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DE

JULIUS OBSEQUENS

TRADUCTION NOUVELLE

PAR M. VICTOR VERGER

De la Bibliothèque Royale

PARIS

C L. F. PANCKOUCKE, ÉDITEUR

OFFICIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUK

RUE DES POITEVINS, 14

1842

IMPRIMERIE PANCKOUCKE, Rue des Poitevins, 14.

NOTICE

SUR JULIUS OBSEQUENS.

L'AUTEUR du Liber de Prodigiis est un de ceux sur lesquels on n'a que de bien faibles notions; aussi sommes-nous forcé de nous en tenir à reproduire ici, à peu de choses près, ce que contient l'article publié par nous sur cet écrivain dans la Biographie universelle de M. Michaud (tome xxxi, page 478). Julius Obsequens vivait, selon les conjectures les plus vraisemblables, dans la dernière moitié du ive siècle, un peu avant le règne de l'empereur Honorius, et il était contemporain de l'historien Paul Orose. Son Livre des Prodiges, le seul ouvrage par lequel il se soit fait connaître, est extrait, en grande partie, des historiens qui l'ont précédé, et principalement de Tite-Live. Aussi crédule que ce dernier, Obsequens emprunte souvent ses expressions sans se mettre en peine de rien vérifier. Une partie du Livre des Prodiges a été perdue; ce qui nous en reste s'étend depuis le consulat de L. Scipion et de C. Lélius jusqu'à celui de P. Fabius et de Q. Élius, c'est-à-dire depuis l'an 254 jusqu'à l'an 11 avant Jésus-Christ.. Conrad Lycosthènes a fait, pour remplacer ce qui est perdu, des® suppléments qu'il a extraits de Tite-Live, de Denys d'Halicarnasse, d'Eutrope et d'Orose, ainsi qu'il le déclare lui-même dans sa préface1. Si l'on veut comparer le style d'Obsequens avec celui de plusieurs autres écrivains latins des re et ive siècles, on y trouvera plus de simplicité et de clarté, et l'on pourra remarquer qu'il n'est point tombé dans cette obscurité qui était le défaut presque général des auteurs d'une époque où la langue latine perdait chaque jour de son ancienne pureté. Lycosthènes est le pre

1 Ces suppléments, pour les distinguer du texte de Julius Obsequens, ont été placés entre des crochets.

mier qui, après avoir rempli par ses suppléments les lacunes de Julius Obsequens, en ait donné une édition séparée. Jusque-là cet auteur n'avait été publié qu'avec un abrégé des Hommes illustres d'Aurélius Victor, mal à propos attribué à Pline, ou bien à la suite des Grammairiens et rhéteurs célèbres de Suétone. Les éditions de Julius Obsequens, antérieures à celle que l'on doit à Lycosthènes, sont au nombre de quatorze, dont la première, édition des Alde, imprimée à Venise en 1508, est estimée, mais fort rare. L'édition de Conrad Lycosthènes, avec les suppléments, fut publiée à Bâle, chez Oporin, en 1552. Les éditions postérieures sont au nombre de six, dont la meilleure est celle de Hof, 1772,. contenant les suppléments de Lycosthènes, et accompagnée des commentaires de J. Scheffer et François Oudendorp. Il existe de Julius Obsequens une vieille traduction française sous ce titre : Iules Obsequent des Prodiges, plus Trois liures de Polydore Vergile sur la mesme matiere: traduit de latin en françois par George de la Bouthiere, Autunois. A Lyon, par Ian de Tovrnes, M. D. LV, in-8°. Julius Obsequens a été aussi traduit en italien par D. Maraffi. Lyon, J. de Tournes, 1554, in-8°.

V. VERGER.

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