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d'un style diffus et incorrect, sont écrits en latin.

* II. NIPHUS (Fabio), petitfils du précédent, enseigua la médecine à Padoue. Force de quitter cette ville, comme très-aitaché à la doctrine des réformés, il se réfugia à Paris, où il fit un cours de mathématiques. Il voyagea ensuite en Angleterre, puis en Hollande. C'est pendant son séjour à Leyde qu'il composa un ouvrage intitulé Ophinum sive de cælesii animorum progenie, et publié en 1617. Niphus enfin se fixa en Flandre où il fit un mariage avantageux.

ce,

,

ΙΟ

* NIRAM, poëte persan estimé, auteur de Fables et de Contes,

qu'un éditeur anonyme a publiés pour la première fois, en 1802, à Leipsick, en un petit in-fol. de 120 p., avec une traduction latine, des notes et un vocabulaire.

NIRÉE, roi de Samos, dont la beauté étoit passée en proverbe, formoit un parfait contrasie avec Thersite, l'homme le plus laid du camp des Grecs.

* NISBET (Sir John), lord avocat d'Ecosse sous le règne de Charles II, jurisconsulte distingué, excellent humaniste, commandable par sa probité

re

honora sa mémoire en s'élevant contre le projet d'une milice permanente en Ecosse. 1 fut l'un des commissaires nommés pour travailler à la réunion des deux royaumes d'Angleterre et d'Ecosse.

* NIQUILLE, né en Suisse, prit part aux troubles de la Franet figura dans les intrigues subalternes de la police. Il eut l'art de se faire l'intermédiaire des manoeuvres qu'employoient réciproquement la cour et les clubs, tout en se vantant de son attachement au parti révolu- *NISSOLE (Guillaume), né à tionnaire; on croit même assez gé- Montpellier en 1647, s'y fit recenéralement dans ce parti, qu'il voir docteur en médecine, passa rendit de grands services au trois ans à Paris pour se peraoût. D'un autre côté, il est dé- fectionner par le commerce des signé dans l'histoire de Bertrand savans, revint dans sa patrie, et de Moleville comme un agent s'y fit avantageusement connoître. secret. Après le 10 août, il con- Nissole s'appliqua sur-tout à l'étinua de suivre la révolte, et à la tude de l'histoire naturelle et fin de 1792 il fut agent de la comde la botanique. L'académie de mune de Paris, pour la saisie du Montpellier conserve dans ses mobilier des prévenus d'émigra- mémoires beaucoup de description. Il fut attaché depuis à la po- tions de plantes faites par ce salice, en qualité d'inspecteur-gé-vant, commes celles du ricinioinéral; tantôt écarté, tantôt rap- des, de l'alypum monspelianum, pelé. Après le 18 brumaire, il de l'arachnoides americana, du fut renfermé momentanément à phaseolus indicus, du luffa arala conciergerie, mais, à ce que l'on bum. On y remarque encore une crut, pour rendre compte des dissertation sur l'établissement opinions des autres jacobins ar- de quelques nouveaux genres de rêtés; cependant à la suite de plantes, année 1711, et une autre l'explosion du 3 nivôse, il fut sur l'origine et la nature du Kercompris dans la liste de déporta- mès, année 1714. Ce célèbre' tion, et embarqué avec les autres. médecin-botaniste mourut à MontIl est mort à Sinamary en 1804. pellier Pan 1735.

I. NISUS, roi de Mégare en Achaïe, avoit, parmi ses cheveux blancs, un cheveu de couleur de pourpre sur le haut de sa tête, d'où dépendoit, selon | l'oracle, la conservation de son royaume. Scylla, sa fille, ayant conçu de l'amour pour Minos, qui assiégeoit Mégare, coupa pendant le sommeil de son père le cheveu fatal, et alla le porter à Minos, qui peu après se rendit maître de la ville. Nisus en conçut tant de dépit qu'il sécha de douleur, et les dieux, touchés de compassion le changèrent en épervier. Scylla, se voyant méprisée de Minos, qui manqua à sa parole en partant sans elle, se jeta de désespoir dans la mer pour le suivre et y périt. Les dieux l'ayant changée en alouette, l'épervier fondit aussitôt sur elle, et devint son plus cruel ennemi.

II. NISUS, héros troyen, qui suivit Enée en Italie. Ayant voulu venger la mort de son ami Euriale, tué par les Rutules, il fut la victime de son courage ct de son amitié.

I. NITARD. Voy. NIDHARD.

noître les événemens de son siè-
cle.Nitard mourut de ses blessures
vers 853. Cet auteur est le seul
qui rapporte le texte du serment
prêté à Strasbourg le 16 des ca-
lendes de mars 842 par Charles-
le-Chauve et Louis-le-Germa-
nique son frère. Ce serment célè-
bre dans les Annales de la lan-
gue française a été publié par
plusieurs auteurs, et en dernier
lieu dans le Ier vol. du Glossaire
de la langue romane, par M. J.
B. B. Roquefort, Paris, 1808,
in-8°, qui en a donné une copie
figurée (ou fac simile), tirée du
manuscrit de Nitard, bibliothèque
impériale, n° 1964, in-4°, fonds
du Vatican. Ce manuscrit,
dans tous les ouvrages qui trai-
tent de notre histoire, est d'une
superbe conservation: on le croit
unique.

NITIUS. Voy. Rossi.

cité

NITOCRIS, reine de Babylone, rompit le cours de l'Euphrate, et fit bâtir un pont sur ce fleuve. Elle se fit élever un tombeau au-dessus d'une des portes les plus remarquables de la ville, avec ces paroles : « Si quelqu'un de mes successeurs a besoin cre, et qu'il en puise autant qu'il d'argent, qu'il ouvre mon sépulvoudra; mais qu'il n'y touche point sans une extrême nécessité, tombeau demeura fermé jusqu'au sinon sa peine sera perdue. « Le règne de Darius, fils d'Hystasl'an 116 avant Jésus-Christ, au pes, qui l'ayant fait ouvrir vers lieu des trésors immenses qu'il se flattoit d'en tirer, n'y trouva qu'un cadavre et cette inscription: « Si tu n'étois insatiable d'argent et dévoré par une basse avarice, tu n'aurois pas violé la

+ II. NITARD ou NITHARD, historien, né l'an 790, d'Angilbert, depuis abbé de Centule, et de Berthe fille de l'empereur Charlemagne, s'attacha à Charles-leChauve. On a de lui, dans le recueil de Duchesne, une Histoire des Guerres entre les trois fils de Louis-le- Débonnaire. L'auteur y remonte à l'origine de ces divisions, qu'il décrit avec plus de méthode que de graces. Son style militaire et décharné se ressent du métier de l'auteur, dont la destinée fut de combattre et de mou-sépulture des morts. rir pour les princes ses maîtres.

Cette histoire est utile pour con- I. NIVELLE (Jean DE MONT¬

MORENCY, Seigneur de), fils aîné | fléchissant qu'après sa mort ce de Jean de Montmorency, grand- candidat. devoit trouver moins chambellan de France sous Char- d'obstacles, dit dans ses derniers les VII, embrassa, avec Louis momens : « Il seroit plaisant son frère, le parti du comte de que ma place lui fût donnée. » Charolais contre le roi Louis XI, Elle le fut en effet, et Bougaindans la guerre du bien public. Son ville loua La Chaussée, comme père après l'avoir fait sommer s'il avoit eu à s'en louer. Ce poëte à son de trompe, de rentrer dans n'oublioit pas aussi facilement les son devoir, sans qu'il comparût, offenses que son successeur. Ayant le traita de chien; d'où est venu à se plaindre de Piron, auteur ce proverbe, encore à la mode d'une épigramme contre ses coaujourd'hui « Il ressemble au médies, il traversa son élection chien de Jean de Nivelle, il s'en- à la place d'académicien. Aussi fuit quand on l'appelle. » Ce sei- les amis de Piron le comparegeur mourut en 1477, à 55 ans. rent-ils au La Rancune du Roman Il étoit bisaïeul du comte Philippe comique de Scarron. La Chausde Horne et du baron de Monti-sée étoit d'ailleurs un hommne gny, que le duc d'Albe fit décapiter en 1568 et 1570, avec le comte d'Egmont, durant la guerre des Pays-Bas.

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aimable et un honnête homme. Quant à son mérite dramatique, cet auteur a de la raison, de la noblesse, du sentiment, du pathétique, et il tourne bien un II. NIVELLE DE LA CHAUS- vers. Il s'est exercé avec succès SÉE (Pierre-Claude), né à Pa- dans le comique larmoyant. On ris en 1692, d'une famille ri- peut mettre à la tête de ses coche, fit des vers qu'il ne monmédies l'Ecole des Mères, le pretroit d'abord qu'à ses intimes amis. mier peut-être des drames romaIl négligeoit même depuis long- nesques. Une mère qui voit les temps les talens qu'il avoit reçus sottises de son fils, qui les sent de la nature, lorsque La Mothe, et qui ne peut s'empêcher de les cet esprit si fécond en paradoxes favoriser forme un contraste ingénieux, fit paroître son systè- très-saillant avec la fermeté du me de la poésie en prose. La bon Argant, homme simple, sage Chaussée prit le parti des vers. et sans ridicule. Mélanide, pleine Ce fut ce qui donna naissance à de sentiment, de chaleur, et de son Epitre à Clio: ouvrage plein détails bien rendus, fut cepend'une saine critique, sage, mais dant regardée comme le triomfroid. Il se livra ensuite au théâ- phe de La Chaussée. L'action est tre. Les lauriers qu'il y cueillit un peu lente dans les premiers lui méritèrent une place à l'aca- actes mais elle marche avec démie française. Il y fut reçu en vivacité dans les derniers. Le 1736. Son discours de remercî- célèbre Piron, jaloux de voir Mément, moitié prose et moitié lanide jouir du même succès que vers, fut applaudi. Cet académi- la Métromanie, plaisanta beaucien mourut le 14 mars 1754. coup sur les comédies attendrisIl s'étoit opposé à la réception santes, qu'il comparoit à de froids de Bougainville, qui, ambitieux sermons.« Tu vas donc entendre du titre d'académicien, avoit prêcher le P. La Chaussée ? ditemployé toutes sortes de moyensil un jour à un de ses amis, qu'il pour l'obtenir. La Chaussée, ré- | rencontra allant à Mélanide, » On

lui attribua même des couplets |
fort piquans, dont Collé est le
véritable auteur. Le comique lar-
moyant y est représenté comme
un genre fantasque, comme une
comédie bâtarde, avorton de la
tragédie. On y dit des pièces de
La Chaussée, que les plans sem
blent faits par La Grange, et les
vers par l'abbé Pellegrin. On finit
par ce couplet :

Révérend père La Chaussée,
Prédicateur du saint Vallon,
Porte ta morale glacée
Loin des neuf Sœurs et d'Apollon.
Ne crois pas, Cotin dramatique,
A la Muse du vrai comique
Devoir tes passagers succès :
Non, la véritable Thalie
S'endormit à chaque homélie
Que tu fis prêcher aux Français.

utile à ses situations touchantes. Ce sont des romans en dialogue, mais ces romans peignent des mœurs vraies ; ils intéressent, et sont versifiés en général avec assez de pureté et d'élégance. Voilà sans doute assez de mérite pour justifier tous les succès qu'on lui a tant reproches de son vivant, et qui ont augmenté après sa mort. » Maximilien, tragédie bien conduite, a quelques beantés, ainsi que le Prejugé à la mode, qui est intéressant, malgré quelques scènes froides et languissantes dans les premiers actes quelques caractères outrés, et des plaisanteries froides. Mais le fonds du sujet, le ton de vertu qui y règne, l'élégance et la pureté du style, un grand « Cependant, dit La Harpe, l'An- nombre de vers heureux drienne des anciens, transportée chaleur qui anime les derniers sur notre théâtre, étoit absolu- actes, la feront toujours lire avec ment une comédie larmoyante. plaisir. Après ces quatre pièces, Elle offroit un fonds d'aventures auxquelles on pourroit joindre romanesques, des caractères pas encore la Gouvernante, pièce en sionnés, et l'intérêt alloit quel-cinq actes, on ne voit plus chez quefois jusqu'aux larmes ; c'est qu'en effet la comédie n'exclut rien de tout cela. La peinture de la vie humaine doit nous présenter des passions, comme elle nous montre des travers et des ridicules; et tous ces objets sont également du ressort de la bonne comédie. Nous nous sommes

et lå

lui que des ouvrages très-médiocres, où règne un mauvais goût de roman. Son style, dans ses mauvaises pièces, est lâche, diffus, traînant, et souvent froid. Malgré ces observations sévères, il aura un rang distingué sur le Parnasse ; il sera regardé comme un des premiers auteurs dans une long-temps persuadés que la co- branche du théâtre, connue médie ne devoit que faire rire, et avant lui, mais qu'il a fait rec'est avec ces préjugés étroits vivre. « Voici, suivant Voltaire, que l'on circonscrit l'étendue des à quelle occasion il ressuscita arts et le vol du génie. Certaine- ce genre. Quelques personnes s'ament le Misantrope et le Tartuffe, musoient à jouer dans un châdeux chefs-d'œuvre de l'esprit hu- teau de petites comédies, qui main, ne sont pas toujours plai-tenoient de ces farces qu'on apsans, quoiqu'ils le soient souvent pelle parades. On en fit une en et beaucoup. La Chaussée est 1732, dont le principal personvenu ensuite, et trouvant qu'on nage étoit le fils d'un négociant avoit saisi les grands caractères de Bordeaux, très-bon homme, et les grands ridicules, il a tâché et marin fort grossier, lequel, de joindre une morale douce et ayant perdu sa femme et son fils,

de goût, à un homme un peu pesant, qui danse avec plus de justesse que de grace. L'auteur voulut mêler la plaisanterie au sentiment; mais ses railleries sont presque toujours froides et forcées. « La comédie larmoyante, dit Voltaire, n'est au fond qu'un monstre, né de l'impuissance d'être ou plaisant ou tragique. Celui qui n'a pas le don du comique cherche à y suppléer par l'intérêt; il ne peut s'élever au cothurne; il rehausse un peu le brodequin. Il peut arriver, sans doute, des aventures très - funestes à de simples citoyens ; mais elles sont bien moins attachantes que celles des souverains, dont le sort entraîne celui des nations. Un bourgeois peut être assassiné comme Pompée; mais la mort de Pompée fera toujours un tout autre effet que celle d'un bourgeois. » Les OEuvres de théâ

venoit se remarier à Paris, après un long voyage dans l'Inde. Sa femme étoit une impertinente, qui étoit venue faire la grande dame dans la capitale, manger une bonne partie du bien acquis par son mari, et marier son fils à une demoiselle de condition. Le fils, beaucoup plus impertinent que la mère, se donnoit des airs de seigneur; et son plus grand air étoit de mépriser beaucoup sa femme, laquelle étoit un modèle de vertu et de raison. Cette jeune femme l'accabloit de bons procédés sans se plaindre, payoit ses dettes secrétement quand il avoit joué et perdu sur sa parole, et lui faisoit tenir de petits présens très - galans sous des noms supposés. Cette conduite rendoit notre jeune homme encore plus fat. Le marin revenoit à la fin de la piece, et mettoit ordre à tout. » Une actrice de Paris, fille de beaucoup d'es-tre de La Chaussée ont été publicés prit, nommée mademoiselle Quinault, ayant vu cette farce, concut qu'on en pourroit faire une comédie très-intéressante, et d'un genre tout nouveau pour les Français, en exposant sur le théâtre le contraste d'un jeune homme qui croiroit en effet que c'est un ridicule d'aimer sa femme, et d'une épouse respectable qui forceroit enfin son mari à l'aimer publiquement. Elle pressa Voltaire d'en faire une pièce régulière noblement écrite; mais ayant été refusée, elle demanda permission de donner ce sujet à La Chaussée, jeune homme qui faisoit très-bien les vers, et qui avoit de la correction dans le style. Ce fut ce qui valut au public le Préjugé à la mode. Cette pièce, quoique attendrissante et bien écrite, étoit froide auprès de celles de Molière et de Regnard; elle ressembloit, dit un homme

par Sablier en 1763, 5 vol. in-12. On ne sait pourquoi l'éditeur n'y a pas mis les pièces suivantes : I. Elise ou la Rancune officieuse, comédie en cinq actes, en vers, représentée à Berni. II. Le vieillard amoureux, comédie en trois actes, en vers, faite pour le même théâtre. III. L'Ecole de jeunesse, comédie en cinq actes, en vers, représentée le 22 février 1749. IV. Paméla, comédie en cinq actes, en vers, représentée le 6 décembre 1743. V. L'Homme de fortune, comédie en cinq actes en vers, représentée au château de Bellevue en janvier 1751. VI. La Princesse de Sidon, tragi-comédie en trois actes, en vers, qui avoit été faite pour la cour. Nivelle de La Chaussée est encore auteur de plusieurs pièces pour le théâtre italien.

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III. NIVELLE (Gabriel - Nico

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