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LVI. Madame Necker à M. Gibbon-M. de Montesquiou-

the National Convention, &c. Oct. 8th, 1792

LVII. Madame Necker à M. Gibbon-Affairs of Geneva.
Nov. 11th, 1792

LVIII. Madame Necker à M. Gibbon-Thanks for his Obser-

vations on M. Necker as an Author-Doubts about

returning to Geneva. Nov. 29th, 1792

LIX. Madame Necker à M. Gibbon, on her Daughter's leaving

Home-M. Necker's Distress on the Trial of Louis

Seize. Jan. 2d, 1793

LX. Madame Necker à M. Gibbon, on M. Necker's Employ-
ments-their attempts to regain their Property-
repeats her admiration of Mr. Gibbon. July 12th,

1793

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LXIV. Dr. Vincent (now Dean of Westminster) to Mr. Gibbon
-Compliments on his Works-on the Time of Mr.

Gibbon's Entrance at Westminster School. July 20th,

1793

ib.

663

1

MÉMOIRE

SUR

LA MONARCHIE DES MÈDES,

POUR SERVIR DE SUPPLÉMENT AUX DISSERTATIONS DE
MM. FRERET ET DE BOUGAINVILLE.

PARMI les savans qui ont osé pénétrer dans la nuit du tems pour y découvrir les origines des nations de l'Orient l'on doit distinguer M. Freret de l'Académie des Belles Lettres. Cet habile homme, égal aux Scaliger et aux Marsham par son érudition, a su substituer à leurs vues bornées, à leurs conjectures hasardées, et à leurs hypothèses partiales et défectueuses, un esprit de système, de critique, et de philosophie. Il a rassemblé toutes les autorités qui nous sont parvenues. Il les a étudié, apprécié, rapproché et comparé. De ce travail il a vu sortir une masse de lumière qui éclaire sans nous éblouir. Je vais exposer son système. Dans ces sortes d'étude nous devons chercher la vérité et nous contenter de la vraisemblance.

v. p. 331-405.

1. L'an 1968 avant Jésus Christ est l'époque radicale de l'empire des v. Freret, Mém. Assyriens. Ce peuple et leurs successeurs les Mèdes, les Perses et les de l'Acad. tom. Macédoniens ont régné 1905 ans. L'an 63 le Grand Pompée dépouilla le dernier des Séleucides de l'héritage de ses pères et fit passer l'Asie souş les loix de la république.* ·

* Ce fragment est curieux. Mais il y a bien quelque chose à dire. 1. Nous ne connoissons point cet Emile Sura. 2. Lipse a soupçonné que cet endroit n'est pas du texte de Velléius. 3. Il y a des variantes quant au nombre: il faut opter entre 1905 et 1995. 4. Cet auteur semble indiquer l'époque de la défaite de Philippe et d'Antiochus plutôt que celle des conquêtes de Pompée.

VOL. III

B

2. Vel

Emil. Sura, ap.
Vel. Pater. 1. 1.

V. de Bougain.
Mém. de l'Acad.

2. Velléius Paterculus place la révolte d'Arbace 1070 ans après le règne de Ninus. Dans son propre système, c'est 898 ans avant J. C. La voix unanime de l'antiquité nous rapproche de cette époque.

3. Castor, fameux chronologiste de l'antiquité, assignoit 1280 ans de durée à cet empire. Ils nous conduisent à 688 ans avant J. C. C'est l'année que les Mèdes d'Hérodote enlevèrent aux Assyriens l'empire de l'Asie.

4. Ctesias nous donne 1360 ans jusqu'à la destruction totale de Ninève et la mort du dernier de ses rois. L'on trouve par les combinaisons les plus sûres que l'an avant Christ 608 fut celui de cette grande révolution.

Trois souverains de cette dynastie ont porté le nom de Sardanapale, et la ressemblance des noms, jointe à celle des événemens, a répandu sur les récits des Grecs une confusion, dont une critique éclairée peut seule nous garantir.

Nous sommes parvenus à l'aurore, mais cette aurore est couverte de xxiii. p. 1–33. nuages. M. Freret n'a point essayé de les dissiper. Mais le premier de ses disciples, M. de Bougainville, son confrère, son successeur, son interprète et son ami, a voulu consommer ce grand ouvrage. D'un coup d'œil sûr et lumineux il a parcouru le tableau de l'Asie soumise aux Mèdes. Il a vu que les deux dynasties de Ctesias et d'Hérodote étoient essentiellement différentes, ct que les loix de la critique nous permettoient aussi peu de les rejetter que de les accorder. Un seul parti lui restoit son heureuse simplicité l'avoit dérobé à tous les yeux. Il suppose que les deux historiens ont parlé de deux monarchies différentes, et que les successeurs d'Arbace régnoient à Suse lorsque Déjoce jetta les fondemens d'Agbatane. M. de Vignoles avoit déjà proposé cette explication, mais il étoit réservé à M. de Bougainville de changer en système raisonné ce qui n'étoit encore qu'une conjecture hasardée. Il lui restoit encore le soin de développer l'origine, la liaison, et les révolutions des deux dynasties, et de montrer que cette distinction mettoit dans l'histoire ancienne un accord et une harmonie qu'on chercheroit vainement ailleurs. Il se proposoit de remplir cette tâche dans un second mémoire. Ses occupations et ses maux auront reculé l'exécution de sa promesse, et la mort, qui l'a enlevé à la société et aux lettres, ne permet plus d'espérance. Je me propose de poursuivre ses idées. Je donnerai quelques. coups de crayon au tableau imparfait d'un grand maître: ce maître

étoit mon ami. Je goûte un triste plaisir dans cette occupation qui me retrace si vivement tout ce qu'il a été, et tout ce qu'il n'est plus.

les

les Mém. de

l'Académie, tom. v; p. 8595

v. 850, tom. vi. p. 175.

Je crois devoir m'arrêter un instant pour réfléchir sur le caractère de Ctesias, et sur le degré de foi que méritent ses annales. On peut le fixer en peu de mots. Ctesias se servoit assez mal des excellens matériaux qu'il avoit sous les yeux. Un séjour de dix-sept ans à la cour de Perse et la faveur d'Artaxerxe dont il étoit le médecin, lui ouvrirent toutes les archives de la monarchie, et lui donnent un avantage décidé sur les historiens qui n'ont rempli leurs ouvrages que des traditions populaires qu'ils avoient recueilli dans leurs voyages. Mais résolu de s'élever sur les débris de la réputation d'Hérodote, il ne sacrifioit que trop souvent les intérêts de la vérité à l'envie de plaire à sa nation toujours avide de nouveautés et de fables. Voilà l'idée que les plus habiles critiques de Voy. Phot. Biblioth. p. 157. l'antiquité nous ont donné de cet écrivain; mais ils ont cru en même 133. Freret dans tems que son imagination a toujours respecté les grands principes de l'histoire de l'orient; et les ouvrages nationaux qui ont paru sous successeurs d'Alexandre n'ont jamais ébranlé le système de Ctesias sur l'origine, la durée, et la ruine des empires des Mèdes et des Assyriens. Une critique modeste et impartiale pourroit décomposer le tissu des récits de cet historien, démêler la vérité, et éclaircir souvent la source des erreurs. Une pareille recherche exigeroit sans doute un examen attentif et détaillé. Je dirai seulement ici qu'au lieu de rejetter ou d'adopter en gros son histoire orientale, je distinguerois plusieurs classes de faits, d'opinions et de fables; très indépendentes par leur nature et leur autorité, et réunies seulement dans la narration de Ctesias. 1. Les traits vraiment historiques qu'il a puisés dans les annales et qui portent tous les caractères de l'évidence. 2. Les traditions fabuleuses des peuples qui font partie de leur système religieux, ou qui servent à orner le berceau des empires. Le plus sage des historiens les rapporte. Le lecteur sourit; il les détache sans peine du corps de l'histoire, et la croix de Constantin ne lui fait point rejetter la défaite de Maxence. Je citerois ici la naissance et l'éducation de Sémiramis. 3. Les interprétations que Ctesias à ii. p. 116. Ed. données à ses matériaux. Nous ignorons la nature précise des secours qu'il a eu, si les écrivains originaux de Ninève existoient encore, s'il a travaillé sur des abrégés faits sous la dynastie des Mèdes ou même sous celle des Perses. Il se voyoit obligé de rendre, dans une langue étrangère,

B 2

Diodor. Sic. I.

Wessel.

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