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privait aussi de la communion avec la permission de l'évêque , eucharistique, même à l'article ou hors de l'église, sans consulde la mort. Pour ce qui est de ter l'évêque, dans le cas de nél'absolution sacramentelle, on cessité. La réconciliation parpeut dire que la discipline n'a faite ne se faisait jamais par les point été uniforme partout sur simples prêtres, si ce n'est en ce point, et que s'il y avait des cas de mort, et avec la permiséglises qui la refusaient aux sion de l'évêque. Elle pouvait grands pécheurs de rechute, aussi se faire dans ce même cas même à l'article de la mort, de mort, et avec la même peril y en avait beaucoup d'au- mission de l'évêque, par les tres qui la leur accordaient. simples diacres dans l'absence C'est ainsi qu'on peut concilier des prêtres, comme il paraît les différens théologiens, dont par le trente-deuxième canon les uns prétendent qu'on accor- du concile d'Elvire; et par la dait l'absolution sacramentelle treizième lettre de saint Cyprien, à ces sortes de pécheurs, au moins qui ordonne aux diacres de réà l'article de la mort, et les au- concilier les pénitens par l'imtres sont d'un avis contraire. position des mains, en cas de

8. Il y avait plusieurs imposi- mort, et dans l'absence des prêtions des mains dans la pénitence tres ; ce qui prouve que cette solennelle. La première se faisait réconciliation n'était point sapar l'évêque, en admettant les pé- cramentelle. (Vor. sur la pénicheurs à cette sorte de pénitence. tence, Witasse Tournely. M. ColLa seconde, qui se réitérait sou. let, t. 10 et 11. Le père Drouin, vent, se faisait sur les prosternés. de re sacramentarid, tom. 2. La troisième se faisait lorsque les Les Conférences d'Angers, etc. ) prosternés passaient au degré PENITENCERIE, camera poedes consistans; et la quatrième, nitentiaria, office ou tribunal en lorsqu'on admettait les pénitens cour de Rome, dans lequel s'exaà la réconciliation parfaite, et à minent et se délivrent les bulles la participation de l'Eucharistie. ou grâces et dispenses secrètes Il y avait donc aussi deux sortes qui regardent la conscience , de réconciliation, l'une impar- comme les dispenses des veux faite, par laquelle on admettait de chasteté perpétuelle et de reles prosternés à assister au sacri- ligion, l'absolution des censufice, en les faisant passer au de- res, etc. Ce tribunal est comgré des consistans ; l'autre par- posé d'un grand-pénitencier , faite, par laquelle on admettait qui est cardinal; d'un régent, les consistans à la participation qui fait les fonctions du grandde l'Eucharistie, comme les au- pénitencier; d'un dataire, de tres fidèles. La réconciliation trois procureurs ou secrétaires, imparfaite pouvait se faire dans de deux consulteurs , d'un offil'église par les simples prêtres cier qui signe et qui scelle les

un

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bulles, d'un correcteur ou révi- Votre éminence aura la bonté seur qui lit et qui corrige, d'adresser sa réponse à N., dequand il est besoin, les suppli- meurant rue N. de la ville et ques dressées par les procureurs, province de N. Il faut aussi maret qui signe les bulles ; et de quer le nom et les qualités du trois écrivains. (Van-Espen, Jur. confesseur auquel on désire que canon. univers. t. 1, p. 252..) le bref soit adressé

pour

être mis Quand un pénitent a besoin à exécution. d'obtenir du pape une dispense Quand l'adresse du bref est ou l'absolution de quelques cen- conçue en ces termes : Discreto sures qui regardent le tribunal viro confessori magistro in Theode la pénitencerie, il peut écrire logid, vel decretorum doctori lui-même ou faire écrire

par ex approbatis ab ordinario per autre, en quelque langue que latorem vel latricem ad intrace soit, au cardinal grand-péni- scripta specialiter eligendo. Tout tencier du pape , en lui spéci- confesseur approuvé peut l'exéfiant la chose dont il désire la cuter dans le royaume de Frandispense , et les raisons qu'il ce, selon M. Pelletier, ch. 41, a de la demander, ou le cas dont où il dit que cela est sans diffiil demande l'absolution. On culté, et qu'il le sait des plus saadresse la lettre , à son émi- vansdocteurs de la cour de Rome, nence monseigneur le cardi- qu'il a fait exprès consulter. nal grand-pénitencier. Il n'est Celui à qui un bref de la pépoint nécessaire de dire son nitencerie est adressé, ne peut nom, ni son pays, il suffit de commettre un autre pour l'exéprendre le nom de suppliant où cuter ; mais il doit l'exécuter de suppliante en cette manière: lui-même dans le confessional, Monseigneur, le suppliant a fait après avoir entendu la confesvou de chasteté perpétuelle, sion du pénitent. (Conduite des mais, etc. Il a fait voeu de reli- confesseurs, p. 198 et les suiv.) gion ou de chasteté perpétuelle, PENITENCIEL. Codex pæniet ensuite il s'est marié; mais, tentialis, livre ecclésiastique qui etc. Il a frappé grièvement un renferme ce qui concerne l'imprêtre; et par ce crime, il a en- position de la pénitence et la récouru l'excommunication ; il en conciliation des pénitens. Il y a est très-faché, et demande hum- le Pénitenciel romain, le Péniblement l'absolution. Après avoir tenciel du vénérable Bede, etc, marqué clairement et en peu de (Voyez Canons PÉNITENTIAUX.) mots le cas et la raison

que
l'on

PÉNITENCIER , se dit, 1°. du a d'en demander la dispense ou cardinal grand-pénitencier, qui l'absolution, il faut marquer préside au tribunal de la péniexactement l'adresse de celui à tencerie de Rome. Les uns disent qui la réponse devra être en- qu'il fut établi par le pape

Bevoyée, en disant par exemple : noît 11, l'an 684, et d'autres ,

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du temps du pape saint Corneille dans le troisième siècle. Penitencier se dit, 2°. des prêtres établis pour confesser dans les trois églises patriarchales de Rome; savoir, celle de Latran, du Vatican, et de Sainte-MarieMajeure. Ces pénitenciers, qui sont pris de différens ordres religieux, demeurent et vivent régulièrement dans une maison proche la basilique à laquelle ils appartiennent. Ceux de Latran sont des franciscains réformés, qu'on appelle observantins; ceux du Vatican, des jésuites au trefois et ceux de sainte Marie-Majeure,des dominicains. Ils confes sent tous ayant une verge à la main, pour marque de l'étendue de leurs pouvoirs. Ils sont soumisau grand-pénitencier pour ce qui regarde leur office, et aux supérieurs de leur ordre pour ce qui concerne la vie régulière 3°. Pénitencier se dit des prêtres établis dans les églisses cathédrales pour absoudre des cas réservés à l'évêque. Leur office est d'ordinaire une dignité dans les chapitres.

Ce n'était pas autrefois la coutume d'approuver généralement des confesseurs dont le pouvoir s'étendît par tout un diocèse, et il n'était pas libre à chacun de choisir indifféremment un des confesseurs approuvés. Les évêques déterminaient les confesseurs; les uns pour les laïcs, ou même pour un certain état de laïcs, les autres pour les clercs, les autres pour les religieuses, etc.; en sorte que les fidèles

ne pouvaient se confesser qu'aux prêtres qui leur étaient destinés en particulier; mais ils pouvaient toujours s'adresser aux évêques. Le nombre de ceux qui s'y adressaient en effet, croissant tous les jours, les évêques choisirent un prêtre recommandable par sa doctrine et par sa piété, pour tenir leur place. Ils le nommèrent confesseur ou pénitencier général, et permirent à tous les fidèles de s'y adresser, comme à leur personne même, pour en recevoir l'absolution des cas réservés. Il est fait mention de ces sortes de pénitenciers généraux dans le concile d'Oxford de l'an 1289, et dans celui de Chester de l'an 1289. Le concile de Trente (sess. 24, c. 8 de reform.) ordonna que chaque évêque établirait dans sa cathédrale un pénitencier qui serait âgé de quarante ans, et docteur ou licencié en Théologie ou en droit canon. (Van-Espen, Jur. eccl. univers. tom. 1, pag. 97 et 98.)

PÉNITENT, se dit dans l'Église romaine de celui qui fréquente le sacrement de pénitence. Il y avait autrefois des pénitens publics. (Voyez le § 9 de cet article de la pénitence.)

PÉNITENTES D'ORVIETE, ordre de religieuses en Italie, qui ont les mêmes observances et le même habillement que les carmélites déchaussées. Elles doivent leur établissement à Antoine Simoncelli, gentilhomme d'Orviète, qui fit bâtir dans cette ville une maison qui fut d'abord destinée à recevoir de

toire des cérémonies religieuses, toin. 2, pag. 301.) (Voyez FLAGELLANS.)

PENNA ou CIVITA DI PENNA, Pinna, ville épiscopale de l'Abruzze ultérieure, sous la métropole de Chieti, est située auprès de la rivière de Salina. Elle contient cinq mille âmes, partagées en six paroisses. Outre la cathédrale de Notre-Dame des Anges et de Saint-Maxime, il y a une collégiale et neuf maisons religieuses. Son évêché est uni ́à celui d'Atri.

Évéques de Penna.

1. Patras (saint), un des soixante-douze disciples, fonda l'église de Penna, et en fut le premier évêque.

2. Romain, était évêque de la même église, sous le pape Symmaque, en 499.

3. Amédée, en 817. Il assista au sacre de Louis, roi de Lombardie, fils de l'empereur Lothaire, sous le pape Serge n. 4. Jacques, en 844.

5. Giraldus ou Grimaldus, en 868.

6. Helmanrius, siégeait sous le pontificat de Jean vin, en 872.

7. Gaidolphus, frère de Bérard, comte de Penna, en 962. 8. Jean, en 963. 9. Bérard, en 1055.

en

10. Jean, religieux du monastère de Saint-Liberat, 1057. Il se démit de son siég sous le pape Nicolas n, et retourna dans son cloître.

pauvres filles abandonnées de
leurs parens. En 1662 cette mai-
son fut érigée en monastère,
pour y renfermer les filles et les
femmes débauchées qui vou-
draient faire pénitence, et on
leur donna la règle des carméli-
tes, avec des constitutions parti-
culières. Ces religieuses ne font
point de noviciat. Elles restent
seulement quelques mois dans
le monastère en habit séculier;
et quand on leur donne celui de
religion, elles renoncent publi-
quement à l'année d'épreuve, et
prononcent leurs vœux. (Helyot,
Hist. des ordr. monast.
p. 374.)

t. I,

PÉNITENTS, se dit aussi des religieux du Tiers-Ordre de SaintFrançois, qui diffèrent des autres franciscains par le petit capuchon, la haute chaussure, etc. (Voyez TIERS-ORDRE.)

PÉNITENTS, se dit aussi de certaines confréries de laïcs qui s'assemblent en certains temps de l'année, surtout en carême, pour faire des prières et des processions publiques, se donner la discipline, etc. Ils marchent nus-pieds et le visage couvert d'un linge. Il y en a qui portent sur la tête une couronne d'épines, d'autres qui se chargent de croix et de chaînes, d'autres qui ont les bras attachés à une pièce de bois fort pesante. On voit de ces sortes de pénitens en Languedoc, à Avignon, et surtont en Italie, où ils forment plusieurs confréries, sous le nom de pénitens bleus, verds, violets, gris, noirs et blancs. (His

11. Pampus, en 1061.

occupa le

12. OEribertus ou Heribertus, en cathédrale, et unie à celle en 1112.

de Penna parlnnocentiv,en 202. 13. Grimaldus,

20. Gualderius ou Gualterius siége de Penna, sous le pontificat d'Amerino, évêque d'Amélie, de Paschal 11, vers l'an u 15. Il fut transféré aux églises de Penobtint de nouveaux priviléges na et d'Atri par Urbain iv, en avec la confirmation des anciens, 264. sous les papes Innocent 11, Eu- 21. Berallus ou Beroald, en gène m et Anastase iv.

1 268. 14. Odorisius, gouvernait la 22. Léonard Caïus, de Sienne, même église en 1190. Il obtint de l'Ordre des Servites, siégea aussi des priviléges sous les pa- en 1285 sous Honorius i, et pes Alexandre i, Luce un el inourut en 1302. Clément m.

23. Bernard, chanoine d'An15. Otton ou Oddon, siégeait gers, succéda à Léonard sous en 1190. On trouve le nom de Bonune vill, en 1302. cet évèque dans plusieurs di- 24. Raimond, en 1321. plômes des papes et des empe- 25. Guillaume de Saint-Vicreurs.

tor, Français de nation, prévột 16. Gualdericus ou Gualte- de Saint-Pierre de Foresta , fut rius, religieux de l'Ordre de Ci- nommé érèque de Penna et d'Ateaux , fut fait évêque de Penna tri par le pape Jean xxii, en 132/. par Innocent 11, vers l'an 1200, 26. Nicolas, religieux de l'Oret mourut en 1215.

dre de Câteaux, en 1326, mourut 17. Anastase de Venantii, de 1352. Penna, en 1215. Il reçut saint 27. Marc Andrighellus, d'une François d'Assise dans la ville de famille noble de Florence, pieux Penna , et lui permit d'y fonder et savant religieux de l'Ordre un couvent pour son ordre. Anas- des Frères Prêcheurs, élu évêque tase mourut en odeur de sain- de Penna et d'Atri en 1352, fut teté en 1216.

transféré à l'église de Camerino 18. Gualterius, religieux du en 1361. mont Cassin, fut élu évêque de 28. Jojosus de Sulmone, sucPenna par le chapitre, et con- céda à Marc en 1361. firmé dans cette diguité par le 29. Barnabé des contes Mapape Honorias m en 1217. Illespine, siégea en 1370 sous Gréobtint de l'empereur Frédéric 11 goire xi, et fut transféré à l'éla confirmation de tous les pri- glise de Pise en 1378. viléges de son église en 1219 et 30. Augustin, de Naples, était I 220.

évêque de Penna et d’Atri en ig. Berald ou Beroald, monta 1386. Il fut transféré au siége sur le même siége après la mort de Pérouse par Boniface ix, en de Gualterius. Du temps de cet 1390. avait été auparavant évêque, l'église d'Atri fut érigée prése: de la pénitencerie aposto

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