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purifier ses mains par l'eau vive, saisit le moment où celui-ci descendait vers le courant du Tibre, immole la vache pendant son absence, assure, de cette manière, l'empire à ses concitoyens, et se couvre de gloire par son action et son heureux stratagème.

VII. Sous le règne de Tarquin le Superbe (1).

Après que Tarquin eut envoyé à Signie et à Cercéie des colons, pour concourir à la défense de la ville, tant par mer que par terre, il arriva un prodige effroyable. Un serpent, sorti d'une colonne de bois, non-seulement causa dans le palais du roi l'épouvante et la fuite, mais frappa l'esprit du roi lui-même d'une terreur soudaine, et jeta tout le monde dans la consternation. Le comble du palais servait de retraite à des aigles, qui y firent leur nid : des vautours fondirent tout à coup sur les aiglons, et les mirent en pièces; ce qui fut regardé encore comme le présage d'un désastre imminent. En effet, une guerre éclata bientôt contre les Rutules, Ardée fut assiégée; et les rois furent chassés de Rome, après l'attentat de Tarquin sur la personne de Lucrèce; enfin, pendant que Tarquin se retirait à Gabie, comme dans son royaume, on entendit un chien et un serpent proférer des paroles.

VIII. Sous les consuls L. Junius Brutus et L. Tarquin Collatin (1).

Dans le silence de la nuit, on entendit sortir de la forêt Arsie une voix forte, que l'on crut être celle d'un sylvain. Cette voix criait que, dans le combat des Romains contre les Véiens, une moitié de plus avait péri du côté des Étrusques, et que la victoire était demeurée aux Romains.

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IX. P. Posthumio Tuberto II, Agrippa Menenio Lanato, coss.

Hasta militares ad multam noctem in cœlo ardentes visæ. Sequuta est tertia Sabinorum in Romanorum agros irruptio, qua Posthumius consul magnam accepit ex sua indiligentia cladem; quam ejus collega nisi mox vindicasset, male de republica Romana actum esset. Duæ Romanorum coloniæ, Pometia et Cora, ad Aruncos defecerunt, et contra Aruncos beilatum.]

X. T. Ebutio, C. Vetusio, coss.

[Aulus Posthumius dictator, quum contra Latinos, qui in Romanos conjuraverant, ad lacum Regillum pugnaret, ac victoria jam nutaret, duo juvenes candidis equis insigni virtute apparuerunt, pro Romanorum salute fortissime dimicantes; quos dictator post victoriam quæsitos, ut dignis muneribus honoraret, non invenit, Castorem et Pollucem ratus.]

XI. M. Fabio Vibulano, L. Valerio Potito, coss.

[Quotidie cœlestia prodigia in Urbe et agris visa sunt, minas ostentantia. Mox Oppia, virgo vestalis, quam tamen alii Popiniam, alii Popiliam vocant, incesti damnata, pœnas dedit. Anno sequenti, non segnior discordia domi et bellum foris atrocius fuit: ab Equis arma

IX. Sous les consuls P. Posthumius Tubertus II, et Agrippa Menenius Lanatus (1).

Au plus épais de la nuit, on vit dans le ciel des lances ardentes. Immédiatement après, les Sabins firent sur le territoire de Rome une troisième irruption, pendant laquelle le consul Posthumius éprouva une grande défaite par sa négligence: si cette défaite n'avait pas été bientôt vengée par son collègue, c'en était fait de la république romaine. Deux colonies des Romains, Pométie et Core, passèrent du côté des Arunces, ce qui donna lieu à une guerre contre ceux-ci.

X. Sous les consuls T. Ebutius et C. Vetusius (2).

Pendant que le dictateur Aulus Posthumius combattait près du lac Régille, les Latins conjurés contre les Romains, lorsque déjà la victoire était chancelante, deux jeunes gens pleins de vigueur, montés sur des chevaux blancs, parurent tout à coup, combattant avec intrépidité pour le salut des Romains. Le dictateur, après la victoire, les fit chercher; il voulait honorer leur courage par des récompenses qui en fussent dignes. Comme on ne les trouva point, il crut que ces deux guerriers étaient Castor et Pollux.

XI. Sous les consuls M. Fabius Vibulanus et L. Valerius Potitus (3).

Tous les jours, à la ville et à la campagne, on aperçut dans le ciel des prodiges menaçants. Peu de temps après, la vestale Oppia, appelée Popinia par les uns, et par d'autres Popilia, fut punie de mort, pour avoir manqué à son vœu de chasteté. L'année suivante, pendant qu'au

(1) An de R. 251. (2) An de R. 255.

J. Obsequens.

-

(3) An de R. 271:

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sumpta, et Veientes in agros Romanorum incursiones

fecerunt.]

XII. M. Fabio II, Cn. Manlio Cincinnato, coss.

[In bello contra Veientes, Manlii prætorium de cœlo tactum, laceratum fulmine tentorium, eversus foculus, arma fœdata, ambusta, ac in totum contrita; occisus eximius equus, quo in prœliis uti consueverat. Interrogati igitur interpretes prodigiorum, responderunt, significare castrorum oppugnationem, et clarissimorum virorum interitum. Cum Hetruscis cruento prælio pugnatum. Q. Fabius, Marci frater, bis consul, et tunc legatus, lancea per pectus ictus interiit. Manlius consul in clade occubuit, et vallum Romanorum captum est.]

"

XIII. Q. Servilio Prisco II, Sp. Posthumio Lavinio Regillensi, coss.

[Coelum ardere visum, et annus tam hominibus, quam pecori longe fuit pestilentissimus. Æqui Antiatum suscipientes exsules, contra fœdera cum Romanis facta, excursiones in Latinorum agros fecerunt. Contra quos anno sequenti missus Q. Fabius Vibulanus, qui prius pacem cum iis fecerat, strenue pugnavit. Verum quum se ad Volscos attraxissent, et fides Antiatum laboraret, cum ingenti exercitu iterum in Romanorum agros populandi gratia ingressi, a Posthumio victi atque fugati sunt.]

dehors la guerre se poursuivait avec acharnement, une violente discorde éclata dans l'intérieur; les Èques prirent les armes, et les Véiens firent des incursions sur le territoire des Romains.

XII. Sous les consuls M. Fabius II et Cn. Manlius Cincinnatus (1).

Dans la guerre contre les Véiens, la foudre tomba sur la tente de Manlius; la toile en fut déchirée, et le foyer démoli il eut ses armes souillées, brûlées et brisées entièrement. Le même coup tua le superbe cheval qu'il avait coutume de monter les jours de bataille. Les interprètes des prodiges, interrogés à ce sujet, répondirent que cet événement annonçait l'attaque du camp et la mort de très-illustres personnages. Il se livra contre les Étrusques un combat sanglant: Q. Fabius, frère de Marcus, deux fois consul et alors lieutenant, fut tué d'un coup de lance dans la poitrine; le consul Manlius périt dans la défaite, et les retranchements des Romains furent emportés.

XIII. Sous les consuls Q. Servilius Priscus II et Sp. Posthumius Lavinius Regillensis (2).

Le ciel parut embrasé, et l'année fut extrêmement funeste à la santé des hommes et des bestiaux. Les Èques, en recevant les exilés des Antiates, violèrent leur traité avec les Romains, et firent des excursions sur le territoire des Latins. Q. Fabius Vibulanus, qui avait fait avec eux un premier traité de paix, fut envoyé contre eux l'année suivante, et les combattit vigoureusement; mais, réunis aux Volsques, et forts des mauvaises dispositions des Antiates, ils entrèrent de nouveau, avec une grande armée, sur le territoire des Romains, pour y commettre des ravages. Posthumius les vainquit et les mit en fuite. (1) An de R. 274. (2) An de R. 288.

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