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parce que la Pâque devait se célébrer le lendemain. Tous les évangélistes remarquent qu'on se hâta de descendre Jésus de la croix, parce que c'était la parascève au soir, et que le sabbat allait commencer. (Exod. 16, 23, 35, 2, 3. Joan. 19, 14, 31, 42.)

PARATHÈSE, parathesis. Nom que donnent les Grecs à une oraison que l'évêque récite sur les catéchumènes, en étendant les mains sur eux pour leur donner la bénédiction, qu'ils reçoivent en courbant la tête sous les mains du pontife. (Suicer.)

PARATITLES. Terme de jurisprudence, qui signifie des abrégés ou sommaires de ce que contient un livre de jurisprudence civile ou canonique, qui donnent une explication précise de tous les titres, et qui renferment les principales décisions avec de courtes notes. Plusieurs jurisconsultes ont fait des paratitles qui sont très-utiles pour éviter la confusion d'une infinité de lois, et pour étudier le droit avec ordre et avec fruit.

PARCEVAL (Jean), prieur de la chartreuse de Paris au seizième siècle, publia dans cette ville, en 1530, un traité sous le titre d'Abrégé de l'amour divin. (Dupin, table des Aut. ecclés. du seizième siècle, col. 999.) PARD, pardus, léopard.(Voy. LEOPARD.)

PARDON DES ENNEMIS. (Voyez ENNEMI.) Les Juifs ont une fête qu'ils appellent jomba chipour, c'est-à-dire, le jour

de pardon, qui se célèbre le dixième du mois tisri, qui répond à notre mois de septembre. Pendant ce jour-là toute œuvre cesse comme au sabbat, et l'on jeûne sans manger quoi que ce soit. (Voyez LÉON DE MODÈNE, traité des cérémonies, part. 3, ch. 6.)

PARDOU (saint), Pardulfus Waractensis, abbé de Gueret dans la Marche. Il était fils d'un laboureur, et vint au monde vers l'an 658 à Sardène, village de la Haute-Marche, près de Gueret. Dieu le disposa à recevoir les lumières de la grâce par un accident dont il devint aveugle pendant quelque temps. Dans cet état, il s'accoutuma au recueillement, et acquit une si grande connaissance des choses saintes, qu'il se vit, tout jeune qu'il était, en état d'en instruire les autres. Lorsqu'il eut recouvré la vue, il ne changea rien dans sa conduite. Il était fort retiré, assidu à la prière, et dèslors porté à méditer beaucoup sur les grandeurs de Dieu, et sur ce que l'homme lui doit. Il partageait avec les pauvres ce qu'on lui donnait pour se nourrir et se vêtir. Désirant mener une vie plus parfaite, il se sépara de ses parens; et, s'étant pratiqué un petit ermitage en un lieu retiré, il y continua ses exercices de pénitence. Ce fut dans ce temps qu'il fut choisi pour être supérieur du nouveau monastère que le comte de Limoges, Lanthaire, avait fait bâtir aux sources de la rivière de Gartempe, en un lieu

appelé Waract. Le succès répondit aux grandes espérances qu'on avait conçues de notre saint. Sa vertu et la belle discipline qu'il établit dans cette maison, mirent le lieu en si grande réputation, qu'on venait s'y rendre avec empressement; et les siècles suivans y ont vu former, sous le nom de Gueret, une ville qui subsiste encore aujourd'hui. Il s'étudia toujours à instruire ses religieux plutôt par ses exemples que par ses paroles. Il s'était prescrit beaucoup d'exercices spirituels qui ne tendaient qu'à l'entretenir dans l'esprit de pénitence et d'oraison. Dieu, pour recompenser sa fidélité, après lui avoir accordé dans cette vie la puissance sur les maladies et les esprits immondes, lui accorda encore le royaume des cieux. Il était pour lors âgé d'environ quatre-vingts ans, et fut enterré dans son monastère. La fête du saint est marquée au 6 d'octobre, que l'on prend pour le jour de sa mort, arrivée l'an 737. Les martyrologes anciens n'en parlent point, ni même le romain moderne. On prétend que c'est lui-même que l'on honore sous la qualité d'évêque, à Pompeiac en Gascogne, au diocèse de Lombès, vers les limites de celui de Toulouse. (Dom Menard, sur le mart. des bénédict. et dans la biblioth. des manuscrits du père Labbe. Baillet, 3, 6 octobre.)

t.

PARÉ (Gui), cardinal-évêque de Palestrine, entra jeune parmi les religieux de Citeaux, où

son mérite le fit élever à la dignité d'abbé. Il était Français de nation, et le pape Innocent in le nomma archevêque de Reims, en 1204. Il composa, l'an 1187, Constitutiones et leges novæ, pro militibus Calatrava, que le père Henriquez publia en 1630, à Anvers, dans le traité des privilèges de Citeaux. Il fut fait cardinal par le pape Clément 111, en 1190, et fut employé en diverses légations à Cologne, puis en Flandre, où il mourut de la peste, dans la ville de Gand, le 20 mai de l'an 1206. Son corps fut porté à Citeaux, où l'on voyait son tombeau dans le choeur, avec son épitaphe. On lui attribue divers autres ouvrages, Summa theologiæ, etc. (Charles de Visch, bibl. script. cisterc. Auberi, hist. des card. Le Mire, biblioth, ecclésiastique.)

PAREATIS. Terme latin usité en chancellerie et en pratique. Un pareatis est une lettre de chancellerie quis'obtient pour faire exécuter un contrat où un jugement hors du ressort de la justice où il a été rendu. Il n'était point nécessaire de prendre pareatis des juges royaux ou seigneuriaux, pour l'exécution des sentences, jugemens et décrets du juge d'Eglise. Edit d'avril 1695, art 44. Il n'était point nécessaire aussi d'en prendre pour mettre à exécution les jugemens des chambres ecclésiastiques des décimes, parce qu'elles s'étaient considérées comme des siéges royaux. (Mém. du clergé, t. 6, p. 241; t. 8, p. 2139, 2140,

2019, 2020. M. de la Combe met cette restriction à l'article 44 de l'édit. de 1695, pourvu qu'il ne s'agisse, ni de temporel, ni de possessoire, de sequestre, ni saisie, verbo Pareatis.)

PAREGOIRE, martyr de Patare en Lycie, et compagnon de saint Léon. (Voyez LÉON.)

PAREMBOLE ou Castrum Saracenorum. On trouve une église sous ce titre, dont voici l'origine. Il y avait au commencement du cinquième siècle une troupe de Sarrasins dans l'Arabie déserte qu'on nomme Nomades ou Scenitæ, à cause que, n'ayant point de ville, ni d'autre lieu permanent, ils logeaient sous des tentes, tantôt dans un endroit, et tantôt dans un autre. De là vient aussi le nom de Parembole, mot grec qui signignifie camp, castrum. Ces infidèles s'étant rendus, par inspiration divine, auprès de saint Euthyme, fameux abbé qui floris sait alors dans la Palestine, ils se convertirent à la foi de JésusChrist; et Juvenal, patriarche de Jérusalem, leur donna un évêque suffragant du métropolitain de Patras. (Cyril. Scythopolit, in vita S. Euthym, no 18 et seq. t. 2, monum. Eccl. græc.) Voici les prélats qui on gouverné cette église.

1. Pierre, ordonné par Juvenal, patriarche de Jérusalem, assista au concile d'Ephèse, en 431, et y souscrivit à tous les décrets. Il se nommait Aspebetus avant son baptême par saint Euthyme. Il était prince de la tri

bu des Sarrasins, et père de Térébon, que le même saint Euthyme guérit miraculeusement d'une paralysie qui lui avait desséché la moitié du corps.

2. Auxilaüs ou Auxolaus, successeur de Pierre, assista au sccond concile d'Ephèse, en 449, et s'y joignit à Dioscore.

3. Jean, au concile de Chalcédoine, en 451.

4. Pierre n, siégeait en 473.

5. Valens, souscrivit en 518 à la lettre synodale de Jean, patriarche de Jérusalem, contre Sévère et ses adhérens.

6. Pierre 111, souscrivit à la sentence que le concile des TroisPalestines, tenu à Jérusalem, prononça en 536 contre Anthyme et les autres monophysites. (Oriens christ. t. 3, p. 767.)

PAREMENT D'AUTEL, se dit particulièrement de la couverture qui est au-devant de la table d'autel. Ce n'était originairement qu'un simple rideau qui servait à empêcher que la poussière ne gâtât les châsses qui renfermaient les reliques des saints qui étaient sous les autels. Cet usage subsistait encore de nos jours dans l'église paroissiale de Galardon, petite ville à quatre lieues de Chartres, où l'autel n'avait point de parement au-devant, mais un simple rideau de la même étoffe que les ornemens. (Moléon, voyage lit. p. 232.)

PARENS. Quoique ce terme s'étende à tous ceux qui sont unis par les liens du sang, il ne se dit proprement que des pères

et des mères. L'Écriture ordonne aux enfans d'honorer leurs parens, c'est-à-dire, de les respecter intérieurement autant au moins qu'à l'extérieur, de leur obéir, de les secourir en toutes les manières possibles, selon les circonstances. Jésus-Christ condamne dans l'Évangile la mauvaise explication que les docteurs de la loi donnaient à ce précepte pour se dispenser de les secourir. (Voyez Exode, 20, 12, et Matth. 15, 5, 6.)

Les mariages entre parens étaient défendus par la loi en certains degrés. ( Levit. 18, 7, etc.)

Si les enfans doivent respecter leurs parens, et leur obéir dans tout ce qui n'est pas contraire aux lois, les parens à leur tour sont obligés d'instruire, d'élever et d'entretenir leurs enfans. (Voyez MARIAGE, § 11. Voyez aussi EMPÊCHEMENS DE MARIAGE.)

PARENT (Nicolas), de Lille en Flandre, religieux de l'Ordre de Citeaux, vivait encore en 1649. On a de lui, 1°. L'Abeille Mystique, tirée des œuvres de Saint-Bernard, à Tournai, en 1639. 2°. L'Aiguillon de l'amour divin, à Lille, 1630. 3o. Exercices de piété, ibid. (Dupin, tabl. des Auteurs ecclésiast. du dixseptième siècle, col. 2076 et 1077.)

PARENTÉ. On distingue trois sortes de parenté : la naturelle, la spirituelle et la légale.

La parenté naturelle, appelée en latin consanguinitas, est le

per

lien qui unit entre elles les sonnes qui descendent d'une mème tige ou souche, et sont d'un même sang.

La parenté spirituelle n'est autre chose que ce que nous appelons alliance ou affinité spirirituelle. (Voyez AFFINITÉ.)

La parenté légale est une alliance qui se contracte par l'adoption. (Voyez ADOPTION.)

On considère trois choses dans la parenté : la souche, la ligne et le degré. Par souche et tige, comme parlent les canonistes, per truncum, stipitem et radicem, on entend les père et mère, ou bien le père seulement, ou la mère seulement, quand il y a des enfans de différens mariages dont les descendans tirent leur origine. Par ligne, on entend l'ordre des personnes qui sont d'un même sang. Il y a deux sortes de lignes: la ligne directe et la ligne collatérale. (Voyez LIGNE.)

Les parens, tant en ligne directe que collatérale, sont plus ou moins éloignés les uns des autres. Ces éloignemens distances, sont appelés degrés.

ou

PARENTIN (Bernard), dominicain de Béarn, et docteur de Toulouse, florissait au milieu du quatorzième siècle. On a de lui un traité de la messe, sous le titre de Lilium missæ, imprimé plusieurs fois, et en particulier à Paris en 1531. C'est la quatrième édition. On avait aussi dans la bibliothèque du comte de Segnelai, un recueil de sermons de Parentin. (Échard,

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Script. ord. Pred., t. 1, p.611.) mation des priviléges de l'église

PARENZO, Parentium, ville de Parenzo, en 1077. épiscopale de l'Istrie vénitienne, 24. Cadolus. sous la métropole d'Aquilée, est 25. Paganus. située sur la côte, dans une 26. Bertoldus, de l'Ordre de presqu'ile. Le mauvais air est Saint-Benoît, fut élu évêque de cause qu'elle est presque aban- Parenzo en uu14. donnée; et il n'y a pas

cent ha- 27. Terungus. bitans. La cathédrale est sous le 28. Rodemundus. nom de la Vierge. Le diocèse

29.

Vincent. contient trente mille âmes, par- 30. Huberl. tagées en plusieurs bourgs et 31. Pierre , en 1174 villages.

32. Jean, en 1200.

33. Fulcherius, en 1208, siéÉvéques de Parenzo.

geait encore en 1217. 1. Jean, assista au concile de 34. Adelpertus, en 1219, siéGrado, tenu sous Élie, patriar- geait encore en 1240. che de cette église, en 579. 35. Paganus, en 1243.

2. Aurelius, assista au con- 36. Jean, siégeait en 1249 et cile de Rome, sous le pape Aga- 1254. thon, en 679.

37. Othon, de Parenzo, était 3. Euphrasius , siégeait en évêque de sa patrie, en 1256, et 796.

mourut en 1279. 4. Elie.

38. Boniface, occupait le mê5. Jean.

me siége, en 1282. Il souscrivit 6. Raschirus.

à un privilége accordé aux reli7. Ange.

gieux Carmes, par Nicolas iv,en 8. Stauratius.

1289, et obtint, de l'empereur. 9. Laurent.

Rodolphe, en 1291, de nouveaux 10. Julien.

privileges pour son église , avec 11. Dominique

la confirmation des anciens. 12. Antoine.

39. Gradeus ou Gratiadeus, de 13. Pasinus.

l'Ordre des Carmes, gouvernait 14. Flandenanas.

l'église de Parenzo, en 130g, et 15. Eripertus.

vivait encore en 1357. 16. André.

40. Jean Sordellus, de Bo17. Adam, en 961.

logne, de l'Ordre des Frères 18. André, en 990.

Prêcheurs, mourut en 1367. 19. Sulispuldus, en 1005. 41. Gisbert Georges, noble 20. Engelmanus, en 1028. Vénitien, fameux théologien de 21. Arro ou Arnus.

l'Ordre des Frères Prêcheurs, en 22. Ursus.

1367, mourut en 1388. 23. Adelmanus , obtint de 42. Jean Lombard , Vénitien, l'empereur Henri iv, la confir- du même ordre, en 1388, mourut

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I

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