropinquaret, in carpento cum uxore sedenti, aquila e sublimi dimissa pileum sustulit; atque mox super carpentum cum magno clangore volitans, rursus velut ministerio divinitus missa, capiti apte reposuit. Quo viso, Tanaquil auguriorum perita, eo prodigio regnum ei portendi intellexit. Pecunia igitur et industria dignitatem, atque etiam Anci regis familiaritatem consequutus, atque ab eodem tutor liberis relictus, dum Tarquinii Prisci nomen sibi vindicaret, post Anci mortem regnum intercepit, atque ita administravit, quasi jure adeptus fuisset.]

que,

afin

les Albains d'offrir des sacrifices d'après les rites observés par leurs ancêtres. On célébra donc publiquement un sacrifice novemdial, qui, dès lors, demeura solennel, toutes les fois qu'il surviendrait un pareil prodige, on eût soin d'observer neuf jours de féries. Peu de temps après, une peste désastreuse exerça ses ravages. Hostilius, ayant voulu offrir des sacrifices à la manière de Numa, ne put sacrifier à Jupiter, et fut frappé de la foudre, qui le consuma dans son palais.

IV. Sous le règne d'Ancus Martius (1).

les

Lucumon, fils du Grec Démarate, et frère d'Aruns, était un jeune homme capable des plus nobles résolutions. Ne voulant pas rester à Tarquinies, où la mort venait de lui ravir son père, il avait vendu tous ses biens, et allait à Rome pour s'y fixer. Comme il approchait du mont Janicule, assis dans un char avec son épouse, un aigle descendu d'en haut lui enleva son bonnet. Bientôt après, le même aigle revint voltiger avec grand bruit au-dessus du char, et, comme s'il eût été envoyé exprès par dieux, il remit adroitement le bonnet sur la tête de Lucumon. Tanaquil, habile dans la science des augures, crut apercevoir dans cet événement un présage de royauté en faveur de son époux. En effet, Lucumon, après s'être acquis beaucoup de crédit par sa fortune et son habileté dans les affaires, parvint à s'insinuer dans les bonnes grâces du roi Ancus. Choisi par lui pour tuteur de ses enfants, il s'empara du trône à la mort de ce roi, sous le nom de Tarquin l'Ancien, et il exerça l'autorité souveraine avec aussi peu d'obstacle que s'il eût été un successeur légitime.

(1) An de R. 128.

V. Tarquinio Prisco regnante.

[Finito bello Sabino, quum Tarquinius Priscus in monte Tarpeio ædem Jovis, quam in eodem bello voverat, ædificare vellet, et jam exaugurare fana sacellaque alia juberet, ut libera a ceteris religionibus area esset, jamque omnium sacellorum exaugurationes admitterent aves, in Termini tantum fano nequaquam addixere. Quod prodigium firma stabiliaque cuncta portendere, Romanis visum est. Sequutum est et aliud prodigium, magnitudinem imperii portendens. Nam posteaquam futuri ædificii fundamenta aperiret, caput hominis integra facie, recenti tamen tabo et sanguine aspersum, in imo repertum est. Cujus prodigii gratia aruspices interrogati, responderunt, hunc locum non imperii tantum Romani, sed totius etiam mundi caput fore.]

VI. Servio Tullio regnante.

[Bos in Sabinis, Androno Coratio Latino, miranda magnitudine ac specie nata est : cujus gratia quum aruspices interrogarentur, responsum est, eum populum summam imperii habiturum, qui prius bovem illam immolasset. Latinus igitur bovem in Aventinum egit, et causam sacerdoti Romano exposuit. Ille vero astutus, dixit prius eum vivo flumine manus purgare debere. At

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V. Sous le règne de Tarquin l'Ancien (1).

Après la guerre contre les Sabins, Tarquin l'Ancien voulant, conformément à un vœu qu'il avait fait pendant cette guerre, élever un temple à Jupiter sur le mont Tarpéien, commanda que les autres temples et édifices sacrés fussent rendus profanes, afin d'affranchir celui de Jupiter de la concurrence des autres cultes; mais le vol des oiseaux, qui s'était montré favorable à ces profanations de tous les autels, s'y trouva tout à fait opposé à l'égard d'un seul temple, celui du dieu Terme. Ce prodige parut annoncer aux Romains que tout ce qu'ils feraient serait ferme et stable. Il fut suivi d'un autre qui annonçait la grandeur de leur empire; car, comme on creusait des fondements pour la construction du temple, on trouva, fort avant dans la terre, une tête d'homme dont les traits étaient parfaitement conservés, et couverte d'une sanie et d'un sang qui semblaient récemment sortis. Or, les aruspices, après avoir été interrogés au sujet de ce prodige, déclarèrent que ce lieu ne serait pas seulement le siége de l'empire romain, mais qu'il le deviendrait

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Au territoire des Sabins, une vache d'une grandeur et d'une grosseur monstrueuses étant née dans les étables d'Andronus Coratius Latinus, les aruspices, interrogés, répondirent que le peuple qui immolerait le premier cette vache, obtiendrait la souveraine autorité. Latinus conduisit donc sa vache au mont Aventin, et expliqua au prêtre romain la cause qui la lui faisait amener. Mais le prêtre rusé, après avoir dit à Latinus qu'il devait d'abord

(1) An de R. 158. (2) An de R. 201.

Latinus dum ad Tyberis profluenta descendit, Romanus illo absente bovem immolavit, et sic imperium civibus, sibi vero gloriam facto consilioque vindicavit.]

VII. Tarquinio Superbo regnante.

[Tarquinius quum jam Signiam, Cerceiosque colonos misisset, præsidià Urbi terra marique futura, prodigium horribile visum est. Anguis enim ex columna lignea elapsus, non tantum terrorem fugamque in regia fecit, sed ipsius etiam regis animum subito pavore perculit, anxiisque curis universos implevit. Aquila etiam, quæ regiæ incumbebant, nidum fecerunt, in quo pulli subito vulturum incursu discerpti sunt: quod mali imminentis prodigium esse putabant. Mox cum Rutulis bellatum, Ardea obsessa; et post nefandum Tarquinii cum Lucretia facinus, reges sunt exacti. Tarquinius autem dum Gabios, tanquam in regnum suum proficisceretur, canis et serpens etiam verbis expressis sunt loquutæ.]

VIII. L. Junio Bruto, L. Tarquinio Collatino, coss.

[Silentio noctis, ex sylva Arsia, ingens vox audita est, quæ Sylvani credita est fuisse. Proclamavit autem, in acie Romanorum contra Veientes, uno plus Hetruscorum cecidisse, et vicisse bello Romanum.]

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