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Macédoine par des défilés presque impraticables,

et s'y rend maître de plusieurs villes. — Ambas-

sade des Rhodiens, qui menacent de se déclarer

en faveur de Persée, si le peuple romain refuse de

faire la paix avec lui: cette démarche excite la

plus vive indignation. — L'année suivante la con-

duite de cette guerre est confiée à Paul Émile,

consul pour la seconde fois. Ce général prie les

dieux, en pleine assemblée, de faire retomber sur

sa maison tous les malheurs dont l'état est menacé.

Il part pour la Macédoine, remporte sur Persée

une victoire éclatante, et soumet tous ses états.—

Avant la bataille le tribun C. Sulpicius Gallus

prévient les soldats d'une éclipse de lune qui doit

arriver la nuit suivante, afin qu'elle ne leur cause

aucun effroi. Hostilités de Gentius, roi d'Illy-

rie. Battu par le préteur Anicius, il se livre avec

sa femme, ses enfants et ses proches, entre les

mains de ce général qui l'envoie à Rome. Am-

bassade des rois Ptolémée et Cléopâtre, pour se

plaindre de la guerre que leur fait Antiochus, roi

de Syrie.

Persée tente d'engager dans son parti

Eumene, roi de Pergame, et Gentius, roi d'Il-

lyrie; mais son avarice le prive de secours qu'il

lui faudrait acheter par des subsides..........

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LIVRE XLV. Emilius fait Persée prisonnier dans

l'ile de Samothrace. Antiochus assiége Alexan-

drie, où sont renfermés Ptolémée et Cléopâtre,

rois d'Égypte.-Des ambassadeurs romains vieu-

ment, au nom du sénat, lui intimer l'ordre de

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HISTOIRE ROMAINE.

LIVRE VINGT-SEPTIÈME.

SOMMAIRE. Le proconsul Cn. Fulvius est défait par Annibal près d'Herdonée. Le consul Marcellus obtient un avantage contre celui-ci auprès de Numistron d'où il se retire à la faveur de la nuit. Marcellus le poursuit dans sa retraite et le force à se battre. — Vaincu dans la première action, il est vainqueur dans les dernières. - Fabius Maximus reprend, dans son consulat, Tarente au moyen des intelligences qu'il avait dans la place. En Espagne, Scipion combat Asdrubal, fils d'Hamilcar, auprès de Bécula, et remporte la victoire. - Parni les prisonniers se trouve un jeune prince d'une rare beauté, neveu de Masinissa. — Scipion le renvoie comblé c'e présents. Les consuls Cl. Marcellus et T. Quintius Crispinus, sortis de leur camp pour faire une reconnaissance, tombent dans une embuscade qu'Annibal leur a dressée. — Marcellus y périt, Crispinus échappe. Exploits du proconsul L. Sulpicius contre Philippe et les Achéens.-Les censeurs font la clôture du lustre, et le dénombrement des citoyens monte à cent trente sept-mille cent huit chefs de famille.-Ce résultat fait connaître les pertes que tant de combats malheureux avaient coûtées à la population de Rome. -Asdrubal passe les Alpes avec une armée nouvelle pour faire sa jonction avec Annibal; il est défait et tué avec cinquante-six mille hommes par les consuls M. Livius et Claud. Néron. La bataille se livre sous les auspices de Livius, mais C. Néron qui, ayant Annibal en tête. avait quitté son camp sans que l'ennemi se fût aperçu de ce mouvement, et était venu avec l'élite de son armée pour se réunir à son collègue, assure la défaite d'Asdrubal et a la plus grande part de la gloire de cette journée.

I. Telle était la situation des affaires en Espa- | campait aux environs, mais dans une position peu gne. En Italie, le consul Marcellus reprit Salapie par trahison, et enleva de force aux Samnites Maronée et Mélès. Il y surprit les trois mille hommes qu'Annibal y avait laissés en garnison. Le butin, assez considérable, fut abandonné au soldat. On trouva de plus deux cent quarante mille boisseaux de froment et cent dix mille d'orge. Au reste, la joie d'un tel succès ne balança pas le désastre éprouvé peu de jours après non loin d'Ilerdonée. Le proconsul Cn. Fulvius avait résolu de reprendre cette place qui avait abandonné le parti des Romains après la journée de Cannes; il

LIBER VICESIMUS SEPTIMUS.

I. Hic status rerum Hispaniæ erat. In Italia consul Marcellus, Salapia per proditionem recepta, Maroneam et Meles de Samnitibus vi cepit. Ad tria millia militum ibi Annibalis, quæ præsidii causa relicta erant, oppressa. Præda (et aliquantum ejus fuit) militi concessa. Tritici quoque ducenta quadraginta millia modium, et centum decem millia bordei inventa. Ceterum nequaquam inde tantum gaudium fuit, quanta clades intra paucos dies ac

sûre et mal gardée. Son incurie naturelle s'augmentait de la confiance que lui donnaient les dispo itions des habitants à l'égard des Carthaginois, dispositions devenues douteuses depuis qu'on savait qu'Annibal, après la perte de Salapie, était passé de ces contrées dans le Brutium. Des émissaires, partis secrètement d'Herdonée, avertirent Annibal; il songea à conserver une ville alliée, et se flatta de surprendre un imprudent ennemi. Il partit sans bagages, afin de prévenir même le bruit de sa marche, et s'avança à grandes journées vers Herdonée; pour inspirer plus de crainte

cepta est, haud procul ab Herdonea urbe. Castra ibi Cn. Fulvius proconsul babebat, spe recipiendæ Herdoneæ, quæ post Cannensem cladem ab Romanis defecerat, nec loco satis tuto posita, nec præsidiis firmata. Negligentiam insitam ingenio ducis augebat spes ea, quod labare iis adversus Poenum fidem senserat, postquam, Salapia amissa, excessisse his locis in Bruttios Annibalem auditum est. Ea omnia, ab Herdonea per occultos nuntios delata Annibali, simul curam sociæ retinendæ urbis, et spem fecere incautum hostem aggrediendi. Exer

à l'ennemi, il se présenta en ordre de bataille. | née aux Romains, en transporta les habitants à

Le général romain ne manqua point de courage, mais il était moins habile et avait moins de forces; il sortit en toute hâte à la tête de ses troupes et accepta le combat : la cinquième légion et la cavalerie de la gauche commencèrent vigoureusement l'attaque. Annibal enjoignit à ses cavaliers de profiter du moment où l'infanterie serait tout entière engagée au fort de la mêlée, pour tourner l'armée romaine et fondre, les uns sur le camp, les autres sur les derrières des combattants. Puis, rappelant l'avantage obtenu, deux ans auparavant, sur le préteur Cn. Fulvius, de l'identité du nom il concluait à celle du succès. Cette espérance ne fut point déçue. Les Romains, malgré la perte considérable qu'ils avaient faite dans cette mêlée d'infanterie, n'avaient pas encore quitté leurs rangs ni leurs enseignes; mais le bruit de la cavalerie qui arrivait par derrière et les cris que poussaient les ennemis du côté du camp jetèreut le trouble parmi eux. La sixième légion, qui formait la seconde ligne, fut enfoncée la première par les Numides; elle entraîna bientôt, dans sa déroute, la cinquième légion et toute la première ligne. Les uns purent fuir, les autres furent tués sur place; parmi les morts se trouvaient le proconsul lui-même et onze tribuns militaires. Il serait difficile d'évaluer avec certitude la perte des Romains et des alliés : les uus la font monter à treize mille hommes; les autres n'en comptent pas plus de sept mille. Le camp et le butin tombèrent au pouvoir des vainqueurs. Annibal, ne doutant pas qu'Herdonée se fût don

citu expedito, ita ut famam prope præveniret, magnis itineribus ad Herdoneam contendit, et, quo plus terroris bosti objiceret, acie instrucia accessit. Par audacia Romanus, consilio et viribus impar, copiis raptim eductis, conflixit. Quinta legio et sinistra ala acriter pugnam inierunt. Ceterum Annibal, signo equitibus dato, ut, quum pedestres acies occupassent præsenti certamine oculos animosque, circumveci, pars castra hostium, pars terga trepidantium invaderent, ipse in Fulvii similitudinem nominis, quod Cn. Fulvium prætorem biennio ante in iisdem devicerat locis, increpans, similem eventum pugnæ fore affirmabat. Neque ea spes vana fuit. Nam, quum cominus acie et peditum certamine multi cecidissent Romanorum, starent tamen ordines signaque, equestris a tergo tumultus, simul a castris clamor hostilis auditus, sextam ante legionem, quæ, in secunda acie posita, prior ab Numidis turbata est, quintam deinde atque eos, qui ad prima signa erant, avertit. Pars in fugam effusi, pars in medio cæsi: ubi et ipse Cn. Fulvius cum undecim tribunis militum cecidit. Romanorum socio.umque quot casa in eo prælio millia sint, quis pro certo affirmet? quum tredecim millia alibi, alibi haud plus, quam septem, inveniam. Castris prædaque victor potitur. Herdoneam quia et defecturam fuisse ad Romanos comperit,

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Métaponte et à Thurium, et la brûla. Il fit mourir les principaux citoyens dont les intelligences sccrètes avec Fulvius furent prouvées. Ceux des Romains qui échappèrent à un si grand désastre s'enfuirent à demi désarmés par diverses routes, et allèrent rejoindre le consul Marcellus dans le Samnium.

II. Marcellus ne parut point effrayé de ce revers; il annonça, dans une lettre au sénat, la perte du proconsul et de son armée exterminée à Herdonée : « Quant à lui, ajoutait-il, qui avait su rabattre l'orgueil d'Annibal après sa victoire de Cannes, il marchait contre ce général, et il mettrait un terme aux transports de sa joie. A Rome, cependant, les souvenirs douloureux du passé redoublaient les craintes pour l'avenir. Le consul passa du Samnium en Lucanie, et alla camper en face d'Annibal, dans la plaine de Nmistron, que dominait une hauteur occupée par le Carthaginois. Pour montrer une confiance plus grande en lui-même, il s'avança le premier en ordre de bataille. Annibal ne recula pas à la vue des enseignes qui sortaient du camp. Voici quelle était la disposition des armées : les Carthaginois avaient leur droite échelonnée sur la colline; la gauche des Romains s'appuyait sur la ville. On se battit depuis la troisième heure du jour jusqu'à la nuit. Les premières lignes étaient harassées : c'étaient, du côté des Romains, la première légion et la cavalerie de la droite; du côté d'Annibal, les troupes espagnoles, les frondeurs baléares et les éléphants qu'on avait fait avancer au milieu de l'action. La victoire

nec mansuram in fide, si inde abscessisset, multitudine omni Metapontum ač Thurios traducta, incendit: occidit principes, qui cum Fulvio colloquia occulta habuisse comperti sunt. Romani, qui ex tanta clade evaserant, diversis itineribus semiermes ad Marcellum consulem in Samnium perfugerunt.

II. Marcellus, nihil admodum tanta clade territus, literas Romam ad sena!um de duce et exercitu ad Herdoneam amisso scribit. « Ceterum, eumdem se, qui post Canuensem pugnam ferocem victoria Annibalem contudisset, ire adversus eum, brevem illi lætitiam, qua exsultet, facturum. » Et Romæ quidem quum luctus ingens ex præterito, tum timor in futurum erat. Consul ex Samnio in Lucanos transgressus, ad Numistronem in conspectu Annibalis loco plano, quum Pœnus collem teneret, posuit castra. Addidit et aliam fidentis speciem, quod prior in aciem eduxit. Nec detrectavit Annibal, ut signa portis efferri vidit. Ita tamen aciem instruxerunt, ut Pœnus dextrum cornu in collem erigeret, Romani sinistrum ad oppidum applicarent. Ab bora tertia quum ad noctem pugnam extendissent, fessæque pugnando primæ acies essent, ab Romanis prima legio et dextra ala, ab Annibale hispani milites et funditor baliaris, elephanti quoque, commisso jam certamine, in prælium acti. Diu

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