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cule civil et un pécule militai- de l'abbaye de Saint-Léger de re. Le droit canonique recon- Soissons. naît deux espèces de pécule, ce- Le pécule des chanoines régului des clercs et celui des moi- liers qui desservaient dans les nes ou religieux. Le pécule des églises cathédrales ou collégiaslercs était encore de deux les, les prébendes affectées à leurs sortes; l'un qu'on appelait pro- abbayes , appartenaient aux mofectice, et l'autre qu'on nommait nastères dont ils avaient été tiadventice. Le pécule profectice rés. (Duperray, Traité du parétait celui que les clercs acqué- tage des fruits, pp. 236 et 288.) raient à l'occasion de leurs bé- PÉDAGOGIE. Dans l'ancien néfices. L'adventice consistait cours des études ont appelait à dans les biens qu'ils acquéraient Paris pédagogues ce qu'on y apautrement qu'à l'occasion de pelle aujourd'hui les principaux leurs bénéfices. Le pécule des de colléges. Ils devaient être religieux était de deux sortes : maîtres ou docteurs ès-arts, et l'un, des religieux curés ou bé- étaient considérés commeautant néficiers , qui consistait dans les de régens ou professeurs de l'uchoses provenantes de leurs cu- niversité. Il ne suffisait pas , res ou autres bénéfices; l'autre, pour avoir droit de régenter des religieux non bénéficiers, ainsi ou tenir pension, d'avoir qui consistait dans les choses été promu au degré de maitre qu'on leur donnait par aumô- és-arts, il fallait avoir supplié nes, qu'ils acquéraient par leurs à cet effet et avoir été admis. La prédications

autrement. supplique se faisait pro regenQuant au pécule des bénéficiers tid et scholis ; ce qui s'observait séculiers ou réguliers, voyez encore de nos jours pour les BÉNÉFICE , BÉNÉFICIER , COTTE- maitres de pension. Le suppliant MORTE.

n'était admis à ouvrir une école Les conciles, les papes, les et régenter qu'après un examen pères de l'Église et tous les bons particulier sur ses bonnes vie, théologiens ont toujours con- meurs et conduite. damné le pécule des simples re- Ces pédagogues ou régens ligieux, c'est-à-dire, l'usage ab- étaient la plupartecclésiastiques, solu et indépendant de quelque et la meilleure partie de la jeutemporel, parce qu'un tel usage nesse du royaume leur était est essentiellement contraire au confiée, parce que chaque colveu de pauvreté. (Voyez Reli lége était, pour ainsi dire, une GIEUX.)

maison particulière, dans laLe pécule d'un religieux abbé quelle on n'élevait et on n'insappartenait à la communauté truisait que les jeunes gens du dont il était abbé. Ainsi jugé diocèse, ou de la province pour par arrêt du parlement de Paris laquelle le collége avait été fon. du 11 février 1906, en faveur dé, que nous appelons aujour

ou

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d’hui boursiers , à cause des un pédant qui s'en fait accroire, bourses qui y ont été fondées emporte une idée de mépris; pour leur éducation gratuite. maischez les anciens il n'en était Tous les enfans autres que les pas ainsi , et ce terme avait rapboursiers étaient élevés chez port à ce que nous appelons leurs parens par des maîtres par- gouverneur. ticuliers ou dans les pédagogies.

Saint Paul dit aux CorinC'est ce qui faisait que les péda. thiens, que, quand ils apraient guogues ou régens étaient des dix mille pédagogues en Jésushommes extrêmement précieux, Christ, ils n'auraient pas pluet que pour en multiplier le sieurs pères. Pour leur faire enten. nombre, l'université les favori- dre que, quelque ascendant que sait en toutes manières, et les d'autres prissent sur eux, ils n'au. appuyait de tout son crédit. raient jamais comme lui cette C'est principalement en leur fa- tendresse paternelle dont il était veur, qu'elle avait obtenu le pri- pénétré à leur égard.(1. Cor.4, vilége de nommer aux patrons 15.) Et aux Galates , que la loi, et aux collateurs, des sujets qui est le pédagogue des chrépour remplir les bénéfices va- tiens, les avait à la vérité concans dans les mois de janvier et duits à Jésus-Christ, en le leur de juillet. Chaque régent était faisant voir dans les figures et les dans sa pédagogie ce qu'est au- prophéties ; mais qu'ayant emjourd'hui un principal de col- brassé la foi, ils n'ont plus belége de plein exercice , c'est-à- soin de ce secours. (Galat. 3, dire, qu'il n'avait d'autre supé- 24 , 25.) rieur immédiat que l'université. PÉ-DE-GENEREZ (S-.), PeIl dirigeait les études de ses trus Generensis, abbaye de l'Orécoliers de la manière qu'il le dre de Saint-Benoît, était située jugeait à propos , et n'était dans le diocèse de Tarbes aux comptable de sa conduite qu'à confins de Béarn et de la Biceux que l'université préposait gorre, au confluent du ruisseau pour veiller sur les pédagogies. de Generez, dont elle porte le Les écoliers, sans sortir de ces nom, et du Gave de Pau, à cinq pédagogies, apprenaient la lieues de Pau et de Tarbes. Elle grammaire et les humanités. A était autrefois du diocèse de l'égard de la rhétorique, il pa- Lescar, et fut fondée au comrait qu'il y avait des maîtres mencement du onzième siècle qui faisaient une profession par Sanche duc de Gascogne. particulière de l'enseigner. (M. L'église fut dédiée sous l'invoPiales en son nouveau traité de cation de saint Pierre et saint l'expectative des gradués, t. 1, Paul, en présence d'une nompart. 1, chap. 14.)

breuse assemblée de seigneurs PÉDAGOGUE. Ce terme , qui et de prélats, l'an 1096. Cette se prend en notre langue , pour abbaye était unie à la congréga

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tion de Saint-Maur depuis l'an 1659. L'abbé avait droit de présider aux états de la province après l'évêque de Tarbes. (Gallia christ., t. 1.)

PÉDÉNA, petinum, ville épiscopale sous la métropole d'Aquilée, dans l'Istrie autrichienne, et capitale d'un comté qui appartient à la maison d'Autriche, est située près de la côte. Elle dépend pour le civil, du gouvernement de Carniole, et ne contient que trois cents âmes. La cathédrale de Notre-Dame et de saint Nicéphore, martyr, qui est la seule paroisse de la ville, n'a que quatre chanoines. Le diocèse contient vingt mille âmes, deux villes ou bourgs, onze villages et quatorze paroisses, dans lesquelles on suit la liturgie illyrienne. Pédéna se nomme aussi Pédine, en latin Pititum ou Pi

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11. Amantius, religieux de l'Ordre des Frères Mineurs, élu en 1343, mourut la même année.

12. Stanislas, de Cracovie, de l'Ordre des Frères Prêcheurs, fut élu sous Clément iv, en 1343.

13. Démétrius, archidiacre de Zara, succéda à Stanislas, en 1348, et fut transféré à l'église de Nona, en 1353.

14. Nicolas, évêque de Cervia, fut transféré à Pédéna, en 1353.

15. Laurent, vivait en 1370. 16. Henri de Wildesteyn, Bohémien, de l'Ordre de Saint-Augustin, évêque de Trieste, fut transféré au siége de Pédéna, en 1390.

17. André, évêque de Caorle, fut transféré à l'église de Pédéna, en 1394. Il passa ensuite à l'évêché d'Agia, dans l'île de Candie, en 1396, et mourut en 1411.

18. Paul de Nostero, de l'Ordre des Frères Mineurs, fut fait évêque de Pédéna, en 1396.

19. Jean, mourut en 1418.

20. Grégoire, de Carinthie, de l'Ordre de Saint-Augustin, fut promu à l'épiscopat sous Martin v, en 1418.

21. Pierre Justiniani, noble Vénitien, et religieux de l'Ordre des Frères Prêcheurs, fut élevé à la même dignité par le pape Eugène iv, en 1434.

22. Martin, mourut en 1487. 23. Nicolas Creucher, élu en 1525, fut déposé l'année sui

vante.

24.Jean Boubo, curé de Saint

Martin à Crenobitz, au diocèse de Trieste, devint évèque de Pédéna, en 1526, et mourut en 1550.

25. Jean Zacharie Petcovitz, natif de Raguse, en 1550, mourut en 1563.

26. Daniel Barboli, dominicain, succéda à Jean Zacharie, en 1563.

27. Georges, ou Grégoire Reitgeber, docteur en Théologie, siégea après Daniel, en 1573, et assista au concile provincial d'Aquilée, en 1596.

28. Antoine Zara, natif d'Aquilée, homme fort savant, conseiller de Ferdinand, archiduc d'Autriche, fut placé sur le siége de Pédéna par Clément viii. Il était auparavant prévôt de Pisino; il mourut en 1625.

29. Pompée Coronini, d'une famille noble de Laybach, docteur en l'un et l'autre droit, visiteur de l'archevêché de Saltzbourg, fut nommé à l'évêché de Pédéna en 1625, et transféré à l'église de Trieste, en 1631. 30. Gaspard Bobeck, élu en 1631, mourut en 1637.

31. Antoine Marinci, de Tries te, succéda à Gaspard, en 1637, et fut transféré au siége de sa patrie, en 1663.

32. François-Maximilien Vaccari, docteur en Théologie du diocèse d'Aquilée, fut préposé à l'église de Pédéna, en 1647, et transféré à l'évêché de Trieste, en 1663.

33. Paul de Tauris, natif de Carlstadt en Hongrie, lecteur jubilé de Théologie, provincial

définiteur et commissaire général de l'étroite observance de l'Ordre de Saint-François, en Autriche et Hongrie, devint évêque de Pédéna, en 1663, et mourut en 1668.

34. Paul Budimir, de Cétina, professeur en Théologie et définiteur général de l'étroite observance de l'Ordre de SaintFrançois, fut mis à la place du précédent, en 1668, et mourut deux ans après.

35. André Daniel, baron de Raunoch, né au diocèse d'Aquilée, chanoine de la cathédrale de Laybach, occupa le siége de Pédéna, depuis l'an 1670 jusqu'en 1689.

36. Jean-Marc Rossessi, né dans la Carniole, docteur en Théologie et en l'un et l'autre droit, doyen de la cathédrale de Laybach, fut fait évêque de Pédéna, en 1689, et mourut en 1692.

37. Pierre Antoine Gausius, archidiacre de Laybach, fut pourvu de l'évêché de Pédéna, en 1693, et mourut en 1716.

38. Georges-Xavier Marotti, d'une famille noble de Pola, docteur en Théologie et chanoine de la cathédrale de Pédéna, coadjuteur depuis 1713, sous le titre d'évêque de Dardanie, succéda à Pierre dans l'évêché de Pédéna, en 1716. ( Ital. sac. tom. 5, col. 479; et tom. 10, col. 322. Hist. ecclés. d'Allem. tom. 2.)

PÉDREDAN, lieu d'Angleterre. Il y eut un concile l'an 1071, pour la nomination de

quelques évêques. (Lab. 9. Hard. 6. Angl. 1.)

PÉDROSSA (Pierre Cedro Cornejo de), carme espagnol, docteur de l'université de Salamanque, sa patrie, y enseigna la philosophie et la Théologie. Il remplit aussi les premières charges de son ordre, et mourut le 31 mars de l'an 1618. On a de lui deux tomes de traités théologiques, imprimés à Valladolid, en 1628. (Alègre, in parad, carm. Nicolas-Antonio, biblioth. hispan.)

PEFFENCOR (Jean), Allemand, Juif converti, a laissé des traités contre les Juifs, imprimés à Cologne en 1508, 1509 et 1510. (Dupin, Table des Aut. ecclés. du seizième siècle, col. 938.)

PÉGASE (Manuel Alvarès), natif d'Estremos en Portugal, a été le plus célèbre jurisconsulte de son pays dans le dix-septième siècle. Il mourut à Lisbonne, le 12 novembre 1696, âgé de soixante ans, et laissa un recueil des ordonnances et des lois du royaume de Portugal, avec des remarques, en quatorze volumes in-fol. imprimés à Lisbonne. Resolutiones forenses, en 3 vol. in-fol. Un traité de la compétence entre les archevêques et évèques, et le nonce ou le légat à latéré, avec ce qui regarde les exempts, à Lyon en 1675. (Mémoires de Portugal.)

PEGNA (François), Espagnol, jurisconsulte et doyen de la Rote de Rome, mort en 1612, a laissé, 1o. une édition des lettres des

papes pour l'inquisition, depuis Innocent jusqu'à l'an 1579, à Rome en 1579. 2°. Un traité de la forme de procéder des inquisiteurs, à Venise en 1584. 3°. Des notes sur le directoire des inquisiteurs, ibid., 1607. 4o. Des notes sur le livre des hérétiques de Jean Roias, à Venise en 1583. 5o. De la vie, des miracles et des actes de la canonisation de saint Didace, à Rome en 1589. 6o. La vie de saint Charles Borromée, à Cologne en 1611. 70. Relation sommaire de la vie et des miracles de Raimond de Pennafort, à Bresse en 1602. 8°. Actes de la congrégation de Auxiliis, sous Clément vi et Paul v. (Dupin, Table des Aut. eccl. du dix-septième siècle, col. 1579 et 1580.)

PEINES. On distingue dans le droit canonique deux sortes de peines, les spirituelles et les temporelles. Les premières comprennent les censures ecclésiastiques, les irrégularités, la déposition, la dégradation, certains exercices de piété qu'on impose à un ecclésiastique pour le corriger de quelque mauvaise habitude. Les temporelles sont les aumônes, les amendes, la privation du rang dans une église, de la voix dans un chapitre, des fruits d'un bénéfice, la prison, le bannissement, la question, le fouet, les galères, l'amende honorable.

L'Église abhorre le sang; et les peines que peut infliger un évêque ou un official, ne doivent jamais aller jusque-là. Quand le crime est énorme, et tel qu'il

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