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cinquième tome de ses Mém. ecclés. Baillet, tom. 3, 22 octobre.)

PHILIPPE, dit Sidètes, parce qu'il était de Side, ville de Pamphylie, vivait dans le cinquième siècle, et eut beaucoup de part à l'amitié de saint Jean-Chrysostôme. Il avait composé un ouvrage contre les livres de Julien, et une histoire du christianisme, divisée en trente livres. Ces deux écrits sont perdus. (Socrate, lib. 7, Hist. cap. 17. Photius, cod. 35.)

PHILIPPE, prêtre et disciple de saint Jérôme, a fleuri vers l'an 450, et est mort sous l'empire de Marcien. Nous avons de lui un commentaire sur Job, imprimé à Bâle en 1527. II avait aussi écrit des lettres familières qui sont perdues. (Gennade, de Script. eccl. c. 63.)

PHILIPPE-LE-SOLITAIRE, moine grec, vivait au commencement du douzième siècle. On a de lui la Dioptre ou la Règle de la vie chrétienne, en latin, de la traduction de Jacques Pontanus, dans les Bibliothèques des Pères, avec les notes du père Gretser.

PHILIPPE,évêque de Tarente, fauteur de Léon, antipape, fut déposé pour ce sujet dans le concile de Latran de l'an 1139. Il se retira à Clairvaux, où il reçut l'habit de la main de saint-Bernard. Il fut fait prieur de ce monastère en 1150, et, six ans après, abbé du monastère de l'Aumône, dans le diocèse de Chartres. Il revint, sur la fin de sa vie,

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Clairveaux, où il mourut après l'an 1160. On trouve vingt-cinq lettres de lui dans la bibliothèque de Citeaux. (Dupin, Bibl. des Aut. ecclés. du douzième siècle. >

PHILIPPE BÉNITI. (Voyez BÉNITI.)

PHILIPPE DE HARVINGE, ainsi nommé du village où il était né, et surnommé de BonneEspérance, à cause d'une abbaye de ce nom de l'Ordre de Prémontré, situé dans le Hainaut près de Binche, dont il fut abbé, eut encore le surnom d'Aumônier, pour sa charité envers les pauvres. Il étudia d'abord à Paris, puis à Laon sous le docteur Anselme, et se fit ensuite Prémontré dans l'abbaye de Bonne-Espérance, dont il fut prieur dans le temps que saint Bernard était abbé de Clairvaux. Ce saint abbé recevait quelquefois dans son monastère des religieux de Cluni et de Prémontré. Il en reçut un, entre autres, nommé Robert, de l'abbaye de Bonne-Espérance. Philippe, son prieur, le trouva mauvais, et en écrivit à saint Bernard avec beaucoup d'aigreur. L'abbé de Clairvaux s'en plaignit à Odon, qui l'était de Bonne-Espérance; celui-ci déposa Philippe, et l'envoya comme en exil dans une autre abbaye, sous l'agrément de l'abbé de Prémontré. Philippe écrivit une lettre apologétique au pape Eugène ш, et une à saint Bernard, pour lui demander son amitié. Mais tout cela fut sans effet, et il ne retourna à son abbaye de Bonne

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Espérance qu'en 1155, environ d-dire, comme un épithalame deux ans après la mort de l'abbé spirituel où Salomon, conduit de Clairvaux. Odon, abbé de par l'esprit de Dieu, décrit sous Bonne-Espérance, étant mort les termes usités dans les mariavers l'an 1162, Philippe fut ges ordinaires, l'union sacrée choisi pour lui succéder. Il gou- de Jésus-Christ avec son Eglise, verna long-temps et avec beau- et son alliance éternelle avec coup de sagesse l'abbaye de nous dans le mystère de l'incarBonne-Espérance, y fit fleurir nation. Ce commentaire est diles lettres, et donna plusieurs visé en six livres. Philippe en productions de son savoir. Il vi. composa sept autres de moravait encore en 1187, comme on lités ou de réflexions morales sur le voit par l'épitaphe qu'il fit le même Cantique; en sorte qu'il pour le pape Urbain m, mort l'a expliqué selon le sens allégoen cette année le 19 octobre. rique et moral. Il a commen

Le père Nicolas Chamart, l'un té dans le même goût le songe des successeurs de Philippe dans de Nabuchodonosor. l'abbaye de Bonne-Espérance, fit Dans le livre intitulé, du Saimprimer ses ouvrages à Douai, Jut du premier homme, il se en 1621, in-fol. Ce recueil con- propose cette question : Que fauttient vingt et une lettres, dont il penser du salut du premier plusieurs sont adressées à divers homme, puisqu'il est constant maitres de l'école de Paris. Fa- par l'Écriture, qu'il a péché morbricius (tom. 5, Biblioth. lat.) tellement, et qu'on ne lit pas met au nombre des lettres de qu'il en ait fait pénitence? Il réPhilippe de Bonne - Espérance pond qu'il paraît par le témoicelle qu'on trouve dans le second gnage du prophète Osée ( 11, tome du Spicilége, adressée au 4), et par le livre de la Sagespape Alexandre m; mais il est se ( 10, 2), que Dieu, par un visible qu'elle lui fut écrite par effet de sa miséricorde , a fait Philippe, abbé de l'Aumône, qui rentrer le premier homme dans fut un de ceux qui s'employè. son devoir , en lui inspirant des rent le plus à le faire recon- sentimens de pénitence; que telle naître pour pape légitime, tant est aussi la doctrine de toute en France qu'en Angleterre. Ce l'Eglise. Il ajoute qu'une des raiqui a trompé Fabricius, c'est sons de condamner les encratique Philippe de Bonne-Espé- tes ou tatianistes, était, selon rance avait aussi le surnom de saint Augustin , qu'ils croyaient l'Aumône, non à cause du titre qu'Adam était danné. Il pende son abbaye, mais de ses lar- sait bien différemment du salut gesses envers les pauvres. Il com. de Salomon, comme le prouve menta le Cantique des Cantiques, son traité intitulé : De la damqu'il envisage dans le même sens nation de Salomon. Avant de que tous les Pères ont fait, c'est- se décider sur le salut de ce

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prince, Philippe de Bonne-Espérance rapporte ce qui est dit dans l'Écriture à son avantage et à son désavantage; d'un côté, sa sagesse, ses lumières, son application à faire fleurir le culte de Dieu et à lui bâtir un temple magnifique; de l'autre, son amour déréglé pour les femmes, même étrangères, son attachement au culte des idoles, tel qu'il leur fit construire des temples. Il remarque ensuite qu'il n'est rien dit de sa pénitence dans les livres saints; qu'il n'y est pas dit non plus que Dieu lui ait fait miséricorde; que parmi les Pères de l'Église, Origène, saint Augustin, saint Grégoirele-Grand, saint Fulgence et plusieurs autres, ont pensé désavantageusement de la fin de Salomon; qu'au contraire Bacchiarius, dont nous avons un livre de la foi, adressé au pape Sirice ou à Anastaso, publié au second tome des Anecdotes de Muratori, enseigne dans sa lettre à Janvier, que Salomon a fait pénitence, et obtenu le pardon de ses fautes; qu'il confirme son sentiment, parce qu'il est dit dans l'Écriture, que Salomon après sa mort fut enterré avec ses pères dans la cité de David; honneur qu'on refusa à plusieurs rois impies, en particulier à Achaz mais ce raisonnement ne paraît pas concluant à Philippe, puisque de très-mauvais rois, comme Roboam, Abias, Ochosias, Amasias, furent aussi inhumés dans la cité de David

ou de Jérusalem. Ce livre apolo

gétique de Salomon citait un endroit du treizième livre de saint Jérôme sur le prophète Ézéchiel, où ce Père disait : « Salomon a péché et offensé Dieu, mais il en a fait pénitence. » Philippe répond que si ce Père a pensé ainsi, et appuyé son sentiment de ce passage du livre des Proverbes, «Dans mes derniers jours j'ai fait pénitence, et considéré que je devais vivre selon la discipline,» c'est qu'il avait suivi quelques anciens exemplaires des Proverbes où ces paroles se trouvaient; mais qu'ayant lui-même traduit ce livre de l'hébreu en latin, il l'avait supprimé, parce qu'il ne se lisait pas dans l'original; enfin qu'il n'est pas dans nos bibles, et qu'il ne s'accorde pas avec ce que ce même interprète a dit de Salomon dans ses autres ouvrages. Philippe rejette comme fabuleux ce que les Juifs ont écrit de la pénitence et du salut de Salomon, et souscrit au jugement que les Pères cités ci-dessus en ont porté.

Il examine dans le traité suivant intitulé, de la Dignité des Clercs, lequel des deux ordres établis dans l'Église, celui des clercs et celui des moines est le plus digne. Il conclut en faveur des clercs, et prouve son sentiment par la dignité des fonctions attachées à la cléricature, et par le témoignage de saint Jérôme et de plusieurs anciens écrivains. Les deux trai tés qui ont pour titre, de l'Obéissance et du Silence des clercs, peuvent convenir à toutes sortes

de conditions. Les autres écrits ques autres sur des matières inde Philippe sont une Vie de saint différentes, comme sur la roue Augustin, évêque d'Hippone ; de la fortune , sur la langueur celle de saint Amand , évêque des arts par le défaut d'argent , d'Utrecht, rapportée au sixième sur le caractère d'une mauvaise de février dans Bollandus ; les femme, sur le riche , le pauvre, Actes du martyre de saint Syrice l'avare ; des logogryphes et des et de sainte Julitte , sa mère, énigmes. Philippe avait de l'érudont il reconnaît la fausseté; dition. Son style est aisé; mais l'Histoire de la translation de ses fréquentes digressions énersaint Syrice au monastère de vent son discours, et font perdre Saint-Amand ; les Actes de la de vue au lecteur l'objet principassion de saint Salvien et de pal de la question. (Dom Ceillier, saint Foillan ; la Vie de saint Hist. des Aut. sacr. et ecclés., Guillain ; celle de saint Lande- tome 23, page 285 et suiv. lin, réimprimée à Douai en Voyez aussi la Chronique de 1642, in-8°, de sainte Ode, l'abbaye de Bonne-Espérance , vierge, que les bollandistes ont imprimée en 1704 ; et Casimir donnée au 20 d'avril; celle de Oudin, dans son commentaire sainte Waldetrude, et le mar- de Scriptorib. eccles.) tyre de sainte Agnès en vers élé- PHILIPPE DE GRÈVE ou giaques. Ses autres poésies sont GREVIUS, professeur et chanpresque toutes en vers de la celier de l'université de Paris, même espèce. I composa un

était né dans cette ville, et moupoëme sur la destruction de rut en 1237. On a de lui trois Rome ; un sur une femme accu- cent trente sermons sur les Psausée d'adultère par son mari, mes de David, qui ont été imquoiqu'elle fût innocente , un à primés à Paris en 1523, et à la louange de Samson ; l'épita- Bresse en 1600. Ils ont été fort

pape

Urbain m, celles estimés en leur temps, en sorte d'Hugues de Chartres, qui se que

l'on en avait fait une somtrouve aussi dans les bollandis- me, qui se trouve manuscrite tes au vingtième de mai; de dans la bibliothèque de M. Colsaint Anseline de Cantorbéry, debert. L'on trouve encore dans Lanfranc, de saint Bernard, de les bibliothèques d'Angleterre Pierre Abélard , et de quelques deux commentaires de cet auautres personnages célèbres. teur, l'un sur Job, et l'autre sur Philippe fit encore des épigram- les Evangiles. (Dupin, Biblioth. mes sur des sujets de piété, sur des Aut. ecclés. du treizième le mystère de l'incarnation, l'a- siècle.) doration des Mages, et la triple PHILIPPE GAUTIER DE demeure des justes, l'une dans CHATILLON, natif de Lille en l'air, la seconde sous la terre, Flandre, vivait dans le treizième la troisième dans le ciel; quel- siècle. Les auteurs des Pays-Bas

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le font évêque de Maguelone, PHILIPPE DE PÊRA, ainsi quoique, ni Verdal, ni Gariel, ni nommé du lieu de sa naissance, les autres, qui ont écrit le cata- qui est le faubourg de Constanlogue des prélats de cette église, tinople , y naquit de parens gén'en parlent point, si nous en nois, et entra vers l'an 1325 exceptons Robert, qui le confond dans l'Ordre de S.-Dominique, avec Gautier, successeur de Go- où il se distingua par sa piété, defroi en 1108. Gautier de Châ- son érudition , son zèle pour le tillon composa un poëme de la salut des âmes, et surtout pour vie d'Alexandre-le-Grand, en la réunion des Grecs à l'Église dix livres, intitulé Alexandrei- romaine. On ne le connaît que da; et d'autres traités qui sont, par deux ouvrages qui ne sont flores super psalterium ; morale pas imprimés, et qui méritent dogma philosophorum : de Ma- de l’être. Le premier est un traihumete, etc. On croit qu'il té, de obedientiit Ecclesiæ romourut à Châtillon, dont il tira manæ debild, qu'on garde à le nom. (Henri de Gand, in Florence, et où il dit qu'il y catal. Valère-André, Biblioth.) avait vingt-cinq ans qu'il dispu

PHILIPPE DE MONTCALIER, tait sans cesse avec les Grecs ; en Piémont, fit profession dans le second , où il traite de la le couvent des Frères Mineurs procession du Saint-Esprit, est de Toulouse , et fut lecteur en de l'an 1359. Il y cite souvent le Théologie , et pénitencier à Pa- premier, et fait remarquer diver. doue. Il vécut jusques vers l'an ses fraudes des Grecs, qui, pour 1350, et laissa, 1°. Dominicale, soutenir leur opinion, avaient imprimé à Milan en 1496, in-4o. retranché quelques mots dans et à Lyon en 1541, in-8°, le texte de l'Écriture. On avait sous le titre de Sermones domi

une copie de ce traité dans le nicales tum Epistolarum, tum collége de Navarre ; mais l'exemEvangeliorum enucleationem et plaire de Florence est plus amdeclarationem continentes. 2o. ple, et l'un et l'autre ont ce déQuadragesimale, à Lyon, 1515 faul, qu'on n'y a conservé les et 1541, in-4o. 3o. Sermones de passages des Pères grecs qu'en Sanctis et de Eucharistia, ibid. latin, quoique Philippe eût joint 4o. Postilla in Evangelia totius le texte original å la traduction anni, à Lyon, 1501. 5o. Pos- qu'il en avait faite. Le père tilla, seu expositio evangeliorum Échard , Script. ord. Prædic. dominicarum ab adventu Domi- tom. 1, p. 646.) ni usque ad dominicam Pascha- PHILIPPE DE NÉRI (saint), tis. 6. Super Genesim et super fondateur de la congrégation de alias sacrorumbibliorum partes. l'Oratoire en Italie, naquit à ( Le père Jean de saint Antoine, Florence , le 22 juillet 1515, de Biblioth. univ. francis. tom. 2, François de Néri et de Lucrèce page 486.)

Soldi, l'un et l'autre de famille

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