SACRÉE, OU DICTIONNAIRE UNIVERSEL HISTORIQUE, DOGMATIQUE, DES SCIENCES ÉCCLÉSIASTIQUES; CONTENANT l'Histoire de la Religion, de son établissement et de ses dogmes, celle PAR LES RÉVÉRENDS PÈRES RICHARD ET GIRAUD, DOMINICAINS. RÉIMPRIMÉ AVEC ADDITIONS ET CORRECTIONS PAR UNE SOCIÉTÉ TOME DIX-NEUVIÈME. B A PARIS, CHEZ BOISTE FILS AINE, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DE SORBONNE, No 12. M DCCC XXIV. BIBLIOTHÈQUE SACRÉE, OU DICTIONNAIRE UNIVERSEL DES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES. PARACLET, en grec, paracletos ou paraclitos, qui exhorte, qui défend, qui console, qui prie, qui intercède pour un autre. On donne communé ment le nom de paraclet au Saint-Esprit ; et Notre-Seigneur le lui a souvent donné. JésusChrist lui-même se nomme aussi paraclet ou consolateur, lorsqu'il dit: Je prierai le Père, et il vous donnera un autre paraclet. Et saint Jean dit que nous avons un avocat (en grec un paraclet) auprès du Père, et cet avocat, ce paraclet, ce défenseur, ce médiateur, est JésusChrist. Mais le nom de paraclet est principalement affecté à la personne du Saint-Esprit. (Joan. 14, 16. 1. Joan. 2, 1. Joan. 14, 26. 15, 26.) L'on a agité plusieurs fois s'il fallait dire paraclet ou paraclit. M. Thiers a écrit là-dessus un traité, de retinend in libris ecclesiasticis voce paraclitus, qui parut en 1669. Cette question fut agitée dès le neuvième siècle entre les évêques de France et d'Allemagne. Erasme, ayant prétendu qu'on devait écrire paracletus, fut condamné pour ce sujet par la faculté de théologie de Paris. M. Thiers prouve que l'usage de l'église latine a été de tout temps d'écrire paraclitus, et que c'est pour cela qu'Erasme fut condamné, quoiqu'il fût d'ailleurs peu importante d'écrire ce mot par un e ou par un i. ( Journal des savans 1669, pag. 142 de la première édition, et 28 de la scconde.) PARACLETIQUE, liber paracleticus, livre ecclésiastique des Grecs, ainsi nommé d'un mot grec qui signifie consoler, exhorter, parce que la plupart des discours qu'il contient, tendent à consoler les pécheurs et |