Immagini della pagina
PDF
ePub

cette qualité qu'il fit pendant dix ans toutes les fonctions épiscopales dans l'église de Lyon, dont il avait coutume de se nommer évêque. On a de lui, 1o. Une somme des Vices et des Vertus, imprimée quatre fois à Paris, la quatrième édition, faite en cette ville, est de l'an 1663; 2o. des Sermons de diversis et de festis; il en a été fait plus de douze éditions: la dernière est d'Orléans en 1674; 3o. un Commentaire sur la Règle de saint Benoît, qui, dans un manuscrit, est attribué à Guillaume de Poitiers, et qui a été imprimé in-8°. vers l'an 1500; 4°. un traité pour l'Instruction des Religieux, souvent imprimé à Paris, à Lyon et ailleurs; 5o. Un Traité de l'Instruction des Princes, imprimé à Rome pour la première fois l'an 1570. Le Traité intitulé, Virtutum vitiorumque exempla, qu'on a attribué à Guillaume Perault, et qui a été imprimé plusieurs fois sous son nom, et encore à Lyon en 1677, est de Nicolas de Hanaps, patriarche de Jérusalem. (Le père Echard, script. ard. Prædic., tom. 1, p. 132. Le père Touron, homm. illust. de l'ordre de Saint-Dominique, t. 1, p. 182.)

PERAULT (Raimond), évêque de Saintes et de Gurc, cardinal, né à Surgères, dans la Saintonge, étudia à Paris, où il fut reçu docteur de Navarre. Etant allé à Rome, le pape Innocent vin l'envoya nonce extraordinaire en Allemagne. Il fut fait cardinal en 1493 par le

pape Alexandre vi, et mourut à Viterbe le 5 septembre 1505, après avoir composé quelques ouvrages de dignitate sacerdotali super omnes reges. De actis suis Lubeci et in Dania epistolæ. (Sainte-Marthe, Gall. christ. Aubery, hist. des cardinaux.)

PERBENE, siége épiscopal de la seconde Pamphylie sous la métropole de Perge, au diocèse d'Asie. Un de ses évèques, nommé Polémon, souscrivit à la lettre du concile de Pamphylie à l'empereur Léon, touchant le meurtre de saint Proter d'Alexandrie. ( Or. chr., tom. 1, pag. 1033.)

PERCIN, dominicain du couvent de Toulouse, écrivit, en 1693, l'histoire de son couvent, dans laquelle il a fait entrer celle des Albigeois.

PERCIERE, c'est le nom d'un droit qui se percevait sur la récolte des fruits produits par les héritages, et qui tenait une sorte de milieu entre la dîme et le champart. Ce droit était principalement connu en Auvergne. (M. Denisart, collect. de jurisprud. au mot Perciere.)

PERDITION. Ce terme se dit d'ordinaire d'une mort funeste, ou pour l'enfer. Les méchans reconnaissent, au livre de la Sagesse, qu'ils se sont lassés dans la voie de la perdition. (Deut. 32, 35. Job. 26, 6. Sap. 5, 7. Eccli. 20, 27.)

Judas et l'antechrist sont aplés fils de perdition. (Joan. 17, 12, 2. Thess. 2, 3.)

[ocr errors]
[ocr errors]

PERDITION, perditio, se chrétiennes. M. l'archevêque prend assez souvent pour une de Malines trouva ce petit livre simple perte. (Marc. 14,4.) si bon, qu'il accorda sept jours

PERDOUX (le sieur), de la d'indulgence à tous ceux qui liPerrière, auteur d'une Biblio- raient avec dévotion un des thèque des hommes illustres de douze articles qu'il contient, a l'Orléanais, a publié, sous le chaque fois qu'ils le liraient, et nom de doin Pierre de Richous quarante jours après qu'ils l'aude Norlas, une lettre critique ront lu entièrement. (Journal sur la bibliothèque historique et des Savans, 1904, p. 56o de la critique des auteurs de la con- première édition, et 461 de la grégation de Saint-Maur, com- seconde.) posée par dom le Cerf de la Vié- PÈRE, pater, se dit, 1°. de ville. Domn le Cerf opposa à cette la première personne de la Trilettre une défense de son ou- nité; 2°. des patriarches ; 3o. vrage. (Journal des Savans, 1924 des anciens docteurs de l'Église, et 1727.)

qui nous en ont conservé la traPERDRIX. L'hébreu koré, dition dans leurs écrits ; 4o. des que la Vulgate traduit ainsi évêques assemblés en concile; (Jérem. 17, 11), signifie plu- 5o. des religieux prêtres ; 6o. de tôt, selon quelques-uns, un cou- ceux qui ont excellé en quelque cou. On dit qu'il couve ce qu'il science ; 7°. de ceux qui sont vé. n'a point pondu , ou qu'il pond ñérables par leur âge, leur verses veufs dans le nid d'un autre tu, leur qualité, les services oiseau. Cela revient assez à ce rendus au public; 8o. et plus que dit Jérémie, que la perdrix particulièrement pour ceux qui couve ce qu'elle n'a pas produit ont engendré un enfant. Le et qu'elle ramasse des richesses, quatrième précepte du décaloinais non avec jugement et jus. gue ordonne aux enfans tl'honotice. (Dom Calmet, Diction. de rer leurs père et mère, et å de la Bible.)

ceux-ci d'aimer leurs enfans. PERDUCCIUS , jésuite fla- Les devoirs des pères et inères mand, mort le 6 décembre 1671, envers leurs enfans, et des ena laissé des cuvres de piété en fans envers leurs père et inère, français, imprimées à Douai, eh sont donc des devoirs réciprol'année 1642 et suivantes. (Du- ques renfermés dans le quatrièpin, table des auteurs ecclésias- me précepte. tiques du dix-septième siècle, Devoirs des pères et mères encol. 2311.) PERDUÝN (Gislin), jésuite,

vers leurs enfans. publia à Bruxelles , en 1903, in- Les pères et mères ont trois 12, le Symbole des Apôtres, sortes de devoirs à remplir enavec des explications pour ser- vers leurs enfans : les uns vir de méditation aux âmes gardent le corps et la vie nalu

[ocr errors]

:

re

[blocks in formation]

relle; les autres la fortune et la vie civile, et les autres l'âme et la vie de la grâce.

Devoirs des pères et mères, qui regardent la vie naturelle et la vie civile de leurs enfans.

1. Dès qu'un enfant est conçu, ses parens doivent apporter tous leurs soins pour lui procucurer une heureuse naissance, et une sainte renaissance par le baptême. Les mères se rendent donc très-coupables, lorsque, durant leur grossesse, elles s'adonnent à certains exercices capables de nuire à la vie ou à la santé de leurs enfans, comme d'aller à la chasse, de danser, de sauter, de courir, de porter de lourds fardeaux, etc. Il en est de même de celles qui se mettent dans de grandes colères, qui mangent des choses ou qui boivent des liqueurs contraires à leurs fruits. Il faut encore porter le même jugement des maris qui chagrinent leurs épouses, qui les frappent ou les

maltraitent en différentes manières.

2. Quand les enfans sont nés, les parens leur doivent la nourriture, les vêtemens, l'entretien, les soins. Les mères en particulier sont obligées de les nourrir de leur propre lait, à moins qu'elles n'aient de bonnes raisons pour s'en dispenser.

C'est donc un péché mortel d'exposer ses enfans, ou de les envoyer à l'hôpital, lorsqu'on peut les nourrir; et, dans ce

dernier cas, on est obligé à réstitution envers l'hôpital on les envoie. C'est aussi un péché mortel, que de ne point apporter les soins nécessaires pour empêcher que les enfans ne contractent des maladies ou des difformités, qu'ils ne tombent dans le feu ou dans l'eau, qu'ils ne soient dévorés ou blessés par les bètes, qu'ils ne soient suffoqués en les mettant coucher

avec soi dans le lit. C'est encore un péché mortel de confier des enfans à des nourrices malsaines ou déréglées dans leurs mœurs, de leur refuser la nourriture, les remèdes, le logement et les habits nécessaires, selon leur condition, de ne pas les mettre en état de gagner leur vie, de forcer leur inclination sur le choix d'un état, et de ne pas leur fournir une dot suffisante, quand on le peut, soit pour le mariage, soit pour la religion. C'est aussi un péché mortel de négliger les enfans d'un premier lit, ou de faire tort aux uns pour en avantager d'autres qu'on aime plus, ou de priver quelques-uns de leur légitime par des raisons injustes et différentes de celles qui sont autorisées par les lois, telles qu'une noire ingratitude d'un enfant envers ses père et mère, l'attentat contre leur vie, le violement de la couche paternelle, etc. On pèche aussi mortellement lorsqu'on dissipe en folles dépenses les biens destinés à l'entretien ou à l'établissement de la famille.

Devoirs des pères et mères par rapport à l'âme de leurs enfans.

1. Les pères et mères doivent instruire leurs enfans, soit par eux-mêmes, lorsqu'ils en sont capables, soit par d'autres personnes sûres et fidèles, et cette instruction consiste à leur apprendre l'oraison dominicale, la salutation angélique, le Symbole des Apôtres, les commandemens de Dieu et de l'Église, les actes de foi, d'espérance, d'amour de Dieu, de contrition, les prières du soir et du matin, la manière d'entendre la messe, de se confesser, d'observer les commandemens de Dieu et de l'Église, etc.

2. Les pères et mères doivent le bon exemple à leurs enfans, et ce devoir est d'autant plus essentiel, que les enfans sont beaucoup plus touchés de leurs actions que de leurs paroles. C'est donc un grand péché pour les pères et mères, que de scandaliser leurs enfans par leur conduite déréglée, au lieu de les porter à la vertu par leur piété, et parla pratique exacte des obligations du christianisme.

3. Les pères et mères sont encore obligés de corriger leurs enfans avec une prudente ferneté, et jamais avec passion, fureur, emportement, injures, malédictions, etc.

Devoirs des enfans envers leurs pères et mères.

209 sincèrement leurs pères et mères, comme ceux qui leur tiennent la place de Dieu même, et qui leur représentent, d'une façon particulière, ses attributs de Créateur, de Conservateur, de Proviseur, de Maître, de Pasteur. Ce devoir n'est pas moins fondé sur la reconnaissance que sur le précepte de Dieu et l'instinct de la nature, qui l'a imprimé dans le cœur des hommes. Les enfans pèchent donc contre ce devoir lorsqu'ils haissent leurs parens, ou qu'ils sont indifférens à leur égard, ou qu'ils ne leur souhaite, ni biens temporels, ni biens spirituels, ou qu'ils leur souhaitent des biens temporels sans rapport au salut.

2. Les enfans doivent respecter leurs pères et mères, et leur obéir dans toutes les choses qui ne sont point défendues, et qu'ils ont droit de leur commander, c'est-à-dire, 1°. dans tout ce qu'ils leur commandent pour leur salut, comme de prier Dieu soir et matin, d'assister au service divin, de fréquenter les sacremens; 2o. dans tout ce qu'ils leur défendent comme contraire au salut, tels que sont les cabarets, les spectacles, les mauvais livres, toutes les occasions de péché; 3o. dans tout ce qu'ils leur ordonnent pour leur bien corporel, ou pour le bien commun de la famille, comme de travailler pour leur propre subsistance ou pour celle de la famille, d'apprendre un

1. Les enfans doivent aimer métier convenable, etc. Mais

210

PÈR l'obéissance des enfans ne doit jamais aller jusqu'à violer la loi naturelle, divine ou humaine.

3. Les enfans doivent l'assistance spirituelle et corporelle à leurs pères et mères, et ils pècheat contre ce devoir, 1°. quand ils ne prient point pour eux, ou qu'ils ne leur procurent pas les autres moyens de salut dont ils sont capables; 2°. quand ils ne les avertissent point respectueusement de leurs habitudes criminelles; 3°. quand ils ne leur procurent point les sacremens à la mort, ou qu'ils les empêchent de les recevoir; 4°. quand ils ne leur rendent point les devoirs convenables après leur mort, ou qu'ils n'exécutent point leurs dernières volon tés; 5°. quand ils ne restituent point les biens qu'ils ont mal acquis, qu'ils rougissent d'eux, qu'ils ne les visitent pas dans la maladie ou la prison, qu'ils les volent, ou que, sous prétexte de piété, ils donnent aux églises ce qu'ils leur doivent ; qu'ils les abandonnent dans une grande nécessité pour embrasser l'état religieux, à moins qu'ils ne puissent se sauver dans le monde. (Voyez M. Collet, dans le sixième tome de sa Morale, et les autres théologiens moraux, sur le quatrième précepte du décalogue. Voyez aussi le Traité de l'obligation que les pères et les mères ont d'instruire euxmêmes leurs enfans, in-12, à Paris, chez Jean-Baptiste Coignard, 1695. Instructions d'un père à sa fille, tirées de l'Écri

[ocr errors]

ture-Sainte, sur les plus importans sujets, concernant la religion, les mœurs, et la manière de se conduire dans le monde, dédiées à S. A. S. madame la duchesse du Maine, par le sieur Dupuy, ci-devant secrétaire au traité de la paix e Riswieh, à Paris, chez Nicolas le Clerc, et chez François le Breton, 1707, in-12. La Dissertation de M. le président Bouhier, sur la puissance paternelle, telle qu'elle a lieu en France, et surtout en Bourgogne, qui se trouve dans ses Coutumes du duché de Bourgogne, c. 16, 17 et 18.)

PÈRE. Ce nom, outre sa signification ordinaire, se prend aussi, dans le style de l'Écriture, pour l'aïeul, le bisaïeul, ou même le premier père d'une famille. Par exemple, les Juifs, même d'aujourd'hui, se disent enfans d'Ahraham. Jésus-Christ est nommé fils de David, quoiqu'il en fût éloigné d'un grand nombre de générations.

PÈRE, se prend aussi pour l'instituteur d'une certaine profession; comme Jabel, des pasteurs; Jubal, des joueurs d'instrumens; Hiram, fameux fondeur, est appelé père de Salomon, parce qu'il était le principal ouvrier dans les entreprises de ce prince. Les principaux prophètes étaient considérés comme les pères de leurs disciples.

PÈRE est un terme de respect que les inférieurs donnent souvent à leurs supérieurs. Rechab, instituteur des rechabites, est

« IndietroContinua »