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[FF] Pag. 439 et 443, chap. xxxIII.

juifs.

On peut voir, sur la loi orale et ceux qui refusent de Loi orale : Misna; l'admettre, la Misna, tom. IV, pag. 409; la troisième Gemare. Doc curs partie du Cozri; Buxtorf, ch. 1, p. 45 et suiv., ch. II, pag. 93; Léon de Modène, part. V, supplément au chap. ; le cinquième livre de Prideaux, tome 1, pag. 199; tom. II, pag. 162; Simon, I, chap. XXIX; Basnage, liv. II, chap. XVI, et liv. III, chap. III et suiv. ; la Critique, sacrée de Pfeiffer, chap. xv; le second volume de la Bibl. hébraïque de Wolf, pag. 657, &c.; la Biblioth. rabbinique de Bartolocci, III, pag. 77, &c.

Le passage de l'Exode, XXIV, v. 12, qu'invoquent les défenseurs de la tradition, dit legem et mandatum : mandatum, disent-ils, c'est la loi orale. Ils en trouvent encore la trace dans ces mots du Deutéronome, XII, v. 32: Omne verbum quod ego præcipio vobis, illud custodietis ut faciatis.

On a donné le nom de , thanaïm, à tous les docteurs juifs qui ont travaillé sur la Misna : thanaïm répond à misnici ou mischnici; car c'est mischna qu'il faudroit lire. Quant aux commentaires faits sur cet ouvrage, les uns ont été appelés tosiphot ou supplémens, et les autres, baracetot ou dépendances, appendices, et leurs

,amoraim,אמוראים morain,ou,מוראים auteurs

dont la racine est X, amar, qui signifie dire. On a aussi appelé leur doctrine, mésora, c'est-à-dire discours.

La Gémare ne renferme pas seulement beaucoup de questions oiseuses; on y remarque quelquefois d'étranges

absurdités. On y dit, par exemple, que Dieu passe neuf heures tous les jours à l'étudier; qu'il a salé Léviathan pour le conserver jusqu'à l'époque de la venue du Messie; qu'un œuf étant tombé du nid d'un oiseau sur la terre, renversa par son poids énorme trois cents cèdres trèsgros, et que, s'étant enfin brisé, soixante villages furent inondés de la liqueur sortie de sa coque.

La Gémare de Jérusalem est de trois cents ans environ après l'ère chrétienne; la Gémare de Babylone, de cinq

cents ans.

Plusieurs siècles après naquit le plus célèbre des docteurs juifs, Moïse fils de Maimon, connu sous le nom de Maimonide, et qui a mérité qu'on dît de lui en le rapprochant du législateur des Hébreux: A Mose ad

osem, non fuit sicut Moses. Tous les efforts qu'avoient faits jusque-là les Talmudistes pour charger de superstitions et de fables la doctrine de Moïse, Maimonide les fait pour la dégager et la ramener à sa simplicité primitive. Ce n'est pas qu'il ne paye aussi quelquefois le tribut que son siècle, l'opinion commune des sectaires dont il fut l'ornement, les préjugés de l'éducation et de l'enfance si mal-aisés à déraciner entièrement dans les bons esprits même, le condamnoient à leur payer: mais presque toujours il écarte avec une admirable sagacité ce qui est prouvé de ce qui ne l'est pas ; les usages anciens, de ceux qui n'ont pour base qu'un desir aveugle de les établir ou des circonstances extraordinaires ; les faits et les principes dont la source est dans l'Écriture ou qui en sont une conséquence évidente, de ceux que les théologiens juifs n'y trouvent qu'en forçant les textes à se prêter à leur opinion. Ce fut sur-tout le dessein de

s;

l'ouvrage intitulé Jad charakah [Manus fortis], ou bien Mischnah thorah [secunda Lex]: ce dernier est le titre que lui donna Maimonide; mais on le désigne très-communément sous celui de Jad charakah. C'est un abrégé du Talmud. On doit encore à Maimonide de savans commentaires sur la Misna, et plusieurs autres ouvrages, entre autres More nevochim, qui fut, ainsi que l'abrégé du Talmud, accusé de philosophie, de christianisme, et livré aux flammes par les tabbins de Montpellier et ceux de la France presque entière ces anathèmes d'un moment ont fait place à une longue et durable vénération.

Le siècle de Maimonide produisit parmi les Juifs d'autres savans écrivains, presque tous interprètes ou commentateurs de la loi écrite ou de la loi orale. On peut citer, 1.o Abenezra, qui a fait, outre des commen. taires sur le Pentateuque, sur Job, sur les Prophètes, Jesod mora, ou le Fondement de la crainte, et Jesod thora, ou le Fondement de la loi; 2.o Juda Lévite, qui vivoit aussi dans le XII. siècle, et a écrit le Cozri, ouvrage traduit en latin par Buxtorfle fils, et l'un de ceux que les Juifs estiment le plus; 3.° Moïse bar Nachman, qui commenta le Pentateuque sous le titre de Hidusché Hattora [Nouvelles Méditations sur la loi], et qui étoit contemporain de Maimonide et d'Aberezra; 4. Salomon Jarchi ou Isaaki, Juif français, à qui nous devons un commentaire sur la Bible et sur le Talmud; 5.o David Kimchi, un des amis de la doctrine de Maimonide, celui peut-être qui contribua le plus à la faire universellemen adopter : il a donné lieu au proverbe

P

j', point de farine, point de loi, par allusion à ses

doctes travaux sur la législation hébraïque, et à son nom (kimchi), qui veut dire, couvert de farine; 6.o Mikotzi, auteur de Mitsevoth gadol [le grand livre des préceptes]; 7.o Lévi ben Gersom, qui composa encore plusieurs commentaires, et le Sepher Milhamot haschem [le livre des guerres du Seigneur]; 8.° Abarbenel, dont Buxtorf a traduit aussi en latin plusieurs ouvrages. Celui-ci ne vivoit que dans le xv. siècle.

Tous ceux que je viens de citer, ont particulièrement cultivé la théologie, la jurisprudence, la critique. On a cité, pour la logique, le rabbin Siméon, distingué aussi par d'autres ouvrages, et que Bartolocci appelle Princeps concionatorum; Aben Tybbon, pour la physique; pour la grammaire, Joseph Aben Caspi, Jésus Lévite, auteur de l'ouvrage qui a pour titre Halicot olam, David Kimchi encore; pour l'histoire, Abraham Zacuthi, Benjamin ben Jona, Gédalias, ben Joseph Jachija, Azarias, &c.; pour la médecine, Maimonide encore, et plusieurs autres rappelés dans le tome IV de la Bibliothèque de Bartolocci, pag. 51, &c. On peut le voir aussi pour les autres sciences.

[GG] Pag. 445, chap. xxx111.

Précautions de la Buxtorf donne ainsi la forme de leur brevet dans sa

loi à l'égard des Synagogue judaïque :

Louchers examen qu'ils subissoient.

Hodie exploravi et examinavi præstantem et egregium N filium N, et illum in arte mactandi peritum et industrium, tum ore, tum manu, esse comperi. Ideò illi pecus mactaré et inquirere permitto, et liberè comedi poterit quid quid mactaverit et inquisiverit : hâc tamen lege, ut adhuc

per integrum annum, singulis hebdomadibus semel, ritus mactationis et inquisitionis diligenter perlegat; anno verò secundo, singulis mensibus semel; tandem, reliquo vitæ suæ spatio, singulis trimestribus semel tantùm. Attestante rabbino N.

Voir aussi la dissertation de Calmet, tome I de ses Dissertations, pag. 353 et 354.

Le sang doit être répandu sur la terre : c'est, dit-on, que la terre absorbe le sang, et que Satan ne peut ainsi s'apercevoir qu'on en ait versé. Buxtorf se livre ici à une risible colère. O stupidum, s'écrie-t-il, ô stupidum et marrucinum diabolum! oportet illum sacras Talmudis paginas non versasse; alioqui tam hebes illi non foret in genium, nec tam facilè naso duceretur; inenarrabilis enim subtilitatis sterquilinia hìc latent.

[HH] Pag. 465, chap. xxxIII.

Si Moïse fut ins

truit par les Grees.

Ressemblances cher

C'est l'opinion de Celse, entre autres. Voir le vi. livre d'Origène contre lui. Suivant Philon (Vie de Moïse, tom. II, pag. 83), le roi d'Égypte contemporain de chees entre leur hisla naissance de Moïse fit venir des maîtres de la Grèce toire et celle des pour instruire cet enfant dans toutes les sciences. Mais Juits, les Grecs étoient encore ignorans et féroces; ce n'est guère que vers le temps de la guerre de Troie, que l'on commença de les appeler Hellènes. La marche des sciences et des arts a même été contraire; ils ont été d'Égypte en Grèce. Plutarque rapporte, Vie de Solon, et Platon l'avoit déjà dit dans le Timée, que Solon étant à Memphis, un prêtre égyptien lui dit que les Grecs étoient toujours enfans: et il y a loin de Solon à Moïse.

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