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des saints Pères. La plus ample édition des œuvres de saint Paulin est celle de Venise en 1737, in-fol., par M. Madrisius, prêtre de l'Oratoire. Le style de saint Paulin est simple, uni, clair et concis dans les ouvrages de morale. Dans les polémiques, il est obscur, embarrassé, diffus. Mais sa doctrine est pure, et il prend avec force la défense de celle de l'Église, dont il était fort instruit. (Alcuin, in ep. 81. Bellarmin, de scrip. eccl. Pagi, crit. de Baron. an. 802. Dom Ceillier, Hist. des aut. sacr. et ecclés., t. 18, p. 262 et suiv.) PAULISTES, ou PAULITES, ou PAULIENS, sortes de sévériens dans le sixième siècle, qui eurent pour chef un certain Paul, qui leur donna son nom. C'est tout ce qu'on en sait. (Baronius, à l'an 535, no 84. )

PAULUCCI, ou PAULUTIUS (Antoine), Vénitien, jurisconsulte et professeur à Padoue dans le dix-septième siècle, a donné: Jurisprudentia sacra, in-fol., à Rome 1685. (Journal des Savans, 1685, p. 211 de la preinière édition, et 127 de la seconde.)

PAULULUS (Robert), prêtre de l'église d'Amiens dans le douzième siècle. Nous avons de lui, le Canon de l'Offrande mystique, et trois livres des cérémonies, des sacremens, des offices et des rits ecclésiastiques. Ces trois livres, après avoir été imprimés sans nom d'auteur, ont été publiés sous celui de Hugues-deSaint-Victor dans la Bibliothè

que des Pères, à Paris en 1644, puis dans le troisième tome de ses œuvres de l'édition de Rouen en 1648. Mais, dans un manuscrit de l'abbaye de Corbie, ils portent le nom de Robert Paululus, prêtre d'Amiens. Le cartulaire de l'abbaye de Corbie contient plusieurs actes, auxquels Robert Paululus souscrivit en 1174, 1179 et 1184, en ces termes : " Maître Robert Paululus, ministre de l'évêque d'Amiens. » Le premier livre de cet auteur traite de la dédicace de l'Église, et des cérémonies usitées dans cette consécration, dont il donne une explication allégorique et morale. Il traite aussi des sacremens; il enseigne que pour que la pénitence soit utile, trois choses sont nécessaires, la componction de cœur, la confession de bouche et la satisfaction. Il donne à la confirmation et à l'extrême-onction le titre de sacrement, et enseigne que, sauf le mépris, on peut être sauvé sans recevoir ni l'une ni l'autre. Il met l'essence du sacrement de mariage dans le consentement des personnes exprimé par les paroles du temps présent. En parlant du sacrement de l'ordre, et des différens degrés du ministère ecclésiastique, il dit que le pape est ainsi nommé, parce qu'il est le père des pères; qu'on l'appelle universel, parce qu'il préside à l'église universelle; apostolique, à cause qu'il tient la place des apôtres; et souverain pontife, parce qu'il est le chef de tous

les évêques. Dans le trentedeuxième chapitre du second livre, il marque en termes fort clairs, le changement du pain et du vin au corps et au sang de Jésus-Christ, par la vertu des paroles sacramentelles, ou de la vertu divine qui opère le changement dans le moment que le prêtre prononce les paroles. ( Dupin, Biblioth. des auteurs ecclésiastiques du douzième siècle. Dom Ceillier, Hist. des aut. sacr. et ecclés., t. 22, p. 216 et suiv.)

PAUME ou PALME, palmus, mesure de quatre doigts ou de trois pouces et trente-sept quatre-vingt-neuvièmes de pouce. Il est appelé en hébreu tophach. L'on traduit aussi assez souvent l'hébreu zereth par palmus, et en grec par spithamé, quoiqu'il signifie une demi-coudée, et qu'il contienne trois paumes ordinaires. Ce qu'il faut bien remarquer, pour ne pas confondre deux mesures inégales. Saint Jérôme traduit quelquefois tophach, par quatre doigts, et quelquefois par une palme; mais il rend toujours zereth par palmus, et les Septante par spithamé. Goliath avait six coudées et un zereth de haut, c'est-àdire, six coudées et demie, faisant onze pieds, un pouce et un peu plus. On trouve dans Isaïe, une expression qui prouve que zereth, la paume, signifie l'étendue de la main, depuis l'extrémité du pouce jusqu'au bout du petit doigt. (Exod. 25, 25, 28, 16. Isaïe, 40, 12.)

117 PAUSOLA, Pausolæ, ville épiscopale d'Italie, dans le Picenum. Cluverius dit qu'elle était située dans le même endroit où l'on voit aujourd'hui Cittanova, bourg bâti sur la côte, entre Fermo et Loretto. D'autres la placent à douze milles de la mer, et croient que le bourg de Monte dell'Olmo, qui n'est éloigné que d'environ cinq milles de Macerata, a été bâti sur les ruines de Pausola. Un évêque de cet ancien siége, nommé Claude, assista au concile de Rome, sous le pape Hilaire, en 465. (Ital. sac., t. 10, col. 158.)

PAUVRE, PAUVRETÉ. La pauvreté volontaire est louée dans l'Évangile, comme la première des béatitudes. JésusChrist l'a sanctifiée dans sa personne et dans celle de ses parens; dans celle de ses apôtres et de ses plus parfaits disciples. Mais la pauvreté involontaire, surtout lorsqu'elle est extrême, est un si grand écueil pour la vertu, que Salomon, en demandant à Dieu qu'il le préservât de celui auquel exposent les grandes richesses, le suppliait aussi de ne permettre pas qu'il fût exposé à une misère extrême. (Matt. 5, 3. Proverb. 30, 8.)

Rien n'est plus recommandé dans la loi, tant ancienne que nouvelle, que l'aumône et la compassion pour les pauvres. Moïse en donne plusieurs préceptes qui sembleraient rigoureux sans doute aux mauvais riches de nos jours; et Jésus-Christ,

perfectionnant ce qu'avait pres- posséder, et mêmeå ne rien recccrit le législateur de l'ancienue voir que le vivre et le vêtement alliance, donne d'excellentes rè- au jour la journée, à garder gles pour pratiquer l'aumône la continence, jeûner deux casans être exposé à en perdre le rêmes , porter des souliers oufruit par la vanité, il conseille verts par-dessus, disputer conmême à ses disciples de vendre tre les hérétiques. Ces pauvres tout ce qu'ils possèdent pour en catholiques, qui étaient dans distribuer le prix aux pauvres. les provinces méridionales de (Deut. 17, 11, 12, 15, 8, 9, 24, France, en Espagne et en Italie , 12, 14. Levit. 19, 10. 22. Exod. furent réunis aux ermites de 23, 11. Matt. 6, 1, 2, 3, 4. Saint-Augustin en 1256. (P. Hé19, 21.)

lyot, t. 3, ch. 4.) Les Juifs ont un très-grand PAUVRE DE LYON ON VAUsoin des pauvres de leur nation. DOIS. (l'orez VAUDOIS.) Dans les endroits où ils sont en PAUVRE DE LA MÈRE DE grand nombre, il y a plusieurs DIEU DES ÉCOLES PIEUSES. sociétés établies en faveur des C'est une congrégation de clercs pauvres. Leur attention à ce su- réguliers, dont le fondateur jet va même jusqu'à punir cor- fut un gentilhomme espagnol porellement ceux qui refusent nommé Joseph Casalani, né à de faire les aumônes auxquelles Péralte de la Sal au royaume ils ont été taxés. (Dom Calmet, d'Aragon, le 11 septembre 1536. Dictionn. de la Bible.)

Après avoir pris le bonnet de La pauvreté est regardée en docteur dans l'université d'Alquelques endroits de l'Ecriture, cala , il se rendit à Rome l'an tantôt comme un châtiment., et 1593, où il entra chez les Frères tantôt comme une épreuve. Si de la Doctrine. Il loua quelques fuerint... in funibus paupertalis, chambres proche la porte Feldit Job. (36, 8.) Elegi te in ca- timania , y assembla les enfans mino paupertatis, dit Isaïe. du quartier, leur apprit à lire, à (48, 10.)

écrire , à compter, et leur fourPAUVRE CATHOLIQUE. Nom nit par charité les livres, l'encre de religieux. Les Vaudois ou et le papier nécessaires. Le père pauvres de Lyon ayant été excom- Gaspard Dragonetti et le père muniés

il Gellius Ghellini s'étant joints à y en cut qui se convertirent et lui, Clément viu les protégea , qui allèrent trouver Innocent ni, et Paul v érigea leur institut en l'an 1208, Ce pape les reçut fort congrégation par un bref du 6 bien, et leur permit de se faire mars 1617. Il permit à ceux qui une règle, qu'il approuva par entreraient dans cette congrégadeux bulles du 18 décembre tion, à laquelle il donna le nom 1208. Les principaux articles de de congrégation Pauline, de faire celte règle consistaient à ne rien lesvoux simples d'obéissance, de

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par
le
pape

Luce ill,

chasteté, de pauvreté, et en éta-
blit supérieur Joseph Casalani,
sous le titre de préfet. En 1621,
Grégoire xv mit cette congréga-
tion au nombre des ordres re-
ligieux, et l'année suivante il lui
donna le nom de la congrégation
des clercs réguliers de la mère
de Dieu des écoles pieuses, nom-
ma Casalani général, et ap-
prouva les constitutions qu'il
avait faites. Cette congrégation
se répandit bientôt dans les états
de Gènes, de Toscane, de Na-
ples, de Sicile et de Sardaigne.
Le cardinal François Dietrichz
l'appela en Allemagne l'an 1631,
et Ladislas iv, en Pologne, l'an
1641. Elle s'établit aussi en Es-
pagne en 1656. Alexandre vn la
réduisit à ses premiers vœux
simples, et à un serment de sta-
bilité. En 1669, Clément ix la
rétablit dans l'état religieux. En
1689, Innocent xi les exempta de
la juridiction des Ordinaires. La
fin de cet institut est d'instruire
gratis les enfans, et de leur ap
prendre à lire, à écrire, à calcu-
ler. Dans les villes ils enseignent
aussi les humanités, les langues
grecque et latine, la philosophie,
la Théologie et les mathémati-
ques. Chaque régent est obligé
de donner à ses écoliers quelques
leçons spirituelles pendant le
dernier quart–
- d'heure de la
classe, et le samedi on leur fait,
dans une chapelle, un sermon
d'une demi-heure. Ces clercs
sont au nombre des mendians,
et quêtent dans les villes. Leur
habit est semblable à celui
des jésuites, excepté que leur

robe s'attache par devant avec trois boutons de cuir, et queleur manteau ne descend que jusqu'aux genoux.

PAUVRE VOLONTAIRE, pauper voluntarius. Nom d'un ordre religieux qui ne subsiste plus. On croit que cet ordre commença vers la fin du quartorzième siècle; mais il ne fut mis au nombre des ordres religieux que cent ans après, en 1470, qu'il embrassa la règle de saint Augustin; en 1471, ils firent des vœux solennels entre les mains de leur supérieur, qui jusque-là avait porté le nom de procureur, et qui prit alors le titre de prieur. Ils formèrent une congrégation de simples laïques, qui s'occupaient à différens métiers, et qui allaient servir les malades, lorsqu'ils les appelaient. Ils ne vivaient que des aumônes qu'ils quêtaient chaque jour, se levaient à minuit pour dire un certain nombre de Pater et d'Ave, au lieu de matines, faisaient deux heures d'oraison mentale sur la passion, le tout à genoux, et se reposaient ensuite jusqu'à matines de la cathédrale, qu'ils allaient tous entendre deux à deux. Ils entendaient aussi la messe et une partie des heures canoniales, de sorte qu'ils y demeuraient trois heures à genoux. Ils allaient de même aux vêpres, et y demeuraient une ou deux heures. Leur habit était une robe grise, un scapulaire et un capuce noirs dans la maison. Lorsqu'ils sortaient, ils mettaient une chape

grise, fort plissée autour du cou. Tel était leur habit en Allemagne, où ils prirent naissance. Pour ce qui est de la Flandre, où ils avaient des maisons, ils portaient un habit de gros drap tanné, sans scapulaire, marchaient nus-pieds sans sandales, et avaient toujours en main un grand bâton au haut duquel il y avait un crucifix. (P. Hélyot, t. 4, chap. 7.)

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PAUVRES. Les pauvres, en nom collectif, forment un corps irrégulier, qui naît et subsiste de lui-même ils sont très-capables de recevoir des libéralités; et les legs faits à leur profit sont, comme le remarque Ricard, les plus favorables de toutes les dispositions. Ainsi un legs fait en faveur des pauvres d'une ou de plusieurs paroisses désignées, ne peut être attaqué sous prétexte qu'ils n'ont point de lettres patentes ils n'ont jamais été l'objet des lois faites pour arrêter le progrès des établissemens nouveaux. Il en serait autrement s'il s'agissait de fondations faites pour fournir la nourriture à des pauvres, à des ecclésiastiques indigens, etc. (Voyez l'édit du mois de décembre 166, et celui du mois d'août 1749. M. Denisart, Collection de jurisprudence, au mot Pauvres.)

PAUVRES, pauvreté, relativement à certaines faveurs que la pauvreté reçoit dans l'expédition des affaires. Ç'a toujours été J'usage à Rome d'accorder des expéditions aux pauvres, ou gra

tuitement, ou à moins de frais qu'aux riches; mais, comme cette faveur donnait lieu à des abus qui blessaient la justice, Corradus nous apprend qu'on a exigé comme une condition, de ceux qui y prétendent, qu'ils joignent la qualité de misérable à celle de pauvre : dummodo pauperes et miserabiles existant. Le mot miserabiles signifie ici quelque chose de plus que celui de pauvre; puisqu'on peut appeler pauvre non-seulement celui qui n'a pas de quoi vivre mais aussi qui manque des choses convenables à son état. Il signifie aussi autre chose que ce qu'on entend par miserabiles persone, quand on parle de veuves, d'orphelins, de vieillards, d'infirmes, d'incurables, d'étrangers, d'infâmes, de prisonniers, etc.

Le même auteur dit qu'on expédie aussi à la chancellerie, des dispenses gratuitement, c'est-à-dire, in forma pauperum, sur une attestation de pauvreté de l'ordinaire, ou de son official; et que, lorsqu'il s'agit de vérifier la dispense, l'évêque vérifie aussi encore une fois la teneur de son attestation.

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Dans l'usage, plusieurs impétrans ne suivent pas toujours le sens de ces deux termes, pauper et miserabilis, pauvre et digne de compassion, l'auteur des Conférences de Paris (tom. 3, liv. 5, conf. 4, §7) dit que quelques personnes très-éclairées sont d'avis que l'usage présent de la cour de Rome est d'accor

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