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æternum, me punisse l'Éternel! Le vers, selon lui, est

ainsi :

Non credo: jura, verpe, iperan chi olam.

On peut voir, dans les prolégomènes de son Traité des successions, les raisons sur lesquelles il s'appuie. Nous croyons difficile de ne pas trouver son étymologie forcée, en l'appliquant au vers de Martial. Voir aussi l'explication proposée par Nicolaï, chap. x de sa Dis

sertation sur les sermens des Hébreux.

Joseph de Voisin, dans ses notes sur le Pugio fidei de Raymond Martin, pag. 521, dit qu'on doit, en jurant par Dieu, poser sa main super habens substantialem relationem ad ipsum, et il cherche à expliquer par-là le serment du verset 2 et 3 de la Genèse, chap. XXIV; il le trouve conforme à ce qu'il a établi, in quantum illa pars specialiùs ordinatur ad actum generationis, per quam, quantùm ad matrem, de genere Abrahæ nasciturus erat Christus.

[V] Pag. 260 et 261, chap. XXVIII.

pies.

On peut voir, sur ces synagogues et sur les oratoires Synagogues, oratoires; divers temparticuliers, l'ouvrage de Vitringa; Sigonius, II, chap. VIII; Godwin, II, chap. II; Leidekker, VIII, chap. V et VI; Ikénius, part. I, chap. IX; Léon de Modène, part. I, chap. x; Prideaux, liv. VI, tom. I, pag. 230; Mazoch. 111, pag. 69, 70, 133, 291, &c. Chaque métier, chaque profession, avoit les siennes. II y en avoit de particulières aussi pour les prosélytes. Les Actes des Apôtres rappellent plusieurs synagogues destinées à des étrangers, aux Alexandrins, aux Cyrénéens,

D'une prière journalière pour bénir

et remercier Dicu.

aux Ciliciens, &c.; une, entre autres, nommée la synagogue des afranchis, συναγωγὴ λιβερτίνων (chap. VI, v. 9).

On peut voir sur le second temple, même sur un troisième qu'Hérode fit construire, le premier livre d'Esdras, chap. 1 et suiv.;. Josephe, x1, chap. 1, &c.; XV, chap. XI; Sigonius, II, chap. v; Godwin, II, chap. 1, §. 21, &c.; Prideaux, tom. I, pag. 90, &c.; tom. II, pag. 329; Ikénius, part. I, chap. VIII, §§. 24, 25, 26, 36, &c.

Outre le temple de Jérusalem, il y eut, dans le IV. siècle avant Jésus-Christ, un temple de Samarie. Ma-. nassé, frère du pontife Jaddus, avoit épousé Nicaso, fille de Sanaballat, gouverneur au nom du roi de Perse. Les prêtres ne purent souffrir un mariage si contraire à leur foi; ils chassèrent Manassé de Jérusalem. Celui-ci trouva un asile à Samarie, chez le père de Nicaso; il y obtint la permission de bâtir un temple, et en devint le pontife. Tous les prêtres, en assez grand nombre, et même les autres Juifs qui avoient épousé des étrangères, se retirèrent avec lui. Sanaballat leur donna des maisons, des terres, de l'argent, tout ce qui pouvoit attirer et fixer auprès du nouveau temple : aussi l'appela-t-on désormais le temple des transgresseurs.

1

[X] Pag. 263, chap. XXVIII.

Voici cette prière traduite en latin par Buxtorf, dans sa Synagogue judaïque :

Benedictus tu, Domine Deus noster, totius mundi Domine, qui gallo gallinaceo intellectum dedisti ad discernendum diem à noête.

Benedictus tu, &c. quòd me Israëlitam creaveris, gentilem non feceris; servum non creaveris, mulierem non feceris (les femmes disent, qui me secundùm voluntatem tuam condideris )..... qui jacentes et abjectos extollis, cæcorum oculos aperis, curvatos erigis, nudos vestire soles, labantes sustines, vinctorum solvis vincula, terram super aquas expandisti, qui dirigis gressus viri, qui mihi omnia necessaria suppeditasti, qui Israëlem robore accingis, decore coronasti, qui defatigato das vires, qui somnum aufers ab oculis meis, et à palpebris meis dormi

tationem.

Buxtorf, quelques pages après, en rapporte une autre que Prideaux a aussi conservée, tom. I de son Histoire des Juifs, pag. 231 et suiv. et qu'on prétend avoir été composée par Esdras. Quelques articles paroissent effectivement se rapporter à la destruction du temple et à la captivité de Babylone; les articles 10, 14 et 17 en particulier. Il est certain du moins que cette prière est trèsancienne. La Misna lui reconnoissoit déjà ce caractère d'ancienneté.

On peut voir, sur les prières des Juifs, les premières pages de la Misna; le second livre d'Ulmann; Voisin, chap, VII, et les chapitres de Buxtorf, Ménochius, Léon de Modène, Leidekker, Ikénius, qui ont pour objet de les faire connoître.

[Y] Pag. 275 et 276, chap. XXIX.

Voici l'ordre des grands-prêtres, depuis Moïse jusqu'au règne d'Hérode :

Aaron (il mourut avant son frère); Éléazar, Phinées.
Il y a quelque incertitude sur ceux qui le furent au

Pontifes hél reux.

temps des juges. L'Écriture ne fait pas connoître leur nom. Josephe (liv. v, in fine) en nomme trois, de Phinées à Héli: Abiézer, fils de Phinées; Bocci, fils d'Abiézer; Ozi, fils de Bocci.

Le pontificat suprême fut ensuite exercé par Héli, Achitob, Achimélech (c'est celui que Saül fit tuer pour avoir été favorable à David), Abiathar, Sadoc (Salomon reçut de lui l'onction royale; Sadoc exerça le premier les fonctions de grand-prêtre dans le temple que ce roi fit construire), Achimaas, Azarias, Joram, Isus, Axioram, Phidéas, Sudeas, Joël, Joathan, Urias, Nérias, Odéas, Sellum, Helcias (c'est lui qui, sous le règne de Josias, retrouva le livre de la loi), Saraïas, Josedec (il fut captif à Babylone), Jésus (revenu en Judée, il commença à rebâtir le temple), Joacim, Eliasib, Jodas, Jonathas, Jaddus (c'est lui qui reçut Alexandre à Jérusalem), Onias, Simon, Eléazar (c'est à lui que Ptolémée Philadelphe écrivit pour avoir la Bible et la faire traduire en grec), Manassé, Onias II, Simon II, Onias III (c'est celui à qui le roi de Sparte écrivit et envoya des ambassadeurs), Jésus, Onias IV, Lysimaque, Alcime, Judas Machabée, Jonathas, Simon, Jean Hyrcan, Aristobule (il prit le nom de roi, que portèrent après lui Jannée et ses deux fils Hyrcan et Aristobule). Celui-ci avoit ôté le pontificat à Hyrcan, son frère aîné; Pompée l'ôta à Aristobule et rétablit Hyrcan.

J'ai suivi la liste donnée par Sigonius, liv. V, chap. II; elle est susceptible pourtant de quelques observations. On n'y retrouve pas, par exemple, ce pontife Joad ou Joaïda, le protecteur de Joas et l'ennemi d'Athalie : on n'y retrouve pas non plus Zacharie son fils. Joad peut

il être Sudeas, comme l'insinue Sigonius! Indépendamment de la différence des deux noms, cette opinion peut-elle s'accorder avec la chronologie Calmet a donné, dans le premier tome de ses Dissertations, pag. 487, &c. les diverses listes de ces pontifes. Il faut voir, sur-tout, l'ouvrage de Selden, qui a pour titre : de Successione in pontificatum..

[Z] Pag. 304 et suiv. chap. xxx.

des Hébreux

Personne n'ignore que Pâque signifie passage; c'est sur quelques fêtes le sens du mot hébreu D, pesach, dont pasach, passer, qui a formé pascha, est la racine; et l'on a eu tort d'aller en chercher l'étymologie, comme l'ont fait Tertullien (Advers. Jud. chap. x ) et S. Ambroise (de Myst. pasch. chap. 1), dans le mot age, souffrir. Pentecôte vient du grec, au contraire; c'est TVTxosn, ou cinquantième, du nombre de jours qu'il y a entre cette fête et celle de Pâque : les Hébreux l'appellent la fête des semaines.

On peut voir, sur les cérémonies de leur célébration, ainsi que pour les autres fêtes juives, la Synagogue de Buxtorf; Léon de Modène, part. III, chap. 1-x; le liv. III de Godwin; Ménochius III, chap. i, &c.; Leidekker, IX, chap. I, &c.; Basnage, VI, chap. IX, S. 14, &c.; Sigonius, III, chap. VIII-XVII; et les divers traités du tome II de la Misna.

On s'est perdu en étymologies sur le mot sabbat. Appion prétendoit que les Juifs chassés d'Égypte, ayant marché pendant six jours, eurent, le septième, une inflammation aux aines, qui les força de s'arrêter, et

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