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des notes de M. de Gyvès, avocat du roi, avec une conférence générale sur toutes les coutumes: de France qui y ont du rapport, revue, corrigée et mise en ordre par M. Ph.-A. Perreaux, avocat au parlement et au présidial d'Orléans, à Orléans, chez Jean Borde, 1704, in-fol. Il y a dans cet ouvrage un très-grand nombre de fautes et de négligences. Les noms des auteurs ou de leurs traités y sont travestis et défigurés. On y lit Bohèze, sur les capitulaires, pour Baluze; du Change, pour du Cange; Foucaut, de emptione causarum, au lieu de exceptione causarum; le nom de Conchet, qui est un auteur inconnu, etc. On trouve que le texte même de la Coutume a été corrompu dans cette seconde édition en plusieurs endroits; qu'en voulant changer les termes de l'ancien commentaire, M. Perreaux en a substitué d'autres qui n'ont pas la même signification, comme permettre, en la page 12 de la préface, qui répond au latin præmittere, et qu'il a rendu par le mot de premettre; celui de gage, en la page 38, pour un engagement, etc. (Journal des Savans, 1704, p. 622 de la première édit. et 501 de la seconde.)

PERRHA, ville épiscopale de l'Euphrate, au diocèse d'Antioche, sous la métropole de Hiéropolis, située à vingt-quatre milles de Samosate, dans l'ltinéraire d'Antonin, a eu pour évêques :

1. Jobin, assista au premier concile général de Constantinople: ce fut un des évêques orientaux qui écrivirent, sous l'empereur Valens, au pape et aux autres évêques occidentaux pour la défense de la foi catholique.

2. Athanase, au sujet duquel, le patriarche Domnus tint un concile à Antioche, où, n'ayant point comparu, il fut interdit jusqu'à ce qu'il se fût purgé des délits dont on l'accusait. On le trouve cependant souscrit à la sixième action du concile de Chalcédoine, quoiqu'il n'eût été rétabli que par Dioscore d'Alexandrie, dans le brigandage d'Éphèse.

3. Sabinien, ordonné par Étienne, métropolitain d’Hiérapolis, fut obligé de quitter son siége après qu'Athanase eut été rétabli par Dioscore; mais dans la quatorzième action du concile de Chalcédoine, auquel Sabinien eut recours, il fut décidé qu'Athanase demeurerait dans l'état qu'il avait été réduit par le concile d'Antioche, et que Sabinien serait soutenu dans la possession du siége de Per

rha.

4. Gamalinus, siégeait sous Anastase, empereur de Constantinople, et Sévère, patriarche hérétique d'Antioche.

5. Eustathius, succéda au précédent, et fut exilé en 513 par l'empereur Justin jer, à cause de son attachement pour l'hérésie de Sévère. (Or. chr., t. 2, p. 943.)

PERRIER (Nicolas), avocat

au parlement de Dijon, et secrétaire au parlement de Metz, naquit à Saint-Jean-de-Lône, en 1628. Il se fit recevoir avocat à Dijon et s'y fixa; il était fameux pour la consultation. I mourut au mois de septembre 1694, et laissa un recueil manuscrit des arrêts les plus notables de son temps. On a aussi de lui un petit volume d'Observations de droit et de coutume, selon l'usage du parlement de Dijon, à Dijon, 1688, in-4°. Ces observations sont au nombre de douze, sur le premier titre de la Coutume de Bourgogne. L'auteur les fit réimprimer au même lieu, en 1691, avec le commencement d'une treizième observation, qui devait être suivie de plusieurs autres. Ces observations ont été réimpriinées en 1736, à Dijon, in-4°. Elles sont jointes aux Observations sur la coutume de Bourgogne, par M. François Bretagne, conseiller au parlement de cette province. (Voyez l'Histoire des commentateurs de la coutume de Bourgogne, par M. le président Bouhier, et la Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, par M. Papillon.) PERRIER (François), avocat au parlement de Dijon, substitut de M. le procureur général, naquit à Beaune le 14 janvier 1645, se rendit à Paris à l'âge de dix-huit ans, y étudia en droit, et s'y fit recevoir avocat. Revenu à Dijon, en 1664, il y plaida assidument avec beaucoup de réputation; et pendant

vingt-un ans qu'il y exerça les fonctions de substitut de M. le procureur - général, les arrêts étaient toujours conformes à ses conclusions. Il mourut subitement à Dijon, le 3 octobre 1700, après avoir laissé un recueil d'arrêts du parlement de cette ville, qui a été imprimé, en 1635, en deux volumes in-folio, sous ce titre : arrêts notables du parlement de Dijon, recueillis par M. François Perrier..., avce des observations sur chaque question, par Guillaume Raviot, écuyer, avocat au parlement et conseiller des états de Bourgogne. M. Perrier a laissé d'autres ouvrages manuscrits, dont on peut voir les titres dans la Bibliothèque des Aut. de Bourgogne, t. 2, p. 141. in-fol.

PERRIMEZZI (Joseph-Marie), italien, religieux de l'Ordre de Saint-François de Paule, fut successivement provincial de son ordre en Italie, consulteur du saint-office et de la congrégation de l'indice, et enfin évêque de Ravello et de Scala. On a de lui, 1o. des lettres morales en italien, imprimées en 1701. 2o. Vita S. Francisci de Paulá, etc. en 1707, à Rome 2 vol. in-4°. 3o. In sacram de Deo scientiam dissertationes selectæ, historica, dogmaticæ, scholasticæ, in-fol. 4o. Della vita del Padre Antonio Torres, preposito generale de PP. Pi Operarii, lib. 4, 1733, in-4°. (Moréri, édit. de 1759.)

PERRIN (le père ), jésuite, professeur en Théologie dans

les universités de Toulouse et de quieut la meilleure part à la conStrasbourg, publia à Paris, chez version de Henri iv. Ce prince Witte, en 1714: Manuale theo- l'envoya à Rome pour ménager sa logicum, seu Theologia dogma- réconciliation avec le saint-siética et historica. Secunda editio ge, et il y réussit avec le secours purior et uberior, complectens du cardinal d'Ossat. Du Perron doctrinam Theologorum ab om- sut sacré évêque d'Evreux penni errore et laxitate vindicatam, dant son séjour à Rome ; et lorsla première édition est de 1710. qu'il fut de retour en France, il (Journal des Savans, 1914, pag. eut à Fontainebleau une célèbre 417 de la première édition et conférence avec Duplessis-Mor264 de la seconde.)

nay, sur le traité que ce fameux PERRON (Jacques David du), calviniste avait composé contre cardinal-prêtre du titre de sainte l’Eucharistie, et dans lequel du Agnès évêque d'Evreux, archevê- Perron remarque plus de cinq que de Sens, et grand aumônier cents fautes. Clément viu l'ayant de France, naquit dans le canton fait cardinal en 1604 , il assista de Berne, le 25 novembre 1556, au conclave où Paul v fut élu. de

parens calvinistes , d'une Henri iv le nomma dans la suite maison noble et ancienne de à l'archevêché de Sens , dont il Basse-Normandie. Julien Davy, assembla les évêques suffragans son père, gentilhomme très- à Paris, pour y condamner le savant , l'éleva dans la religion livre de Richer, touchant la protestante, et lui enseigna le la- puissance ecclésiastique et politin. Il apprit de lui-même le tique. Il mourut dans cette grec, l'hébreu, la philosophie et ville, le 5 septembre 1618, å d les poëtes. De retour en France, soixante-trois ans. Les æuvres il s'appliqua à lire les Pères, du cardinal du Perron ont été surtout saint Augustin, et la imprimées à Paris en 3 vol. inSomme de saint Thomas. Cette fol., en 1620 et 1622. Le premier lecture lui ouvrit les yeux; il ab. volume contientson grand Traijura le calvinisme, et embrassa té de l'Eucharistie contre le lil'état ecclésiastique. Le roi Hen- vre de Duplessis-Mornay. Il ri mi, qui l'estimait beaucoup, traite cette matière à fond, en le choisit pour faire l'oraison rapportant toutes les preuves des funèbre de la reine d'Ecosse , et catholiques sur la présence réelle il donna diverses autres preuves et la transsubstantiation, et les de son esprit, soit dans ses ou- objections des sacramentaires. Il vrages, soit dans ses disputes est divisé en trois livres. Le secontre les protestans. Il en ra- cond volume contient la Réplimena un grand nombre à l’E- que à la réponse du roi de la glise, entre autres le savant Grande-Bretagne, qui est partaHenri Sponde,qui fut depuis évê-gée en six livres qui traitent que de Pamiers. Ce fut lui aussi des caractères de l'Eglise catho

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lique, de la confession auriculaire, de l'abstinence, du jeûne du carême, du célibat des prêtres, de l'Eucharistie, de l'invocation des saints, etc. Le troisième volume contient plusieurs autres traités contre les hérétiques, des lettres, des harangues, d'autres pièces en prose et en vers. Le livre intitulé Perroniana, qui fut recueilli par Christophe Dupuy, prieur de la chartreuse de Rome, renferme des impertinences indignes de ce grand cardinal, qui a été un des premiers génies de son temps. Il avait l'esprit vif et pénétrant, des vues fort étendues, une mémoire prodigieuse, une grande connaissance de l'antiquité ecclésiastique et profane, un don particulier de s'énoncer noblement, et de faire valoir ses raisonnemens, qui n'étaient cependant pas toujours justes, ni suivis. Son style, quoique trop diffus, est pur et élégant. Il était si fort dans la dispute de vive voix, que les plus habiles ministres n'osaient entrer en lice avec lui, et qu'il a toujours confondu ceux qui ont été assez hardis pour le faire. On assure que le pape Paul v, avait coutume de dire de lui: Prions Dieu qu'il inspire le * cardinal du Perron, car il nous * persuadera tout ce qu'il voudra. (De Thou, Hist. Sponde. Dupin, Biblioth. ecclés. dix-septième siècle, part. 1, p. 75.) PERRONET (Denys), natif de Melun, au diocèse de Sens, religieux de l'Ordre des Carmes,

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fit ses études à Paris, et y prit le bonnet de docteur en Théologie l'an 1567. Il fut élu en 1569, vicaire général de la congrégation d'Alby, et devint ensuite chanoine de Saint-Avit de Périgueux, puis chanoine, pénitencier et vicaire général d'Auxerre sous Jacques Amyot, évêque de cette église. C'est l'auteur de la Bibliotheca carmelitana, qui nous apprend que Denys Perronet était carme. M. le Bœuf,' dans ses Mémoires concernant l'histoire ecclésiastique et civile d'Auxerre (tome 2, page 508), et les éditeurs du nouveau Moréri, ont omis cette circonstance. Nous avons de Denys Perronet les ouvrages suivans, 1o. Sermons pour la déclaration des cérémonies de l'Eglise de Dieu, à Paris, 157, in-8°, et à Rouen, 1686. 2o. Sermons pour les fètes de Notre Seigneur Jésus-Christ, à Paris, 1686, in-8°. 3o. Sermons et exhortations catholiques pour les fêtes des saints, en deux tomes, dédiés au révérendissime père en Dieu M. Jacques Amyot, évêque d'Auxerre, Paris, 1584 et 1598, et à Lyon, 1684. 4°. Sermons du rême, dédiés à M. François de Donadieu, évêque d'Auxerre, à Paris, 1601 et 1603, in-8°.' 5o. Sermons et exhortations catholiques sur les évangiles dominicales, dédiés à M. le révérendissime Charles de Bonny, évêque d'Angoulême; à Lyon, 1591 et en 1606, 3 tomes in-8°, dont il avait déjà paru auparavant deux éditions, à Paris, en

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1583 et 1599. 6o. Manuel général et instructions des curés et vicaires, contenant sommairement le devoir de leur charge, soit à faire prône, à administrer les saints sacremens, et enseigner leurs paroissiens, par exhortations propres adoptées à iceux; le tout tiré des ÉcrituresSaintes et anciens docteurs de l'Eglise dédié à M. le révérendissime François de Salignac, évêque de Sarlat, à Paris, 1577, in-8°, à Rouen, 1589, à Anvers, 1582 et 1586, in-12. 7. Il fit imprimer en 1609, à Auxerre, l'ouvrage d'Arnold de Bonneval, de opere sex dierum, et le dédia au cardinal du Perron. Denys Perronet mourut cette même année 1609, et fut inhumé dans la cathédrale auprès de l'évêque Jacques Amyot. (Bib. Carmelit. tom. 1, col. 402.)

PERRONET, de Paris, chanoine régulier, prieur-curé de Melun. Il a donné les Élévations du chrétien malade et mourant, conforme à J.-C., 1756, in-12. PERROT (Emile), trisaïeul du célèbre Nicolas Perrot d'Ablancourt, naquit à Paris, et professa le droit à Padoue. Il revint à Paris en 1532, et l'année suivante, il fit imprimer à Lyon, chez Gryphe, un commentaire sur la loi Gallus, qu'il dédia à Philippe de Cossé, évêque de Coutances. Le titre est: Emilii Perrotti parisiensis jurisconsulti, ad Galli formulam et ei annexam Scævolæ interpretationem glossæ, in-4°. Ce traité méthodique, profond et bien

écrit, n'était que l'essai d'un grand ouvrage dans lequel Emile Perrot s'était proposé de traiter toute l'importante matière des testamens, suivant les principes du droit romain. François 1er récompensa son mérite d'une charge de conseiller au parle ment de Paris. (Moréri, édit. de 1759.)

PERRUQUE, coma adscititia, subdititia. On croit que les laïcs n'ont point porté la perruque en France avant l'an 1629, et les ecclésiastiques avant l'an 1660. Ces derniers ne peuvent encore la porter aujourd'hui que quand il y a nécessité, et avec dispense de l'évêque, et pour lors même ils doivent la porter fort simple et fort modeste. Rien n'est plus contraire à l'esprit des Pères et des conciles qu'une parure mondaine et affectée dans un ecclésiastique, dont la tête, ornée d'une chevelure naturelle ou artificielle, longue, frisée, bouclée, chargée de poudre, paraît un monstre à tous ceux qui connaissent les lois de l'Eglise, et l'extrême modestie qu'elle exige de ses ministres. On peut voir le traité des perruques de M. Thiers.

PERRY (Claude), né à Châlons en 1602, fut d'abord avocat, puis chanoine de la cathédrale de Châlons, et enfin jésuite. Il professa les humanités et la rhétorique au collége de Dijon, et y mourut le 2 février de 1684. On a de lui, entre autres ouvrages, 1o. Icon regis, tribus libris comprehensa, quibus res præ

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