Immagini della pagina
PDF
ePub

der des dispenses in forma pauperum, à des gens qui n'ont point de biens en fonds, ou qui n'en ont précisément que pour vivre selon leur nécessaire. Quoi qu'il en soit, l'évêque ou son vicaire atteste les facultés de l'impétrant, telles qu'on les lui rapporte. Le même auteur des Conférences de Paris (loc. cit.) dit que quand des pauvres désirent obtenir une dispense pour un empêchement in forma pauperum, ils doivent faire exposer sur l'attestation qu'ils obtiendront de l'ordinaire, ou du grand-vicaire, ou de l'official de leur diocèse, la paroisse où ils demeurent, le garçon depuis cinq ans, et la fille depuis deux, qu'ils sont pauvres, et qu'ils ne vivent que de leur travail: pauperes et miserabiles, et ex suis labore et industriá tantùm vivere, ou qu'ils n'ont du bien que pour vivre selon leur qualité. Si cela est vrai, ajoute-t-il, leur dispense est bonne et valide. Si cela est faux, elle est subreptice et nulle par la raison que ce n'est pas l'intention du pape d'accorder des grâces à des personnes sans leur imposer quelques aumônes, ou componende, quand il les peuvent payer.

En Provence les pauvres avaient le droit de porter leurs causes au parlement en première instance, nonobstant tout consentement et toute contestation devant les premiers juges. Leurs procès étaient jugés par préférence, tant en première qu'en

dernière instance, sans épices, ni droit de greffier. Il y avait dans ce même parlement trois audiences publiques pour les procès des pauvres, avant Noël, avant Pâque et avant la SaintJean. Les arrêts d'exploit y étaient définitifs et ne pouvaient être rabattus comme aux audiences du rôle. (Précis des ordonnances, par M. Barrigue, de Montvallon, au mot Pauvre.) Le même auteur ajoutait dans ses notes, qu'il y avait dans Aix un conseil charitable, qui n'accordait aux pauvres le secours nécessaire, que sur les attestations de pauvreté des consuls, ou du curé, et après avoir examiné leurs prétentions et offert à leurs parties, des accommodemens convenables. Que cet usage est beau! qu'il fait honneur à la religion et à l'humanité!

PAVIE, Papia ou- Ticinum, ville épiscopale d'Italie, sous la métropole de Milan, est situé à six ou sept lieues au midi de Milan sur le Tesin, qui sans doute lui a donné son ancien nom de Ticinum. On y compte vingt mille habitans, partagés en dixhuit paroisses, vingt-cinq maisons religieuses d'hommes, et treize de filles. La cathédrale est sous l'invocation de saint Cyret de saint Etienne. On conserve les reliques de saint Augustin dans l'église de Saint-Pierre in Calo aureo, autrefois de bénédictins, et aujourd'hui de chanoines réguliers. Il y a une université com posée de divers colléges. Le dio

cèse de Pavie renferme cent cinquante-quatre paroisses, deux prévôtés ou collégiales, vingtune communautés religieuses d'hommes et quatre de filles, la ville non comprise. Le plus beau de ces inonastères, qui passe pour le plus riche et le plus magnifique de tout l'Ordre des Chartreux, est la chartreuse de SainteMarie de Grâce, située à cinq milles de Pavie, sur le cheinin de Milan.

Evéques de Pavie.

1. Cyr (saint), disciple de saint Pierre, fut ordonné premier évêque de Pavie par cet apôtre vers l'an 46. Cyr gouverna son église avec toute la sollicitude pastorale, prêcha l'Evangile dans plusieurs villes d'Italie, et s'y rendit recommandable par sa sainteté et par ses miracles. Il mourut le 9 décembre, en 96. 2. Pompée (saint), élève et diacre de saint Cyr, fut d'abord collègue de ce saint évêque dans les fonctions apostoliques, et devint ensuite son successeur dans l'épiscopat. Il mourut saintement vers l'an 100.

3. Juventius (saint), d'Aquilée, disciple des saints Hermagore et Cyr, succéda à Pompée. Il remplit aussi avec beaucoup de piété et de zèle les devoirs de son ministère, et mourut de la mort des justes vers l'an 139.

4. Profuturus (saint), siégea vers l'an 139, et mourut en 144.

5. Obedianus (saint), mourut en 158.

6. Léonce, siégea depuis 158 jusqu'en 180. Il divisa la ville en paroisses.

7. Ursicinus (saint), en 183, mourut en 216.

8. Crépin (saint), d'une famille noble de Pavie, fut fait évêque de sa patrie en 216, et mourut en 253.

9. Félix (saint), en 233; il fut martyrisé le 15 juillet 255.

10. Maxime, gouverna l'église de Pavie depuis 256 jusqu'en

270.

11. Epiphane (saint), de Pavie, succéda à Maxime en 270, et mourut en 274.

12. Crépin 11 (saint), de Pavie, en 274, mourut en 305.

13. Dalmace, Allemand de nation, en 306, souffrit le martyre sous l'empereur Maximien.

14. Anastase (saint), en 3:0, mourut en 333.

15. Thomas, en 333. 16. Albachius, en 354, mou. rut en 358.

17. Hilaire (saint), en 358, mourut en 376.

18. Juventius (saint), en 377. Il assista au concile général d'Aquilée, tenu contre les ariens sous le pape Damase, en 381, et au concile de Milan sous le pape Syrice, en 390.

19. Thibaud, depuis 405 jusqu'en 409.

20. Marcellin, depuis 424 jusqu'en 431.

21. Crépin (saint), occupa le siége de Pavie, depuis 432 jusqu'en 466. Il assista au con

cile de Milan sous Eusèbe, par ordre de Léon 1, en 451.

22. Epiphane (saint), disciple et diacre de saint Crépin, succéda à son maître, en 466. Il était d'une famille noble de Pavie; devenu évêque, il fut très-utile à son église, et rendit de si grands services à l'état, qu'il mérita le titre de Pacificateur de l'Italie. Il mourut saintement en 498.

23. Maxime (saint), fut mis à la place de saint Epiphane, en 498; il assista au quatrième et sixième conciles tenus sous le pape Symmaque, et mourut en

511.

24. Ennodius (saint), Français de nation, homme très-pieux et très-savant, fut préposé à l'église de Pavie en 511. Il fut envoyé deux fois dans l'Orient en qualité de légat, et y souffrit beaucoup pour la défense de la foi orthodoxe. De retour à Rome il fut décoré du pallium, et obtint d'autres priviléges du pape Hormisdas. Il mourut enfin en odeur de sainteté, laissant plusieurs monumens de son érudition et de son zèle pour la religion, en 521.

25. Paul, en 521, jusqu'en 546.

26. Pompée, depuis 548 jusqu'en 579.

30. Magne, occupa le même. siége depuis 633 jusqu'en 668.

31. Anastase (saint), auparavant évêque arien, ayant abjuré ses erreurs, embrassa la foi catholique avec tant d'ardeur, qu'il fut pourvu canoniquement de l'évêché de Pavie après la mort de Magne en 668. Il assista au concile tenu sous le pape Agathon en 680, et mourut la même année.

32. Damien (saint) Biscossia, homme très-savant, obtint la même dignité en 680. Il fit paraître beaucoup de piété et de zèle dans l'exercice de son ministère, et mourut saintement en 710, avant son élévation à l'épiscopat, il avait écrit quelques lettres au concile de Constantinople, au nom de Mansuetus, archevêque de Milan, et du concile qui se tenait dans cette ville contre les monothélites.

33. Armantaire (saint), fut sacré évêque de Pavie, par le pape Constantin, en 711. Il gouverna saintement son église jusqu'en 730, qu'il mourut. Du temps de ce saint prélat, le corps de saint Augustin fut transféré de Sardaigne à Gênes, et de là à Pavie, par les soins du roi Luitprand.

34. Maurice, évêque de la même église en 730, mourut en

27. Sévère, élu en 580, mou- 734. rut en 614.

35. Anastase in, en 734, mou

28. Boniface, en 615, siégeait rut en 737. encore en 626.

29. Laurent, de Pavie, fut évêque de sa patrie depuis 628 jusqu'en 632.

36. Théodore, depuis 737 jusqu'en 750. On dit que sous cet évêque, qui était fort pieux et fort zélé, l'arianisme fut aboli

dans tout le diocèse de Pavie. 37. Pierre (saint), issu du sang royal, proche parent du roi Luitprand, siégea avec beaucoup d'édification pendant quinze ans, ayant été fait évêque en 751, et étant mort en 766.

38. Thédore 11, en 766, mourut en 778.

39. Augustin, archidiacre de la cathédrale, en devint évêque en 778, et mourut la même année en revenant de Rome, où il était allé pour se faire

sacrer.

40. Jérôme (saint), occupa le même siége pendant neuf ans, et se reposa dans le Seigneur en 787.

41. Ubaldus, Français de nation, en 791, mourut en 795. 42. Pierre, en 795, mourut en 800.

43. Jean (saint), succéda à Pierre en 801, et mourut en 813.

44. Sébastien, en 814, mourut en 816.

45. Dieudonné, en 817. Il assista au concile de Pavie sous le pape Paschal et mourut en 829.

46. Luitard, en 830. Les empereurs Lothaire et Louis lui accordèrent plusieurs priviléges. C'est le premier évêque de Pavie qui ait été décoré du titre de comte. Il mourut en 864.

47. Luitfred (saint), siégea en 864, et mourut en 874.

48. Jean, en 874. Il assista à deux conciles tenus dans la ville de Pavie pendant son épiscopat, et obtint de fort beaux privilé

ges du Pape Jean viii. Il mourut en 879.

49. Guy, en 879. Il souscrivit au diplôme donné par l'empereur Charles-le-Gros, en faveur du monastère de Saint-Ambroise de Milan, en 880.

50. Jean, prêtre de la catliédrale de Pavie, fut faitévêque de sa patrie en 884. Il fut gouverneur de Rome dans le temps que le pape Adrien i alla en France, et obtint du pape Anastase de nouveaux priviléges, avec la confirmation de ceux qui avaient été accordés à ses prédécesseurs. Il mourut du temps que les llongrois, s'étant rendus maîtres de Pavie, ravagèrent cette ville, et massacrèrent les habitans, en 924.

51. Léon, chanoine de la cathédrale, succéda à Jean en 925, et mourut en 928.

52. Innocent, de Pavie, en 929, mourut en 939.

53. Litefred, chanoine de la cathédrale, en 939. Il assista à la diète de l'empire sous l'empereur Othon 1, en 952.

54. Reynald, siégeait en 977. 55. Pierre Canepanovo, de Pavie, obtint de l'empereur Othon 1 la confirmation de tous les priviléges accordés à l'église de Pavie; il fut élu souverain pontife sous le nom de Jean xiv, en 984.

56. Guy, Cursius, de Pavie, en 984. Il assista au concile tenu dans sa patrie par le pape Grégoire v, et auquel se trouva aussi l'empereur Othon. Il couronna Ardouin, qui avait été élu roi

d'Italie par les autres princes du pays, et obtint de ce roi plusieurs biens pour son église. Guy mourut en 1008.

57. Hubert Sacchetius, abbé de Saint-Pierre in Coelo aureo, de l'Ordre de Saint-Benoît, devint évêque de Pavie, en 1008. 58. Pierre, siégeait en 1013, sous Benoît vili.

59. Raynald, en 1014. 60. Eusèbe, en 1024. 61. Guy Guainus, chanoine de la cathédrale, occupa ce siége depuis 1026, jusqu'en 1028.

62. Raynald Casatius, aussi chanoine de la cathédrale, succéda au précédent en 1028; il siégea jusqu'en 1057.

63. Henri Astarius, depuis 1057 jusqu'en 1060.

64. Aldaric ou Uldaric, en 1060.

65. Guillaume, fils de Boniface, comte de Canuse et frère de la comtesse Mathilde, fut nommé à l'évêché de Pavie, en 1073. Il obtint de beaux priviléges du pape Grégoire vii, et

mourut en 1103.

66. Guy Siparius, administra la même église depuis 1103 jusqu'en 1119. Il obtint du pape Pascal la confirmation de tous les priviléges accordés à ses prédécesseurs par les souverains pontifes.

67. Bernard Lunat, chanoine régulier, monta sur le siége de Pavie, vers 1110. Il fit confirmer aussi tous les priviléges de son église, par les papes Callixte et Innocent n.

68. Pierre, en 1133.

69. Alphonse Confalonerius, de Pavie, chanoine régulier, fut fait évêque de sa patrie, en 1140. Il obtint du pape Eugène la confirmation de tous les priviléges, et mourut en 1145.

70. Conrad, de Pavie, fut mis à la place d'Alphonse, en 1146, et siégea jusqu'en 1148.

71. Pierre Toscan, de Pavie, religieux de l'Ordre de Citeaux, devint évêque de sa patrie, sous Eugène 111, en 1148. Il fut déposé par le pape Alexandre m, pour avoir coopéré à l'élection de l'antipape Victor, sous l'empereur Frédéric. Il fut ensuite rétabli dans sa dignité par le même pape Alexandre, et mourut en 1178.

72. Lanfranc (saint), Beccarius è Gruppello, succéda à Pierre en 1178. Il édifia son troupeau par ses paroles et par ses exemples, et mourut saintement, sous le pontificat de Célestin m, en 1194.

73. Bernard (saint), de Pavie, disciple du précédent, prévôt de la cathédrale, et ensuite évêque de Faenza, fut transféré à l'église de Pavie, en 1198. C'était un prélat fort pieux et fort savant; il mourut le 18 septembre 1213.

74. Rodobaldus Sangregorius, de Pavie, archidiacre de la cathédrale, fut fait évêque en 1213. Il assista au concile de Latran sous Innocent iii, et mourut à Rome en 1215.

75. Grégoire Crescentius, Romain, fut nommé par le même pape, en 1115, et siégea jus

« IndietroContinua »