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sinus verses 2

Mémoires concernant diverses questions d'astronomie, de na

1781 et 1784, 2 vol. in-4°. III. Nouveau Zodiaque réduit à l'année 1755, sous les yeux de Le Monnier, par de Séligny, Paris, 1755, in -8°, nouvelle édition; Versailles, 1773, in -8°. IV. Observations du passage de Vé nus sur le disque du soleil, Paris, 1761, in -4°. V. Traduction du calcul intégral de Maclaurin; Paris, 1765, in-8°. Le Monnier joignoit à un travail opiniâtre l'intelligence, le génie, le zèle, l'activité et le crédit. Il est un de ceux qui a le plus réussi à avancer les progrès de l'astronomie, et qui lui a été le plus utile en formant des élèves dignes de lui. On peut reprocher à ses écrits de manquer de clarté, mais ils sont pleins d'une érudition profonde. Le Monnier est mort à Hérils, près

pour corriger celles de la lune, qu'il avoit données en 1746, dans ses Institutions astronomiques;vigation et de physique, Paris, en 1772, l'Exposition des moyens de resoudre plusieurs questions dans l'art de la navigation, I vol. in - 12 avec la Table des qui manquoit à toutes les tables françaises. Son zèle pour la marine ne se borna point à la partie astronomique; il donna en 1779 une Traduction du Traité suédois de la construction des vaisseaux, par Chapmann, in-fol. Son Essai sur les marées parut en 1774, Paris, in-8°. On y trouve diverses considérations sur les réfractions et sur les problèmes de la sphère. En 1776 il publia ses Lois sur le magnétisme, Paris, in-8°, avec une carte des inclinaisons et des déclinaisons, fruit d'une foule innombrable d'observations. Il est le premier qui ait fait des boussoles propres à bien déter-Bayeux, en 1799. miner la déclinaison de l'aiguille au moyen d'une lunette. Les observations météorologiques l'occupèrent aussi; il reconnut le premier l'influence de la lune sur l'atmosphère, et dans la 2o édition des Tables de Halley, publiée en 1754, il donna deslectricité de l'air, il fut le preLettres intéressantes sur les vents des équinoxes. La question élevée sur le degré de Paris à Amiens, sur la base de Villejuif à Juvisy, occupa long-temps Le Monnier: il penchoit pour la mesure de Picard; mais, après plusieurs opérations, il reconnut enfin que la mesure de Cassini et de La Ĉaille étoit la bonne. On a encore de ce célèbre astronome, I. Description des principaux instrumens d'astronomie; celle du grand mural de Bird, avec 14 grandes planches, Paris, 1774; ouvrage important pour les astronomes et qui manquoit à l'astronomie. II.

+ IV. MONNIER (LouisGuillaume le), frère du précédent, devint aussi membre de l'académie des sciences. 11 embrassa la médecine, et y eut des succès. Dans un Mémoire sur l'é

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mier qui annonça que la matière de la foudre et celle de l'électricité devoient être la même. Les articles Aimant et Aiguille aimantée dans l'Encyclopédie, sont de lui. Il avoit professé pendant trente ans la botanique au jardin des plantes. Il est mort en 1799. On a de lui Leçons de physique expérimentale sur l'équilibre des liqueurs, traduites de l'anglais de Cotes, Paris, 1742, in-8°. II a aussi donné une édition avec des augmentations de la Pharmacopée royale, galénique et chimique de Moyse Charas, Lyon, 1753, 2 vol. in-4°.

+ V. MONNIER (N. l'abbé le ), | à Besançon, et mort à Tigery près associé de l'institut national, l'un Corbeil le 29 avril 1797, à 74 des conservateurs de la biblio- | ans, a publié Institutiones phithèque du Panthéon, né en 1721 losophicæ ad usum scholarum acà Saint-Sauveur-le-Vicomte en commodatæ, avec Franç. Rivard, Normandie, vint à Paris à l'age Paris, 1778 et 1780, 4 vol. in-12. de 18 ans. Attaché au college Il est aussi considéré comme aud'Harcourt, il y fit une étude ap- teur de l'Art du facteur d'orgues, profondie des meilleurs auteurs publié sous le nom de D. Bedos de de l'antiquité. On a de lui, I. Celles, dans la Description dės Une Traduction des comédies de arts et métiers, 1769, in-fol. Térence, avec des notes, 1770, 3 vol. in-12. Cette traduction joint à beaucoup de fidélité l'aisance du dialogue et l'élégance du style. Le seul défaut qu'on peut reprocher au traducteur, c'est d'avoir laissé quelquefois échapper des expressions triviales. Les notes sont en grand nombre et remplies d'érudition et de sagacité. II. Une Traduction des Satires de Perse avec le texte et des notes; Paris, 1771, I vol. in-12 III. Fables, Contes et Epitres, Faris, 1773, in-8o et in-12. L'auteur montre un talent peu commun la fable; il auroit été à dépour sirer qu'il n'eût pas pris quelquefois la familiarité basse pour la naïveté, et la profusion des mots pour de l'aisance et du naturel. Lorsqu'il évite ces deux écueils, il y a peu de fabulistes qu'on puisse lui comparer, en exceptant toujours La Fontaine, qui est au-dessus de toute comparaison. IV. Une Lettre sur l'établissement des prix de verius et des rosières. L'abbé Le Monnier fut emprisonné sous le règne de la terreur où les vertus et les talens étoient des titres de proscription; après 18 mois de détention, le 9 thermidor lui rendit la liberté. Il est mort à Paris, le 4 avril 1797, à l'âge de 76 ans.

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+ MONNOYE ( Bernard de la ), né à Dijon le 15 juin 1641, fit paroître dès son enfance de grandes dispositions pour les belleslettres. On vouloit l'engager à se consacrer au barreau, mais son inclination l'entraînant vers la littérature légère et la poésie, il se contenta de se faire recevoir correcteur en la chambre des en 1672. comptes de Dijon L'exercice de cette charge ne l'empêcha point de se rendre habile dans les langues grecque, latine, dans italienne et espagnole l'histoire et dans la littérature. Il remporta le prix de l'académie française, en 1671, par son poëme du Duel aboli, qui fut le premier de ceux que l'académie a distribués. Le sujet de ses autres pièces, qui remporterent aussi le prix, est, pour l'année 1673, La gloire des armes et des belles-lettres, sous Louis L'éducation XIV; pour 1677

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de monseigneur le dauphin ; pour 1683, Les grandes choses faites par le roi en faveur de la religion,

en concurrence avec

l'abbé du Jarri; enfin, pour l'année 1685, La gloire acquise par le roi en se condamnant dans sa propre cause. Sa pièce intitulée L'académie française sous lxprotection du roi, ayant été envoyée * MONNIOT ou MONNIOTE trop tard en 1675, ne put être (Jean-François D:), bénédictin admise à l'examen. Malgré les de Saint-Germain-des-Prés, né | lauriers qu'il avoit recueillis dans

la capitale, il ne put se décider | à s'y établir. « A Paris, disoit-il, on ne verroit en moi que lebelesprit, profession, à mon avis, aussi dangereuse que celle de danseur de corde. Je n'ai d'ailleurs aucune ambition même littéraire ; et quant à ma fortune, toute bornée qu'elle est, j'en suis content. Je n'ai jamais rien demandé au roi, et je le prie seulement de ne me rien demander.» Son absence de Paris retarda son entrée à l'académie française, qui ne se l'associa qu'en 1713. Ses nouveaux confrères le dispensèrent (honneur que personne n'avoit partagé avec lui) des visites de réception. Le fameux système de Law plongea La Monnoye dans la misère. Ce coup le frappa sans l'abattre. Le duc de Villeroy, sensible à son mérite et à son infortune, lui donna une pension de 600 livres, et lui défeudit de passer à son hôtel pour le remercier. La Monnoye trouva son bienfaiteur chez madame la comtesse de Caylus; mais, au premier mot de remerciement, le duc l'interrompit, et lui dit, Oubliez tout cela, monsieur; c'est à moi de me souvenir que je suis votre débiteur. » La poésie ne faisoit pas la principale occupation de La Monnoye; il avoit su joindre à ce talent, dès sa plus tendre jeunesse, une vaste littérature. Son érudition presque unique embrassoit la parfaite connoissance des livres et des auteurs de tous les pays, et la discussion pénible des anecdoctes littéraires dont aucune ne lui échappoit. Les bibliographes le regardoient comme leur oracle, et c'est ainsi qu'ils l'appeloient malgré le silence que sa modestie avoit exigé d'eux. Son caractère étoit égal, poli et officieux. Il mourut à Paris le 15 octobre

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1728. Ses principaux ouvrages sont, I. Des poésies françaises, in-8°, imprimées en 1716 et en 1721. II. De nouvelles poésies, imprimées à Dijon en 1743 in-8°. Ces deux recueils méritent des éloges; il s'y trouve plusieurs vers heureux et quelques morceaux agréables. Le style en est quelquefois prosaïque, la douce chaleur de la poésie ne s'y fait pas toujours sentir; mais, dans ces sortes de collections, tout ne peut pas être égal. La Monnoye avoit traduit en vers français un poëme espagnol qui a pour titre Glose de sainte Thérèse, dont madame de La Vallière, alors carmelite, eut la modestie de refuser la dédicace. Cette version fut quelque temps manuscrite; on proposa à l'illustre Racine de faire une nouvelle traduction de cette Glose; il connoissoit celle de La Monnoye, et il répondit : « Je ne saurois mieux faire que lui ». (Voyez BARBIER, no I ; Ménage ; NICAISE no II; PELLEGRIN.) III. Des poésies latines imprimées dans le recueil précédent. Ce sont des Fables, des Épigrammes, des Contes. «Trop de licence dans l'expression réduit à un trèspetit nombre les morceaux qui peuvent se lire à des oreilles chastes. Une diction élégante et simple, un tour fin, naturel et plaisant, de la vivacité dans le récit, voilà ce qui caractérise ce conteur, comparable, on ose le dire, à tout ce que nous avons de meilleur en ce genre.» (Bibliothèque d'un homme de goût.) Ces poésies ont été recueillies par l'abbé d'Olivet, avec celles de Huet, Massieu et Fraguier. IV. Des Noëls bourguignons 1720 et 1757, in-8°, que l'on regarde, avec raison, comme un chef-d'oeuvre de naïveté. Des Re

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marques sur le Menagiana, de 4°.VIII.Des Remarques sur les Bil'edition de 1715, en 4 vol. in-12, bliothèques de du Verdier et de avec une Dissertation curieuse La Croix-du-Maine, Paris, 1772, sur le livre De tribus impostori- 6 vol. in-4°. IX. Des Notes sur bus. Il s'attache à prouver que cette l'edition de Rabelais de 1715 : production n'a jamais existé, du elles sont plus grammaticales moins en latin. Il peut se faire qu'historiques. X. C'est à La Moneffectivement que d'abord ce livre noye qu'on doit l'édition de plua été imaginaire, et que ceux sieurs de nos poëtes français qu'on a vus depuis n'ont été faits imprimés chez Coustellier, et le que d'après le titre. Mais il paroît Recueil des Pièces choisies, en que La Monnoye se trompe, en prose et en vers, publié en 1714, croyant qu'il n'existoit pas encore à Paris, sous le titre de Hollande. en 1712 M. Crevenna, citoyen Rigolley de Juvigny a donné la d'Amsterdam en possède un collection de ses OEuvres, 1759, exemplaire latin dans sa riche trois volumes in-8°. et aussi bibliothèque. Let exemplaire, de in -4°, mais l'édition n'est ni quarante six pages in-8°, porte correcte ni complète. Charden l'année 1598. Il est vrai que M. Cre- de La Rochette en promet une 、 > venna le croit postérieur à cette nouvelle d'après les manuscrits date; mais il n'est pas vraisem- de l'auteur. On en a tiré, blable qu'il soit plus récent que 1780, un vol. in-12, d'OEuvres la Dissertation de La Monnoye. choisies, où il y a plus de choix Il y a cependant des gens qui que dans les trois volumes in-8° : on y trouve ce que son génie poétique a produit de meilleur.

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attribuent cette fraude à Straubius, qui fit imprimer ce livre à Vienne en Autriche, ́ en 1753, sur une prétendue ancienne édition qui est très-suspecte, et peutêtre imaginaire. M. Grevenna a une traduction française qui n'a aucun rapport avec l'exemplaire latin. L'un et l'autre sont des libelles très-plats. Ceux à qui on a ⚫ attribué le livre De tribus impostoribus sont Simon de Tournay, Averroes, l'empereur Frédéric II, son chancelier Pierre Desvignes, Alfonse X, roi de Castille, Campanella, Muret, Boccace, Rabelais, Dolet, Postel, Erasme, Le Pogge, Pierre Arétin, Jordan Bruno " Pomponace, Servet, Ochin, Machiavel, Pucci, Arnaud de Villeneuve. Il est difficile de choisir dans cette nomenclature. VI. De savantes Notes sur la Bibliothèque choisie de Colomiès. VII. Des Remarques sur les Jugemens des Savans de Baillet et sur l'Anti-Baillet de Ménage,8 v.in

en

MONOCROMATOS. Voy.

CLEOPHANTE.

* MONODO (Pierre), jésuite, de Chambéry en Savoie, mort en 1644, a publié, entre autres Ouvrages un Traité du titre de roi du légitimement à la sérénissime maison de Savoie; avec un Abrégé des révolutions du royaume de Chypre, appartenant à la couronne, dont Monodo fut l'historiographe sous les règues de Charles Emmanuel Ier et de

son successeur..

* MONOEUS (Jean Conrad), né à Kreuznach dans le Palatinat, en 1605, professeur de jurisprudence à l'université de Gromingue, où il mourut en 16..., a écrit De legum interpretatione ; De jure publico; Explicatio rubricarum ad digesta.

MONOPHILE de, eunuque > Mithridate, à qui ce roi confia la princesse sa fille, et le château où il l'avoit renfermée, pendant la guerre qu'il eut à soutenir contre Pompée. Manlius Priscus le somma de rendre ce château de la part du général 'romain, qui venoit de gagner une bataille sur Mithridate: mais Monophile poignarda la princesse, et se poiguarda lui-même, pour ne point survivre au malheur de son maître.

*MONOPOLITANO (Jérôme), de l'ordre des prêcheurs, au 16o siècle, a écrit Enchiridion de necessitate bonorum operum, et

veritate sacramenti eucharistiæ adversùs Zuinglium.

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+II.MONPER (Josse ou Joseph), de l'école flamande, né à Anvers en 1580 se rendit célèbre en adoptant une manière différente de celle de tous les peintres de son pays. Son genre étoit le paysage. Comme on ne lui connoît point de maître, il est à présumer * MONOSZLOI (André), d'une que la nature seule lui en servit. famille noble de Hongrie, évêque Monper ne finissoit rien, et ne de Vespri, publia un ouvrage s'attachoit qu'aux effets. Ses ouintitulé De invocatione et ve- vrages, vus de près, n'offrent que neratione sanctorum, Tyrnau, des esquisses touchées; mais re1589, in-4°, dans lequel l'auteur gardés à nne juste distance, c'est discute savamment cette matière. dans la plus grande vérité les obNicolas Gyarmi, ministre protes-jets qu'il a voulu représenter. tant, attaqua ce livre ; Pierre Paz-Heureux dans le choix des sites, man, cardinal, prit sa défense, et s'efforça de réfuter le ministre. MONOTHÉLITES. Voyez

SERGIUS.

+ MONOYER (Jean-Baptiste), peintre, né en 1635 à Lille, ville de la Flandre française, mort à Londres en 1699, à 64 ans. On ne pouvoit avoir plus de talent que cet artiste pour peindre les fleurs. On trouve dans ses tableaux une fraîcheur, un éclat, un fini, enfin une vérité qui le disputent à la nature même. Milord Montaigu, ayant connu ce célèbre artiste pendant son séjour en France, l'emmena à Londres, où il l'employa à décorer son magnifique

vaste dans ses compositions, intelligent dans la distribution des lumières, savant dans l'art de peindre des ruines, il ornoit ses paysages de petites figures, qu'il faisoit souvent exécuter par le peintre Breughel. Corn. Vilicher a gravé d'après lui le Printemps; Van Panderen l'Eté, et Th. Galle les deux autres Saisons. On ignore l'époque de sa mort.

* I. MONRO ( Alexandre ), docteur en théologie, né en 1648 dans le comté de Ross en Écosse professeur en philosophie à Aberdeen, et en 1686 principal de l'université d'Édimbourg. S'étant montré très-opposé à la révolution, il perdit sa

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