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LES PRODIGES.

JULII OBSEQUENTIS

PRODIGIORUM

LIBELLUS.

I. Romulo regnante.

[PARENS conditorque Urbis Romulus', quum jam Fidenas oppidum cepisset, coloniamque Romanorum fecisset, guttæ sanguinis e cœlo magna omnium admiratione ceciderunt. Statim pestis Urbem invasit, quæ hominibus absque ulla ægrotatione mortem inferret subitam; sterilitas quoque agrorum et frumentorum omnium, præcipue tamen annonæ summa inopia sequuta est. In quæ mala posteaquam Laurentes incidissent, omnino visum est, Tatii et legatorum cæde violato jure gentium, utrique civitati iram numinis expiandam esse. Quare, deditis cædis auctoribus et ab utrisque supplicio affectis, ab iis malis manifeste se receperunt. Romulus expiationibus civitates expurgavit, quas longo deinceps tempore ad portam Ferentinam observatas, memoriæ traditum est. Verum editis jam immortalibus operibus, quum ad Capream paludem

LE LIVRE ·

DES PRODIGES

DE JULIUS OBSEQUENS.

I. Sous le règne de Romulus (1).

les

APRÈS que Romulus, père et fondateur de la ville de Rome, eut pris la ville de Fidènes, et en eut fait une colonie des Romains, des gouttes de sang tombèrent du ciel, au grand étonnement de tous. Aussitôt il se répandit dans Rome une peste qui frappait de mort subite les hommes, sans qu'ils se sentissent atteints d'aucun mal. Ensuite la stérilité s'étendit sur toutes les campagnes; moissons périrent, et la rareté des denrées devint excessive. Les Laurentins étant aussi tombés en proie à ces maux, on fut unanimement d'avis que l'une et l'autre ville devaient se mettre en devoir d'apaiser la colère des dieux, irrités de ce qu'on avait violé le droit des gens par le meurtre de Tatius et des ambassadeurs. Les auteurs du meurtre ayant donc été, de part et d'autre, livrés et punis, ce fut évidemment à leur supplice qu'on dut la fin de ces calamités. Romulus purifia les villes voisines, au moyen de certaines cérémonies expiatoires, qui, s'il faut en croire la tradition, furent encore pratiquées longtemps après, à la porte Férentine. Un jour que ce roi,

(1) An de R. 16.

concionem ad milites haberet, subita coorta tempestas cum magno fragore, tonitribusque, tam denso regem operuit nimbo, ut conspectum ejus concioni abstulerit, nec deinceps unquam in terris apparuerit. Romani autem milites a Julio Proculo edocti, ad deos regem raptum esse, divinos statim illi honores exhibuerunt.]

II. Numa Pompilio regnante.

[Annum jam octavum regnante Numa, morbus pestifer Italiam occupans, Romam quoque invasit; morentibus vero cunctis, peltam æneam e cœlo in Numæ manus decidisse, memoriæ proditum est: quæ in Urbis salutem a superis missa credebatur. Ad cujus figuram quum Numæ instinctu undecim a Veturio Mamurio insigni artifice fabricatæ essent, Salii Martis sacerdotes ad earum custodiam a rege instituti sunt.]

III. Tullo Hostilio regnante.

In monte Albano lapidibus pluit, quod quum credi vix posset, missis ad id visendum prodigium, in conspectu haud aliter, quam quum grandinem venti glomeratam in terras agunt, crebri cecidere de cœlo lapides. Vox ex summi cacuminis luco audita est, quæ monebat, ut patrio ritu sacra Albani facerent. Novemdiale igitur sacrum

déjà couvert de gloire par une foule d'actions immortelles, haranguait ses troupes aux environs du marais de Caprée, il s'éleva tout à coup une bruyante tempête, mêlée de tonnerres, pendant laquelle il se trouva enveloppé d'un nuage si épais, que tous ceux qui étaient présents le perdirent de vue; et de ce moment il ne reparut plus sur la terre. Or, les soldats romains, ayant appris de Julius Proculus que leur roi avait été enlevé au séjour des dieux, s'empressèrent de lui décerner les honneurs divins.

II. Sous le règne de Numa Pompilius (1).

La huitième année du règne de Numa, une maladie pestilentielle, qui désolait l'Italie, exerça aussi ses ravages dans Rome. Pendant que chacun était plongé dans la douleur, le bruit se répandit qu'un bouclier d'airain était tombé du ciel entre les mains de Numa; on s'imagina que les dieux avaient envoyé ce bouclier pour le salut de la ville. Numa, profitant de cette croyance, en fit fabriquer par Veturius Mamurius, ouvrier très-habile, onze de même forme; et ce roi institua, pour les garder, les Saliens, prêtres de Mars.

III. Sous le règne de Tullus Hostilius (2).

Il plut des pierres sur le mont Albain. Cet événement parut si extraordinaire, qu'on envoya des hommes pour constater la réalité d'un tel prodige. Ceux-ci virent, en effet, les pierres tomber du ciel en aussi grande quantité que la grêle agglomérée, lorsque les vents la poussent vers la terre. On entendit sortir, d'un bois sacré situé au sommet de la montagne, une voix qui avertissait

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