Oeuvres complètes de Augustin Thierry: Dix ans d'études historiques

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Furne, 1851

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Pagina 32 - L'homme civil n'est qu'une unité fractionnaire qui tient au dénominateur, et dont la valeur est dans son rapport avec l'entier, qui est le corps social. Les bonnes institutions sociales sont celles qui savent le mieux dénaturer l'homme, lui ôter son existence absolue pour lui en donner une relative, et transporter le moi dans l'unité commune ; en sorte que chaque particulier ne se croie plus un, mais partie de l'unité, et ne soit plus sensible que dans le tout.
Pagina 14 - ... que, plus tard, il faudra bâtir pièce à pièce, lentement et laborieusement. En promenant ma pensée à travers ces milliers de faits épars dans des centaines de volumes, et qui me présentaient, pour ainsi dire, à nu, les temps et les hommes que je voulais peindre , je ressentais quelque chose de l'émotion...
Pagina 14 - ... rien ; je ne voyais que les apparitions évoquées en moi par ma lecture. Ce souvenir m'est encore présent ; et depuis cette époque de premier travail, il ne m'arriva jamais d'avoir une perception aussi vive des personnages de mon drame, de ces hommes de race, de mœurs, de physionomies et de destinées si diverses, qui successivement se présentaient à mon esprit, les uns chantant sur la harpe celtique l'éternelle attente du retour d'Arthur, les autres naviguant dans la tempête avec aussi...
Pagina 11 - Né roturier, je demandais qu'on rendît à la roture sa part de gloire dans ncs annales , qu'on recueillît , avec un soin respectueux , les souvenirs d'honneur plébéien , d'énergie et de liberté bourgeoise ; en un mot, qu'à l'aide de la science unie au patriotisme, on fît sortir de nos vieilles chroniques des récits capables d'émouvoir la fibre populaire.
Pagina 248 - ... plus fixe et plus paisible lui plut; il s'attacha au nouveau joug qui le lui procurait; il se persuada même que ce joug lui était naturel et nécessaire, qu'il avait besoin de fatigue pour ne pas crever de santé, et que sa bourse ressemblait aux arbres, qui grandissent quand on les émonde.
Pagina 15 - Je me rappelle encore, après treize ans, nos promenades. du soir, qui se prolongeaient, en été, sur une grande partie des boulevards extérieurs; et durant lesquelles je racontais avec une abondance intarissable les détails les plus minutieux des chroniques et des légendes, tout ce qui rendait vivants pour moi mes vainqueurs et mes vaincus du...
Pagina 24 - Je voudrais qu'il servît à combattre l'espèce d'affaissement moral, qui est la maladie de la génération nouvelle, qu'il pût ramener dans le droit chemin de la vie quelqu'une de ces âmes énervées qui se plaignent de manquer de foi, qui ne savent où se prendre et vont chercher partout, sans le rencontrer nulle part, un objet de culte et de dévouement.
Pagina 182 - Je réclame , at-il dit , au nom des élèves « qui doivent m'écouter, la liberté de ne les tromper ja« mais : leur dire la vérité pure et entière est un respect « dû à leur âge , un devoir et un droit du mien; je sais « d'ailleurs qu'ils auraient bientôt déserté une école de
Pagina 398 - Le premier sac que l'on apporta, on y trouva le poids. Le second sac qu'on apporta , on y trouva le poids de même. Le troisième sac que l'on pesa : — Ohé ! ohé ! le poids n'y est pas ! Lorsque l'intendant vit cela, il étendit la main sur le sac; II saisit vivement les liens , s'efforçant de les dénouer.
Pagina 260 - L'histoire de France , telle que nous l'ont faite les écrivains modernes, n'est point la vraie histoire du pays, l'histoire nationale, l'histoire populaire : cette histoire est encore ensevelie dans la poussière des chroniques contemporaines, d'où nos élégants académiciens n'ont eu garde de la tirer.

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