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de Gabriel, siégeait aussi à Ve- on, le nom de Philadelphie. Amnise en 1622.

23. Athanase Valérien en 1630 et 1637.

24. Melèce Typaldus, en 1687. Don Bernard de Montfaucon, dans son Journal d'Italie, dit avoir vu ce prélat à Venise, en 1698.

25. Macaire 111, siégeait à Constantinople, en 1721. (Or. christ., t. 1, p. 868.)

PHILADELPHIE, ville épiscopale de la province d'Isorie, au diocèse d'Antioche, sous la métropole de Séleucie. Ptolémée la donne à la Cilicie aspera ou montagneuse. Il y a eu pour évêques:

1. Hypsistius, au premier concile général de Constantinople.

2. Megalius, au concile de Chalcédoine.

3. Athanase, souscrivit à la let tre des évêques d'lsaurie à l'empereur Léon, touchant le meurde saint Proter d'Alexandrie.

4. Etienne, au septième concile. (Oriens chr. t. 2. p. 1022.) PHILADELPHIE, ville épiscopale de la province d'Arabie, au diocèse d'Antioche, sous la métropole de Bostra. Pline et Ptolémée la mettent dans la Célé-Syrie. Elle s'appelait Rabatanama d'Arabie, suivant Polybius, et Amman, du temps de saint Jérôme. C'est la célèbre capitale des Ammonites, que David assiégea et prit, comme il est marqué dans le second livre des rois, ch. 12, età qui Ptolémée Philadelphe donna, dit

mien Marcellin la met au rang des grandes villes d'Arabie. Elle est censée aujourd'hui du diocèse de Palestine. Les évêques suivans y ont siégé.

1. Cyrion, assista au concile de Nicée, et à celui d'Antioche. 2. Euloge, au concile de Chalcédoine. Il y est qualifié évêque de la métropole de Philadelphie; ce qui prouve que cette église jouissait alors de la dignité métropolitaine.

3. Jean, à qui le pape Martin 1er ordonna de tenir sa place pour toutes les fonctions ecclésiastiques dans l'Orient, et de donner des évêques, des prêtres, des diacres, etc., aux églises soumises aux siéges d'Antioche et de Jérusalem. Jean fut chargé d'une pareille commission, à cause du ravage que faisait alors dans ces contrées l'hérésie des monothélites.

4. Photius, siégeait il n'y a pas long-temps. (Oriens chr. t. 2, p. 862.)

PHILARÈTE, professeur de belles-lettres. Nous avons de lui, Ethica duobus libris comprehensa, quorum prior aretologia virtutis tùm cognocendæ principia, materiem, indolem et officia, tùm comparandæ adminicula docet; posterior eudæmonologia virtutis præmia edisserit... editio tertia, à Amsterdam 1708, in-8°. (Journal des Savans, 1709, pag. 718 de la première édition, et 658 de la seconde.)

PHILARQUE, grec, amateur du prince, du mot piλog, ami,

et du mot Apx", prince, compagnon de Timothée, général des troupes syriennes. On ignore l'année de sa mort et les circonstances de sa vie. (2 Mach. 8, 32. Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

PHILAS, siége épiscopal de la seconde Thébaïde, sous le patriarchat d'Alexandrie. Un de ses évêques, nommé Marc, assista au concile que saint Athanase tint à Alexandrie, après la mort de l'empereur Constance, en 362. ( Oriens chr. tom. 2, pag. 614.)

PHILASTRE (saint), évêque de Bresse en Italie, dans le quatrième siècle. Les uns le font Espagnol, d'autres Italien; mais on ne sait ni le lieu ni le temps de sa naissance. On sait seulement qu'ayant été ordonné prêtre, il parcourut presque toutes les provinces de l'empire, pour combattre les Juifs, les payens et les hérétiques, surtout les ariens. Il prit soin de l'église de Milan avant que saint Ambroise en eût été fait évêque, et s'opposa avec vigueur à Auxence, arien, qui prenait le titre d'évêque de cette ville. S'étant arrêté à Bresse, dont il fut le septième évêque, il cultiva cette terre inculte avec tant de soin, qu'elle devint fertile en bonnes œuvres. Il se trouva au concile d'Aquilée, en 381, et vit saint Augustin à Milan, en 384. C'est la dernière fois qu'il est parlé de lui dans l'histoire. Il était mort avant l'an 397, puisque saint Ambroise, qui mourut

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cette année, vivait certainement encore au temps de saint Gau-dence, successeur immédiat de saint Philastre, et qui occupait le siége de Bresse. Il est auteur d'un traité des hérésies, qui se trouve dans toutes les bibliothèques des Pères, et qui a été imprimé plusieurs fois séparément, in-8°. et in-4°. Les meilleures éditions sont celles de Hambourg, en 1721, par les soins du docte Fabricius, qui a corrigé le texte et l'a enrichi de notes; et celle de Bresse, en 1738, in-fol. avec les ouvrages de saint Gaudence, et les opuscules du bienheureux Rampert et du vénérable Adelman, anciens évêques de Bresse, rassemblés pour la première fois dans un seul corps, revus sur les anciens manuscrits, enrichis de notes et d'autres additions, et publiés par l'ordre et sous la direction de M. le cardinal Querini, par M. Galéardi, chanoine de la cathédrale de Bresse. Outre ce traité des hérésies, saint Philastre avait composé encore quelques autres ouvrages. Papebroch, et Fabricius, sur sa parole, lui attribuent une ancienne interprétation latine d'une épître de saint Barnabé, qui se trouve à la suite du livre des Hérésies, dans un manuscrit de l'abbaye de Corbie. C'est là sans doute ce qui les a trompés l'un et l'autre; mais, ni don Hugues Menard, ni Cotelier, qui ont publié cette épître, n'ontjamais pensé à en donner l'interprétation à saint Philastre. Il n'en est pas de même des actes

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des saints martyrs Faustin et seulement des erreurs contre la
Jovite,
aussi bien

que
de ceux

foi, mais encore toutes sortes du martyre de sainte Aphre, au d'abominations et de supersti- jugement de M. Galéardi : il tions payennes, et même des sencroit qu'on peut les attribuer au timens vrais, ou du moins prosaint évêque de Bresse. It serait blématiques, qui ne regardent même assez volontiers du senti- point la foi, et des pratiques de ment de ceux qui ont prétendu discipline. Parexemple, il compque saint Philastre avait com

te pour l'onzième hérésie qui a posé le symbole qu'on appelle paru sous les apôtres , celle des de saint Athanase.

quartodécimans, qui voulaient On ne peut du moins nier que qu'on célébrât la Pâque le quacelui qui en est le véritable au- torzième de la lune de mars; teur, ne l'ait rempli de pensées, pour la trente-huitième, celle et souvent même d'expressions de certains fanatiques qui ne qui se trouvent mot pour mot voulaient jamais manger avec dans le traité des Hérésies. La personne. Il y a aussi dans son dernière édition de ce traité, faite catalogue plusieurs fautes conpar les soins de M. Galéardi, tre la chronologie. Il met parmi sur un manuscrit du neuvième les hérétiques qui ont paru avant ou dixième siècle de l'abbaye Jésus-Christ, les ophites, les de Corbie , est bien supérieure caïanites, les troglodites, qui à celle de Hambourg, parce qu'au ne sont venus que long-temps moyen du manuscrit de Corbie, après. Il dit que les Samaril'ouvrage se trouve augmenté tains ont pris leur nom du roi de six chapitres entiers qui man- Samarus, ou, selon d'autres , quaient dans toutes les autres d'un fils de Chanaan, qui éditions. Cette addition donne avait aussi ce noin , ce qui est à présent le nombre de cent cin- démenti par l'Histoire-Sainte, quante-six chapitres , dans les- où nous apprenons qu'ils tirèquels saint Augustin , et deux rent leur nom de Sainarie , caanciens auteurs nous apprennent pitale du royaume d'Israël, dequ'il était divisé; savoir, en puis la séparation des tribus vingt-huit chapitres, qui com- sous Jeroboam. Quant au style prennentles bérésies qui avaient de cet ouvrage, il est sans éléparu avant la naissance de Jé. vation , souvent obscur et emsus-Christ ; et en cent vingt- barrassé. huit, depuis cette époque jus

Endroits remarquables des qu'au temps où saint Philastre

écrits de S. Philastre. écrivait. Les critiques lui reprochent

Saint Philastre croit que la d'avoir grossi beaucoup au-delà pythonisse n'évoqua point l'âme de la réalité le nombre des hé- de Samuel, ne lui paraissant pas résies, en y faisant entrer non- possible qu'une impie, comme

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était cette femme, fît venir des nature ( hæres. 45). Il enseiensers, c'est-à-dire, du lieu où gne que l'âme a été créée de les âmes des justes étaient déte- Dieu, raisonnable et immortelle; nues, celle d'un saint prophète. que l'âme du premier homme a (Hæres. 26 Veter. Test.) Il dit été créée avant que son corps que le livre de l'Ecclésiastique, fût formé ; que les anges ont été qui porte le nom de Syrach, a créés avant l'âme de l'homme été écrit depuis Salomon, et que (hæres. 49 et 51 ). Il parle netles hérétiques nommés prodia- tement du péché originel (nites s'en servaient ; que les res. 69). Il dit que les âmes, soit apôtres et leurs successeurs des bons, soit des méchans, après avaient ordonné qu'on ne lirait la dissolution de leurs corps, dans l'Église que la loi et les sont conduites par un ange en prophètes, les Évangiles et les un certain lieu, pour y recevoir Actes des Apôtres, treize épîtres la peine ou la récompense de de saint Paul et sept autres; sa- ce qu'ils auront fait de mal ou voir, deux de saint Pierre, trois de bien en ce monde (hæres. de saint Jean, une de saint Jude 73). Il reconnaît en Jésus-Christ et une de saint Jacques ; que deux générations, l'une éterquelques hérétiques disaient nelle, l'autre temporelle (que l'Apocalypse n'était pas de res. 76). Il remarque qu'Aquila, saint Jean l'apôtre , mais de dans sa traduction de l'Écriture, Cérinthe; qu'il y en avait qui s'est éloigné des Septante en attribuaient l'épître aux Hé- ce qu'ils ont dit du Père, du breux à saint Barnabé, d'autres Fils et du Saint-Esprit, comme à saint Clément, Romain; d'au- en ce qu'ils ont dit de la Vierge, tres å saint Luc; et quoiqu'on dont le Messie devait paître ne lüt ordinairement dans l’É- (hæres. 90). C'est pour cela que glise que treize épîtres de saint les Juifs ne suivent pas l'édition Paul, on y lisait néanmoins des Septante, qui n'admettent quelquefois celle aux Hébreux. qu'une même substance et une ( Hæres. 9, 40, 13, 41, 11.) Il même divinité dans le Père, le dit

que les aquariens n'offraient Fils et le Saint-Esprit, mais que de l'eau dans les mystères; Aquila, qui ne parle du Fils que et les artorytes, du pain et du comme d'un prophète; qu'au fromage (hæres. 27); que ce contraire l'Eglise catholique n'était point la nature divine, suit constamment l'édition des mais l'humaine, qui souffrait en Septante, et ne tient compte de Jésus-Christ, quoiqu'elles fus- celle d'Aquila (hæres. 90). Il sent unies inséparablement (hæ- croit que lorsque l'Écriture dit res. 44); qu'il y a trois per- que Melchisedec est né sans père sonnes en Dieu, égales en subs- et sans mère, cela ne doit point tance, en puissance et en ma- s'entendre de sa naissance corjesié, sans aucune différence de porelle, mais de sa naissance

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spirituelle, c'est-à-dire, qu'il de mépris pour tout ce que le n'est point né de parens justes; monde estime comme rare et ensorte que sans leur secours, et précieux, il se plaisait par une par sa propre vertu et son ap- charitable ambition à enrichir plication, il a connu qu'il de- les pauvres marchands qui travait offrir les plus grands mys- fiquent les choses les plus comtères de Jésus-Christ (hæres. munes, en les leur payant avec 94). Il remarque que l'Église prodigalité, comptant pour peu célèbre quatre jeûnes solennels, de ne faire l'aumône qu'à ceux avant Noël, avant l'Épiphanie; qui font profession de mendier. avant Pâque, pendant quarante Il étouffait tout mouvement de jours; avant la Pentecôte, pen- colère dans sa naissance; il était dant dix jours (hæres. 97). En- toujours prêt à pardonner les fin il dit que nous ne pouvons injures : il excellait en patience, prétendre au salut que par la et gagnait les cours par sa doufoi en la Trinité, au nom de la- ceur. Embarrassé quand il falquelle nous sommes baptisés, lait punir, il ne délibérait point et que c'est par la même foi quand il s'agissait de pardonqu'Adam, Noé, Abraham , ner.fSe communiquant avec une Moise, les prophètes, les prê- bonté surprenante à toutes sortres, les juges, les Apôtres et tes de personnes, il ne distinles évangélistes sont parvenus à guait par une amitié particula diguité des anges (heres.lière, que les plus viles et les plus 100).

méprisables en apparence. Ses Tous les anciens parlent avec habits étaient très-communs, éloge de saint Philastre. Il sut, mais propres. Il plaisait, mais dit saint Gaudence , allier une sans artifice : il était négligé, douceur admirable avec l'arden- mais sans affectation. Enfin, te ferveur dont son âme était dans un extérieur nullement étu. embrasée pour la gloire de Dieu. dié, il découvrait la pureté intéSa profonde humilité donnaitrieure de son âme. (Gaudentius, de l'éclat à la sublimité de son in vità Philastrii apud Surium, savoir. Parfaitement instruit des ad 18 julii , p. 211, S 2 et 3. Poschoses du ciel, il ignorait pres, sevin, in, appar. sacro. D. Ceilqu'entièrement celles de la terre. lier, Histoire des Auteurs sacrés Insensible à la gloire qui vient et ecclés., tom. 6, pag. 739 et des hommes, il s'appliquait uni- suiv. Journal des Savans, 1739, quement à faire rendre à Dieu p. 648 et suiv., où on lit, entre l'honneur qui lui est dû. Déta- autres remarques de M. Galéarché de ses propres intérêts, il ne di sur saint Philastre , qu'on recherchait que ceux de Jésus

ne sait point sûrement si on Christ, ne se mettant nullement doit l'appeler Philastrius en peine, ni de la faveur, ni des Philaster.) bonnes grâces du monde. Plein PAILEAS, évêque de Thmuis

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