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Publications nouvelles en vente à la Librairie A. AUBRY.

MARQUES ET MONOGRAMMES

Nouveau dictionnaire des marques et monogrammes des faïences, poteries, grès, terre de pipe, terre cuite, porcelaines, etc., anciennes et modernes reproduites avec leurs couleurs naturelles, par Ris-PAQUOT, artiste peintre. Paris, 1873, in-12 de xx et 240 pages, illustré de 2700 marques en couleur.. 10 D

DANCE MACABRE

Recherches sur la dance macabre peinte en 1425 au Cimetière des Innocents par l'abbé VALENTIN DUFOUR, parisien. Paris, 1873, in-4. planche gravée, papier teintě.

Papier de Chine. 20 ír. - Papier Wahtmann, 25 fr.

L'IMPRIMERIE A TROYES

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Recherches sur l'Etablissement et l'exercice de l'imprimerie à Troyes, cont. la nomenclature des imprimeurs de cette ville depuis la fin du xv siècle, jusqu'en 4789 et des notions sur leurs productions les plus remarquables, par CORRARD DE BRÉBAU, 3° édit. revue et considérablement augnientée d'ap, les notes manuscrites de l'auteur, par TAIBany-Poux, de la Bibliothèque nationale Volume in-8, sur pap de fil à la forme orné des marques des imprimeurs gravées sur bois. 6 »

LE MORVAND

Une Excursion dans le Morvand, par A. D. MOBLON, avocat, membre de la Soc. nivernaise. Nevers, 1872, in-8 de 106 pages.

LES MYSTÈRES A COMPIÈGNE

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Notice sur les mystères représentés à Compiègne au moyen âge, par ALEXANDRE SOREL, membre de la Société historique de Compiègne. Compiègne, 1873, br. in-8.

LE TOURNOI DE COMPIÈGNE

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Qui eut lieu en présence du Roi saint Louis au mois de Juin 1238, publié d'après le manuscrit de la bibliothèque de Valenciennes, publié par ED. de Barthélemy. Saint-Quentin, 1873, br. in-8.

1 50

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JEAN SIRE DE JOINVILLE

HISTOIRE DE SAINT LOUIS, CREDO, LETTRE A LOUIS

Bup 570 57 !.

Texte original,

in-8,

Institut. Parts, morari de traduction par M. NATALIS DE WALLY, membre de avec des miniatures, des grayures sur bois, des fac-simile, des cartes de phie, etc. Broché, 15 francs.

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frères, fils et comp., 1874, gra

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Il appartenait à l'honorable maison Firmin Didot d'entreprendre une importante publication qui a pour toilette of objet de vulgariser les plus précieux monuments de notre histoire et de notre littérature natio nales, qu'on peut appeler à juste titre les chefs-d'œuvre historiques et littéraires du moyen age. Cette publication n'aura pas moins d'utilite ni d'intérêt que celles dont les corps académiques s'attribuaient presque exclusivement l'entreprise, et que le gouvernement tenait à honneur d'encourager et de favoriser par des subventions considé rables.

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Les meilleurs esprits et les plus éclairés ont pensé avec raison que les principaux ouvrages qui se rattachent aux origines de la langue française devaient être publiés non moins soigneusement que les chefs-d'œuvre de l'antiquité classique. Il est bon de lire Homère et Virgile dans les textes originaux ou dans les traductions les plus fidèles, mais il n'est pas moins nécessaire, surtout pour des Frannécessailbus çais, de connafire la Chanson de Roland et le roman de Garin le Loherain; certes, on ne saurait donner trop d'intérêt à la lecture d'Hérodote, de Thucydide, de Tite-Live, de Tacite et de Salluste, mais il est plus fogique et plus utile de se familiariser avec nos vieux chroniqueurs nationaux, Villehardouin, Joinville, Froissard et Monstrelet. On ne veut plus s'instruire aujourd'hui dans des histoires de

seconde ou de troisième main; on recherche, on demande les anciens textes, et si on ne les lit pas couramment, on en suit mot mot le sens et l'esprit dans des traductions littérales qui les reproduisent le plus exactement possible.

C'est le savant académicien M. Natalis de Wailly, qui, le pre mier, a réclamé cette rénovation des études historiques; le premier aussi, il a donné l'exemple aux érudits, en publiant, dans un nou veau système, la Conquête de Constantinople, par Villehardouin, et l'Histoire de saint Louis, par le sire de Joinville. Nous n'avons à nous occuper ici que de cette dernière publication, qui est arrivée, dans une troisième édition que publie la librairie Firmin Didot, à sa perfection complète et définitive, Cette troisième édition est, en effet, supérieure aux deux précédentes, mais elle en diffère presque entièrement, tant il est vrai qu'un éditeur consciencieux aspire à transformer, à améliorer sans cesse son travail, qui ne le satisfait pas, malgré les éloges des juges les plus compétents, lorsqu'il croit pouvoir y ajouter quelque perfectionnement.

Le savant M. Ambroise Firmin Didot avait déjà publié, avec le concours de M. Francisque Michel, une très-bonne édition de Joinville, dont la notice biographique, qu'il a rédigée lui-même, est un excellént ouvrage, rempli de recherches curieuses et empreint d'une saine critique d'historien et d'archéologue; mais M. Francisque Michel n'avait fait que réimprimer le texte donné par Capperonnier, en 1761, dans l'édition sortie des presses de l'Imprimerie royale, en adoptant çà et là le texte revu par Daunou pour la collection des Historiens des Gaules. M. Ambroise Firmin Didot n'a donc fait aucune réserve en faveur de son édition, si justement estimée qu'elle put être, quand il 'a consenti à prendre sous les auspices de sa librai rie, qui conserve les nobles traditions de ses ancêtres, la nouvelle édition de Joinville que M. Natalis de Wailly, son collègue à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, lui proposait, de publier pour servir d'introduction et de modèle à la collection projetée des chefsd'œuvre historiques et littéraires du moyen âge.

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Ce que M. Natalis de Wailly a fait, ce qu'il a voulu faire, c'est surtout une édition philologique de Joinville: le texte de cet écri vain avait subi quelques altérations, à cause du rajeunissement de la langue et de l'orthographe; il en résultait un certain nombre d'obs

curités et de non-sens, qui avaient défié la sagacité des précédents éditeurs. M. Natalis de Wailly avait sous les yeux, pour rectifier ce texte plus ou moins altéré, trois manuscrits que ses prédécesseurs n'avaient pas connus ou dont ils n'avaient pas tiré tout le parti qu'on pouvait en attendre. M. de Wailly s'est donc appliqué à rétablir le texte et l'orthographe d'après les chartes mêmes du sire de Joinville, qu'il appelait à son aide; il a fait usage aussi du Credo de Joinville, dont la Bibliothèque du roi a possédé le manuscrit original, lequel s'en est allé, par suite de vicissitudes encore inexpliquées, s'enfouir dans la bibliothèque particulière de lord Asburnham, en Angleterre; mais M. de Wailly a dû faire passer avec beaucoup de précaution dans l'Histoire de saint Louis les formes de langue, de dialecte et d'orthographe, que Joinville avait adoptées dans son Credo, composé -vingt ou trente ans avant sa Chronique.

Rendons pleine justice au beau travail philologique de M. Natalis de Wailly, qui a réellement reconstitué le vrai texte de Joinville avec le secours de trois manuscrits, dont le plus ancien remonte à la moitié du xiv• siècle et dont le plus moderne est de la fin du xvro. Nous regrettons que le savant éditeur n'ait point essayé de se procurer deux autres manuscrits, que nous n'avons pas vus, mais qui doivent exister dans la bibliothèque du Vatican, l'un ayant fait partie des manuscrits de la reine Christine de Suède (Histoire du roy saint Louis, n° 345), l'autre provenant de la collection d'Alexandre Petau (n° 286), mais n'offrant qu'un fragment du livre de Joinville. Le même livre semble avoir existé, sous ce titre : Traité des gestes de saint Louis, dans cette célèbre collection de manuscrits. Il y avait. en outre, une copie abrégée de cet ouvrage parmi les manuscrits de Peiresc.

M. Natalis de Wailly a fixé d'une manière à peu près incontestable le texte du sire de Joinville, en le ramenant à une observation rigoureuse de la grammaire du XIIe siècle, que le savant académieien connaît mieux que personne. C'est dans son édition qu'il faudra désormais chercher le texte original de cet admirable livre qu'on a si bien nommé le bréviaire des rois et le manuel du peuple. Le premier éditeur, Pierre-Antoine de Rieux, avait complétement remanié et défiguré ce texte, qu'il publia en 1547, à Poitiers, sur un vieux manuscrit trouvé en Anjou, dans les archives du roi René; le se

cond éditeur, Claude Mesnard, fit paraître en 1617 la copie fidèle d'un autre manuscrit qu'il avait découvert à Laval, chez le sieur de la Mesnerie. Ces deux manuscrits n'ont pas été conservés, non plus que celui qui était en la possession de La Croix du Maine, en 1580, à l'époque où il imprimait sa Bibliothèque françoise, qui fait mention de l'Histoire du roy saint Louis, par le sire de Joinville, « laquelle, dit-il, nous avons par devers nous escrite à la main sur parchemin, en langage françois usité pour lors ». Serait-ce là le manuscrit primitif, que l'auteur avait fait exécuter pour son usage en 1309? Quoi qu'il en soit, Ducange n'avait pu rencontrer aucun manuscrit de celte Histoire, lorsqu'il la réimprima, en fondant ensemble l'édition de Pierre-Antoine de Rieux et celle de Claude Mesnard. Ce ne fut qu'en 1761 que trois savants bibliothécaires, Melot, Sallier et Capperonnier, mirent au jour un texte que l'on regardait comme authentique, quoiqu'il fût certainement postérieur de quarante ou cinquante ans à la mort de Joinville, qui avait en lieu vers 1319. On ne doit pas désespérer encore de retrouver l'exemplaire que Joinville avait offert à Louis le Hutin en 1309, et celui qu'il s'était réservé, exemplaire sans doute identique à l'exemplaire de dédicace, pour les archives de son château de Joinville.

Le nouvel éditeur ne pouvait songer à faire entrer dans son volume les fameuses dissertations historiques dont Ducange a enrichi son édition, mais il a suppléé autant que possible à cette omission volontaire et nécessaire, en ajoutant au texte plusieurs notices d'érudition et d'archéologie sur des sujets qui se rapportent essentiellement à l'histoire de saint Louis le système monétaire, les armes offensives et défensives, le costume, la domesticité féodale, etc. Ces notices, traitées de main de maître, aident beaucoup à l'intelligence du texte de Joinville et à la connaissance intime du xin siècle. Les notes géographiques, le glossaire et la table des matières sont peut-être un peu trop amples; nous aurions préféré que M. Natalis de Wailly mit en valeur l'autorité historique de l'ouvrage de Joinville, en rapproprochant du texte de cet historiophile du saint roi un certain nombre de passages empruntés à la Chronique de Guillaume de Nangis, à l'ouvrage du confesseur de la reine Marguerite sur la vie et les miracles de Louis IX, et à d'autres relations contemporaines. M. Natalis de Wailly a bien compris que le defaut du livre de Join

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