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II. MONTAIGU (Gilles AvCELIN de), archevêque de Narbonne et ensuite de Rouen, mort en 1318, avoit fondé le collége de Montaigu à Paris en 1314.

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Il avoit un frère dont Gilles Aycelin DE MONTAIGU fut l'arrièrepetit-fils. Celui-ci, nommé chancelier de France et proviseur de Sorbonne, sous le règne du roi Jean, fut garde des sceaux de ce prince pendant sa prison en Angleterre. Mais, ayant refusé généreusement de sceller les dons indiscrets que le monarque faisoit à des seigneurs anglais, il fut congédié. Le roi Jean le rappela ensuite avec honneur, et le fit décorer de la pourpre par le pape Innocent VI, en 1361. Il rendit des services importans à la France par sa prudence et par sa sagesse. Cet illustre prélat mourut å Avignon en 1378, après avoir travaillé à la réforme de l'université de Paris.

† III. MONTAIGU (Pierre de), frère du précedent, appelé le Cardinal de Laon, proviseur de Sorbonne après lui, rétablit le collége de Montaigu qui tomboit en ruine. Pierre mourut à Paris le 8 novembre 1589. La postérité masculine de son frère aîné finit en 1427, dans la personne de Louis son petit-fils.

+ IV. MONTAIGU (Richard de), théologien anglais, s'acquit une grande réputation par ses ouvrages dans le parti protestant. Le roi Jacques Ier le chargea de purger l'Histoire ecclésiastique

des fables dont quelques écrivains, plus pieux qu'éclairés, l'avoient remplie. Ce prince le connoissoit très-capable de s'acquitter de ce travail. Montaigu publia, en 1622, son livre, intitulé Analecta ecclesiasticarum exercitationum, infolio. Son mérite le fit nommer évêque de Chichester en 1628 puis de Norwich en 1638. Il mourut au mois d'avril 1641, à 64 ans. Montaigu, assez habile dans la langue grecque, traduisit 21 Lettres de saint Basile, et toutes celles du patriarche Photius. On a de lui d'autres ouvrages pleins d'érudition. Voy. LIPSE.

* I. MONTALBANI ( Marc ), aïeul paternel de Jean-Baptiste et d'Ovide Montalbani, dont il sera parlé ci-après, se fit un nom dans les lettres au 16e siècle. On a de lui un ouvrage intitulé Discorsi de' principi della nobiltà et del governo, che ha da tenere il nobile ed il principe nel reggere se medesimo, la famiglia et la republica, Florence, 1548, in-8°, et Venise, 1551, in-8o.

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* II. MONTALBANI (JeanBaptiste, le comte), issu d'une illustre famille de Bologne en. 1596, après avoir fait d'excellentes études, se détermina à voyager pour étendre ses connoissances et en acquérir de nouvelles, Il parcourut presque toute l'Europe, alla à Constantinople et de là en Perse; ce qui le mit à même d'apprendre la langue turque, et plusieurs idiomes de ces pays barbares; et de composer un volume dans cette langue contenant ses principes de grammaire, et un vocabulaire. Åyant pris ensuite du service dans les armées de Gratien, comme général, il éprouva plusieurs échecs, se réfugia en Tartarie, et de là eu

cap

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Pologne, où ayant appris la mort
funeste de Gratien, tué par son
propre valet-de-chambre, il prit
fa résolution de retourner dans
sa patrie. Arrivé en Italie, il en-
fra au service du due de Savoie,
Victor Amédée, qui l'éleva aux
premiers emplois militaires. Ayant
été fait prisonnier par les Espa-
gnols, il souffrit une dure
tivité. Rendu à la liberté, il pas-
sa à Venise, où sa réputation et
sa conduite lui procurèrent de
l'emploi pour passer dans l'île de |
Candie, où il mourut en 1646,
dans la forteresse de Juda. On a
de lui De moribus Turcarum
commentarius, qu'il composa, en
prenant pour guide celui de Ta-i
eite De moribus Germanorum,
Il a laissé en manuscrit, outre
plusieurs ouvrages, une Gram-
maire turque.

cette Bibliothèque fut réimprimée en 1740, à la suite de celle de Jean-François Séguier. HL. Epistole de rebus in Bononiensi tractu indigenis, 1634, in-4°. IV. Cenotaphia clarorum doctorum Bononiensium, 1640, in-4°. V. Arboretum, &bri duo, 1668, infolio, et Francfort rogo, in-fol. etc., etc. Montalbani mourut à Bologne le 20 septembre 1671.

* IV. MONTALBANI (MarcAntoine, marquis de ), fils de Jean-Baptiste et neveu d'Ovide, fit une étude particulière de la minéralogie, sur laquelle voulant étendre ses connoissances

voyagea en Allemagne, dans la Hongrie et dans la Pologne, où le roi Casimir le décora du titre de marquis. Il parcourut aussi les états de Venise, et plusieurs autres contrées. On a de lui Pratica minerale, Bologna, 1678. On joint ordinairement à cet ouvrage Catascopia minerale ovvero esploratione modo di far saggio d'ogni miniera metallica. Montalbani mouà Bologne en 1695, âgé de

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III. MONTALBANI (Ovide), frère puîné du précédent, professeur de philosophie, de médecine et d'astronomie à Bologne sa patrie, né dans cette ville en 1601. Chaque année il composoit et publioit des Tablet-rut tes ou un Almanach, à la suite 65 ans. duquel étoient des Discours et des Dissertations sur diverses * V. MONTALBANI (Castor, matières appropriées au goût du marquis de), fils du précédent, siècle. La garde du musée Aldro- embrassa le parti des armes, cutvandi lui fut aussi confiée, et il tiva les belles lettres, et fut devint membre de plusieurs aca- tout à la fois philosophe, poëte, démies littéraires. On a de lui astrologue et inilitaire. Ayant obun grand nombre d'ouvrages dont tenu du service chez les Vénitiens, les principaux sont, Index plan- il devint gouverneur de la ville tarum, 1524, in-4°. C'est la des-et principauté de Carrare. De recription des plantes qu'il avoit tour dans sa pairie en 1723, il fait dessécher, et qu'il avoit col- y fut nommé professeur d'archilées sur des feuilles de papier,tecture militaire; emploi qu'il distribuées en 4 gros volumes. II. remplit jusqu'à sa mort, arrivée en Bibliotheca botanica, sous le 1752, à l'âge de 62 ans, sans avoir nom de Bumaldi, 1627, in-4°. été marié, et ne laissant aucune Il publia cetouvrage sous ce nom, postérité. En Ini s'éteignit la faalia de pouvoir, sous ce voile of- inille des Montalbani de Bologne. ficieux, se prodigner des éloges: Comme Ovide de Montalban, il

fit des Almanachs dans lesquels | vises. Montaldo est encore l'anteur de quelques autres ouvrages entièrement oubliés.

il se mêla de tirer des horoscopes. Tous les ouvrages qu'il a donnés se ressentent du goût du siècle pour l'astrologie et la divination. Voici les titres de quelques-uns: 1. Paleologeide ovvero Diana flagellata, contro il conte Diana Paleologo, già secretario del duca di Massa, dedicata alla verità, Spizberga, 1720. II. La città felice, Massa, 1718, sous le nom anagrammatique de Brancaléon Masotti. Il publia depuis 1707 jusqu'à 1714 plusieurs Almanachs sous divers titres.

* MONTALBODDO (Fracanzano ou Fracanzo de), ainsi appelé d'une terre de ce nom, située dans la Marche d'Ancône, fut le premier, dit-on, qui publia à Vicence en 1507, un recueil de Voyages sous le titre suivant: Mondo nuovo, e paesi nuovamente retrovati da Alberico Vespuzio Fiorentino, etc. Ce recueil fut traduit l'année sui

1. MONTALEMBERT (André ou Adrian de), seigneur d'Essé et de Panvilliers, né en 1483 d'une famille ancienne qui a tiré son nom de la terre de Montalembert en Poitou, se signala de bonne heure par sa valeur. Il fit ses premières armes à la bataille de Fornoue, en 1495, et continua de se distinguer dans toutes les guerres de Louis XII. Sa bravoure, étoit si connue " que François Ier le choisit dans un tournoi pour un de ceux qui devoient soutenir l'effort des quatre plus rudes lances qui se présenteroient. Aussi ce prince disoit-il souvent : « Nous someGuienne, qui couróns la bague mes quatre gentilshommes de la contre tous allans et venans de la France: Moi, Sansac, d'Essé, et Chastaigneraye. En 1536 il se jeta, avec une compagnie de vante en latin par Arcangelo Ma-chevau-légers, dans la ville de Tudrignani, Milanais, religieux derin, menacée d'un siége, et n'en Fordre de Citeaux, qui changea sortit que pour aller emporter Cile titre, et fit entendre qu'il avoit lui-même traduit ces Voyages du fut encore plus glorieuse. Il déria par escalade. L'année 1543 lai portugais. fendit Landrecies contre une armée qui réunissoit toutes les forces d'Espagne, d'Allemagne, d'Ttalie, d'Angleterre et de Flandre, commandée par l'empereur Charles-Quint. Quoique les fortifications fussent mauvaises, que la garnison manquât de tout, il donna le temps, par une vigoureuse résistance, à l'armée du roi de venir le dégager. Ce héros fut blessé au bras pendant le siége. François Ier le récompensa de sa valeur par une charge de gentilhomme de sa chambre. On dit à ce sujet « qu'il étoit plus propre à donner une camisade à l'ennemi * pune chemise au roi! » Après la

a

* I. MONTALDO (Louis), de Syracuse, avocat fiscal de Sicile, et conseiller du roi en 1507, publié Lectura super ritu regni Siciliæ; Ad buliam apostolicam Nicolai Vet regiam pragmaticam Alphonsi de censibus.

* II. MONTALDO (Horace), jésuite, répétiteur de rhétorique dans les écoles de Brera à Milan au 16° siècle, fit imprimer en 1612 un livre latin intitulé Assertiones, au nombre de vingt-quatre, contre Hercule Tasso, qui avoit publié un livre sur la Vérité et la perfection des emblèmes ou de

précédent, né à Angoulême le 16 juillet 1714, entra au service dès l'âge de 18 ans, fit la campagne de 1736, et se distingua aux siéges de Kehl et de Philipsbourg, ce qui lui valut, quelque temps après, la compagnie des gardes du prince de Conti. A la paix, il consacra ses loisirs. à la culture des sciences, et mérita en 1747 une place d'associé à l'académie. Il a enrichi les Mémoires de cette société d'un grand nombre de Pièces qui joignent au

pur et élégant. En 1750 il se rendit dans l'Angoumois et le Péri

mort de ce prince, il fut envoyé | en Ecosse par Henri II. Il mit le siége devant Haddington, tailla en pièces les Anglais, et en moins d'un an leur enleva tout ce qu'ils possédoient dans ce royaume. Aussi compatissant que courageux, il vendit jusqu'à sa vaisselle d'argent pour faire subsister son armée. Henri II, qui avoit besoin de son bras dans son royaume, le rappela en France, l'honora du collier de l'ordre, et s'en fit accompagner à la guerre du Boulonnais contre les Anglais. Am-mérite des idées celui d'un style bleteuse, place forte, ayant été prise d'assaut, Montalembert sauva de la fureur du soldat les fem-rigord, où il établit des forges mes et les filles qui réclamèrent sa protection. La paix ayant été con, clue en 1550, ce général se retira dans une de ses terres du Poitou. Il y avoit trois ans qu'il languissoit d'une cruelle jaunisse, fruit de ses pénibles expéditions d'Ecosse, lorsqu'il reçut ordre du roi d'aller défendre Térouane contre l'armée de l'empereur. Montalembert dit à ses amis, dans le transport de joie que lui causa cet ordre « Voilà le comble de mes souhaits; je ne craignois rien tant que de mourir dans mon lit. Je mourrai en guerrier...... Si Térouane est prise, dit-il au roi en prenant congé de lui, Essé sera mort, et par conséquent guéri de sa jaunisse. >> Il tint parole: la place fut attaquée avec une ardeur incroyable; et, après avoir soutenu trois assauts redoublés pendant dix heures, il fut tué sur la brèche le 12 juin 1553. Sa mort 'entraîna la perte de Térouane. On a de lui la Merveilleuse histoire de l'esprit apparu au monastèreraine, fait, après le 14 juillet 1789 des nonnains de Saint-Pierre de à l'assemblée nationale, l'abandon Lyon, Paris, 1528, in-8°. de la pension qui lui avoit éte accordée pour la perte d'un œil. Il of*II. MONTALEMBERT (Marc-frit plusieurs fois ses ouvrages aux Réné, marquis de), parent du divers corps législatifs; cependant

d'une grande utilité la fonte
pour
des canons de la marine. Pendant
la
guerre de sept ans il fut em-
ployé par la France dans les ar-
mées suédoises et russes. On l'en-
voya ensuite en Bretagne et à l'île
d'Oléron, qu'il fortifia suivant le
système perpendiculaire qu'il s'é-
toit formé. Ce fut sur-tout aux
siéges d'Hanovre et de Bruns-
wick qu'il employa avec succès
ses innovations. Il fut aussi chargé
en 1779 de faire construire à l'île
d'Aix un fort en bois; il ne lui
fallut pas deux ans pour achever
cet ouvrage, d'une solidité et
d'une perfection étonnantes. Ai-
mant le faste et la dépense, Mon-
talembert avoit dérangé sa fortune,
et, en 1790, il fut obligé de ven-
dre sa terre en Angoumois; elle
lui fut payée en assignats, et il se
trouva condamné à passer le reste
de ses jours dans une médiocrité
voisine de la misère. Partisan des
idées révolutionnaires, il avoit, à
l'exemple d'un vieux soldat deTou-

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effrayé des progrès de la révolution, il se rendit en Angleterre avec sa femme. qu'il y abandonna aussitôt après, revint à Paris dans le moment le plus orageux de la révolution, et fut quelque temps mis en arrestation. Rendu à la liberté, il fit prononcer son divorce, et épousa une dame Cadet. En 1795, la convention nationale fit une mention honorable | de l'hommage de son ouvrage, intitulé l'Art défensif supérieur à l'art offensif, et chargea son comité d'instruction publique de lui accorder des encouragemens. En février 1796 le conseil des cinq cents arrêta la mention honorable de ses ouvrages, dont il avoit fait un nouvel hommage. En mai 1798 il annonça au même conseil qu'il avoit trouvé le moyen de réduire des deux tiers le nombre des canonniers nécessaires au service de chaque vaisseau. Il mourut à Paris le 22 mars 1802, doyen des généraux, et doyen de l'académie des sciences. Quelques mois avant sa mort il lut à l'institut un Mémoire sur les affúts de la marine, le prononça d'une voix forte, et développa ses idées avec une clarté qui excita la plus vive admiration. Il écrivit | aussi des Réflexions sur le siége de Saint-Jean d'Acre. Outre les différens Mémoires, ou Correspondance avec les généraux et les ministres, depuis 1757 jusqu'en 1761, et un ouvrage immense sur la fortification perpendiculaire et l'Art défensif, auquel il a travaillé vingt ans, Montalembert a aussi culuvé les talens agréables; ses petites comédies de société, la Statue, la Bergère de qualité, et la Bohémienne, ses Contes en vers et ses Chansons, annoncent une imagination riante. Son buste a été fait, après sa mort, par le sculpteur Bonvallet.

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* MONTALTUS ( Jérôme ), philosophe et médecin, né en Sicile, y florissoit vers l'an 1592. On a de lui un ouvrage intitulé De homine sano libri tres, Francofurti, 1591, 1598, in-8°. Manget attribue à Philoteus-Elianus Montalto, médecin portugais, deux écrits portant pour titre, I. Optica, intra philosophice et medicinæ aream, de visu, de visús organo et objecto theoriam accurate complectens, Florentiæ, 1606, in-4; Coloniæ Allobrogum, 1613, in-4°. II. Archipathologia in qua internarum capitis affectionum essentia, causæ, signa, præsagia et curatio accuratissima indagine edisseruntur, Lutetiæ, 1614, in-4°, Sancti Gervasii, 1628, in-4°.

+ MONTAMY (Didier-François D'ARCLAIS, seigneur de), né à Montamy en Basse-Normandie, d'une famille noble et ancienne, premier maître-d'hôtel du duc d'Orléans, chevalier de SaintLazare, amateur éclairé, mourut à Paris le 8 février 1765, âgé de 62 ans. Il est auteur de, I. La Lithogéognosie, ou Examen chimique des pierres et des terres, etc., traduit de l'allemand de J. Pott, Paris, 1755, deux volumes in-12. II. Traité des couleurs pour la teinture en émail et sur la porcelaine, précédé de l'Art de peindre sur l'émail, Paris, 1765, in-12. Diderot, auquel il le remit en mourant, en a été l'éditeur, et l'a augmenté. Voy. son éloge à la tête de cet ouvrage.

† I. MONTAN, né à Ardaban dans la Mysie, au 2° siècle, fut un insensé qui joua le prophète. Il prétendit que Dieu avoit voulu sauver le monde d'abord par Moyse et par les prophètes;

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