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de la peine.

in re,

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peuvent administrer la péniten- à-dire, ce pouvoir d'ouvrir le ce. La matière du baptême con- portes du ciel par la rémission siste dans l'eau; et la forme, des péchés, est réciproque avec dans ces paroles, Je te baptise,etc. la nécessité du sacrement de péLa inatière de la pénitence con- nitence, puisque ce serait inusiste dans les actes du pénitent; tilement que Jésus-Christ l'auet la forme, dans les paroles de rait donné à son Église, s'il n'al'absolution. Le baptême effacevait commandé en même temps tous les péchés, quant à la coulpe aux pécheurs d'y recourir et de et à la peine tout entière; la pé- s'y soumettre par la réception nitence n'efface

que les péchés du sacrement de pénitence. actuels commisaprès le baptème, (Voyez Confession.) quant à la coulpe, et une partie 3. Le sacrement de pénitence

dévient nécessaire, et peut se S III. réitérer autant de fois

que

l'on De la nécessité du sacrement de

tombe dans le péché mortel. pénitence.

Cette vérité, qui est fondée sur

l'infinie miséricorde de Dieu, a 1. Le sacrement de pénitence, été décidée par l'Eglise , en par

vel in volo saltem impli- ticulier dans le saint concile de cito, est nécessaire , de nécessité Trente ( sess. 14, cap. 2), contre de moyen, à tous ceux qui sont les bérétiques qui prétendaient tombés dans le péché mortel que la pénitence ne pouvait ser-après le baptême. Le concile de vir qu'une seule fois après le bapTrente (sess. 14, cap. 2.) la tême. décidé de la sorte; et la raison est que Jésus-Christ n'a point établi d'autre moyen pour re

De la matière du sacrement de mettre les péchés mortels com

pénitence. mis après le baptême.

1. On distingue dans le sacre2. Le sacrement de pénitencement de pénitence, la matière est aussi nécessaire par le pré- éloignée et la matière prochaine, cepte divin ; et ce précepte, Jé- la matière extérieure ou objective

-Christ l'imposa aux pé- et l'intérieure, l'essentielle et l'incheurs , lorsqu'il institua le sa- tégrante, la nécessaire et la sufficrement de pénitence, et qu'il sante, quoique libre et non nédonna le pouvoir des clefs à ses cessaire. apôtres et à leurs successeurs, 2. Les seuls péchés commis en disant : « Recevez le Saint

après le baptême, sont la maEsprit, les péchés seront remis tière éloignée et objective du à ceux à qui vous les remettrez, sacrement de pénitence, c'estet ils seront retenus à ceux à qui

à

à-dire, que ce sacrement de pévous les retiendrez, » (Joan. c. nitence n'est occupé qu'à remet20.) Ce pouvoir des clefs , c'est- tre et à détruire les péchés com

S IV.

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mis après le baptême, par les tendu , mais dans les trois actes actes du pénitent, savoir, la du pénitent, savoir, la confesconfession, la contrition et la sion, la contrition et la satisfacsatisfaction, qui sont la matière tion, ainsi que le pensent la prochaine de la pénitence , com- plupart des théologiens d'après me nous le dirons. Le péché saint Thomas (3. p. 9. 84. a. originel et les péchés actuels 1. ad. 1), avec cette différence, qui précèdent le baptême, se re- que la confession et la contrition mettent par ce sacrement. sont les parties essentielles de la

3. Les péchés mortels sont pénitence, au lieu que la satisla matière nécessaire du sacre- faction n'en est qu'une partie ment de pénitence, parce qu'il intégrante. La raison est que le faut les confesser quand on le sacrement de pénitence a été peut, et qu'il n'y a pas d'autres institué et s'exerce en forme moyens d'en obtenir la rémis- d'acte judiciaire, par lequel le sion. Les péchés véniels sont la prêtre réconcilie le pécheur avec matière suffisante, mais libre et Dieu : or, cet acte judiciaire est volontaire du même sacrement, composé de la confession, de la c'est-à-dire, qu'on peut les con- douleur et de la satisfaction du fesser sans qu'on y soit obligé, coupable , qui tiennent lieu de parce qu'il y a d'autres moyens matière, et de la sentence du d'en obtenir le pardon. (Voyez juge, qui tient lieu de forme. CONFESSION.)

D'ailleurs le concile de Flo4. C'est un point de foi dé- rence, dans le décret d'union, cidé dans le concile de Trente et celui de Trente (sess. 14, (sess. 14 , cap. 3.) que la ma

cap. 3. ) appellent les actes

. tière prochaine du sacrement de du pénitent, quasi materia du pénitence ne consiste ni dans les sacrement de pénitence, pour terreurs de la conscience, jointes faire voir qu'ils en sont la vraie à la confiance de la rémission matière intérieure et essentielle, des péchés, comme le préten- quoiqu'ils ne soient pas de la dait Luther, ni dans la morti- même nature que la matière fication des vices et la vivifica- des autres sacremens, telle que tion ou le désir d'une bonne l'eau dans le baptême, ou l'huirie, comme le soutenait Calvin. le dans la confirmation. 5. La matière prochaine du

SV. sacrement de pénitence ne consiste point non plus, ni dans De la forme du sacrement de l'imposition des mains, qui n'est

pénitence. qu'une simple cérémonie accio 1. La forme du sacrernent de dentelle, dont l'Écriture ne par- pénitence consiste dans les pa

ni dans la seule absolu- roles de l'absolution , qui extion, en tant que c'est un rite priinent clairement l'effet de ce sensible, comme Scot l'a pré- sacrement. Le concile de Flo

le pas,

rence le dit expressément dans son décret d'union; et celui de Trente dans la session 14, chap. 3. Voici les paroles: Docet prætereà sancta synodus sacramenti pænitentiæ formam.... in illis ministri verbis positam esse: Ego te absolvo, etc. (Voyez ABSOLUTION.)

que

2. La forme du sacrement de pénitence est absolue et non déprécatoire, parce que l'absolution est un acte judiciaire que le prêtre exerce en qualité de juge; et par conséquent il faut dire les formules d'absolution conçues en termes déprécatoires, qu'on lit dans plusieurs eucologes des Grecs et rituels des Latins, ne regardent que la pénitence canonique et non la sacramentelle, ou que, si elles regardent la pénitence sacramentelle, elles sont absolues, quant au sens, et équivalentes à la forme indicative, puisque le ministre du sacrement de pénitence reconnaît toujours et partout qu'il a reçu de J.-C. le pouvoir de remettre les péchés S VI.

égaler toute la peine qu'il mérite.
2. Le sacrement de pénitence
ne peut remettre un péché mor-
tel
sans remettre en même temps
tous les autres dont on est cou-

la

pable, parce que le péché mortel ne peut se remettre que par grâce sanctifiante et que la grâce

sanctifiante est absolument incompatible avec le péché mortel. 3. Les péchés qui ont été remis par la pénitence, ne revivent plus, lorsqu'on vient à en commettre de nouveaux, parce qu'ils ont été remis d'une manière absolue et non conditionnclle, et qu'ils sont vraiment effacés et détruits.

4. La pénitence fait recouvrer les vertus infuses qu'on avait perdues par le péché, parce que ces vertus sont inséparables de la grâce sanctifiante. Elle fait aussi revivre les actions méritoires qui avaient été faites en état de grâce, mais qui avaient été mortifiées par quelque péché mortel subséquent, c'est-à-dire, qui avaient été frustrées de leur effet, qui est de conduire à la vie éternelle. La raison est que ces sortes d'actions méritoires

Des effets du sacrement de pé- subsistent toujours dans l'accep

nitence.

1. Le sacrement de pénitence remet tous les péchés mortels dont on a une douleur sincère, quant à la coulpe et à la peine éter nelle. Il remet aussi une partie de la peine temporelle; mais il ne la remet pas toujours tout entière, et cette rémission totale n'a lieu que quand la douleur du péché est assez véhémente pour

tation que Dieu en a faite, et que, le péché qui était le seul obstacle qui s'opposait à leur effet étant détruit, elles reprennent leur cours et leur vertu ordinaire.

§ VII.

Des parties du sacrement de

pénitence en particulier.

Les parties du sacrement de pénitence sont la contrition, la

S VIII.

1

y ܕ

confession, la satisfaction et publique ; mais toute pénitence l'absolution. (Voyez ces mots.) publique n'était point solen

nelle. Plusieurs auteurs confon

dent cependant ces deux sortes Du ministre du sacrement de

de pénitence. pénitence.

2. On fit quelque usage de la 1. Il n'y a que les prêtres va- pénitence publique, mais non lidement ordonnés, qui soient de la pénitence solennelle, deles ministres du sacrement de puis le commencement de l'Epénitence, parce que ce n'est glise jusque vers le inilieu du qu'à eux seuls que Jésus-Christ second siècle, qui vit naître les a accordé le pouvoir de remet- montanistes. L'incestueux de tre, ou de retenir les péchés, Corinthe, que saint Paul excomainsi que l'a décidé le saint con- munia, ne fut qu'un an au plus cile de Trente. (sess. 14, ch. 1 et6.) en pénitence ; et le jeune hom

2. Outre la puissance de l'or- mne, chef de voleurs, que l'apôdre, le ministre du sacrement tre saint Jean réconcilia à l'É. de pénitence a besoin de la puis- glise , y fut encore moins. Hersance de juridiction , soit ordi- mas, qui parle souvent de péninaire, soit déléguée pour absou- tence, ne fait aucune mention dre validement. (Voyez APPRO- de cérémonies, de degrés, de BATION, CONFESSEUR, CONFESSION,

temps précis et déterminé. JURIDICTION, CAS RÉSERVÉS.) 3. Depuis la naissance des

montanistes jusqu'à celle des

novatiens, qui parurent vers le De l'ancienne discipline de l'E- milieu du troisième siècle, l’Église louchant la pénitence.

glise usa d'une plus grande sé1. Il y avait autrefois trois vérité envers les pénitens. Elle sortes de pénitence en usage ne les obligea pas néanmoins à dans l'Église, savoir, la pénitence la pénitence solennelle durant secrète, la solennelle et la pu- ce temps, et cette pénitence ne blique. La pénitence secrete se commença qu'au milieu du troi. faisait en particulier, comme sième siècle, après la naissance elle se fait encore aujourd'hui des novatiens. par l'ordre du confesseur. La 4. La pénitence solennelle péuitence solennelle se faisait était partagée en quatre ordres avec certaines cérémonies, et en ou degrés. Le premier était ceparcourant certains degrés dont lui des pleurans ; le second, des nous parlerons bientôt. La pé- écoutans; le troisième, des nitence publique se faisait pu- prosternés, et le quatrième, des bliquement, mais sans les céré- consistans. Les pleurans, coumonies et les degrés propres à verts de cilices et de cendres, se la pénitence solennelle. Ainsi tenaient sous le portique de toute pénitence solennelle était l'église où , ils pleuraient leurs

S IX.

péchés, et se recommandaient tent ces péchés très-griefs que aux prières des fidèles passans. dans le cas de la publicité. Les écoutans se tenaient dans le 6. Les théologiens ne s'accorvestibule intérieur de l'église, dent point non plus touchant pour y entendre la lecture de les clercs majeurs , c'est-à-dire , l'Écriture-Sainte et le sermon. les prêtres et les diacres au suIls sortaient avant que l'on com- jet de la pénitence solennelle. mençât la messe des catéchumè- Les uns soutiennent avec le père nes. Les prosternés étaient cou- Morin, que les clercs majeurs chés ou agenouillés, depuis les furent soumis à la pénitence soportes de l'église jusqu'à l'am- lennelle aussi bien que les laïcs, bon ou le pupitre destiné à la pendant les trois premiers sièlecture de l'épître et de l'Évan- cles de l'Église. Les autres prégile. Ils sortaient à l'offertoire tendent qu'ils n'y ont jamais été avec les catéchumènes. Les con- soumis, à moins qu'ils n'aient sistans, qui étaient depuis l'am- voulu s'y soumettre librement bon jusqu'au sanctuaire, assis- eux-mêmes, et que les pénitentaient à toute la messe, mais ces publiques à l'égard des cleres sans y communier. Saint Gré- majeurs qui avaient péché pugoire Thaumaturge, évêque de bliquement, se réduisaient à les Néocésarée, fait mention ex- déposer et à les enfermer dans des presse de ces quatre degrés dans monastères. Ce dernier sentisa lettre canonique, aussi bien ment est fondé en particulier que saint Basile dans sa lettre à sur l'onzième canon du concile Amphiloque. La pénitence so- de Carthage de l'an 392, et sur lennelle ne dura dans sa vigueur ces paroles de saint Léon dans en Orient, que jusqu'à Nectaire, sa lettre à Rustique de Narbonne: patriarche de Constantinople, Alienum est à consuetudine ecvers la fin du quatrième siècle; clesiasticd ut qui in presbyterali et pour l'Occident, elle subsista honore, aut diaconii gradu fuejusqu'au septième siècle inclusi- rint consecrati , ii pro crimine vement.

aliquo suo, per mands imposi5. Les théologiens ne s'accor- tionem remedium accipiant poedent pas touchant les péchés qui nitendi : quod sine dubio ex étaient soumis par les canons à apostolicâ traditione descendit. la pénitence solennelle. Les uns 7. La pénitence solennelle ne y soumettent tous les péchés s'accordait qu'une fois; et ceux mortels publics, les autres n'y qui après l'avoir accomplie, tomsoumettent que les péchés très- baient dans les mêmes crimes , griefs, qu'on appelait canoni- ou en d'autres plus énormes, ques pour cette raison ; savoir, n'y étaient plus admis. On ne l'idolâtric, l'homicide, l'adul- désespérait pas néanmoins de tère, soit qu'ils fussent publics leur salut, et on leur faisait faire ou secrets ; d'autres n'y soumete pénitence en particulier. On les

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