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sion, à moins qu'on n'eût desservi ces bénéfices l'espace de quinze ans, ou qu'on ne fût notablement infirme, et qu'on n'eût point d'autres bénéfices suffisans pour vivre cléricalement. 6o. Quoiqu'un résignant eût desservi pendant quinze ans, il ne pouvait retenir une pension quand il résignait pour cause d'incompatibilité. 7o. Les bénéfices simples pouvaient se résigner avec une pension de la moitié du revenu, quoiqu'on ne les eût pas desservis pendant quinze ans. (Van-Espen, Jur. eccl., t. 2, pag. 981 et suiv. Collet, Moral., t. 2, p. 390. La Combe, au mot Pension. Conférences d'Angers, t. 1.)

La pension ne pouvait être créée qu'en conférant le bénéfice, et par les mêmes lettres de provision; mais elle subsistait pendant toute la vie du pension naire, quoique le bénéfice passât à un autre. Elle s'éteignait par la mort naturelle ou civile du pensionnaire, par le mariage ou la profession religieuse, par l'homicide prémédité, par l'irrégularité, par le rachat, c'està-dire, le paiement anticipé de plusieurs années de pension avec la permission du pape, pourvu qu'elle ne servît pas de titre clérical au pensionnaire. Elle ne s'éteignait pas par le port des armes non plus que par la promotion du pensionnaire à l'épiscopat. Elle ne s'éteignait pas encore par la mort du résignataire, et son successeur était tenu de la payer à celui qui avait

résigné, lorsque le rescrit du pape contenait la clause, ad quoscumque successores. (ibid.) (Voyez SIMONIE.)

Les pensionnaires qui avaient résigné leurs cures après quinze ans de desserte ou par infirmité, étaient ordinairement déchargés de contribuer aux décimes ordinaires et extraordinaires, même pour dons gratuits. Les autres contribuaient aux dons gratuits. (Mém. du clergé, t. 8, p. 1238 et suiv.)

PENTAPOLE. On donne ce nom aux cinq villes Sodome, Gomorrhe, Adama, Seboïm et Ségor. Elles étaient toutes cinq condamnées à une perte entière. Mais Loth obtint seulement la conservation de Ségor. En la place où étaient situées les quatre autres, se forma le lac Asphaltite ou le lac de Sodome. (Genès. 19, 22. Sap. 10, 6. D. Calmet, Dictionn. de la Bible.) (Voyez LYBIE.)

PENTATEUQUE. Ce terme est tiré du grec, et signifie à la lettre, le recueil des cinq instrumens ou des cinq livres de Moïse, qui sont la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. On a parlé de chacun de ces livres sous leurs. articles. Les Samaritains ont conservé le Pentateuque hébreu écrit en caractères phéniciens, usités avant la captivité de Babylone. (Voyez à l'article SAMARITAIN, Pentateuque Samaritain.)

Quelques nouveaux critiques ont contesté le Pentateuque à

Moïse; mais, pour lui ôter cette possession, si solidement autorisée, il faudrait démontrer le contraire, ce qu'on ne fait pas; une addition, un dérangement, une omission, pouvant aisé ment venir de la faute des copistes, et être une suite de la longueur des siècles.(Voy. Dom. Calmet, Dictionn. de la Bible.)

PENTECOSTAIRE, Pentecostarium. Livre ecclésiastique des Grecs, ainsi nommé, parce qu'il contient leur office depuis la fête de Pâque jusqu'à la Pente

côte.

PENTECOTE. Ce terme est pris du grec pentecoste, qui signifie cinquantième, parce que la fête de la Pentecôte se célébrait le cinquantième jour après le 16 de nisan, qui était le second jour de la fête de Pâque. Les Hébreux l'appellent la fete des semaines, parce qu'on la célébrait sept semaines après Pâque. On offrait les prémices des moissons du froment qui s'achevaient alors; ce qui consistait en deux pains levés de deux assarons, ou trois pintes de farine chacun. On présentait, outre cela, au temple sept agneaux de l'année, un veau et deux béliers, pour être offerts en holocauste; deux agneaux en hosties pacifiques, et un bouc pour le péché. On ne trouve point dans l'Écriture que cette fête eût une octave, quoiqu'elle fût une des trois solennités où tous les mâles devaient paraître devant le Seigneur. Outre les victimes ordonnées au

Lévitique pour être offertes le jour de la Pentecôte, il est marqué dans les Nombres qu'on offrait aussi deux veaux et un bélier en holocauste, sept agneaux en hosties pacifiques, et un bouc pour le péché. (Lévit. 23, 15, 16. Deut. 16, 9, 10. Lévit. 23, 18, 19. Num. 28, 27. Dom Calmet, Dictionnaire de la Bible.)

La fête de la Pentecôte était instituée parmi les Juifs, 1o. pour obliger les Israélites à venir au temple du Seigneur, et y reconnaître son domaine absolu sur tout leur pays et sur leurs travaux, en lui offrant les prémices de leurs moissons. 2o. Pour faire mémoire et lui rendre leurs actions de grâces de la loi qu'il leur avait donnée à Sinaï à pareil jour, le cinquantième après leur sortie d'Égypte. (Exod. 19, 1.)

L'Église chrétienne célèbre aussi la fête de la Pentecôte cinquante jours ou sept semaines après la Pâque ou la résurrection du Sauveur, en mémoire de la descente du Saint-Esprit sur les apôtres et les disciples assemblés à Jérusalem, selon l'ordre qu'ils en avaient reçu de Jésus-Christ avant son ascension. On peut voir toute l'histoire de cette merveille et de celles qui la suivirent. (Act. 2 et 3.)

PENULA. Dom Calmet et M. de Sacy traduisent ce mot par manteau, quoique quelques pères grecs semblent croire qu'il signifie aussi une cassette à mettre des livres; sur ce que saint

Paul, après avoir dit à Timothée: (2. Tim. ch. 4, v. 13) Penulam quam reliqui Troade apud Carpum affer tecum; il ajoute et libros maximè autem membranas. Il semble cependant par les raisons qu'apporte dom Calmet, que penula doit s'entendre, d'un habit qui lui paraît avoir eu la forme des anciennes chasubles sans manches, et qui enveloppaient tout le corps, n'ayant d'ouverture que par le haut pour passer la tête. (Dom Calmet, dictionn. de la Bible.) PEPARETHUS, île avec une ville épiscopale de même nom dans la province de Thessalie au diocèse de l'Illyrie orientale sous la métropole de Larisse. Parmi les évêques souscrits à la lettre du concile de Sardique aux Églises, on trouve le nom d'Hymenius à Thessalia de Operata. Le père Lequien croit qu'il était évêque de Peparethus. (Oriens. chr., tom. 2, p. 131.)

PEPIN (Guillaume), né de parens pauvres dans le diocèse d'Evreux, entra jeune dans l'or dre de saint Dominique, fut reçu l'an 1500 docteur en théologie de la faculté de Paris, et mourut à Evreux, le 18 janvier 1533. On a de lui un commentaire sur la Genèse et un autre sur l'Exode; un traité de la confession, et un grand nombre de sermons. (Echard, script. ord. Prædic., tom. 2, p. 87.)

PEPINOCOURT (le sicur), on a de lui: Réflexions, pensées et bons mots qui n'ont point encore été donnés, in-12, à Paris,

chez Guillaume de Luynes, 1696. Il y a des pensés sur toutes sortes de sujets, sur la cour, sur le grand monde, sur le bel esprit, sur les gens de lettres, sur la religion. (Journal des savans 1696, p. 276, de la première édition, 1227 de la seconde.)

PÉPUZIENS, anciens hérétiques, qui sont les mêmes que les phrygiens ou cataphrygiens. Ils ont été nommés pépuziens, parce qu'ils disaient que Jésusétait apparu à l'une de leurs prophétesses dans la ville de Pepuza en Phrygic, qui était leur ville sainte. (Voyez CATAPHRYGIENS.)

PEQUIGNY ou PICQUINY (Bernardin de ), Bernardinus à Piconio, capucin né à Pequigny en Picardie, l'an 1633, et mort à Paris le 9 décembre 1709, à soixante-seize ans, professa long-temps dans son ordre. On a de lui un commentaire latin sur les évangiles, imprimé en un vol. in-fol. en 1726, et une exposition sur les épîtres de saint Paul, 1 vol. in-fol. en latin, imprimé en 1703. Cette exposition, qui est estimée, a été donnée en français en 4 vol. in-12 en 1714, par le père Bernard d'Abbeville, capucin, et neveu de l'auteur. (Dupin, biblioth. des auteurs ecclés. du dix-huitième siècle. Le Long, biblioth. sacrée, in-fol., p. 653.)

PERACION (le sieur), avocat au parlement. Nous avons de lui, 1.o Traductions en vers de l'hymne veni Creator, de la

prose Dies ira, et du psaume Exaudiat, dédiées au roi, in-4°. Paris, chez André Pralard, 1688. L'épître dédicatoire est, dit-on un chef-d'œuvre. 2o. Remercîment au roi, poëme contenant un éloge historique de sa majesté, in-fol., à Paris, chez la veuve de Sébastien Mabre Cramoisi, 1689. (Journal des savans 1688 et 1690.)

PERARD (Etienne), maître des comptes, né à Dijon en 1590, mourut le 5 mai 1663, âgé de 73 ans, et doyen de sa compagnie. L'année suivante 1664, on vit paraître de lui un ouvrage intitulé: Recueil de plusieurs pièces curieuses servant à l'histoire de Bourgogne, choisies parmi les titres les plus anciens de la chambre des comptes de Dijon, des abbayes et autres églises considérables, et des archives des villes et communautés de la province, pour justifier l'origine des familles les plus illustres, et pour instruire des anciennes lois, coutumes et priviléges des villes de la Bourgogne, à Paris, chez Claude Cramoisi, 166, in-fol. Cet ouvrage fut imprimé par les soins du fils de l'auteur, qui promettait d'en donner la suite sur les mémoires recueillis par son père en si grand nombre, qu'ils contenaient plus de vingt gros porte-feuilles. La chambre des comptes de Dijon conserve aussi deux manuscrits d'Etienne Pérard : 1o. notes sur le second volume de l'histoire de Bourgogne, par André Duchesne, qui

est l'histoire généalogique des ducs de Bourgogne, imprimée en 1628, in-4°. 2°. Prérogatives de la chambre des comptes de Dijon. (Voyez les titres de M. Perard, dans la bibl. des Aut. de Bourgogne, par M. l'abbé Papillon.)

PERARD (Jules), fils d'Etienne, reçu conseiller au parlement de Bourgogne le 20 novembre 1641, et mort le 5 mars 1690, âgé de soixante-seize ans. est auteur des écrits suivans: 1°. Panegyricus Ludovico Borbonio Condeo supremam Burgundiæ præfecturam suscipienti, scriptus, à Dijon 1648, in-fol. ; 2o. Ode latine (de dix strophies) au-devant du traité de l'abus, par Fevret, éditions de 1654 et de 1667; 3°. Ode française (de dix strophes) au-devant de l'académie des afflictions du président Odebert, à Dijon 1656, in-4°.; 4°. Bernardo Fuxeo duci spernonio, supremam Burgundiæ præfecturam suscipienti, Julii Perardi munus adventitium, à Dijon 1657, in-fol. (Papillon, biblioth. des Aut. de Bourgogne.)

PERARD - CASTEL. (Voyez CASTEL PERARD, et ajoutez à ses ouvrages, Les Définitions du Droit canon, contenant un recueil fort exact de toutes les matières bénéficiales, suivant les maximes du palais, à Paris chez Charles de Sacy, 1674, in-12. Les matières y sont traitées par ordre alphabétique : parmi les titres les plus curieux, celui de la régale est un des plus

considérables; mais, au sentiment même de l'auteur, il n'y a rien qui approche du traité qu'il a donné sur les légats du saint-siége. (Journal des Savans 1674, p. 9 de la première édit. et 92 de la seconde. )

PERARD (M. de) est un des auteurs de la nouvelle bibliothèque, ou Histoire littéraire de l'Allemagne, de la Suisse, et des pays du Nord. (Journal des Savans, 1746, p. 311.)

PERAU (Gabriel-Louis Calabre), Parisien, licencié de Sorbonne. Il a donné les OEuvres de Boileau, 1735, 2 vol. in-12. La vie de l'auteur est de M. l'abbé Goujet. Il a fait en partie les sujets de méditation pour tous les jours de l'année 1736, 2 vol. in-12. Il est éditeur de la médecine, chirurgie et pharmacie des pauvres, par Hecquet 1740, 3 vol. in-12. Les OEuvres de Bossuet, évêque de Meaux, avec des discours préliminaires, 1741, 12 vol. in-4°. Lettres au sujet du différend du marquis de Tavane, avec le marquis de Brun, 1743, in-12. Le secret des Francs-Maçons, 1744, in-12. Il a publié le recueil A. 1745, in-12. OEuvres de Saint-Réal, édition de 1745, six volumes in-12. Histoire de France, par Bossuet, édition de 1747, quatre volumes in-12. La Vie de Richer, fabuliste, 1748, in-12. Démonstration de l'existence de Dieu, par Jacquelot, 3 vol. in12. Ila revu l'histoire abrégée de Suède, par M. le Coq de Villeray, 1748, in-12. Histoire des

Arabes sous le gouvernement des califes, rédigée sur les mémoires de l'abbé de Marigny, 1750, 2 vol. in-12. Il a donné des lettres en faveur des chirurgiens. La préface des arrêts notables du parlement de Provence, par Balthazard de Berzieux, rédigés par Sauveur Eirier, avocat au même parlement, 1750, in-fol. OEuvres choisies de Rabelais, 1750, 3 vol. in-12. Lettre sur un projet de traduction de Josèphe. Description de Paris, par Germain Brice, éditeur du quatrième volume, et auteur de la préface, 1752, in-12. Il continue les Vies des Hommes illustres de la France, commencées par M. de Castres d'Auvigny: il y en a 20 vol. in-12. M. l'abbé Pérau a commencé au treizième volume; il est aussi éditeur des Lettres et négociations du marquis de Feuquières, 1743, 3 vol. in-12. Description historique de l'Hôtel royal des Invalides, 1756, in-fol. (Journal des Savans, 1749. La France littéraire.)

PERAULT (Guillaume), religieux dominicain dans le treizième siècle, et docteur de Paris, était natif d'un bourg' appelé Perault, sur le Rhône, au-dessous de Vienne en Dauphiné. La pureté de ses mœurs, sa doctrine et ses talens pour la chaire, lui acquirent une estime générale. Philippe de Savoie, qui, sans avoir jamais reçu les ordres sacrés, posséda l'archevêché de Lyon depuis l'an 1245 jusqu'en 1267, choisit pour coadjuteur Guillaume Perault; et c'est en

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