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littéraires de Bologne, t. 1; 9o des additions de Wyttenbach à l'édition du Phédon de Platon, qui sont tirées des mélanges publiés par l'auteur à Amsterdam, en 1817; 10o une dissertation de Lobeck sur les mystères grecs; 11° de l'accent des Grecs dans les mots dont le nominatif est monosyllabe, par Gottling; 12° sur ce que l'abbé Moshum a fait pour les lettres en Danemarck, en 1722 : dissertation de Gramm, donnée par M. Baden'; 13o des manuscrits de la bibliothèque de Cracovie, seconde partie par Munich; 14° du chapitre xv de l'Économique de Xénophon; 15o vies de Kaissler et de Schneider par Passow; 16° scholies de Grævius sur les livres I et II des Offices de Cicéron, publiées par Guil. Rother, professeur au Gymnase de Heidelberg: ces scholies sont écrites sur un exemplaire qui a appartenu à Grævius, et qui aujourd'hui fait partie de la bibliothèque de Heidelberg. Le dernier cahier de 1823 a paru ; mais nous ne le possédons pas encore; lorsqu'il nous sera parvenu, nous en rendrons compte à nos lecteurs. PH. GOLBÉRY.

SUISSE.

SOLEURE.-La nouvelle Société Soleuroise des sciences naturelles a tenu sa première assemblée générale, les 19 et 20 mai, sous la présidence du savant et respectable M. Hugi, et au milieu d'un concours considérable de personnes qui s'intéressent aux progrès des sciences. Cette Société s'était formée, onze mois auparavant, à l'imitation de celles qui existent dans beaucoup d'autres cantons. L'assemblée générale a été précédée de quarante séances particulières des naturalistes de la ville de Soleure. Dans ces séances, il a été lu un grand nombre de mémoires, qui attestent, non-seulement ce zèle qui aspire à la science, mais des connaissances positives et un esprit d'in vestigation qui ne connaît de limites que celles de la vérité. Dès son origine, la Société dirigea l'attention de ses membres vers les observations météorologiques. Elle distribua, pour cet effet, à ceux d'entre eux qui habitent la campagne, les instrumens nécessaires, parmi lesquels on remarque les baromètres commodes et peu coùteux, fabriqués par M. Kaufmann, à Zuchwyl. On a reproché jusqu'à ce jour au canton de Soleure de rester en arrière des autres cantons dans ces sciences d'une si grande importance. L'ardeur des membres de la Société, l'affluence de personnes éclairées à l'assemblée générale, la présence des membres les plus considérables du gouvernement, ont annoncé, dans le canton de Soleure, une ère nouvelle pour cette partie des connaissances humaines. On com

mence à se persuader que le livre de la nature s'accorde fort bien avec le code vénérable de notre religion, pourvu qu'on sache lire l'un et l'autre. APPENZELL. - Bibliothèques. — Le 1° janvier 1812, la bibliothèque publique d'Hérisau fut détruite par un incendie. Grâce à l'esprit public de citoyens dignes de ce nom, elle renaît de ses cendres. Mais, outre les moyens d'instruction et d'amusement que la nouvelle bibliothèque doit fournir à toutes les classes de lecteurs, elle est destinée à servir de dépôt pour tous les documens imprimés on manuscrits relatifs au canton d'Appenzell; elle formera ainsi une source précieuse pour l'étude de l'histoire nationale. Le premier catalogue de la Société littéraire d'Hérisau, publié cette année (18 p. in-8°) contient, les indications de 408 ouvrages, en partie très-volumineux. - Outre cette bibliothèque, la Société patriotique d'Appenzell en fonde une seconde qui ne recevra que des ouvrages composés par des Appenzellois ou relatifs à ce canton.

-SCHAFFHOUSE.-La Bibliothèque publique de Schaffhouse, fondée et augmentée avec très-peu de moyens, assez riche en ouvrages des xve et xvIe siècles, a reçu depuis peu un accroissement considérable. Elle a fait l'acquisition de la bibliothèque du grand historien de la Suisse, Jean de Müller, citoyen de Schaffhouse. Deux autres bibliothèques particulières lui ont été léguées par testament : l'une par M. Jean Christophe Jetzler, et l'autre par le professeur Jean George Müller, frère de l'historien. Le catalogue de la bibliothèque publique de Schaffhouse vient d'être imprimé pour la première fois (1824, in-8° de 574 p. ). Malheureusement, il l'a été trop tôt; une partie était déjà imprimée, lorsque le dernier legs a été fait. La collection de M. J.-G. Müller y forme donc une série a part. On a suivi l'ordre alphabétique, abrégé les titres des ouvrages et rangé pêle-mêle les manuscrits et les livres imprimés. Un usage plus habituel de cette bibliothèque fera sans doute sentir la nécessité de perfectionner la seconde édition du catalogue. Société Schaffhousoise d'économie rurale et de botanique a fondé, depuis peu d'années, une autre bibliothèque, uniquement composée d'ouvrages relatifs à ces deux sciences; le catalogue en a été publié, l'année dernière (in-8° de 27 p.). Cette société est indépendante de la Société cantonale d'histoire naturelle,

La

BERNE. Outre la grande Bibliothèque publique, si riche en livres et en manuscrits précieux, il existe depuis long-tems dans cette ville, une Bibliothèque des prédicateurs, qui a pour but de 16

T. XXIV.Octobre 1824.

de

fournir aux ecclésiastiques protestans du canton des ouvrages théologie et surtout de théologie pastorale. Fondée par une association d'ecclésiastiques, elle compte actuellement 65 copropriétaires; elle est aussi ouverte aux étudians en théologie. Un nouveau catalogue a été imprimé, au commencement de cette année, avec les statuts et les règlemens de la Société, qui ont subi de légères modifications (Berne, chez Strempfli, in-8° de 43 p.). La vente des livres vieillis et peu recherchés augmente le fond pour l'acquisition de livres nouveaux.

-LAUSANNE. - La Bibliothèque cantonale attachée à l'Académie n'ayant pas des revenus suffisans pour acheter tous les ouvrages nouveaux qui intéressent les sciences, son but imposant d'ailleurs aux personnes qui l'administrent une grande sévérité dans le choix des livres, une association s'est formée, il y a quelques années, sous le nom de Société de lecture, pour remplir une lacune généralement sentie. Au moyen de contributions annuelles ou d'abonnemens, on a formé une bibliothèque de tous les ouvrages nouveaux et intéressans qui paraissent en France, dans le domaine des sciences proprement dites, de l'histoire, de la politique, de la littérature, des voyages, etc., ouvrages qui ne se trouvent pas dans les cabinets de lecture. Depuis peu d'années, on y ajoute les productions les plus marquantes de la littérature allemande. Cette collection précieuse prend des accroissemens considérables. Le dernier catalogue imprimé en janvier 1821, est de 88 pages in-8°. On devient abonné et copropriétaire, en payant annuellement 18, 24, etc., fr. de France, suivant qu'on s'abonne pour la lecture de 1 ou 2 vol., ou d'un plus grand nombre.

-TOCKEMBOURG.-Par les soins d'un digne ecclésiastique, il s'établit dans le Tockembourg une Bibliothèque pour l'industrie et le commerce. Calculée pour les besoins des négocians, des fabricans, des artisans, des artistes, elle se composera des journaux et des ouvrages propres à répandre parmi ces diverses classes de citoyens des idées utiles et la connaissance de toutes les découvertes nouvelles.

-SAINT-GALL.-Nous citerons, dans le même genre, un établissement qui existe depuis peu d'années dans un village du canton de Saint-Gall, c'est une Société de lecture qui a pour objet de faire circuler parmi les membres de la commune des livres destinés à propager l'esprit public, l'amour de la patrie et les vertus civiques. Ces lectures ont déjà fait diminuer dans la commune le

nombre des mauvais ouvrages livrés à l'avidité du peuple; elles neutralisent les poisons colportés par les marchands d'almanachs ineptes, de chansons indécentes et de petits traités remplis de toutes les absurdités d'une petite dévotion. C. MONNARD.

ITALIE.

ROME. Prisons. Le 26 juillet 1824, le Saint - Père alla visiter les prisons publiques. Il voulut examiner toutes les chambres les plus secrètes, la police, la nourriture, et interroger plusieurs détenus sur leur position. Il en partit fort satisfait; et laissa des marques de satisfaction en faveur des concierges et du directeur; S. S. fit aussi distribuer des secours en argent aux détenus. Une pareille visite fut faite par Benoit XIV. L'amélioration du régime des prisons, d'après les observations faites par le souverain même qui les a visitées, caractérise d'une manière honorable la surveillance paternelle du digne chef de la catholicité, tandis que l'odieuse inquisition, si mal à propos appelée sainte, n'était pas moins contraire aux préceptes de l'Évangile et à la véritable religion, qu'aux intérêts du trône pontifical et de l'état romain.

-

On vient d'ajou

FLORENCE (Toscane). Beaux-Arts. Musée. ter à la Galerie I. et R. une collection considérable d'ouvrages des artistes les plus distingués de l'École toscane des XIV" et xve siècles. On y trouve divers bas-reliefs de Benedetto da Rovezzano, de quelques-uns de ses élèves, d'Andrea del Varrochio, de Luca de la Robbia et de Donatello; puis, quelques bustes de personnages célèbres par leur mérite ou par leur dignité. On distingue celui de Pierre de Médicis, surnommé le Goutteux, fait par Mino de Fiesole. On signale entre autres un buste de Machiavel. On y admire aussi quelques ouvrages de Michel-Ange, quoique non achevés. Parmi les nouvelles acquisitions qui embellissent encore cette galerie, on doit citer les portraits du grand poëte Alfieri et de la comtesse d'Albany, donnés par le chevalier Fabre, de Montpellier, qui est lui-même un artiste fort distingué. On les a réunis aux autres tableaux de l'École française. Derrière chacun des deux portraits, on lit un sonnet d'Alfieri, écrit de sa main.—Les amateurs des beaux--arts ne cessent point de s'entretenir d'un nouveau tableau de Jules Romain, que l'on regrettait jusqu'ici comme perdu, et que vient de restaurer l'artiste Dominico Ricoli qui le possède. Le bois sur lequel était la peinture, exposé par incurie pendant long-tems aux rayons du soleil, s'était courbé ;

ce qui avait altéré la forme de ce bel ouvrage. L'artiste habile que nous avons nommé a su le rétablir dans son premier état ; et tous les connaisseurs en apprécient la beauté. Le tableau, qui a environ deux bras et un tiers de largeur, et un bras et un sixième de hauteur, représente le culte divin rendu à Psyché, à la honte de Vénus dont on voit le temple négligé et presque détruit. Psyché est au milieu, accompagnée par ses deux sœurs. Autour d'elle, une foule de jeunes filles et de jeunes garçons manifestent leur joie et leur admiration, en lui présentant leurs hommages et leurs dons. Toutes les figures secondaires forment des merveilleux groupes leur mouvement par et par leur distribution. Cependant, Vénus, à demi cachée dans un nuage, et contemplant ce spectacle pénible pour son orgueil blessé, excite l'Amour à la vengeance. Elle lui prescrit de rendre sa rivale amoureuse de l'homme le plus laid dans la foule des assistans. L'Amour obéissant se dispose à venger sa mère. Il est déjà prêt à lancer une flèche, lorsque, admirant de plus près la nouvelle beauté, il est épris de ses charmes et subit lui-même sa puissance. La composition et l'exécution sont si étonnantes qu'on regarde ce tableau comme le chef-d'œuvre de Jules Romain. Cette opinion est fondée sur les témoignages du chevalier Benvenuti, du professeur Sabatelli, du chevalier Wicar, du professeur Bezzuoli, du professeur Nenci, du comte Cicognara et du comte Pucci.

PORTUGAL.

F. S.

LISBONNE, 18 septembre.—Lithographie, Enseignement mutuel.—S. M. a décrété qu'il serait formé dans cette capitale un grand établissement lithographique sous la direction de M. Joseph Lecocq; ses appointemens sont fixés à 400,000 reis (800 reis valent 5 fr.).-Par un autre décret, il sera établi dans la ville de Lisbonne une École normale pour la propagation de la méthode de l'enseignement mutuel; elle est aussi placée sous la direction de M. le professeur Lecocq, qui a passé plus d'une année à Paris, pour y étudier la nouvelle méthode dans l'École normale, fondée, par la Société d'éducation, de concert avec M. le préfet du département de la Seine.

Tremblemens de terre.

PAYS-BAS.

Ces commotions intérieures paraissent avoir été fréquentes, dans le mois d'août 1824. Le 18, on en ressentit une assez forte secousse à Harderwyck, dans la Gueldre (PaysBas); dix jours auparavant, la ville de Perth, en Écosse, et ses en

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