Immagini della pagina
PDF
ePub

SCIENCES ET ARTS.

Raifons qui paroiffent naturellement conduire à cette troisième Claffe.

Le fpectacle pompeux de l'Univers & fes merveilles, frappent affez pour attirer des regards curieux.

La Nature préfente une multitude d'êtres connus dans un efpace; d'où naît l'envie de calculer les uns & de mefurer les

autres.

Un regard non moins attentif fait que l'on confidère le Monde comme un vafte pays où l'on voudroit voyager, & dont la totalité fe diftribue en deux parties, le Ciel & la Terre; de-là la Géographie.

A l'idée générale des régions doit naturellement fuccéder celle l'habitation, on y rencontre une infinité d'êtres fucceffivement produits & renouvellés, ou par voie de génération, ou par voie de végétation; ce qui offre aux Naturaliftes le champ le plus vafte & le plus digne de contemplation.

Le travail conftant & infatigable de la Nature, la fait envifager dans un état d'action dont la connoiffance devient intéresfante par le defir de dévoiler fes myftères; de-là l'étude de la Phyfique.

Une curiofité bien placée porte enfuite l'Homme à approfondir la machine animale, d'où fuit la Médecine.

Après avoir confidéré la Nature fous différentes faces, l'efprit humain fe repliant fur lui-même & fur fes opérations, s'étudie & travaille fur fon propre fonds; non-feulement pour fe comprendre, ainfi que tout ce qu'il imagine être, comme lui, audeffus de fa fphère corporelle, mais encore pour se faire une méthode de penfer & de raifonner; enfin avide de tout connoître, animé par fes premières découvertes, aidé de l'expérience de l'analyfe & du raifonnement, il arrive au but où le conduifent l'étude de la Philofophie, & les recherches profondes que l'on nomme proprement SCIENCES.

Le bonheur étant la fin que tout être fenfible & intelligent envifage, il eft naturel que l'Homme ne néglige rien de tout ce qu'il croit être propre à le rendre heureux c'eft par ce defir du bien-être, & par la néceffité de pourvoir à fes befoins réels, ou imaginaires, que fon induftrie a été excitée; qu'en étudiant ce qu'il plaît aux fens comme ce qui orne l'efprit, il a donné naiffance aux Arts; & fi l'on réfléchit fur les liaifons que les découvertes ont entre elles, il eft facile d'appercevoir que les Sciences & les Arts fe prêtent mutuellement des fecours, & qu'il y a conféquemment une chaîne qui les unit: telle eit la matière de la troisième Claffe, renfermée sous le titre de SCIEN CES ET ARTS.

Tome III,

li

BELLES-LETTRES.

Ce qui caractérise cette quatrième Claffe.

a

C'EST fans doute par l'acquifition des connoiffances & par l'amas des vérités que l'efprit s'enrichit; mais comme il faut faire ufage de ce que l'on poffède pour en tirer fatisfaction, cet usage ne fe trouve que dans la communication avec les autres êtres de notre espèce; & cette communication ne pouvant fe faire par une voie plus naturelle ni plus commode que par le moyen de la parole, il en réfilte dans les hommes un penchant vif à vouloir briller, flatter, amufer par le difcours. On ne doit donc pas être furpris s'ils fe font appliqués à cultiver le langage, & fi quelques-uns, préférant les amufomens du bel efprit au travail pénible des recherches favantes, fe font attachés à l'éloquence de la poéfie, à la critique, à la pureté des expreffions, enfin à tout ce qui dépend du feu de l'imagination, & à ce qui concerne les règles & les grâces de la parole, compris fous le titre de BELLESLETTRES, d'où fuit la quatrième Claffe de ce Plan,

HISTOIRE.

Sur quoi on fonde cette cinquième Claffe.

ENFIN, quoique la Religion, les Loix, l'étude des Sciences, le commerce des Hommes remédient aux horreurs de la folitude, par les liaifons qu'elles établiffent entre eux; peu fatisfaits du petit volume de leur perfonne, & de la courte durée de leur exiftence, ils travaillent encore à vivre dans l'idée d'autrui, & forment, fur le plan de cette image, une manière d'être à laquelle ils donnent le nom de gloire & de renommée.

Ce goût rend les Hommes jaloux de leur honneur, fenfibles à l'eftime des autres, & curieux de ce qui les regarde, de façon qu'ils s'occupent des actions & des événemens, qu'ils travaillent à s'en inftruire & à les publier de-là l'origine d'un cinquième & dernier objet d'érudition, fous le titre D'HISTOIRE.

Nous allons préfenter maintenant les cinq Claffes primitives, avec les divifions & fous-divifions qui les compofent.

L'ART

DE CLASSER LES LIVRES

D'UNE BIBLIOTHÈQUE,

D'APRÈS le fyftême Bibliographique le plus complet & le plus fuivi, & d'en faire le Catalogue, felon l'ordre des facultés, avec leurs divifions & fous-divifions.

Il y a cinq Claffes primitives: 1. THÉOLOGIE, 2. JU

L

RISPRUDENCE, 3. SCIENCES & ARTS, 4. BELLESLETTRES, 5. HISTOIRE.

Chacune de ces Claffes fe divifent par Sections. On en diftingue cinq dans la premèire Claffe: 1. la Théologie, 2. Liturgies, 3. Conciles, 4. les Pères de l'Eglife, 5. les Théologiens.

La feconde Claffe, qui eft la Jurifprudence, a deux Sections 1. Le Droit Canonique, 2. le Droit Civil.

La troifième Claffe, connue fous la dénomination de Sciences & Arts, fe divife en deux parties. La première comprend cinq Sections: 1. la Philofophie, 2. la Phyfique, 3. l'Hiftoire Naturelle, 4. la Médecine, 5. les Mathématiques.

La feconde Partie, qui font les Arts, a deux Sections : 1. les Arts Libéraux, 2. les Arts Méchaniques.

La quatrième Claffe, qui font les Belles-Lettres, fe partage en cinq Sections: 1. Grammaire 2. Rhétorique, 3. Poétique, 4. Philologie, 5. Polygraphie.

[ocr errors]

La cinquième & dernière Claffe, qui eft l'Hiftoire, eft la plus étendue, & contient onze Sections; favoir: 1. les Prolégomènes Hiftoriques, 2. la Géographie, 3. la Chronologie, 4. l'Hiftoire Eccléfiaftique, 5. l'Hiftoire Profane des Monarchies anciennes, 6. l'Hiftoire moderne, que l'on divife en deux Parties: la première, des Monarchies exiftantes de l'Europe; la feconde, des Monarchies qui exiftent aujourd'hui hors de l'Europe. 7. Paralipomènes Hiftoriques, 8. les Antiquités, 9. Hiftoire Littéraire & Biblio

graphique, 10. Vies des Hommes Illuftres, 11. Extraits Hiftoriques.,

On place ordinairement les in-folio, grands & petits, fur les premières tablettes; les in-4, grands & petits, fur les fecondes; les in -8, grands & petits papiers, fur les troisièmes; les in-12, in-16, in-18, in-24 & in-32, fur les tablettes au-deffus.

ORDRE DES FACULTÉS,

LEURS DIVISIONS

ET SOUS-DIVISION S.

CLASSE PREMIÈRE

CETTE

LA THÉOLOGIE.

Claffe eft divifée en cinq Sections; favoir: 1. Théologie, 2. Liturgie, 3. Conciles, 4. Pères de l'Eglife, 5. les Théologiens.

SECTION

PREMIÈRE.

THÉOLOGIE.

Ecriture-Sainte, avec fes Interprêtes, Critiques & Commentateurs.

I. Prolégomènes de l'Ecriture-Sainte, ou Traités géné raux & préparatoires à la lecture de l'Écriture-Sainte. Apparats & introductions pour l'intelligence du Texte Sacré, Differtations, &c.

II. Textes & Verfions de PEcriture-Sainte.

1

Divifions.

Placer les Bibles en plufieurs langues, connues fous le nom de Poliglottes; les Bibles de toute efpèce, Hébraïques, Orientales, Grecques, Latines, Françoifes, Italiennes, Efpagnoles, Flamandes, Hollandoifes; Verfions Angloifes, Polonoifes; Verfions étrangères.

III. Harmonies & Concordes Evangéliques, extraits des Livres mêmes des Evangéliftes.

IV. Ecrits & Evangiles Apocryphes.

V. Hiftoires & Figures de la Bible.

VI. Interprêtes, Paraphraftes & Commentateurs de l'Ecriture-Sainte, tant de l'ancien que du nouveau Teftament. Sous-divifions:

Interprêtes & Commentateurs recueillis.
Interprêtes & Commentateurs particuliers Latins.
Interprêtes & Commentateurs particuliers François & en
autres langues.

VII. Philologie Sacrée Critiques.

Critiques recueillies, Prolégomènes, Concordances, Dictionnaires de la Bible, Rites Judaïques, &c.

SECTION II.

LITURGIES.

I. Traités finguliers de l'Office Divin & des Cérémonies de l'Eglife, tant ancienne que moderne.

II. Liturgies de l'Eglife ancienne, Grecque ou Orientale; Rituel & Livres de Prières.

III. Liturgies de l'Eglife Latine ou Occidentale.

IV. Mêlanges de Liturgies, ou Offices particuliers de dévotion, Recueil de Prières, &c.

V. Traités Liturgiques de l'Eglife Grecque & Latine.

« IndietroContinua »