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TABLE DES MATIÈRES.

Pages,

L. Scipion, frère de Cornélius. - Victoires du

proconsul Sulpicius et d'Attale, roi d'Asie, allié

des Étoliens, sur Philippe, roi de Macédoine.—

Triomphe décerné aux consuls M. Livius et Clau-

dius Néron; Livius y paraît porté sur un qua-

drige,

, parce que la bataille avait été gagnée dans

sa province; Néron, qui avait quitté la sienne

pour se joindre à son collègue, le suit à cheval,

et cet appareil modeste tourne à sa gloire et lui

attire plus de respect, car il avait contribué plus

que son collègue à l'heureuse issue du combat. —

Le feu sacré s'éteint dans le temple de Vesta par

la négligence d'une vestale qui est punie du fouet.

- P. Scipion chasse de l'Espagne les Carthagi-

nois, la quatorzième année de la seconde guerre

punique, cinq ans après son arrivée dans ce pays.

Après cette expulsion, qui termine la guerre,

il fait rentrer l'Espagne sous la domination de

Rome; puis il s'embarque à Tarragone, vient en

Afrique avec deux vaisseaux et fait alliance avec

Syphax, roi de Numidie. — Il trouve à cette cour

Asdrubal, fils de Giscon, et s'assied à table sur le

même lit que l'Africain. Il donne, à Carthagène,

en l'honneur de son père, le spectacle d'un com-

bat où sont admis, au lieu de gladiateurs, des an-

tagonistes distingués, qui se présentent soit pour

lui rendre hommage, soit pour porter ou recevoir

des défis ; deux princes s'y disputent l'épée à la

main le royaume de leurs pères.-Siége d'Astapa;

les habitants égorgent sur un bûcher leurs enfants

et leurs femmes, et s'y précipitent eux-mêmes.

Scipion tombe dangereusement malade; une

sédition s'élève dans une partie de son armée; le

général se rétablit; apaise la révolte et soumet les

peuples rebelles de l'Espagne. — Il lie amitié avec

Masinissa, qui lui promet des secours s'il veut se

rendre en Afrique; il fait un traité avec les ha-

bitants de Cadix après le départ de Magon, qui

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reçoit de Carthage l'ordre de marcher contre l'Italie. De retour à Rome, il est nommé consul, demande l'Afrique pour département, et, malgré l'opposition de Q. Fabius Maximus, obtient la Sicile avec l'autorisation de passer en Afrique, s'il juge que l'intérêt de l'état l'exige. — Magon, fils d'Hamilcar, quitte les quartiers d'hiver de l'ile de Minorque et se dirige sur l'Italie..... LIVRE XXIX. -Lélius, envoyé de Sicile en Afrique par Scipion, revient avec un riche butin et lui rend compte de l'impatience de Masinissa de le voir arriver avec son armée. La guerre, renouvelée en Espagne par Indibilis, est terminée par la victoire des Romains et la mort du Barbare tué dans l'action. - Mandonius, sur la demande des vainqueurs, est livré par ses sujets. - Magon, cantonné dans la Gaule et dans la Ligurie, reçoit d'Afrique des renforts considérables et de l'argent pour faire des levées; on lui ordonne de se joindre à Annibal. Scipion passe de Syracuse dans le Brutium, et reprend Locres après en avoir chassé la garnison carthaginoise et mis en fuite Annibal. - Paix conclue avec Philippe. - Statue de Cybèle transportée à Rome de Pessinonte, ville de Phrygie, parce qu'on a trouvé dans les livres sibyllins une prédiction annonçant que le moyen de chasser l'étranger de l'Italie est de faire apporter à Rome la statue de Cybèle. Cette statue est remise aux Romains par Attale, roi d'Asie; c'était une pierre que les habitants de Pessinonte adoraient sous le nom de la Mère des Dieux. Elle est reçue par P. Scipion Nasica, fils de Cnéius, tué en Espagne, déclaré par le sénat l'homme le plus vertueux, et qui n'avait pas encore, à cause de sa jeunesse, obtenu la questure; la décision de l'oracle portait que la divinité devait être reçue et inaugurée par l'homme le plus vertueux de l'empire. - Une députa tion des Locriens vient à Rome se plaindre de la tyrannie du lieutenant Q. Pléminius, qui avait enlevé les trésors de Proserpine et déshonoré leurs enfants et leurs femmes. - Pléminius, conduit à Rome chargé de fers, meurt en prison. - Des bruits injurieux à P. Scipion, alors en Sicile, se répandent dans Rome; on l'accuse de s'abandonner à la mollesse et au luxe; le sénat envoie des ambassadeurs pour s'assurer de la vérité; Scipion se justifie de ces imputations calomnieuses et passe en Afrique avec le consentement du sénat. - Syphax épouse la fille d'Asdrubal, fils de Gisgon, et rompt l'alliance qu'il avait contractée Masinissa, roi des Massiliens, avec Scipion. pendant qu'il combattait en Espagne pour les Carthaginois, avait perdu Gala et en même temps sa Après diverses tentatives pour la recouvrer par les armes, vaincu dans plusieurs batailles par Syphax, roi de Numidie, il est entièrement dépouillé, et vient, exilé de son royaume, rejoindre Scipion avec deux cents cavaliers. - Dans le premier combat qu'il livre pour les Romains, il tue Hannon, fils d'Hamilear, et taille en pièces les troupes nombreuses de

couronne.

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ce général. - Scipion, à l'arrivée d'Asdrubal et de Syphax, qui paraissent à la tête de près de cent mille hommes, lève le siége d'Utique et prend ses quartiers d'hiver. - Le consul Sempronius combat avec succès contre Annibal sur les terres de Crotone. - A Kome, le dénombrement donne deux cent quatorze mille citoyens. - Discorde scandaleuse entre les censeurs M. Livius et Claud. Néron. - Claudius ôte à son collègue le cheval nourri et entretenu par l'état; il accuse Livius d'avoir été condamné et exilé par le peuple; Livius use de représailles envers Néron, parce qu'il avait porté contre lui un faux témoignage, et qu'il n'avait point mis de bonne foi dans sa réconciliation. Le même conscur note d'infamie toutes les tribus, une seule exceptée, d'abord pour l'avoir condamné malgré son innoet ensuite pour l'avoir élu consul et cen

сепсе, scur..

LIVRE XXX. Succès de Scipion en Afrique. Ce général, avec le secours de Masinissa, remporte plusieurs victoires sur Syphax et les Numides; il force deux camps ennemis; quarante mille hommes y périssent par le fer et le feu. — Syphax est fait prisonnier par Lélius et Masinissa. - Sophonisbe, fille d'Asdrubal et femme du roi numide, tombe au pouvoir de Masinissa, qu'une passion violente porte à l'épouser. - Scipion blâme cet hymen précipité. -Masinissa envoie du poison à son épouse, qui se donne la mort. Les victoires de Scipion forcent les Carthaginois, réduits au désespoir, à rappeler Annibal d'Italie. — Il en sort après seize ans de possession, repasse en Afrique; et, dans une conférence avec Scipion, tente en vain de l'engager à la paix ; on ne peut s'accorder sur les conditions; il livre une bataille où il est vaincu. Gisgon s'oppose à la paix. · - Annibal l'arrache de la tribune, s'excuse de cette violence par l'intérêt qu'il prend aux malheurs de sa patrie, et détermine ses compatriotes à demanaer la paix; elle leur est accordée. Magon, blessé dans un combat contre les Romains, sur les terres des Insubriens, meurt de sa blessure en retournant en Afrique, où il était rappelé. — Masinissa rentre en possession de ses états. - Retour et triomphe mémorable de Scipion.-Q. Térentius Culéo suit à pied son char dans le costume d'affranchi. Scipion doit le surnom d'Africain à l'enthousiasme de ses soldats et à la faveur du peuple. Il est le premier général romain qui prenne son surnom d'une nation vaincue...... LIVRE XXXI. La guerre contre Philippe, roi de Macédoine, est rallumée à l'occasion de l'événement dont on va parler. Au temps de la célébration des mystères de Cérès, deux jeunes Acarnaniens, qui n'y étaient pas initiés, viennent dans l'Attique et pénètrent avec la foule dans le sanctuaire de la déesse. Cette impiété est regardée comme le plus grand des crimes par les Athéniens, qui punissent de mort les coupables. Les Acarpaniens, irrités du meurtre de leurs concitoyens, implorent le secours de Philippe.

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Four se venger de cet outrage. — Quelques mois après la paix accordée aux Carthaginois, cinq cent quarante ans après la fondation de Rome, Philippe assiége Athènes. Les habitants envoient une ambassade demander aux Romains du secours contre ce prince. Le sénat est d'avis d'en accorder, et son avis prévaut, malgré l'opposition du peuple, fatigué de voir les guerres se succéder tans interruption. - La conduite de cette guerre nouvelle est confiée au consul P. Sulpicius. Ce général passe en Macédoine à la tête d'une armée et a l'avantage sur Philippe danɛ plusieurs combats de cavalerie. - Désespoir des habitants d'Abyde, qui, assiégés par Philippe, se tuent avec tous leurs proches, à l'exemple des Sagontins. Le preteur L. Furius désait en bataille rangée les Gaulois Insubriens, qui s'étaient soulevés, et le Carthaginois Hamilcar, qui cherchait à rallumer dans cette contrée le feu de la guerre. Ce général y périt avec trente-cinq mille hommes. Expédition du roi Philippe, du consul Sulpicius, aidé des Rhodiens et du roi Attale, et prise de plusieurs villes par l'un et par l'autre. - Le préteur Furius triomphe des Gaulois....... LIVRE XXXII. Prodiges annoncés à Rome. On rapporte, entre autres, qu'en Macédoine un laurier a poussé sur la poupe d'un vaisseau long.

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Victoire signalée, remportée par le consul T. Quinctius Flamininus sur Philippe à l'entrée de l'Epire; ce prince, battu et mis en fuite, est obligé de rentrer dans les limites de ses états. Le vainqueur ravage les frontières de Thessalie, voisine de la Macédoine, avec le secours des Étoliens et des Athamanes. L. Quinctius Flamininus, son frère, à la suite d'un combat naval, où il a pour auxiliaires le roi Attale et les Rhodiens, passe dans l'ile d'Eubée, où il prend Érétrie et sou

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met toute la côte maritime. Les Achéens sont reçus au nombre des alliés du peuple romain. Une conjuration des esclaves, tramée pour délivrer les otages des Carthaginois, est découverte et punie. Le nombre des préteurs est augmenté et porté à dix. - Le consul Cornélius Céthégus fait éprouver aux Gaulois Insubriens une sanglante défaite. Alliance avec le tyran - Prise de plusieurs

Nabis et les Lacédémoniens. places en Macédoine.... LIVRE XXXIII.

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Bataille de Cynoscéphale en Thessalie; le proconsul Titus Quinctius Flamininus la gagne sur Philippe et met fin par cette victoire à la guerre de Macédoine. L. Quinctius Fla mininus, frère du proconsul, force Leucade, capitale de l'Acarnanie, dont la prise entraîne la soumission du reste du pays. Le préLeur C. Sempronius Tuditanus périt avec toute son armée dans un combat contre les Celtibériens. - Attale tombe malade à Thèbes et meurt à Pergame, où il s'était fait transporter. -- Rome accorde la paix à Philippe, et rend à la Grèce sa iberté. Les consuls L. Furius Purpuréon, et M. Claudius Marcellus réduisent les Boiens et les Gaulois de l'Insubrie. - Triomphe de Marcellus.

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Après de longs débats, la loi Oppia, que C. Oppius, tribun du peuple, avait fait porter pour réprimer le luxe des femmes, est abrogée, malgré les efforts de Porcius Caton pour la maintenir. Ce consul part pour l'Espagne et commence à Empories une guerre qu'il termine par la réduction de l'Espagne citérieure. T. Quinctius Flamininus n'est pas moins heureux dans son expédition contre les Lacédémoniens et leur tyran Nabis. Il en résulte une paix dont le vainqueur dicte les conditions, et la délivrance d'Argos, qui gémissait sous le joug du tyran. Le sénat occupe pour la première fois, à la célébration des jeux, une place séparée de la multitude: cette distinction lui est ménagée par les soins des censeurs Sex. Ælius Patus, et C. Cornélius Céthégus, au grand mécontentement du peuple. Établissement de plusieurs colonies. M. Porcius Caton triomphe de l'Espagne. Événements d'Espagne, et avantages obtenus par les Bolens et les Insubriens. Triomphe de T. Quinctius, vainqueur de Philippe et de Nabis, tyran de Lacédémone, et libérateur de toute la Grèce. La cérémonie dure trois jours, pour répondre au nombre et à l'importance de ses exploits. Les ambassadeurs carthaginois viennent annoncer à Rome les préparatifs de guerre qu'Antiochus fait de concert avec Annibal, et la tentative de ce dernier pour soulever ses compatriotes, par le moyen d'un émissaire tyrien, nommé Ariston, envoyé à Carthage sans lettres de

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LIVRE XXXV. Scipion l'Africain est envoyé en ambassade auprès d'Antiochus. Son entrevue à Éphèse avec Annibal, qui avait fait agréer ses services à ce prince. Il s'efforce en vain de bannir de son esprit la crainte que lui inspire la haine des Romains. Entre autres questions, Scipion lui demande quel est, à son avis, le plus grand capitaine qu'il connaisse. Annibal lui répond que c'est Alexandre, qui, avec une poignée de guerriers, a défait des armées innombrables, et pénétré dans des contrées lointaines qui semblaient interdites à l'ambition des mortels. Pyrrhus lui paraît digne du second rang, parce qu'on lui doit l'art des campements, et que personne n'a porté au même degré la science des positions et la tactique militaire. Enfin, sur la demande qui lui est faite, à qui il adjuge la troisième place, il se nomme sans hésiter. « Eh! que a diriez-vous, répond Scipion en riant, si vous « m'eussiez vaincu? En ce cas, réplique Anni

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prodiges multipliés qu'on annonce, on publie qu'un bœuf appartenant au consul Cn. Domitius a prononcé distinctement ces mots : « Rome, prends garde à toi. » — Préparatifs de guerre contre Antiochus. Nabis, tyran de Lacédémone, à l'instigation des Etoliens, qui eux-mêmes excitaient Antiochus et Philippe à prendre les armes, quitte le parti des Romains, et, dans la guerre contre Philopœmen, préteur de la ligue achéenne, est tué par Alexamen, chef des Étoliens. Ceux-ci renoncent aussi à l'amitié du peuple romain. - Antiochus, roi de Syrie, devenu leur allié, porte ses armes dans la Grèce et s'empare de plusieurs villes, entre autres de Chalcis et de toute l'Eubée. Expéditions de Ligurie. Préparatifs de guerre d'Antiochus...... 329 LIVRE XXXVI. Le consul Manius Acilius Glabrion, secondé par Philippe, défait Antiochus aux Thermopyles, le chasse de la Grèce, et réduit les Etoliens. Le consul Publius Scipion Nasica fait la dédicace du temple de la mère des dieux, qu'il avait lui-même transporté sur le mont Palatiu, après avoir été jugé par le sénat le citoyen le plus vertueux de la république. Il défait les Bolens en bataille rangée, reçoit leur soumission, et triomphe d'eux. - Divers avantages obtenus par les forces navales des Romains sur les lieutenants d'Antiochus..... LIVRE XXXVII, Les consuls Lucius Cornélius Scipion et G. Lælius se disputent le département de la Grèce et de l'Asie. Le crédit de Lælius dans le senat est sur le point de faire pencher la balance en sa faveur; mais le premier l'emporte, grâce à son frère Scipion l'Africain, qui propose de lui servir de leutenant, si on lui donne la conduite de la guerre contre Antiochus ; ainsi L. Gornélius Scipion est le premier des généraux romains qui passe en Asie. – Æmilius Régillus, seconde par les Rhodiens, bat la flotte d'Antiochus près de Myonnèse.- Antiochus fait prisonnier le fils de Scipion l'Africain et le renvoie à son père. Manius Acilius Glabrion triomphe des Etoliens et de ce prince qu'il avait chassé de la Grèce, — Antiochus est vainen par L. Scipion avec le secours du roi Eumène, fils d'Attale de Pergame; il obtient la paix à condition d'abandonner toutes les provinces en deçà du mont Taurus. — On agrandit les états d'Enmène en reconnaissance de la part qu'il a prise à la victoire. Les Rhodiens reçoivent aussi quelques villes pour récompenses des secours qu'ils ont donnés dans cette guerre. - Colonie conduite à Bologne. — Emilius Regillus est bomoré du triomphe naval pour avoir vainen sur mer des lieutenants d'Antiochus, — L. Cornelius Scipion, qui avait terminé la guerre contre Antiochos, recait le surnom d'Asiatique, comme la defaite d'Annibal avait vala a Publ. Scipion, son frère, le surnom d'Africain.....

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LIVRE XXXVIII. — Le consul L. Falvius assiége Ambracie, en Épire, et la recnit à composition; 41 soumet l'ile de Cephalonie, achève la conquère

rages.

de l'Étolie, et donne la paix aux Étoliens. — Ca. Manlius, son collègue, défait les Gallo-Grecs, les Tolistoboiens, les Tectosages et les Troncmiens qui étaient passés en Asie, sous la conduite de Brennus, et qui, de tous les peuples en déçà du mont Taurus, étaient les seuls qui ne reconnussent pas la domination des Romains. Leur origine et leur établissement en Asie. Trait de courage et de chasteté d'une dame gauloise, femme d'Ortiagon, roi des Gallo-Grecs. Prisonnière des Romains, elle tue le centurion qui la gardait et qui l'avait déshonorée. Les censeurs font la clôture du lustre ; le dénombrement donne pour résultat deux cent cinquante-huit mille trois cent vingt-huit citoyens romains. Traité d'alliance avec Ariarathe, roi de Cappadoce. Cn. Manlius plaide sa cause devant le sénat, et obtient les honneurs du triomphe, malgré l'opposition des dix commissaires, de l'avis desquels il avait conclu la paix avec Antiochus. Scipion l'Africain est mis en cause par le tribun Q. Pétilius, et, selon d'autres, par le tribun Névius, qui l'accuse d'avoir détourné à son profit une partie du butin tait sur Antiochus. Le jour de l'assignation, appelé à la tribune, il s'écrie: « Romains, c'est à pareil jour que j'ai vaincu Carthage » et en descend pour marcher au Capitole, où le peuple le suit en foule. De là, pour n'être plus en butte aux poursuites des tribuns, il se retire à Literne, où il passe le reste de ses jours dans un exil volontaire. On ne sait cependant s'il ne mourut pas à Rome; car on voit son tombeau dans les deux endroits.-Scipion l'Asiatique, accusé de péculat, comme son frère, et condamné, est sur le point d'être conduit en prison, lorsque le tribun Tiberius Gracchus, ennemi de Scipion, l'arrache aux licteurs; la main de la fille de Scipion l'Africain est la recompense de ce service. — Les questeurs, chargés de saisir les biens de L. Scipion pour indemniser le trésor public, non-seulement ne trouvent aucune trace de l'argent da roi, mais ne peuvent même tirer de la vente de set effets l'amende à laquelle il était condamné. Ses parents et ses amis lui offrent à frais communs une somme considerable; il la refuse et se contente de faire racheter ce qui lui est nécessaire pour vivre.....

LIVRE XXXIX. — Le consul Émilius réduit les Li

guriens, conduit le grand chemin de Plaisance jusqu'à Rimini, et le joint à la voie Flaminia. — L'armée victorieuse de l'Asie introduit le luxe à Rome. — Toute la partie de la Ligurie située en deçà de l'Apennin reconnaît la domination romaine. Les Bacchanales, solennités nocturnes empruntées des Grecs, deviennent le rendez-vous de tous les forfaits, et depenèrent en une association criminelle et menaçante. — Le consul, après une enquête rigoureuse, arrête le mal par la punition d'un grand nombre de coupabies. — Les censeurs L. Valerius Flaccus et M. Porcius Cason, recommandables comme fuerriers et comme citoyens, excloent de sénat 1.. Quinctius Fiami

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vinus, frère de T. Quinctius. Son crime était d'avoir, lors de son commandement consulaire, selon les uns, tué de sa propre main un Gaulois au milieu d'un repas, à la prière d'une jeune débauchée qu'il aimait; et, selon les autres, tranché la tête à un homme condamné à mort, pour faire plaisir à une courtisane dont il était amoureux. - Le discours que Caton prononce à cette occation s'est conservé jusqu'à nos jours. - Mort de Scipion à Literne.—Par un jeu bizarre de la fortune, qui semble avoir voulu placer à la même époque la fin des deux plus grands capitaines, AnDibal s'empoisonne pour ne pas tomber au pouvoir des Romains, à qui Prusias, roi de Bithynie, était sur le point de le livrer, à la sollicitation de T. Quinctius, envoyé pour demander qu'on le remit entre ses mains. - Philopamen, chef des Achéens, est fait prisonnier, et emprisonné par les Messéniens. — Colonies établies à Pollentia, à Pisaure, à Modène et à Parme. — Expédition heureuse contre les Celtibériens. · Causes et principes de la guerre de Macédoine; le principal grief de Philippe est son dépit contre les Romains qui resserrent chaque jour l'étendue de ses domaines et l'obligent d'évacuer la Thrace et d'autres contrées......

LIVRE XL. - Philippe donne ordre de rechercher et de mettre à mort les enfants des nobles qu'il avait fait jeter dans les fers. — Théoxène, craiguant pour les siens, et pour ceux de sa sœur, encore en bas âge, l'infâme lubricité de ce prince, leur présente le fer et le poison, et leur persuade d'éviter, par une mort volontaire, les outrages qui les menacent, et se précipite après eux dans la mer avec son époux. — Haine et débats violents de Persée et de Démétrius, fils de Philippe, roi de Macédoine.-Demétrius, faussement accusé par son frère d'avoir attenté à la vie de son père, et de vouloir le détrôner, est empoisonné comme ami des Romains, et sa mort assure à Persée la succession de Philippe. · Heureux succès des armes romaines en Ligurie, en Espagne et contre les Celtibériens.- Des laboureurs trouvent dans le champ du greffier L. Pétilius, au bas du Janicule, les livres grecs et latins de Numa Pompilius, enfermés dans un coffre de pierre. Comme ils contenaient des choses qui pouvaient nuire aux pratiques religieuses, le préteur, entre les mains duquel ils avaient été remis, jure au sénat qu'on ne peat, sans danger pour l'état, les lire ou les garder. Sur sa déclaration, en vertu d'un sénatusconsulte, ils sont brûlés dans la place des comices. - Colonie conduite à Aquilée. Douleur de Philippe, qui reconnaît l'innocence de Démétrius; il forme le projet de punir le calomniateur et de laisser, à l'exclusion de Persée, Antigone, son ami, héritier de sa couronne; mais, consumé de chagrins, il est prévenu par la mort, et Persée monte sur le trône..... LIVEE XLI. Extinction du feu sacré dans le temple de Vesta.- Les Celtibériens sont vaincus et soumis par Tib. Sempronius Gracchus. Ge gé

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néral fonde en Espagne la ville de Gracchuris, comme un monument de ses victoires. De son côté le proconsul Albinus réduit les Vaccéens et les Lusitaniens. Tous deux obtiennent à leur tour les honneurs du triomphe.- Antiochus, fils d'Antiochus-le-Grand, 1, que son père avait donné en otage aux Romains, est renvoyé de Rome en Syrie pour y régner à la place de son frère Séleucus, mort après avoir succédé à son père. — Ce prince élève aux dieux des temples magnifiques, entre autres celui de Jupiter Olympien, à Athènes, et de Jupiter Capitolinus, à Antiochie; mais il avilit d'ailleurs la majesté du rang suprême par sa conduite. Clôture du lustre ; les censeurs y trouvent deux cent soixante-treize mille deux cents quarante-quatre chefs de famille. -Loi portée sur la proposition du tribun du peuple Q. Voconius Saxa, laquelle défend d'instituer une femme pour héritière.-M. Caton l'appuie par une harangue conservée jusqu'à nos jours. -- Avantages remportés par divers généraux sur les Liguriens, les Istriens, les Sardes et les Celtibériens. Commencement de la guerre de Macédoine. Intrigues de Persée, fils de Philippe ; il envoie à Carthage une ambassade, qui obtient une audience nocturne, et tente en même temps de soulever plusieurs villes de la Grèce.... LIVRE XLII. Le censeur Q. Fulvius Flaccus dépouille le temple de Junon Lacinia du toit de marbre qui le couvrait pour en revêtir celui dont il avait fait la dédicace. Un sénatus-consulte l'oblige de le rétablir. Eumène, roi d'Asie, vient au sénat se plaindre de Persée, roi de Macédoine. Sur l'ex posé des outrages que ce prince a faits au peuple romain, on lui déclare la guerre. Le consul P. Licinius Crassus, chargé de la conduire, passe en Macédoine, tente quelques entreprises peu importantes, et livre de légers combats de cavalerie, où Persée a l'avantage.- Le sénat donne un jour à Masinissa et aux Carthaginois, afin de terminer leur démêlé, au sujet d'un territoire en litige. — Des ambassades sont envoyées aux rois et aux villes alliées pour les engager à rester fidèles. — Les Rhodiens sont incertains.- Clôture du lustre. Les censeurs y trouvent deux cent cinquante-sept mille deux cent trente et un citoyens. - Avantages remportés sur les Corses et les Liguriens. LIVRE XLIII. - Condamnation de préteurs coupables d'avanies et de cruauté. Le proconsul P. Licinius Crassus se rend maître de plusieurs villes de Grèce, et y fait un horrible pillage.- Décret dn sénat, qui remet en liberté les captifs que ce général avait fait vendre à l'encan.-Violences exercées contre les alliés par les commandants des flottes romaines. Avantages de Persée en Thrace; vainqueur des Dardaniens, il fait des conquêtes en Illyrie sur le roi Gentius. — La mort d'Olonicus apaise les troubles qu'il avait excités en Espagne. Les censeurs nomment M. Æmilius Lépidus prince du sénat............................ LIVRE XLIV. — Q. Marcius Philippus pénètre en

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