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en Egypte, et martyr dans le quatrième siècle, était d'une famille noble et riche de la ville même de Thmuis dans la BasseEgypte. Il quitta tout pour se faire chrétien, et fut élevé sur le siége épiscopal de Thmuis durant les premières années de la persécution de Dioclétien et de Maximien Galère. On l'arrêta, sous Maximin, et on le conduisit à Alexandrie par les ordres du gouverneur de la Thébaïde, nommé Culcien, qui, l'ayant trouvé inebranlable dans la confession de la foi, le fit décapiter avec saint Philorome, intendant de l'Égypte, et receveur général des finances dans cette province. On croit que leur martyre arriva vers l'an 30g ou 310. Les martyrologes font mention d'eux au 4 de février. Saint Philéas, étant à Alexandrie, écrivit à son peuple de Thmuis une lettre pastorale pleine de sagesse et du feu de l'amour de Dieu. Eusèbe nous l'a conservée dans son histoire, et elle a mérité seule la qualité de Père de l'Église, et d'écrivain ecclésiastique, à son auteur. (Eusèbe, dans son Hist. eccl. ch. 9 et 1o. Tillemont dans le 5e. volume de ses Mém. ecclésiastiques. Baillet, tom. 1, 4 février.)

PHILÉMON, grec, qui baise ou qui embrasse, dumot oλnua, baiser, riche bourgeois de Colosses en Phrygie, fut converti à la foi avec Appia, sa femme, par Apaphras, disciple de saint Paul. Il avait fait une église de sa maison; sa charité, sa libéra

lité, sa miséricorde, étaient la ressource de tous les malheureux. Nous avons parlé de la lettre que lui écrivit saint Paul, à l'article ONESIME. Les Constitutions apostoliques le font évêque de Colosses; mais les Menées portent qu'il fut apôtre et premier évêque de Gaze en Palestine. De là il revint à Colosses, où il souffrit le martyre; son corps y demeura et y fit plusieurs miracles. Son nom est marqué dans les martyrologes au 22 de novembre. (Philem. 11, 1, 2. D. Calmet, Dictionn. de la Bible.)

PHILÉMON, martyr, et compagnon de saint Apollone. (Voy. APOLLONE.)

PHILÈTE, grec, aimable ou qui est aimé, du mot piλnses. Saint Paul, écrivant à Timothée l'an 65 de Jésus-Christ, et peu de temps avant son martyre, l'exhorte à fuir ceux qui tiennent des discours vains. et profanes, entre lesquels il nomme Philète. On n'a rien de bien certain à son sujet. (2 Timoth. 2, 16, 17, 18. Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

PHILIARQUE (Côme), de Pistoie, chanoine et théologal de Florence, vivait à la fin du seizième siècle. On a de lui deux tomes du Devoir des prêtres, imprimés à Venise en 1597. (Dupin, table des Aut. ecclésiastiques du seizième siècle, col. 1403.)

PHILIPPE ou PHILIPPES, ville de Macédoine, située dans les montagues vers les frontiè

res de la Thrace, à douze milles saint Ignace, patriarche d'Anau nord de la mer Egée. Elle tioche. est aujourd'hui presque déserte, 5. Porphyrius, assista et sousau lieu qu'elle était autrefois crivit au concile de Sardique. très-florissante, comme l'on peut 6. Flavien , au concile généen juger par les restes de ses ral d'Ephèse. ruines. Philippe, roi de Macé- 7. Sozon, se trouva au brigandoine, père d'Alexandre, qui l'a- dage d'Ephèse, et s'y déclara vait agrandie, lui donna son pour la foi de Nicée. Il assista nom. Elle est célèbre, soit pour aussi, deux ans après, au concile avoir reçu la foi de l'apôtre de Chalcédoine. saint Paul, soit par la bataille 8. Déinétrius, siégeait sous qui se donna aux environs, entre l'empereur Justinien en 533. Marc Antoine et Octavien Au. 9. Nicolas, assista au concile guste, contre Cassius et Brutus, pour le rétablissement de Phoqui furent défaits. Il n'y eut d'a- tius, après la mort de saint bord dans cette ville qu'un évê- Jgnacc. que suffragant de Thessaloni

10. Basile, vivait vers le temps que; mais elle fut érigée ensuite de Photius. en métropole de la seconde Ma- 11. Euthyme, contemporain cédoine, au neuvième siècle. Elle de Sisinnius, patriarche de Cousest aujourd'hui sous la domina- tantinople. tion des Turcs.

12. Jean, assista au concile de Évéque de Philippes.

Constantinople sous le patriar

che Luc Chrysoberge , en 1166. 1. Epaphrodite, ordonné par 13. N..., s'unit de communion l'apôtre saint Paul. Il en est avec l'église romaine, sous le fait mention dans l'épître aux pape Grégoire x. Philippiens. (2, 25 et 4, 18.) 14. Nectaire, siégeait en 1580.

2. Erastus, dont il est parlé 15. Gerasime, assista au condans les Actes des apôtres (19, cile tenu à Giasi dans la Molda22), et dans la seconde épître à vie, sous Parthenius-le-Vieux , Timoth. (4, 20). Les marty- patriarche de Constantinople, rologes le sont évêque de Phi- contre les erreurs calviniennes lippes. Sa mémoire est marquée que Cyrille Lucaris soutenait. dans le martyrologe romain au 16. Germain, souscrivit à la 26 de juillet.

réponse du patriarche Denis, 3. Olympas, fut établi évêque sur les erreurs des calvinistes, en de la même église par saint 1672. Pierre et saint Paul ( apud 17. Parthenius, siégeait en Bolland. ad diem 29 junii.) 1721.

4. Vitalis , dont il est fait 18. Agapius, en 1740. (Or. mention dans l'épître aux Phi- chr., t. 2, p. 66. lippiens attribuée autrefois à Les Latins étant maîtres de

Philippes au commencement du treizième siècle, ils y établirent un archevêque de leur communion, Guillaume, élu évêque de Nazoresca, y fut transféré en 1212, par le Pape Innocent 1, qui le sacra et lui donna le pallium de ses propres mains. Il y a plusieurs lettres de ce pape adressées au même prélat; savoir, la 50, 59, 69 et 78 (lib. 15, edit. Baluz., tom. 2). (Or. chr., tom. 3, p. 1046. )

PHILIPPE, grec, belliqueux ou amateur de chevaux, du motos, roi de Macédoine et père d'Alexandre-le-Grand. Il est parlé de ce prince dans l'Écriture, mais seulement par incident, à l'occasion d'Alexandrele-Grand, son fils. (1. Mach. 1, 1.) Philippe fut tué à Egée, ville de Macédoine, par Pausanias, fils de Céreste, lorsqu'il faisait les noces de sa fille Cléopâtre avec Alexandre, roi d'Epire, l'an du monde 3668, avant JésusChrist 332, avant l'ère vulgaire 336. Alexandre-le-Grand soutient dans sa lettre à Darius, que les Perses avaient engagé par argent les meurtriers de son père à commettre ce crime. (Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

PHILIPPE, surnommé Aridée, frère d'Alexandre-le-Grand, succéda à ce prince dans le royaume de Macédoine, l'an du monde 3681, et fut mis à mort en 3687. (Dom Calmet, ibidem.)

PHILIPPE, frère de lait d'Antiochus Epiphanes, était Phrygien d'origine, et fort avant

dans les bonnes grâces d'Antiochus. Ce prince l'établit gouverneur de Jérusalem, où il fit une infinité de maux aux Juifs, pour les obliger de renoncer à leur religion. Quelque temps après, Antiochus, se voyant près de sa mort, l'établit régent du royaume, et lui mit en main les ornemens royaux pour les rendre à son fils Antiochus Eupator. Mais, se voyant trop faible contre Lysias, qui avait usurpé le gouvernement, il alla en Egypte, portant avec lui le corps d'Epiphanes, pour demander du secours à Ptolémée Philometor; et l'année suivante, pendant que Lysias était occupé contre les Juifs, il s'empara d'Antioche. Mais Lysias, étant retourné en diligence dans le pays, reprit Antioche, et fit mourir Philippe, qui fut arrêté dans la ville. (1 Mach. 6, 14, 55, 2 Mach. 9, 29. Dom Calmet, ibid.)

PHILIPPE, fils d'Hérode-leGrand et de Cléopâtre, épousa Salomée, fille d'Hérodiade, si fameuse pour le meurtre de saint Jean-Baptiste. Pendant qu'Archélaus, son frère, était allé à Rome pour faire confirmer par Auguste le testament d'Hérode leur père, il demeura en Judée pour la gouverner; il alla aussi à Rome pour soutenir son frère et veiller à ses propres intérêts. Après qu'Auguste eut confirmé le testament d'Hérode, Philippe revint dans sa tétrarchie de la Trachonite, de la Gaulonite, de la Batanée et de Panéade, qu'il s'appliqua à gouverner en

prince modéré et attentif au avoir du pain à cet effet. Quelbonheur de ses sujets. Ce fut ques-uns, voulant voir Jésuslui qui entoura de murs Panéa- Christ un peu avant sa passion, de, et la nomma Césarée de s'adressèrent à saint Philippe, Philippe. Il augmenta aussi qui en parla à saint André, et Beth zaide, patrie de saint ces deux, ensemble, le dirent à Pierre, et la nomma Juliade en Jésus. A la dernière cène saint l'honneur de Julie, fille d'Au- Philippe demanda au Sauveur guste. Il mourut l'an 37 de Jé- qu'il lui plût leur faire voir le sus-Christ, la vingtième année Père ; mais Jésus lui répondit , de Tibère, après 37 ans de rè- qu'en voyant le Fils ils voyaient gne. (Matt. 14, 3. Dom Calmet, aussi le Père. Voilà ce qu'en dit ibid.)

l'Évangile. On sait de plus, quoi. PHILIPPE, autrement Hé- que avec moins de certitude, rode-Philippe, fils du grand qu'ayant eu plusieurs filles , il Hérode et de la seconde Ma- en maria quelques-unes, et que rianne , fille du grand - prêtre les autres demeurèrent vierges; Simon. Cet Hérode-Philippe qu'après que les apôtres eurent épousa Hérodiade, dont il eut quitté la Judée, il prêcha dans Salomée, desquelles on a déjà les deux Phrygies, et qu'il moudit un mot. et qui furent cause rut à Hiéraple, après avoir eu de la mort de saint Jean-Bap- quelque temps saint Polycarpe tiste. Hérodiade le quitta pour pour disciple. épouser Hérode - Antipas, son La fête de saint Philippe l'afrère. (Voyez à l'article des Hé- pôtre se célèbre chez les Grecs RODE.)

et les Orientaux le 14 novembre, PHILIPPE (saint), apôtre, et la vision dans laquelle saint était natif de Bethzaïde en Ga- Philippe promit la victoire à lilée. Il fut appelé par Jésus- Théodose-le-Grand sur le tyran Christ tout au commencement Eugène, ne contribua pas peu à de la mission de ce divin Sau- l'accroissement du culte de cet veur, et on croit que c'est à lui apôtre dans l'empire romain. qu'il ordonna delaisser les morts Les Latins ou Occidentaux semensevelir leurs morts. Peu après blent avoir choisi d'abord pour sa vocation, il amena Natha- l'honorer, le 22 d'avril, comme naël à Jésus-Christ , avec le- on le voit dans les anciens marquel il alla aux noces de Cana, tyrologes, qui ne laissent pas de et environ l'an 31 de l'ère vul- marquer sa fête le premier jour gaire, il fut désigné apôtre. Dans de mai, avec celle de saint Jacune occasion où le Sauveur vou- ques. C'est ce que Bède et tous lait nourrir cinq mille hommes les autres auteurs de martyrodans un désert, il s'adressa à loges ont suivi. On trouve aussi saint Philippe, lui demandant, dans quelques martyrologes , la pour le tenter, d'où on pourrait fête de la vocation de saint Phi

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lippe au 28 ou dernier jour de S. Philippe, l'Ecriture ne dit rien février. On a supposé à saint de lui depuis ce baptême, c'estPhilippe un faux évangile, dont à-dire, depuis l'an 33 de l'ère les gnostiques se servaient : on vulgaire. Les nouveaux Grecs a aussi publié de faux actes de disent que ce saint diacre quitta saint Philippe, et un itinéraire la Palestine, pour aller à Trulles ou histoire de ses voyages , qui en Asie, où il fonda une église , sont rejetés comme fabuleux. dont il fut l'apôtre et l'évèque, (Joan. 1, 44, etc. Luc. 6, 13. et où il reposa en paix après y Joan. 6, 5, etc. 12, 20, 21, 22, avoir fait beaucoup de miracles. 14,8, etc. D. Calmet, Dictionn. Ils célèbrent sa fète le i d’ocde la Bible. Baillet, au premier tobre, et les Latins le 6 de jour de mai. Dom Ceillier, Hist. juin. ( Act. 6,5; 8, 5, etc. 26, des Aut. sacr. et ecclés. , t. I, 27, etc. Dom Calmet, Dictionn. pag. 484, 488 et 492.)

de la Bible. Baillet, Vies des PHILIPPE, le second des sept Saints: ) diacres que les apôtres choisi- PHILIPPE (saint), évêque de rent après l'ascension de Jésus- Gortyne en Candie, dans le seChrist. Ce diacre était, dit-on, cond siècle, se distingua par son de Césarée en Palestine. Il est zèle à garantir son église de la certain que ses filles demeuraient fureur des gentils, et des piéges en cette ville. Après la mort de des hérétiques. Il composa , saint Etienne, tous les chrétiens, contre l'hérésiarque Marcion, un excepté les apôtres, ayant quitté ouvrage qui était excellent, au Jérusalem, saint Philippe alla jugement des anciens, mais qui prêcher à Samarie, où il baptisa n'est point venu jusqu'à nous. grand nombre de personnes ; et Le martyrologe romain moderne en ayant donné avis aux apôtres, fait mention de saint Philippe le saint Pierre et saint Jean vin. u d'avril. (Eusébe, hist. l. 4, rent leur imposer les mains, afin c. 23 et 25, Baillet, tom. I, II qu'ils reçussent le Saint-Esprit. avril. ) Cette grâce fut refasée à Simon PHILIPPE, évêque d'Héraclée le magicien, et la proposition en Thrace, et martyr dans le qu'il fit à saint Pierre, d'acheter quatrième siècle , fut arrêté par le pouvoir de la communiquer, l'ordre du gouverneur Bassus, rejetée avec exécration par cet qui le fit tourmenter long-temps, apôtre. L'histoire da baptême et enfin brûler vif avec son diade l'eunuque de la reine d'E- cre, saint Hermès, le 22 d'octhiopie par saint Philippe, se tobre de l'an 362 , selon l'opi - trouve tout entière aux livres nion de plusieurs. Saint Sévère, des Actes. On croit que cet eu- qui était prêtre et disciple de nuque fut le premier apôtre de saint Philippe, aussi bien que l'Ethiopie. Les Grecs en font la saint Hermès, souffrit le martyre fête le 27 août. Pour revenir le lendemain. ( Tillemont, au

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