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nommé leur père. (Jerem. 35, 8.) On dit qu'un homme est le père des pauvres et des orphelins, lorsqu'il prend soin de subvenir à leurs nécessités. (Job. 29, 16. Psalm. 67, 6.)

On donne sonvent à Dieu le nom de Père céleste, et simplement de Père. (Deut. 32, 6. Rom. 8, 15.) Job lui donne le nom de Père de la pluie, parce que c'est lui qui la produit. (38, 28.) Et ailleurs il appelle la pourriture, son père, reconnaissant que, sorti du sein de la corruption, il doit retourner dans la pourriture du tombeau. (17, 14.)

Joseph dit que Dieu l'a établi le père de Pharaon, pour marquer l'autorité qu'il avait reçue dans le royaume de ce prince. (Genes. 45, 8.)

Le diable est considéré comme le père des impies, parce que ceux-ci suivent ses suggestions, se laissent pénétrer de ses sentimens. (Joan. 8, 44.)

Les prophètes reprochent aux Juifs de dire aux idoles : Vous êtes mon père; et, ne l'eussentils pas dit de bouche, ils le disaient par le culte impie qu'ils leur rendaient. (Jerem. 2, 27.) Se réunir à ses pères, s'endormir avec ses pères, aller à ses pères, est dit pour aller rejoindre par la mort, dans une autre vie, ceux qui ont vécu

avant nous.

Jésus-Christ est appelé le père du siècle futur, parce qu'il nous engendre pour l'éternité. Dieu est nommé le père des es

prits, non-seulement parce qu'il les a créés, mais encore parce qu'il les sanctifie et JésusChrist ne veut pas que nous connaissions d'autre père que Dieu, parce que, quelque respect que nous devions à nos pères, selon la nature, Dieu doit trouver en notre cœur une préférence universelle au-dessus de ceux-ci. (Isaïe, 9, 6. Hebr., 12, 9. Matth., 23,.9. )

Le premier père, le père des vivans, c'est Adam; le père des croyans, le père de la circoncision, c'est Abraham, qui est aussi nommé le père de plusieurs nations, comme en effet les Juifs, les Ismaélites, les Iduméens, et plusieurs autres sont sortis de lui. (Rom., 4, 12, 17. Genes., 17, 4.)

PÉRÉASLAVE, Pereaslavia, ville épiscopale de la Petite-Russie, sous l'archevêque de Kiovie. Elle est située près du fleuve Truhicz, au-delà du Borysthène, et à dix milles de Kiovie. (Oriens christ., t. 1, p. 1288.)

PÉRÉE. Ce terme vient du grec peran, au-delà, et signifie la contrée qui est au-delà du Jourdain, et à l'orient de ce fleuve. Quelquefois le nom de Pérée se prend dans un sens plus étendu, pour tout le pays qui est au-delà du Jourdain. pays, vers l'orient, était tout bordé de montagnes, qui le séparaient de l'Arabie déserte. (Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

Ce

PEREFIXE ( Hardouin de

Beaumont de), archevêque de Paris, commandeur et chancelier des ordres du roi, proviseur de Sorbonne. Il se distingua dans ses études, fut reçu docteur de la maison et société de Sorbonne, et prêcha avec applaudissement. Il fut choisi pour être précepteur du roi Louis xiv, et fut pourvu quel que temps après de l'évêché de Rodez. S'étant démis de cet évêché, le roi le nomma à l'archevêché de Paris, quelques années après. Il mourut le 31 décembre 1670. Il avait été reçu à l'Académie Française, en 1654. Il avait composé, par ordre du roi, un abrégé de l'histoire de France, dont il détacha l'histoire d'Henri v, qui parut en 1661 à Amsterdam, et à Paris, avec des augmentations, l'année suivante. Il y en a eu depuis d'autres éditions. La dernière est de 1749, en deux volumes in-12. Cette histoire est écrite purement et gravement. Quelques auteurs prétendent que M. de Péréfixe avait emprunté la plume de Mézerai pour cette histoire; mais outre qu'ils n'en apportent point de preuves, il est certain que le style de ces deux auteurs est très-différent. On a encore de M. de Péréfixe, Institutio principis, à Paris, 1617, in-16; c'est un plan d'éducation pour un roi, depuis l'enfance jusqu'à l'âge de quatorze ans. (Martignac, Éloges des archevêques de Paris. Journal des Savans. 1698 et 1749.) PÉREGRIN PELERIN

ou

(saint), premier évêque d'Auxerre et martyr, fut envoyé par le pape saint Sixte 11, dans les Gaules, avec un prêtre, nommé Marse, et un diacre, appelé Corcodème, pour y prêcher la foi. Saint Péregrin remplit ce ministère avec autant de zèle que de fruit parmi le peuple d'Auxerre, et fut couronné par le martyre vers les commencemens du quatrième siècle, sous Maximien Hercule, ou trente ans auparavant, sous Aurelien. La plupart des martyrologes marquent sa fête au 16 de mai, que l'on croit être le jour de sa mort. On prétend avoir son corps dans l'abbaye de SaintDenis en France. (Bolland. Baillet, tom. 2, 16 mai.)

PÉREGRIN (Camille, de la campagne de Rome, fleurit sur la fin du seizième siècle. On a de lui les Vies des papes, imprimées à Rome en 1596. (Dupin, table des Auteurs ecclésiastiques du seizième siècle, col. 1401.

PÉREGRIN (Alexandre), de Capoue, chanoine régulier du dix-septième siècle, a publié, 10. Constitutions des chanoines réguliers, à Rome, 1628. 2o. Recueil des priviléges des chanoines réguliers, avec des notes à Modène, 1615. 3o. De l'immunité ecclésiastique, à Crémone, 1621. 4°. Traité du duel, où il explique la bulle de Clément vn, à Venise, 1614. (Dupin, table des Aut. ecclés. du dix-septième siècle, col. 2057.)

PEREGRIN (Alexandre). Nous avons dit à cet article, d'après

M. Dupin, que cet auteur était chanoine régulier, et qu'il avait publié des constitutions des chanoines réguliers, et un recueil des priviléges des chanoines réguliers; le R. P. Audran, théatin de la maison de Paris, nous assure que cet auteur était de son ordre, et qu'il a fait des commentaires sur les constitutions théatines, et composé un recueil des priviléges des théatins. On peut consulter le troi sième tome de l'historia clerico rum regularium du P. Silos, clerc régulier,

PEREGRINI (Marc-Antoine), jurisconsulte et secrétaire de la république de Venise, né à Vicence, en 1530, se rendit trèshabile dans la jurisprudence civile et canonique. Il fut docteur et professeur de ces facultés, et mérita d'être consulté de toutes parts comme l'oracle du droit. La république de Venise se servit de lui pour traiter de diverses affaires chez les princes étrangers; et le sénat, pour le récompenser de ses services, outre la charge de secrétaire et le collier de l'Ordre de Saint-Marc, qu'il lui donna, le fit professeurdoyen en droit canon dans l'université de Padoue, après la mort de Barthélemi Silvaticas. Peregrini mourut le 5 décembre 1616, âgé de quatre-vingt-six ans trois mois et quatre jours, et laissa: de Jure fisci, lib. 8. De fideicommissis, etc. (Thomasini, in elog. illustr. viror. Patav.)

PEREGRINUS (Lælius), phi

losophe et orateur romain. Nous avons de lui: Lælii Peregrini philosophi et oratoris romani de noscendis et emendandis animi affectionibus, liber singularis. Accessit Vincentii Placii PP. Hamburg. Moralis studii succincta historia, per omnes gentes inde ab orbe condito deducta. et in usum auditorum academicorum nunc seorsimexcussa. Lipsiæ, 1 vol. in-8°. La première édition est de 1597, à Rome; la seconde de 1603; la troisième de 1612, à Strasbourg; celle de Leipsick est la quatrième. (Journal des Savans, 1716, pag. 604.)

PEREGRINUS (A. S. ou Andreas), nom supposé, sous lequela été publié un livre de bibliographie assez curieux, intitulé: Hispanic bibliotheca, seu de acaden.iis ac bibliothecis : item elogia et nomenclator clarorum Hispaniæ scriptorum, etc. tribus tomis distincta; et imprimé à Francfort chez Marnius, en 1608, en 3 volumes ou parties in-4°. Tous les bibliothécaires, tant généraux que particuliers, prétendent que le père Audré Schot, savant jésuite d'Anvers, a trouvé bon de se cacher sous ce nom. Néanmoins Pros per Marchand observe que ce sentiment, quoique unanime, n'est pas sans difficulté. Il se fonde sur les inexactitudes, les bévues, les répétitions, et même les contradictions qui se trou vent dans cet ouvrage, et qui lui paraissent indignes d'un aussi habile homme qu'André Schot:

1o. dit Prosper Marchand, Peregrinus est fort indigeste et n'observe nul ordre, ni alphabétique, ni chronologique, ni géographique, ni professionel, dans les éloges qu'il fait de ses savans espagnols, du moins dans ceux qui forment sa seconde partie: ils y sont tous comme entassés pêle-mêle; en sorte qu'on est tout étonné d'y trouver, pages 185, 187, saint Raymond de Pennafort, mort en 1275, placé entre Léandre de Séville, mort en 607, et Euloge de Cordoue, mort en 859, etc. 2°. Peregrinus tombe dans des bévues grossières, comme lorsqu'il fait Petrus Ximenius Episcopus Canensis et Caunensis, au lieu de Cauriensis, évêque de Coria. 3o. Dans l'avis au lecteur, mis à la tête de la seconde partie de cette Bibliothèque espagnole, Peregrinus avertit que les hommes illustres dont il entreprend de faire l'éloge, historiens et autres, ont tous payé le commun tribut à la nature; d'où il suit que Mariana, le seul historien latin des royaumes d'Espagne, dont on trouve deux éloges dans la Bibliothèque de Peregrinus, ne vivait plus alors. Et cependant il vivait encore seize ans après; et Peregrinus lui dédia la troisième partie de sa Bibliothèque. 4°. Dans le second éloge que Peregrinus a fait de Mariana, il dit que les trente livres de l'Histoire d'Espagne de Mariana ne s'étendent que de- PEREIRA (Benoît), jésuite puis la naissance de Jésus-Christ portugais, mort après l'an 1675, jusqu'au temps de cet auteur. a laissé, 1°. Éclaircissement de

Annalium Hispaniæ historiam libris 30, ad suam usque ætatem, jàm inde à Christo nato, pertexuit. (Peregrini, Biblioth. Hispan. pag. 352.) Néanmoins André Schott venait de faire imprimer tout récemment cette même Histoire d'Espagne de Mariana dans son Hispania illustrata, ou recueil des principaux historiens de cette nation; et cette histoire y remonte jusqu'à Tubal, fils de Japhet, vers le temps de la dispersion des enfans de Noé. Il ne paraît donc pas raisonnable de croire que le père André Schott, généralement reconnu pour un écrivain très-habile et très-exact, soit tombé dans des fautes et des contradictions si grossières ; et il est naturel de conclure que la Bibliotheca hispanica, publiée sous le nom de Peregrinus, est de quelque autre auteur ou éditeur. (Prosper Marchand, Dictionnaire Historique tom. 2, pag. 136 et suivantes.)

PEREIRA (Benoit), jésuite, naquit à Valence en Espagne, en 1535, et mourut à Rome le 6 mai 1610, après avoir composé des commentaires sur la Genèse et sur Daniel. Selectarum disputationum in Sacram-Scripturam, part. 5, adversùs fallaces et superstitiosas artes, hoc est, de magia et observatione somniorum et de divinatione astrologica, lib. 3, etc. (Possevin, in ap. sacr. Alegambe, etc.)

la Théologie morale, à Lisbonne en 1668. 2°. Le promptuaire ou la somme de la Théologie morale, en deux volumes qui contiennent cinquante traités, à Lisbonne, en 1671. 3o. Un ouvrage posthumne sur la restitution, en deux volumes. (Dupin, table des Aut. ecclés. du dix-septième siècle, col. 2391. Journal des Savans, 1725, pag. 713.)

PEREIRA DE SAINTE-ANNE {le R. P. et docteur Joseph), a donné: 1o. dissertatio apologetica, historica, liturgica, etc. Lisbonne, près le couvent royal des Carmes, 1751, in-fol. Cet ouvrage est un traité historique des rites sacrés, dans lequel l'auteur a fait un grand usage des excellens ouvrages du pape Benoit XIV. 2°. Chronica de Religiosos Carmelitas, etc. ou chronique des religieux Carmes portugais de l'étroite observance, Lisbonne, 1751, in-fol. 2 volumes. Ces deux onvrages sont très-estimés en Portugal. On y trouve surtout beaucoup de jugement et d'érudition. (Journal des Savans, 1751, pag. 696.) PEREIRET (Jacques), docteur et professeur en Théologie de la faculté de Paris, de la maison et société de Navarre, mort le 26 avril 1658, a laissé, 1o. Apparat au traité de la grâce, imprimé avec des réflexions, à Paris, en 1650. 2°. Traité du Groenland, sans nom d'auteur, ibid. (Dupin, table des Auteurs ecclésiastiques du dix-septième siècle, col. 2186.)

PERELLIUS (Jean), Allemand, qui vivait sur la fin du seizième siècle, publia à Ingolstad, en 1576, Dialogue de la doctrine catholique et des affaires de la société de Jésus. (Dupin, table des Aut. ecclés. du seizième siècle, col. 113.)

PÉREMPTION, fin de nonrecevoir ou espèce de prescription qui détruit et annulle les procédures d'une instance. quand on a été trois ans sans la poursuivre. Il n'y a que le roi qui ne soit point sujet à la péremption. L'Eglise a la même faveur, quand il s'agit du fonds des héritages, et non pas des fruits ou jouissances, qui ne regardent que l'intérêt du bénéficier. (Dict. de Droit. Voyez le traité des péremptions des instances par M. Mellenet, ancien avocat au parlement de Dijon, revu et augmenté par M. J.-F. Bridon, aussi avocat au même parlement, à Dijon, 1750, in-8°.)

PÈRES DE L'ÉGLISE. La qualité de pères, qu'on a donnée aux anciens Patriarches, parce qu'ils étaient les pères et les docteurs de leurs familles, a passé du Vieux-Testament dans le Nouveau. L'Église à honoré de ce titre vénérable les docteurs qui ont fleuri durant les douze premiers siècles, c'est-à-dire, depuis les apôtres jusqu'à saint Bernard, qu'on appelle le dernier des Pères, non que la Source en soit tarie, mais parce que, la scolastique étant née vers ce temps-là, les théologiens ont pris de nouveaux titres en pre

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